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Système de collecte des déchets ménagers solides à  Bobo Dioulasso . à‰tat des lieux, perspectives et projection de rentabilité.

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par Blaise BONOU
AUBE NOUVELLE Bobo Dioulasso ( Burkina faso) - Master Professionnel, sciences de gestion, option Comptabilité , Controle et Audit 2016
  

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1.2.2. Collecte des déchets ménagers solides

A ce sujet, de multiples publications confirment, en effet, l'intérêt réel évoqué, plus haut. Celles-ci vont de quelques tentatives de définitions générales de la collecte des déchets ménagers solides ou de leurs caractéristiques, en passant par un rappel de leurs origines contemporaines, ou par des « écrits témoins » d'actions majeures menées, au Burkina, avec des infortunes diverses.

1.2.2.1. Définitions et caractéristiques de la collecte des déchets ménagers solides

S'il y a un concept qui nefut pas aisé à définir, c` est bien celui de la collecte des déchets. En effet, plusieurs définitions ou approches existent en la matière. Tantôt exclusives, tantôt inclusives, ces définitions émanent de différents auteurs tels que DIABAGATE S. (2009), OUEDRAOGO R.U.E. (2010), BLIKI S.A. (2011).

DIABAGATE S.et OUEDRAOGO R.U.Edistinguent, clairement, l'activité de collecte du transport. Pour eux, la collecteetle transport, le tri et le traitement des déchets représentent trois phases distinctes de la gestion des déchets,dans les pays du sud.BLIKI S.A définit, en ce qui le concerne, la collecte des déchetsménagers solidespar le fait de les « transporter à partir des points de rupture de charge [...] directement vers la décharge publique contrôlée [...]»

En mettant en parallèle, ces définitions, on peut constater que la définition de BLIKI S.A est assez restrictive ; le transport des déchets y apparait comme étant le fondementessentiel de la collecte. Mais, en isolant la collecte du transport ou en donnant, comme substance à la collecte, l'idée d'un processus étendu qui va du regroupement à l'enfouissement, DIABAGATE S. et OUEDRAOGO R.U.Es'unissent, plutôt, dans l'idée que la collecte passe par plusieurs phases ou étapes, en plus du transport. Ces étapes sont la pré collecte, appelée encore collecte primaire ou collecte« porte à porte »,le transport vers les centres de collecte, c'est-à-dire le regroupement des déchets, appelé, autrement, collecte secondaire, ensuite, vers les centres de traitement.Au Burkina, cette collecte primaire revient aux associations, aux GIE ou aux PME, alors que la collecte secondaire est attribuée aux services techniques de la commune et d'autres acteurs privés (CREPA, 2005) et (AKOUWERABOU, 2007).

En somme, on peut distinguer, principalement, deux(02) types de collectes de déchets : les collectes officielles et les collectes non officielles(BERTOLINI G. et BRAKEZ M., 2008).

Les collectes officielles relèvent du secteur formel. Elles sontorganisées et sont du ressort des compétences des communes, c'est-à-dire du secteur public, mais, aussi, du secteur privé organisé ou formel. Les équipements utilisés, alors, pour la collecte, sont, relativement, modernes. S'agissant des collectes non officielles, elles s'assimilent à des pratiques non organisées d'enlèvement des ordures ménagères par le secteur informel. Parfois, spontanées et isolées, ces collectes sont effectuées, le plus souvent, par les « pauvres des villes» (CREPA, 2005).

Mais, si ce second type de collecterend des services indéniables, à certains citoyens, du fait de l'irrégularité de certains collecteurs officiels, donc sensés être réguliers (principes d'abonnement obligent), les chiffonniers (occasionnels ou permanents), ne vont pas jusqu'au bout du processus d'enlèvement des ordures. Ils ne transfèrent, pas, toujours, les déchets à la décharge publique contrôlée .Ils les abandonnent, souvent, « n'importe où»(BERTOLINI G. et BRAKEZ M., 2011).

Ceci dit, on peut penser que la collecte des déchets ménagers solides est une activité des plus simples ou des plus naturelles. Mais, ce qu'il faut noter, c'est que, non seulement, elle ne l' est pas, mais, elle est, aussi, la résultante d'une longue histoire.

