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Analyse des risques hydrologiques ( inondation et remontées de capillarité dans les quartiers Nkolmintag, Nylon, Tergal à  Douala).

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par Casimir Pascal KAMGHO KAMSU
Université de Douala au Cameroun - Master 2013
  

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CHAPITRE 1 :

CADRE THEORIQUE ET METHODOLOGIQUE DE L'ETUDE

Introduction 

Cette étude porte sur l'analyse des risques d'inondation et de remontées de capillarité à travers l'approche : aléa - susceptibilité - vulnérabilité dans les quartiers Nkolmintag, Nylon et Tergal. Elle cherche à comprendre les mécanismes en oeuvre dans l'occurrence des phénomènes ci-dessus et évaluer le danger réel qu'ils représentent pour les populations de la zone d'étude. Afin d'y parvenir, nous avons défini le cadre théorique de l'étude dont les lignes maîtresses sont : le contexte de l'étude, la problématique et le questionnement qui en découle, la présentation des théories et des concepts à étudier.

1.1. - CADRE THEORIQUE DE L'ETUDE

1.1.1 - Contexte de l'étude

1.1.1.1 - Contexte général

Les inondations font partie des catastrophes naturelles qui affectent le plus les sociétés humaines. De 1971 à 1991 seulement, elles ont causé la mort de trois millions de personnes et bouleversé la vie de 800 millions d'autres (UNESCO, 1991 in Simard M., 1999) ; selon le Dartmouth Flood Observatory (2004), au cours de l'année 2004 on a recensé près de 200 inondations de grande ampleur dans le monde, responsables de la mort de plus de 200,000 personnes et du déplacement de près de 51 millions d'individus. Les dégâts selon ce même observatoire, sont estimés à 7500 milliards de dollars américains. Ces chiffres sont d'autant plus préoccupants que les prédictions des experts du G.I.E.C font état d'un accroissement de la fréquence du nombre des inondations dans les zones déprimées du globe probablement dû aux effets induits du réchauffement climatique.

Contrairement aux inondations, le phénomène de remontée de capillarité, encore appelé remontée de nappe, ne menace pas directement la vie des individus. Il se produit uniquement dans les points marécageux où la nappe phréatique est affleurant. Son impact économique et social est assez limité. Cependant ses conséquences sanitaires sont indéniables.

En Afrique ces deux phénomènes sont bien connus, surtout en milieu urbain. Toutefois seules les inondations sont considérées comme une véritable préoccupation, étant donné que les villes de ce continent, déjà meurtries par la pauvreté, subissent régulièrement les dégâts liés à ce phénomène. Ces villes sont particulièrement touchées à cause de leurs fortes densités humaines et d'un aménagement qui échappe au respect des normes urbanistiques. Il règne donc au sein des villes d'Afrique noire une anarchie qui débouche sur l'occupation des bas fonds, des plaines inondables sans aucun encadrement sécuritaire. Au Gabon par exemple certains quartiers de la ville de Libreville, pour des raisons sus mentionnées, sont depuis deux décennies confrontés à une accentuation des problèmes d'inondation (Mouganga M.D., 2005).

Au Cameroun, bien qu'il existe très peu de données archivées sur les inondations, on sait à partir des relais médiatiques et des travaux de recherche, qu'elles posent d'énormes difficultés aux Collectivités Territoriales Décentralisées (CTD). Les villes de Limbé, Kribi, Maroua, sont fréquemment touchées (Direction de la Protection Civile 2003). Par ailleurs, les inondations survenues au mois de septembre de cette année, au nord, à l'extrême - nord, à l'est, et au nord - ouest du pays, entraînant la mort de près de 20 personnes et le déplacement de 40 000 autres, n'ont fait que révéler la vulnérabilité du territoire national à ce phénomène.

La ville de Douala, connaît également des inondations fréquentes. En effet on ne compte plus les cas d'inondation graves qui surviennent chaque année. La crue de référence reste celle du 03 Août 2000, qui a entraîné deux pertes en vies humaines (Mutation 04 août 2000) et de nombreux dégâts matériels. La plupart des victimes se trouvaient dans les quartiers défavorisés et appartenaient à la couche de population démunie.

Les autorités urbaines mettent en oeuvre des projets d'assainissements pour contourner cette contrainte. Or, les limites des opérations d'assainissements comme réponse aux inondations sont tangibles, particulièrement dans notre zone d'étude. Car il est à noter qu'au cours des années 1970 l'acuité des problèmes liés aux inondations dans cette partie de la ville a conduit les autorités à engager une vaste opération de restructuration pilotée par l'ARAN (Ndjanteng M.C., 2005). Cette restructuration a permis de reconfigurer les lots, de tracer des routes, d'ouvrir des canalisations, de drainer le quartier. Mais à l'heure actuelle la zone connaît régulièrement des inondations et des remontées de capillarité, ce qui contraint la communauté urbaine de Douala (CUD) à cureter les drains, sans pour autant résoudre le problème.

Dans la perspective de l'autonomisation des CTD, avec la constitution du 18 janvier 1996 et les lois portant orientation de la décentralisation du 22 juillet 2004, les communes se verront transférer de plus en plus de compétences. Il est donc urgent que les CTD, principaux intervenants de la gestion du risque d'inondation sortent du cadre réduit de l'assainissement dans lequel ils mènent leurs actions depuis quelques décennies pour rentrer résolument dans celui de la gestion durable et intégrée des bassins versants (Fogwe Z. et Tchotsoua M., 2005).

De leur côté, les riverains ayant été à l'avant-garde de la viabilisation de ces quartiers estiment que le pire est derrière eux et évoluent par conséquent dans ce milieu avec une quiétude étonnante. L'accoutumance aux rigueurs du milieu naturel et la sous estimation du risque perçu peuvent expliquer un tel état d'esprit qui, en réalité, est loin d'être rassurant pour tout spécialiste des questions du risque. La situation est encore plus criarde quand on sait qu'une grande partie des populations de la zone étudiée vit en dessous du seuil de pauvreté (avec moins de 1,25 dollar par jour).

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"L'ignorant affirme, le savant doute, le sage réfléchit"   Aristote