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Système de collecte des déchets ménagers solides à  Bobo Dioulasso . à‰tat des lieux, perspectives et projection de rentabilité.

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par Blaise BONOU
AUBE NOUVELLE Bobo Dioulasso ( Burkina faso) - Master Professionnel, sciences de gestion, option Comptabilité , Controle et Audit 2016
  

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Section 2/Cadre contextuel spécifique de la ville de Bobo-

Dioulasso

2.1. Situations géographique,démographique et administrative

Située à l'ouest du Burkina, dans la région des Hauts Bassins, province du Houet et à moins d'une(01) heure de vol d'oiseauou d'avionde Ouagadougou, la commune de Bobo-Dioulasso s'étend sur une superficie d'environ cent soixante mille huit hectares (160 008 ha). De cette superficie,la ville proprement dite de Bobo-Dioulasso occupe treize mille six cent soixante dix huit hectares (13 678 ha)( www.snc.gov.bf).

Commune urbaine (19)cosmopolite, avecune population de près d'un million (1000000)d'habitants, la commune de Bobo-Dioulasso, dont le chef lieu, estBobo-Dioulasso, compte sept(07) arrondissements, trente trois (33) secteurs et trente six (36) villages rattachés ( www.lefaso.net).

1(*)

A l'instar des autres villes du pays, celle-ci produit, naturellement, au quotidien, des déchets en quantités, de plus en plus, importantes. D'où la mise en place d'un système de collecte dans la ville.

2.2..Présentation du système de collecte des déchets ménagers solides de

Bobo-Dioulasso ou « système aval »

Le système de collecte des déchets ménagers solides de Bobo-Dioulasso ou « système aval » agit, subséquemment, par rapport au « système amont »ou d'encadrement décrit des pages32à 36 du présent mémoire.

En d'autres termes, il est le relais nécessaire, au plan local, chargé de mettre en oeuvre les grandes orientations retenues, au sommet de l'Etat, ou des lois d'application qui les accompagnent (Cf. décrets d'application, Pages 36-37). Substantiellement, c'est un système à facettes multiples .En effet, il fait cohabiter au sein du groupe des structures formelles et non formelles, usant de techniques de collecte disparates et quipoursuivent des objectifs précis.

2.2.1.Les objectifs du « système aval »

Ces objectifs ont une double coloration .Ils sont, en partie, alignés sur ceux définis au plan national, c'est-à-dire par le « système amont » précité, tout en traduisant, à l'échelle communale, quelques préoccupations spécifiques de l'autorité en charge de la gestion des déchets municipaux, en l'occurrence, le conseil communal.

Cette dualité tire sa source de la tutelle administrative dont relève la commune, au plan central, mais, aussi, de l'autonomie dont elle jouit, à l'échelle locale, depuis l'avènement du processus de décentralisation, à partir de 1993 (cf. loi n° 006/93/ADP du 12 mai 1993) (20).Aussi, ce système poursuit-il, dans la commune, en lignes de fond, des objectifs de sources tutélaires, c'est-à-dire impulsés par l'Etat Burkinabé et

1(*)

certains de ses partenaires structurels. Pour avoir un aperçu de ces objectifs nationaux, il suffit de se référer à ce que l'ONU-HABITAT(2007) décrit comme étant « les secteursd'intervention prioritaires [...] en milieu urbain » des partenaires de coopération du pays (Cf. page 33, paragraphe 4).Concomitamment à ces objectifs de rang national, lacommune de Bobo-Dioulasso est comptable d'objectifs de portées locales, résultant d'approches tant antérieures que présentes.

A cet effet, on peut remarquer que cellesconduites par les SDGD (1996 et 2002)(21) , le PASUB (2004-2005) ou le PDC (2007) (22) contribuèrent, par le passé, et continuent d'alimenter, encore,aujourd'hui, le substrat organisationnelde la collecte des déchets, dans la commune. Elles participent, pour ainsi dire, à établir une certaine traçabilité des objectifs de la commune, des années 1990 à actuellement.