1.2.2.2.Origines contemporaines de la collecte des déchets ménagerssolides

Selon le site www.syctom-paris.fr. , il faut remonter, en France, par exemple, jusqu' au moyen âge (du Veau XVIe siècle), pour retrouver les premières mesures relatives à la question de la propreté et, donc, de la collecte des immondices, appelées, alors, gadoue. On notera, particulièrement, qu'en 1185, Philippe Auguste (9), par exemple, prit, à Paris, des mesures qui visaient l'élimination des odeurs nauséabondes ambiantes, l'aménagementdes rues et la constructionde canaux et de fossés centraux, pour nettoyer certains quartiers. L'histoire retient que, malgré ces intentions louables, les mauvais comportements des populations parisiennes n'avaient pas, pour autant, cessé. Conséquences :diverses maladies apparurent dont l'une des plus désastreuses fut la peste(10). L'obligation de la pratique de collecte de déchets, à Paris, n'interviendra qu'au XIXème siècle, avec Eugene POUBELLE(11). En effet, « En1884, Eugène POUBELLE, oblige les parisiens à utiliser un récipient spécial, pour déposer leurs ordures ménagères, devant leurs portes, afin qu'elles ne soient plus éparpillées, dans la rue, avant d'être ramassés par les services municipaux » ( www.syctom-paris.fr).

Mais, alors que,des repères historiques, venant de France, par exemple, permettent de retracer quelques origines lointaines de la pratique de la collecte, les consultations

documentaires entreprises n'ont pas permis de fixer, véritablement, celles de la collecte, ni en Afrique, de façon générale, ni auBurkina, en particulier, mode de transmission des us et coutumes, sans doute, oblige(12).

1(*)

Par contre, le statut d' « ancien carrefour » ouest africaind'échangescommerciaux ou culturels de Bobo-Dioulasso, du moyen âge à aujourd'hui, dixit KONATE Y. (2006) et TRAORE B. (2007),l'érectionde la ville par l'administration coloniale, en tant que première commune de Haute Volta, en Décembre 1929,laissent croire que la problématique de la collecte des déchets ne date pas d'hier. Elle pourrait être rattachée à la période coloniale, sans exclure la possibilité qu'elle ait pu être posée, plus tôt, au moyen âge. Ce ne sont pas KONATE et TRAORE qui diraient le contraire, puisqu'ils sont unanimes à confirmer, dans leurs oeuvres respectives(13),l'attractionque la ville de Sya exerçait, alors, sur les négociants divers, les groupes sociaux de l'époque, ou sur les puissances coloniales (la France, l'Angleterre). Selon ces deux auteurs, les ambitions des uns et des autres étaient, soit de conquérir cet espace stratégique de l'époque, soit d'y établir des liens de natures diverses. Ainsi, peut-on , mais , avec réserve, penser qu' à travers les valeurs véhiculées, à cette époque, les préoccupations relatives à l' hygiène, à la collecte des déchets aient pu se poser, déjà au moyen âge, sinon ,durant la période coloniale, avec la mise en place des institutions coloniales.

1.2.2.3 « Ecrits témoins » d'actions menées, au Burkina, en matière decollecte des

déchets ménagers solides

Ces écrits ont pour auteurs, entre autres, le CREPA(2005), COURSOL M(2009). , de CORMIER A(2009) et MAILLET S. (2010).En effet, dans un écrit intitulé « Quel est le système de gestion des déchets solides au Burkina Faso ? Cas de Ouagadougou », le CREPA (2005) met en évidence la répartition des compétencesdes acteurs de la filière déchet, les acteurs ou les formes de collecte de déchets, au Burkina. COURSOL M. lui emboite le pas, à travers sa publication « Gestion des déchets au Burkina : ordures cherchent décharges ».

