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Gestion agricole.

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par Luvagho KAMBALE
Institut superieur de developpement rural de goma - LICENCIE EN ENVIRONNEMENT EN DEVELOPPEMENT DURABLE 2013
  

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0.2 PROBLEMATIQUE

La remise en cause de l'agriculture moderne productive au niveau mondial, ainsi que l'émergence de nouvelles tendances sociales dans la population, amènent des bouleversements dans les paysages ruraux des pays développés ainsi que ceux en voie de développement. La relance de la production agricole enfin de lutter contre les nouveaux enjeux ; ceux de la faim et de la sous-alimentation fait preuve de l'importance accordée à l'agriculture.

Depuis l'histoire de temps, l'homme moderne, l'homo sapiens étant l'homme peu nombreux et ayant vécu en harmonie avec la nature ; ceux-ci ont profondément changé avec la révolution industrielle et agricole au Néolithique ; avec l'élimination de certaines maladies, ce qui a favoriser l'explosion démographique, la découverte des certaines ressources, ce qui a favorisé l'industrialisation, le changement climatique, la régression de la végétation, l'extinction de certains mammifères,...( Adolphe Sètondji AVOCANH, 2007).

Le sol étant une dégradation de la roche mère ; c'est une ressource à qui nous dépendons pour la survie. Actuellement, avec la poussée démographique, il est sujet à des nombreuses dégradations dont la surexploitation, la pollution. De ce fait, différents processus peuvent contribuer à la dégradation des sols : l'érosion, la salinisation, la contamination, le drainage, l'acidification et la disparition de la structure, texture et profil du sol, la latéritisation ou encore la combinaison de ces facteurs, mais le plus important phénomène de dégradation est l'érosion accélérée ; ce qui affecte négativement la production agricole et la vie des milieux des personnes dans le monde.

Les habitants les plus vulnérables de la région sont ceux qui vivent dans les zones rurales car leur poids politique est très limité, ils sont généralement éparpillés, et les communications sont difficiles. Par conséquent, ils ne peuvent guère compter que sur leurs propres moyens et sont soumis aux aléas du climat, la faim, la sécurité alimentaire,...(PNUD/FAO, 2013).

Il est à noter que la conservation des sols se réfère à un ensemble de pratiques de gestion des sols qui altèrent au minimum sa composition, sa structure et sa biodiversité naturelle et le préservent de l'érosion et de la dégradation. Ces techniques regroupent les techniques de travail superficiel, le semis sous mulch, le semis direct, la non-incorporation des résidus de cultures et les couverts végétaux.

En Europe, on observe des résidus des pesticides, ce qui altère la production du sol, la qualité des eaux ; ainsi, le cycle de production est limité. En outre, à causes des irrigations abondantes, il se remarque aussi la formation des ravines, une forme grave d'érosion des sols, est un processus naturel qui peut être fortement accéléré par les activités humaines telles que

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le déboisement, le surpâturage et des pratiques agricoles inadaptées. L'érosion réduit les aptitudes des sols à conserver l'humidité et entraîne des particules avec les eaux de ruissellement. Ces processus destructeurs se développent à un rythme croissant sur tous les continents car la surpopulation et l'industrialisation soumettent les sols à rude épreuve. (Jean Pierre KABULU DJIBU, 2006).

Dans le monde entier, les soucis de l'amélioration des conditions de vie et de répondre aux nouveaux impératifs ; ceux de la lutte contre la faim sont loin d'être débouché aux résultats satisfaisants ; ainsi, l'agriculture est la base de toutes les activités de l'homme depuis son apparition. Il sied de signaler que les types et formes de dégradation des sols dépendant du mode d'exploitation, de la forme du relief et des altitudes mais les conséquences de la salinisation des sols sont relativement bien connues bien que les mécanismes ne soient pas toujours clairement identifiées (Tyagi, 1996) ; l'exemple le plus frappant de cette forme de dégradation et qui affecte défavorablement la production agricole est le Niger où les conséquences de l'alcalinisation des sols sur l'évolution des propriétés physicochimiques et leur impact sur la productivité des systèmes de culture ont été étudiés sur le périmètre de Lossa destiné à la polyculture irriguée sur les terrasses du fleuve Niger (Marlet, 1996 ; Marlet et al,1998). Les potentialités de ces sols apparaissent limitées à cause de leur alcalinité et de leur solidité.

En dehors de l'Ouganda, les terres arables représentent seulement 4 à 10 pour cent de la superficie de la corne de l'Afrique. La plupart des pauvres sont concentrés dans les écosystèmes arides et semi-arides; la croissance démographique les a forcés à cultiver de façon plus intensive des terres de plus en plus marginales, et le sol a moins de possibilités de se régénérer. En Éthiopie, par exemple, près de 40 pour cent des foyers d'agriculteurs ont moins de 0,5 hectare de terre, et plus de 60 pour cent moins d'un hectare pour nourrir une famille de six à huit personnes, ce qui exposent ces terres à une surexploitation et une dégradation due à l'utilisation excessive des engrais, la non mise en jachère,....

