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Mécanisation agricole.

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par Luvagho KAMBALE
Institut superieur de developpement rural de goma - LICENCIE EN ENVIRONNEMENT EN DEVELOPPEMENT DURABLE 2013
  

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CHAPITRE IV : LES STRATEGIES POUR L'MELIORATION DE L'AGRICOLE DANS NOTRE MILIEU D'ETUDE

IV.1. De l'accès à la terre en RDC

L'accès à la terre en RD CONGO est une des questions à la une. En effet le problème se pose en termes de gestion c'est-à-dire la propriété et de responsabilité dans l'octroi du pouvoir de jouissance. Le dualisme se vit dans le régime foncier avec d'une part la responsabilité coutumière et d'autre part administrative. La gestion coutumière de la terre dans l'oralité rend le cadre très complexe et favorise la manipulation des parties contractuelles et la cupidité de l'une ou l'autre partie qui peut vendre la terre sans que toutes s'y accordent et cela engendre des conflits entre les chefs terriens et l'exploitant.

Le cadre législatif aussi complexe, les services cadastraux et les tribunaux très coûteux et longues procédures d'enregistrement ne facilitent pas l'accès aux producteurs agricoles locateurs. La pression démographique et les mouvements des populations viennent aggraver la situation dans la partie Est du pays suite aux guerres successives qu'ont connus les pays des Grands Lacs, la RDC étant le pays ayant présenté des possibilités pour accueillir les réfugiés et leur permettre des conditions de vie décentes, celles-ci est entrain de subir les conséquences qui se soldent par une guerre. Dans les zones minières et d'exploitation du bois, les intérêts des agriculteurs sont mis en jeu par le fait que ces autres exploitants sont couverts par le code minier, code forestier et les licences d'exploitation, des titres qui accordent peu ou pas d'intérêts aux problèmes des agriculteurs rencontrés dans le périmètre ou carré minier ou de bois précieux. Dans d'autres endroits les pygmées s'intéressent de plus en plus à l'agriculture étant donné que leur milieu écologique est entrain d'être détruit par les différentes catégories d'usagers des terres. Leurs réclamations et revendications doivent être prises

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en compte dans la gestion des conflits fonciers. Il est essentiel de rétablir leurs droits dans les écosystèmes forestiers pour leur faciliter la vie et protéger cette catégorie de la population menacée. Des conflits sont devenus permanents dans les localités riveraines des parcs nationaux suite à la pression démographique et la faible productivité des lacs envoisinant.

D'autre part, il n'existe pas de plan d'aménagement de territoire. Ce qui crée des confusions dans les compétences des gestionnaires. Eu égard à ce qui précède, la société civile a tenté d'agir dans les limites de ses compétences et des moyens humains, matériels et financiers dont elle dispose mais ses efforts n'ont pas suffit étant donné que le problème très institutionnel, nécessite aussi des solutions qui engagent l'Etat. Des actions de réconciliation, de sensibilisation de la population sur la loi foncière congolaise et la gestion coutumière des terres en certains endroits, les tentatives de glissement de la population par les églises et la décision individuelle des producteurs, l'entreprise des activités économiques non agricoles sont autant tentatives de solutions pas forcément durables. L'adoption du Code agricole par le Gouvernement en Septembre 2009, permet d'espérer la mise en place de comités fonciers provinciaux qui prennent en compte les réalités de chaque province, et l'adoption application de chartes foncières locales.

Quelques alternatives :

? revisiter la loi foncière congolaise et élaborer des édits pour une sécurisation des producteurs.

? mettre en place une politique agraire tenant compte de la dimension culturelle et coutumière et la protection des communautés locales.

? accélérer le processus d'élaboration des chartes foncières locales ;

? installer les commissions foncières provinciales et locales, pour équilibrer les rôles du pouvoir coutumier et de l'Etat, dans la gestion des terres, afin d'éviter l'acquisition illégale des titres fonciers, Etablir une reconnaissance juridique d'un contrat d'exploitation signé entre le terrien et le producteur dans les limites lui reconnues.

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? révision des limites des aires protégées et des divers codes forestier, minier et code agricole pour une harmonisation des textes dans le respect des intérêts des uns et des autres.