Pour les besoins de l'analyse, il importe d'en rappeler, juste, quelques uns des plus marquants. Par exemple, le SDGD (1996) poursuivait, déjà, comme objectif fondamental, l'amélioration des conditions de vie des populations «Bobolaises », à travers « l'aménagement de décharges contrôlées »(MAS S. et VOGLER C., 2006).Ces décharges consistaienten un dépôt de bacs, aux abords des routes de Nasso, deFaramana et de Kua .Les ménages étaient, alors, conviés à y déverser leurs ordures et les services municipaux à les évacuer (KONATE Y., 2006). Cette période consacra la prépondérance de l'intervention communale, dans le nettoyage de la ville, même si, à la faveur du processus de décentralisation, elle connut le « come back » des opérateurs privés dans la filière. (MAS S. et VOGLER C., 2006). Mais, on notera que les décharges non contrôlées, à proximité des habitations ou de tout autre lieu de concentration humaine (marchés, quartiers périphériques etc.), n'ont pas, pour autant résolu, le problème de collecte des déchets ménagers solides.

1(*)

Le SDGD(2002), de même que le PASUB (2004-2005) ou le PDC (2007), se fondantsur ce constat d'échec relatif, proposèrent des orientations qui influencent, encore, actuellement, les actions de la commune,en matière de collecte des déchets. En effet, en plaçant, au coeur de ses préoccupations, l'accentuation de la privatisation de la

filière déchets, à travers une « organisation intégrée de toutes les activités reliées à la gestion des déchets », le SDGD (2002) ouvre la voie à ce que le PASUB (2004-2005), adoptera comme triptyque essentiel de sa démarche : une approche intégrée, communautaire et multidisciplinaire.

La gestion partagée des déchets d'une part, entre la commune, chargée de l'organisation de la collecte, l' aménagement des sites de décharges, le transport et le traitement des déchets et, d' autres parts, le privé - appelé à s' occuper de l' exercice de la collecte, du transport et du traitement des déchets etc.(CREPA, 2005) -, s'inspirent de la dynamique induite par les approches ,ci devant, évoquées.

Toutefois, il convient de préciser que l'option du SDGD (1996) qui encourageait les populations à déposer, elles-mêmes, leurs ordures, dans les bacs préposés, a été abandonnée ou corrigée dans le SDGD (2002). Selon le PDC(2007), ce dernier (le SDGD de 2002) adopta, effectivement, comme principes « la participation communautaire et privée dans la phase de pré-collecte, et [...] la participation du secteur privé dans les phases de collecte et de traitement des déchets », même si, sur le terrain de la mise en oeuvre des résolutions théoriquement engageantes, différents acteurs formulent, des critiques acerbes et multiformes, à plusieurs niveaux (cf. pages 16-17et 46-47).

En définitive, quels que soient les chemins empruntés ou les objectifs spécifiques véhiculés, dans le temps, d'une approche à l'autre et indifféremment du « ballet » des Maires, à la tête de la commune, il ressort une constante : l'ambition des différentes autorités à réhabiliter le « lustre d'antan » qui était reconnu à la ville de Bobo-Dioulasso.

A ce sujet, les propos de l'ancien Maire de la ville, Célestin KOUSSOUBE(2000-2006) qui suivent sont assez évocateurs. Il affirmait, en effet, ceci : « Autrefois la ville de Bobo-Dioulasso était considérée comme la plus belle ville de l'Afriquedel'Ouest. La ville était verte et propre, mais malheureusement cette notre ville a perdu ces qualités » (KONATE Y, 2006).

Ceci dit, la configuration ou l'organisation du système actuel de collecte des déchets ménagers solides, à Bobo-Dioulasso, est à l'image de celle du système identifié, au plan central, à peu de choses près.

* (19). Est considérée comme telle, au Burkina, toute agglomération ayant plus de dix mille (10 000) habitants

* (20).Cette loi élève Bobo-Dioulasso en Commune de plein exerciceavec un statut particulier et dotée de la personnalité morale et de l'autonomie financière (PDC, 2007).

* (21).Ces schémas ont été élaborés dans le cadre du Projet d' Amélioration des conditions de Vie Urbaines (PACVU) au Burkina, de 1995 à 2005, projet financé parla Banque Mondiale, à la faveur de son troisième projet de développement urbain( www.urbanwaste.org )

(22)Plan initié par le conseil municipal de Bobo, du 22 au 23 juin 2007 . Sa finalité était d'être «  un outil stratégique de planification socio-économique [...] des villages et des secteurs de la commune de Bobo-Dioulasso »(PDC, 2007)

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"Je ne pense pas qu'un écrivain puisse avoir de profondes assises s'il n'a pas ressenti avec amertume les injustices de la société ou il vit"   Thomas Lanier dit Tennessie Williams