L'exploitation excessive de ces écosystèmes fragiles a entraîné une réduction de la biomasse, de la biodiversité, de la pédogèse et de l'infiltration d'eau, augmenté le ruissellement et favorisé l'érosion du sol. Cela aggrave encore la dégradation de l'environnement et la faiblesse de la productivité de l'agriculture, et renforce donc la pauvreté et l'insécurité alimentaire.

Éliminer l'insécurité alimentaire dans la corne de l'Afrique étant l'objectif primordial des chefs d'Etats et des gouvernements de la région des grands lacs, mais les réalités sont loin d'être observés car les habitants les plus vulnérables de la région sont ceux qui vivent dans les zones rurales. Delà, la régression et la dégradation du sol est surtout le plus affecté. Ils donnent l'exemple de l'Ouganda où les terres arables représentent seulement 4 à 10 pour cent

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de la superficie de la corne de l'Afrique. La plupart des pauvres sont concentrés dans les écosystèmes arides et semi-arides; la croissance démographique les a forcés à cultiver de façon plus intensive des terres de plus en plus marginales, et le sol a moins de possibilités de se régénérer (Patrick MUDERHWA MUTABESHA, 2009).

La majorité des habitants de la région vivent à la fois d'agriculture et d'élevage. Dans cette région, l'agriculture n'est pas considérée par les habitants simplement du point de vue de la production alimentaire, mais également comme la plus importante des activités pour le développement économique national et en tant que mesure de conservation de l'environnement liée à la lutte contre la désertification (Mémento de l'Agronome, 2002).

L'agriculture revêt des formes extrêmement simples dans cette région alors qu'elle occupe une place de prépondérance dans l'économie et la survie des familles.

Bien que l'agriculture constitue un moyen essentiel de promotion économique des ménages Africains et ceux de la région de grand lacs, la situation alimentaire laisse à désirer si l'on doit considérer la consommation moyenne journalière d'aliment par habitat ne représentant que 80% de minimum recommandé soit un déficit de 20% par jour. La dégradation du sol par l'érosion, la monoculture, la salinité, tels sont les problèmes qui ne font que diminuer la fertilité du sol et le rendement agricole (Mémento de l'Agronome, 2002).

C'est ainsi que l'Afrique du Sud avait enregistré une baisse sensible de 30% de sa production des haricots secs, dont la culture est supplantée par celle du maïs et des graines oléagineuses ( www.ecp.congo.com).

En RDCongo, les cultures produisent trop peu, les producteurs font difficilement vivre, leurs familles et n'arrivent pas à produire un surplus qui serait transformé en argent pour subvenir aux besoins primaires des ménages. En plus, l'archaïsme de techniques agricoles congolaise avec plus de 70% des populations qui vivent dans le monde rural dont leurs outil principal d'exploitation du sol est la houe ; ce qui conduit à une surexploitation des ressources naturelles, aux techniques telles que l'agriculture sur brulis ; le bilan des éléments nutritifs du sol congolais par le recouvrement végétatif. Il est mis à nu et fragilisé , exposé au vent, aux pluies, les activités humaines,.... ; d'où, on assiste à un sol improductif avec une perte de plus de 80% de l'horizon A (pédogèse) qui est une couche superficielle regorgeant la majeure partie des nutriments.

Le Nord-Kivu, région montagneuse jadis grenier agricole et capital de la fertilité agricole, actuellement, sa production se vit régressé suite aux troubles, l'exode rural, l'explosion démographique, la non maitrise de certaines techniques culturales ; ce qui altère la structure et textures de terres agricoles. Il sied de signaler que la cité de Kayna se trouvant dans le territoire de Lubero l'un des territoires productifs de la province en produits vivriers

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est loin d'occuper cette place préchéancier actuellement à causes de la dégradation des sols agricoles. L'appauvrissement des sols par des exploitations incomplètement compensées par des restitutions entraine la diminution progressive de la fertilité du sol dans la cité de Kayna d'autant plus grave qu'elle se produit dans d'autres régions et groupement avec un accroissement démographique rapide ; ce qui affecte profondément la production agricole même si les populations fournissent d'efforts pour relacer l'agriculture avec des moyens et techniques rudimentaires, leurs misère ne fait que s'empirer.

Face à cette situation, plusieurs questions nous arrivent :

1) Quelles sont les causes de la dégradation des sols dans la cité de Kayna ?

2) Quelles sont les conséquences de cette dégradation sur le plan socio-économique et environnemental ?

3) Quelles sont les stratégies pour atténuer les effets de la dégradation et reconstituer la pédogèse des terres agricoles de la cité ?

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"Il y a des temps ou l'on doit dispenser son mépris qu'avec économie à cause du grand nombre de nécessiteux"   Chateaubriand