? développer le secteur industriel et les autres activités para- agricoles comme l'élevage en stabulation, la pêche, la pisciculture, l'apiculture, et l'artisanat pour l'absorption d'une fraction de la population dans ces activités et dégonfler ainsi l'agriculture.

? développer des programmes d'intensification agricole favorisant l'exploitation des superficies réduites.

A. De la modernisation de l'agriculture

L'agriculture congolaise telle que menée actuellement est un héritage

de la tradition. Basée sur une très faible planification ; elle servait avant tout à l'autoconsommation étant donné que les besoins vitaux étaient encore limités et l'influence du modernisme ne se manifestait pas encore. A l'époque la natalité était encore faible, scolarité des enfants non préoccupante, sans opérations d'échanges économiques avec l'étranger, etc.

L'agriculture étant reconnue depuis comme un secteur économique sur lequel repose le développement, elle nécessite d'être soutenue et modernisée pour qu'elle contribue au revenu national.

Le renforcement et l'encadrement des filières avec une identification des producteurs par spéculation et superficies cultivées, sont nécessaires pour que les activités agricoles soient menées en toute conscience pour une rentabilité évidente. Le secteur agricole regorge des ressources humaines qui fournissent un volume de travail insuffisant avec une faible production.

Des objectifs clairs à suivre avec des indicateurs précis en ce qui concerne l'augmentation des superficies emblavées, l'augmentation des rendements agricoles ; l'augmentation de la plus value des productions, par la transformation, le stockage, le conditionnement

La mécanisation agricole, la facilitation du financement, l'organisation des marchés locaux et l'élimination des tracasseries liées à l'exportation sont autant des pistes d'amélioration.

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Pour moderniser l'agriculture, il faut faire d'elle une activité intéressante c'est-à-dire rémunératrice. Pour cela il est nécessaire de réaliser ce qui suit :

· faire un état des lieux de l'agriculture dans chaque province pour identifier les besoins d'accompagnement selon les réalités contextuelles de chaque milieu. Une identification des structures paysannes est aussi importante pour une planification selon les avantages comparatifs dans les différents territoires et secteurs selon leurs atouts ; consolidés en plans provinciaux

· une cartographie participative permettant une meilleure répartition des terres (zonage agricole) par entité de base, accompagnée d'une cartographie précise des actions des partenaires techniques et financiers

· investir dans le secteur agricole selon ses besoins et faire une planification axée sur les résultats..

· Renforcement des capacités institutionnelles et économiques des structures étatiques et celles de la société civiles impliquées dans l'accompagnement agricole.

· le soutien à la bonne gouvernance qui permette une collaboration étroite entre l'Etat et les producteurs a l'instar des CARG qui viennent d'être installés, la protection de l'environnement, amélioration de l'accès aux marche et organisation des filières par spéculation en cours (filières café- cacao). Une bonne collaboration, un partenariat entre les agriculteurs et les universités pour la recherche et l'accompagnement technique peut être fructueuse. Une recherche agronomique dont les objectifs sont déterminés par les organisations paysannes

· formation technique des producteurs dans des centres spécialisés au niveau des collectivités et groupements, des formations pratiques de type école aux champs qui répondent aux besoins techniques des producteurs et favorisant l'accroissement de la production dans des conditions écologiques.

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? création des champs écoles dans l'optique de la production et non de démonstration. Ces centres seront dotes des outils appropriés pour l'intensification agricole.

? intégration des sujets agricoles dans les formations scolaires pour susciter chez les enfants l'intérêt d'entreprendre dans l'agriculture, promouvoir des projets agricoles dans les écoles, revoir les contenus de cours, former à l'entreprenariat

? organiser l'approvisionnement en intrants agricoles de qualité et faciliter l'accessibilité par les producteurs au matériel adapté et allégeant leur travail.

? Organiser les filières vers les marchés cibles, le transport des produits, l'amélioration des systèmes de conditionnement et transformation des produits agricoles.

? promouvoir les pratiques d'une agriculture respectueuse
de l'environnement pour sa rentabilité et sa durabilité et compte tenu de l'enjeu du réchauffement climatique qui se précise (agroforesterie).

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"Il faudrait pour le bonheur des états que les philosophes fussent roi ou que les rois fussent philosophes"   Platon