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Analyse des déterminants de l'adoption des semences améliorées au Niger. Cas du mil.

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par Abdoul Naser YAHAYA Moussa
PTCI (Programme de Troisième Cycle Interuniversitaire) a là¢â‚¬â„¢Université Ouaga II - Diplôme dà¢â‚¬â„¢Études Approfondies (DEA) en Économie, option Économie et Politique Agricoles 2014
  

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3.4.4. Prédiction sur le modèle Probit

La prédiction du modèle Probit évalue en pourcentage le nombre de fois que la valeur prédite de l'adoption correspond à sa valeur observée (Gourieroux, 1989). L'analyse de la prédiction vise à évaluer la qualité du modèle à prédire les probabilités (1 ou 0) de la variable adoption. Pour l'adoption (Y = 1), sur 33 valeurs prédites, on note 32 valeurs correctement prédites soit une capacité de prédiction de 96,96%. Pour l'évènement (Y = 0), on remarque que 14 valeurs sont biens prédites sur 17 prédictions, soit une précision de 82,35%. Les prédictions du modèle sur l'ensemble de l'échantillon est de 92%. Cette valeur est supérieure au seuil critique de 50%, qui est retenu comme une bonne prédiction. Nous pouvons conclure que le modèle prédit bien les deux probabilités (1 ou 0) d'adoption des semences améliorées du mil.

Tableau 3 : Table de prédiction

True .

Classified

D

~D

Total

D

32

1

33

~D

3

14

17

Total

35

15

50

Source : Auteur à partir des données de l'enquête (2013), Note : D : Adoptant, ~D : Non adoptant

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3.4.5. Facteurs explicatifs de l'adoption des variétés améliorées du mil ? Accès au crédit

L'accès au crédit est une variable qui favorise l'adoption des variétés améliorées du mil. Ce facteur détermine et influence positivement l'adoption (significatif au seuil de 5%). En effet, l'utilisation des nouvelles variétés nécessite l'achat de semences, d'engrais et une main-d'oeuvre importante et l'accès au crédit aide à lever ces contraintes en favorisant l'achat de ces variétés améliorées. Ce résultat est conforme aux résultats obtenus par Ouédraogo et al (2009) sur l'adoption et l'impact des variétés NERICA dans la région Ouest du Burkina Faso et celui de Sanou (2012) dans l'adoption des semences améliorées au Burkina Faso, qui disent que les producteurs qui obtiennent un montant de crédit important sont plus aptes à adopter les semences améliorées.

? Le revenu non agricole

Le revenu non agricole est une variable d'intérêt de cette étude. Le coefficient de ce revenu étant négatif et significatif, on peut affirmer que le revenu non agricole a un impact négatif sur l'adoption des variétés améliorées du mil. Ceci signifie qu'un producteur ayant un revenu élevé non agricole, aura moins recourt aux variétés améliorées. Au Niger les activités agricoles ne dure que trois mois et combiné avec la faible productivité de la région de Tillabéri, les paysans exercent d'autres activités économiques pour subvenir aux besoins de leur famille. En effet, pour réduire le risque lié à l'incertitude, l'agriculture est relayée au second rang limitant ainsi le ménage à tout attachement aux innovations agricoles. Ce résultat est conforme à celui de l'étude de Germaine et Bokar (2001) sur l'adoption des variétés améliorées du niébé au Niger. Dans cette étude, ces auteurs concluent que les revenus extra-agricoles ne favorisent pas l'adoption des nouvelles variétés du niébé.

? La taille du ménage

La taille du ménage joue un rôle déterminant dans l'adoption des semences améliorées du mil. Cette variable agit positivement sur la probabilité d'adoption (significatif au seuil de 5%). Les ménages de grande taille sont plus susceptibles d'adopter les variétés améliorées par rapport à ceux qui sont de petite taille. Les variétés améliorées requièrent une demande élevée en main d'oeuvre car elles exigent un suivi rigoureux, les intervalles de temps de sarclage très court, la surveillance contre l'attaque des ravageurs. Ce résultat est conforme à celui obtenu par Adéotie et al (2002) dans l'étude sur l'adoption des nouvelles technologies de niébé en Afrique de

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l'Ouest, qui disent que les ménages de grande taille ont tendance à utiliser plus les variétés améliorées.

? Appartenance à une organisation paysanne

L'appartenance à une organisation paysanne est un facteur institutionnel qui affecte significativement et positivement l'adoption (significatif au seuil de 5%). Les OP jouent un rôle important dans la réduction de coût des nouvelles technologies et constituent aussi une caution morale pour l'accès au crédit auprès des institutions de microcrédits. Des précédentes études (Combary, 2013, et Mabah Tene et al., 2013) ont également souligné le fait que c'est généralement au sein d'organisations de producteurs et de groupes d'entraide que les exploitants agricoles discutent de leur activité avec leurs pairs, s'informent auprès d'eux, partagent mutuellement leurs expériences et échangent sur les nouvelles technologies et techniques de production. Les informations ainsi recueillies jouent un rôle important dans le processus d'adoption.

? Age du chef de ménage

L'âge du chef de ménage joue un rôle déterminant dans l'adoption des variétés améliorées du mil. Cette variable est significative et positive sur la probabilité d'adoption (significatif au seuil de 10%). Cela veut dire que les paysans âgés (pour un niveau d'âge donné) sont plus enclins à adopter les variétés améliorées parce qu'ils ont plus d'expérience dans l'agriculture que les jeunes. Cette région est une région d'exode par excellence, presque tous les adultes ont séjourné vers les pays côtiers, ces personnes étant en contact avec l'extérieur, sont plus exposés aux informations sur les nouvelles technologies. Ce résultat est conforme à celui par Adéotie et al (2002), dans leurs études sur l'adoption de variétés améliorées du niébé en Afrique de l'Ouest pour le cas du Nigeria. Mais il est contraire aux études empiriques notamment celle de Germaine et Bokar (2001), qui disent que les jeunes sont plus réceptifs et plus aptes à acceptés l'innovation.

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"Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'il croit."   La Rochefoucault