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Inventaire des mauvaises herbes dans la culture cotonnière dans le terroir de Kounandia.

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par Sidpakissidé Marius COMBOIGO
Université Polytechnique de Bobo-Dioulasso - Licence 2014
  

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2. Discussions 

Concernant la diversité floristique, nos résultats indiquent 23 espèces. Ce nombre est relativement faible par rapport aux résultats de certaines études. Dr Ahanchédé avait recensé 68 espèces au sud du Bénin en 1997 ; Djimadoum avait répertorié 190 espèces dans la région de Bondoukuy au Burkina Faso en 1993. La particularité de nos résultats s'explique par le faible nombre de relevés(03) et la récente jachère appliquée sur la parcelle. Selon Djimadoum la richesse spécifique est plus élevée dans les champs que dans les jachères. La richesse floristique d'une parcelle augmenterait avec le nombre d'années de culture.

L'inventaire floristique révèle que la classe des dicotylédones est la plus représentée avec plus 69% des espèces. On observe ainsi une tendance de 2/3 de dicotylédones et de 1/3 de monocotylédones. Ces résultats concordent avec ceux de Le Bourgeois(1993) et Traoré et al. (2005).

Par ailleurs l'étude a révélé que 82,6% de la flore adventice possèdent une appellation locale. La taxonomie paysanne utilise des synonymies. C'est ainsi que plus de 31% des espèces sont nommées Wolen ba. Cependant 17,4% des espèces n'ont pas pu être nommés par les paysans de Kounandia. Cette proportion est élevée et pourrait s'expliquée par la disparition des savoirs locaux. Localement, la connaissance des plantes par les autochtones a un double caractère : elle implique l'utilisation de noms locaux dont le maniement est difficile pour plusieurs raisons, en particulier à cause du nombre élevé de dialectes et d'homonymes: elle mène à une classification basée sur la connaissance locale d'un nombre forcément réduit d'espèces.

L'étude révèle également que 21,7% des espèces répertoriés par cette population sont sans usages ou ne sont pas utilisées. Les connaissances indigènes constituent une richesse du point de vue biologique et leur disparition équivaut à un appauvrissement du patrimoine génétique. Selon Traoré. A (2010), la plupart des plantes connues des paysans ne sont pas utilisées. Les paysans déclarent que l'utilisation de ces plantes demande trop de temps. « Nous sommes devenus paresseux, nous aimons la facilité. Comme nous disposons d'une multitude de produits chimiques, nous les préférons, quitte à croupir sous le poids de l'endettement». D'autres évoquent la rareté des plantes à cause de la désertification. En revanche, les plus jeunes déclarent ne pas avoir de connaissances sur les plantes.

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