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La place de la communication.

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par Luvagho KAMBALE
Institut superieur de developpement rural de goma - LICENCIE EN ENVIRONNEMENT EN DEVELOPPEMENT DURABLE 2013
  

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II. Les déficits communicationnels et informationnels comme moteur du développement ou du sous-développement

Les déficits communicationnels ou informationnels se traduisent comme suit dans la démarche de certains chercheurs et spécialistes qui rédigent des essais traitant de la communication pour le développement sans nécessairement être engagés dans des projets sur le terrain. D'un autre côté, la plupart des praticiens de la communication connaissent bien les hauts et les bas de l'action sur le terrain mais ne publient que rarement leurs réflexions et expériences.

Pour certains, la communication renvoie à l'idée de médias, l'idée principale de ce travail, à savoir que la communication est un outil facilitant le processus du développement, peut paraître insolite. Tel n'est pas le cas pour celles et ceux qui voient dans le développement l'accomplissement des membres d'une communauté engagés dans des actions destinées à améliorer leurs conditions de vie. La communication nourrit alors l'interaction qui doit se développer parmi toutes les parties en cause, si l'on veut trouver les consensus nécessaires rendant possible l'atteinte des objectifs fixés. Il en découle que la communication s'intègre ainsi au processus du développement même et que les intervenants qu'il s'agisse de membres

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de la communauté ou d'intervenants deviennent dès lors des communicateurs pour le développement.

La communication est une composante essentielle de la recherche et du développement participatifs. Tout intervenant en développement qui travaille avec une communauté est également un agent de communication. La façon d'approcher une communauté locale, l'attitude adoptée dans l'interaction avec les membres de cette communauté, le degré de compréhension de leurs problèmes et la façon de les approcher, la manière de recueillir l'information et de la partager, tout cela implique une manière d'établir un processus de communication.

Le concept de communication du développement est né dans le contexte de la contribution apportée par les médias et les communications au développement dans les pays du tiers-monde. Dans les années 1950 et 1960, plusieurs organismes de développement international tels l'UNESCO, l'Agence Américaine pour le Développement International (USAID), l'Organisation des Nations Unies pour l'Alimentation et l'Agriculture (FAO), le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) et l'UNICEF ont subventionné de nombreux projets exploitant les médias à des fins de communication, d'information ou d'éducation, en vue de faciliter le développement. Ils ont ensuite fait la promotion de la communication pour faciliter l'implantation de projets de développement.

Quant à l'expression « communication pour le développement », selon le Clearinghouse for Development Communication, elle aurait d'abord été employée aux Philippines dans les années 1970 par le professeur Nora Quebral pour qualifier les procédés de transmission et de communication des nouvelles connaissances dans le domaine de l'environnement rural. Le champ a ensuite été étendu à tous ceux qui cherchaient à améliorer les conditions de vie des plus démunis. À la même époque, Erskine Childer a ardemment défendu le concept de «développement support communication» au PNUD, en insistant sur l'importance d'avoir une composante communication dans chaque projet de développement.

La communication à un grand rôle dans le processus de développement mais elle n'est pas une panacée et elle présente certaines limites tels que :

II.1 Les limites de la communication participative pour le développement

Puisqu'elles soutiennent les initiatives communautaires, ces activités de communication ont un effet direct sur la participation communautaire au développement local. Même lorsque la

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qualité des activités de communication reste à désirer, on peut observer leurs retombées sur le ralliement des efforts locaux autour d'un problème de développement et de ses solutions.

Indépendamment de la façon dont elles sont menées et de leurs résultats, ces activités de communication pour le développement font prendre conscience aux gens que leurs problèmes ne sont pas insurmontables et qu'ils peuvent eux aussi passer à l'action plutôt que de demeurer des victimes passives.

L'expérience nous a aussi appris qu'il y a des limites à utiliser la communication pour faciliter le développement. D'une part, toute action a nécessairement une portée limitée : elle s'inscrit souvent dans un continuum à long terme. Le changement demande du temps et la mise en oeuvre continue de processus souvent complexes.

Les efforts de développement que la communication participative soutient ont également besoin de ressources financières et matérielles, et, dans plusieurs cas, d'un certain niveau de pouvoir politique. Là où la situation le permet, la communication peut rassembler ces conditions et les placer au service d'une activité de développement donnée. S'il n'y a pas de moyens d'implantation concrets, ou s'il n'y a pas de certitude de pouvoir se les procurer, il faut alors reconnaître que la communication à elle seule ne suffira pas à atteindre les objectifs de développement fixés.