1(*)

Cetitre est révélateur d'une inquiétude réelle, exprimée au sujet, précisément, de la ville de Banfora,par rapport à la destination réservée aux déchets ménagers produits. En introduction de son écrit, COURSOL déclare ceci : « Bien que la population de l'endroit ait été estimée à 80 000 habitants, en 2006, et qu'ellecontinue d'augmenter, la ville ne dispose toujourspas de services d'assainissementadéquats ». Enfin, CORMIER A. et MAILLET Sretracent,avec une année d'intervalle, l'une des expériences ,parmi les plus significatives, qui fut menée, à Bobo-Dioulasso, dans un secteur « représentatif des secteurs les plus défavorisés »(CORMIER, 2009), à savoir le Secteur 21: ils'agit du Projet d' Amélioration des Services Urbains de Bases (PASUB) .Ce projet fut mis en oeuvre, de 2004 à 2005, et avait comme priorités, entre autres, la pré collecte ou l'évacuation des tas sauvages d'ordures ménagères.Mais, ce projet qui avait réussi à fédérer, autour de la commune, des partenaires techniques et financiers d'horizons divers tels que l'ONU-HABITAT, le Centre International de l'eau et de l'assainissement (IRC) des Pays Bas, le CREPA ou le MECV de l'époque, a « accouché d'une souris »(14) :non seulement l'impasse environnementale ayant justifié le choix de ce secteur reste entière, mais, sa réplication, au niveau des autres secteurs, n'a pas pu être généralisée.

Plusieurs raisons expliquent cet état de choses. L'une de ces raisons est la volonté de mettre en application « une démarche très intéressante à plusieurs titres, au regard du développement durable » (KONATE, Y. 2006),c'est-à- dire une démarche pensée,

Ailleurs, et importée au pays(15). Autrement dit, le fait, pour le PASUB d'avoir voulu appliquer, à tous prix, les principes du développement durablefut, paradoxalement, une source de blocage.

1(*)

En effet, si les principes de subsidiarité et de participation(16) ne posaient pas de problème, à priori, dans leursapplications, celui d'association des jeunes et des femmes et, surtout le principe du pollueur-payeur(17) ne tenaient pas, suffisamment, compte des mentalités ou du poidsde la culture administrative despopulations héritée de la période coloniale,populations habituées, à tout attendre, quasiment, de la puissance publique.

L'Unité d'Evaluation d'Impact sur la santé (U.E.I.S) de l'Université de Genève ajoute à ces constats, en 2008,des insuffisances multiformes, aux plans organisationnels ou de la fragilité des assises financières des opérateurs du secteur public (les collectivités locales) et privés (les associations de jeunes ou de femmes, les entreprises privées). « A cause de cette multiplicité des acteurs, on note quelques fois un chevauchement des rôles et des missions » (CIFAL ,2009).

* (9). Roi de France, de 1180 à 1223

(10). Maladie infectieuse et contagieuse transmise du rat à l'homme par morsure ou par des puces( www.larousse.fr)

(11). Préfet de Paris ; il vécut de 1831 à 1907 .Par voie d'arrêté, il imposa les <<Poubelles>>, nom donné, par les Parisiens, aux récipients qui devaient être déposés, devant les concessions, pour collecter les déchets

(12).La transmission des valeurs, dans la plupart des sociétés africaines, au sud du Sahara, se faisait par voie orale, de générations en générations ; ce qui explique, en partie, l'indisponibilité ou l'insuffisance de traces écrites.

* (13). a) KONATE, Y(2006) ,Projet d' amélioration de services urbains de base(PASUB) Bobo-Dioulasso, secteur 21, Rapport final , Burkina Faso, 163pages

b) TRAORE, B (2007)., `'Toponymie et histoire dans l'Ouest du Burkina Faso'', Journal des africanistes, 2007, pages 75-111.

* (14).Expression courante signifiant que les résultats ont été en déca des attentes.

(15).On rattache, en effet, la vulgarisation de la notion de développement durablela Commission BRUNDTLAND, du nom de la première Ministre Norvégienne de l'époque(1987), mais, aussi, à la Conférence des Nations Unies sur l'Environnement et le Développement, en 1992, à Rio De Janeiro, au Brésil. L'ONU y a contribué, aussi, en faisant adopter, en 2000, à NEW YORK, les Objectifs du Millénaire pour le Développement(OMD), parmi lesquels figurait, en bonne place, l'application des principes du développement durable.

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"La première panacée d'une nation mal gouvernée est l'inflation monétaire, la seconde, c'est la guerre. Tous deux apportent une prospérité temporaire, tous deux apportent une ruine permanente. Mais tous deux sont le refuge des opportunistes politiques et économiques"   Hemingway