WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Analyse cognitive de la pratique du roller street en milieu urbain.

( Télécharger le fichier original )
par Mathieu LE BRUN
Université LILLE 3 - Master Ergonomie et conception des systèmes de travail - UFR Psychologie du travail 2014
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

I.2.2. L'environnement urbain, une vaste aire de jeux

J'ai pu constater que le Roller Street se pratique principalement dans les espaces publics des centres villes urbains: places, rues, monuments, rails, escaliers et bancs. La pratique est donc répartie massivement dans les villes dans la mesure où elles disposent de mobiliers urbains et de Skate Park appelé aussi zones multi-glisse. Les usagers cherchent à utiliser les espaces pour assouvir leurs aspirations ludiques et leurs besoins d'activités. De ce fait, nous pouvons qualifier le Roller Street de pratique principalement urbaine. Selon Yves PEDRAZZINI, dans la famille des sports urbains tels que le Skate-Board ou le BMX, le roller est celui qui est le plus emblématique de ce que peut être le rapport entre sport et ville, parce que c'est l'espace urbain, et notamment la rue qui détermine la pratique.

Le Roller est ainsi l'un des premiers sports de glisse à s'approprier l'espace urbain, appelé dans le langage opératoire "Spot". Le roller, à la base moyen de locomotion, ne s'avère donc pas être seulement un outil pour découvrir purement la ville. En général, les Riders Street se servent de cet outil pour « chercher de nouveaux "Spots" » afin de « s'exercer » à leur pratique. Par sa manière d'être pratiquée et sa volonté d'appropriation de l'espace urbain, le Roller Street pousse les Riders à conquérir de nouveaux espaces afin de « créer de nouvelles figures » en fonction du lieu choisi et de sa complexité.

I.2.3. Le Roller Street, un "sport extrême"

Le Roller Street est né aux Etats-Unis en 1960, à Chicago, berceau du Roller en ligne. Depuis sa démocratisation dans les années 80-90, la France compte plus de cinq millions de « Riders », pratiquants de Roller Street, dont la moyenne d'âge se situe entre 14 et 25 ans, selon cette même enquête universitaire de 1997.

La pratique du Roller Street constitue donc, par le nombre de ses pratiquants, un phénomène de société. Les premières études à s'intéresser aux sports extrêmes, c'est à dire, à la "prise de risques" comme phénomène sociétal, sont celles de Lyng en 1990, Stranger en 1999 et Willig en 2008. Ces études ont permis d'apporter un premier niveau de compréhension des motivations et besoins des pratiquants de cette activité régulière à hauts risques.

Selon la littérature scientifique, les activités dites à risques, tel que le Roller Street, ont un véritable rôle dans la création d'une identité individuelle et collective. Dans les entretiens que nous avons effectué, les pratiquants, appelés "Rider", évoquent les bienfaits de la pratique à hauts risques : des sensations de « courage » et de « plaisir », la « découverte de ses limites », « de maitrise de soi » ainsi que le sentiment d' « appartenance » à « un groupe » et de « reconnaissance » par des personnes extérieures, pratiquants comme non pratiquants.

10

Ainsi, ces bienfaits répondent à des besoins spécifiques des pratiquants, qui précisent savoir « appartenir à une minorité quelque peu exclusive par leur goût du risque », comme le souligne Willig ( 2008).

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"L'imagination est plus importante que le savoir"   Albert Einstein