D'autre part, il y a des limites en termes d'aptitudes et de compétences qu'il faut considérer. Les communautés peuvent arriver à accomplir un certain nombre de choses seules, avec leurs propres ressources. Par contre, dans certains cas, d'autres personnes doivent participer et un nombre de conditions doivent être remplies. Enfin, il y a certaines situations sur lesquelles les communautés locales n'ont aucun pouvoir direct (par exemple, les lois et les politiques) et face auxquelles elles doivent développer des stratégies à plus long terme.

Les intervenants doivent donc aider les communautés à fixer des objectifs et des échéanciers réalistes pour la mise en oeuvre des actions retenues. Les résultats des activités de développement n'apparaissent généralement pas immédiatement. Pourtant, les premiers pas vers le développement sont clairs pour tous : la conviction de pouvoir réellement changer quelque chose, le refus d'être constamment les victimes de la situation et l'émergence d'un sentiment de confiance en soi.

Enfin, la participation elle-même n'est pas une panacée ou une formule magique. D'une part, elle demande beaucoup de temps et d'engagement pour y arriver. D'autre part,

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elle peut également susciter de nombreuses frustrations, puisqu'elle permet l'expression de points de vue souvent divergents. Il faut pouvoir reconnaître ces limites, tout en sachant que le développement durable est impensable sans elle.

Les premiers modèles de développement étaient définis surtout selon des variables économiques. On croyait qu'une fois acquise la richesse affecterait automatiquement le bien-être et le niveau de vie d'une société. De même, la communication était considérée comme un procédé de diffusion de l'information. Par exemple, dans le domaine de la gestion des ressources naturelles, on mettait l'accent sur la diffusion d'informations sur les problèmes courants et leurs solutions techniques. Les efforts visaient à pousser vers les communautés des solutions éprouvées en station expérimentale ou dans d'autres contextes, sans réaliser que les problèmes n'étaient pas définis pareillement dans tous les milieux et que les solutions devaient également tenir compte de leur potentiel d'adoption par les communautés.

Ces pratiques n'ont généralement obtenu que peu de résultats. Depuis ce temps, les modèles de développement et de communication ont considérablement évolué. Nous en sommes venus à voir le développement comme un projet global dont les sociétés sont responsables. On a compris qu'on ne pouvait pas implanter le développement dans un mouvement de l'extérieur vers l'intérieur ; chaque société doit définir son propre modèle de développement à la lumière de son contexte, de son système de valeurs, de sa culture et des ressources disponibles. Le principe tient aussi pour les groupes au sein d'une communauté

donnée. Les gens doivent être actifs au coeur du processus de développement. Du côté communicationnel, cette vision du développement implique que l'accent est mis sur la facilitation de la participation.

On a aussi appris que le développement ne relève pas simplement de questions financières ou matérielles : il implique les notions de liberté, de distribution équitable des revenus, d'ouverture politique, d'accès à l'éducation, etc.

La participation est une clé dans le processus de définition et de réalisation du développement. Cependant, malgré l'évolution de notre compréhension des rouages du développement, plusieurs intervenants adoptent encore des approches verticales. Ce sont eux qui cernent le problème de développement à régler, qui dégagent les solutions potentielles et qui instaurent la mise à l'essai ou le plan d'implantation : ils gèrent le processus du début à la fin. La communication participative pour le développement adopte un autre point de vue et propose d'associer les membres des communautés ainsi que les autres parties prenantes

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concernées dans les phases de définition, planification, implantation et évaluation des initiatives de recherche ou de développement.

La communication étant un outil influençant le développement ou le sous-développement, la prudence est d'une importance capitale ; sur cès, il faut :

II.1.1 Aller à la rencontre des autorités traditionnelles et civiles

Dans la plupart des cas, une rencontre avec les autorités établies dans la communauté fait partie des conditions pour y accéder. Il faut rendre visite aux autorités tant traditionnelles que civiles, les informer sur le projet d'intervention, demander leur coopération et comprendre leurs points de vue et leurs positions. Il faut mener ces visites avec respect et modestie, plutôt qu'avec l'autorité de quelqu'un qui peut avoir à sa disposition des ressources importantes. De plus, il est fortement conseillé de se faire accompagner et présenter par une personne issue de la communauté.

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"Il y a des temps ou l'on doit dispenser son mépris qu'avec économie à cause du grand nombre de nécessiteux"   Chateaubriand