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Encadrement juridique de l'exploitation durable des produits forestiers non ligneux dans le bassin du Congo. Cas du Cameroun et de la RDC.

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par Honoré Agrius EBENE ENAMA
Université de Limoges - Master 2 Droit international et Comparé de là¢â‚¬â„¢environnement 0000
  

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PARTIE I : L'IDENTIFICATION DES TEXTES APPLICABLES AUX PFNL DANS LE BASSIN DU CONGO

Les PFNL sont d'une utilité indéniable dans la vie des communautés autochtones et locales. Ils représentent pour ces populations la valeur la plus manifeste de la forêt et constituent de ce fait l'un des facteurs les plus importants dans la conservation des ressources forestières9. C'est fort de cette observation que les pays du bassin du Congo et singulièrement le Cameroun et la RDC ont décidé de faire de ce secteur une priorité. Leurs politiques de conservation de la nature et de promotion du développement durable en milieu rural se justifient par l'adoption des instruments internationaux de protection des ressources forestières (Chapitre I), qui ont été entérinés au niveau national avec l'élaboration des lois forestières (Chapitre2).

9 CE-FAO. 1999, Données statistiques des produits forestiers non ligneux du Cameroun, citée par DJEUKAM Robinson, Cadre législatif et réglementaire de l'utilisation des produits forestiers non ligneux au Cameroun, Rapport de consultation FAO, mai 2007, p.12

9

CHAPITRE I : LES INSTRUMENTS INTERNATIONAUX APPLICABLES AUX PFNL DANS LE BASSIN DU CONGO

De nombreux textes internationaux traitent de la perte de la biodiversité et tentent d'apporter une réponse à cette menace planétaire. Le dispositif juridique relatif à la gestion durable des PFNL dans le bassin du Congo tient compte de ces textes. L'on identifie dans cet ensemble normatif des instruments qui s'appliquent à la préservation des ressources forestières non ligneuses au Cameroun et en RDC. Les plus remarquables sont entre autres, la Convention sur la Diversité Biologique (Section

I) et la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore menacées d'extinction (Section II).

Section I : La Convention sur la Diversité Biologique (CDB)

La CDB est un traité international juridiquement contraignant qui a été signée à Rio le 5 juin 1992 et entrée en vigueur le 24 décembre 1993. Il s'agit du premier instrument international qui vise à protéger tous les niveaux de la diversité des organismes vivants de la planète Terre. Elle a pour mission de promouvoir les mesures qui favorisent la durabilité des ressources naturelles, sous réserve de la prise en compte du principe de la « souveraineté des États ». Une compréhension assez complète de cette convention nécessite l'analyse de ses fondements (§1), avant de s'intéresser ensuite à son contenu (§2).

Paragraphe I : Les fondements de la convention

La diversité biologique est l'élément fondamental de la CDB. Les forêts tropicales en sont le principal réservoir. Par ailleurs, plus de la moitié des espèces biologiques existant au monde s'y trouveraient10. Consciente du fait que plusieurs dizaines de milliers d'espèces végétales et animales sont menacé de disparition chaque année, la communauté internationale en a fait une « préoccupation commune à l'humanité »11. Les causes de l'appauvrissement de la diversité biologique avaient été identifiées et les conséquences de leur extinction sont perceptibles sur plusieurs plans.

10 Jean-Pierre BEURIER, Jean-Marc LAVIEILLE et Séverine NADAUD, La biodiversité, cours de Droit International Et Comparé de l'environnement, Université de Limoges.

11 Préambule de la CDB.

10

Ce constat aurait permis de déterminer le grand ensemble des éléments constitutifs de la biodiversité (A), et conduit à la reconnaissance de leur importance (B) dans le maintien de l'équilibre écologique et la survie de l'humanité.

A. La détermination de la diversité biologique

La notion « diversité biologique » renvoie à un ensemble de variations qui existent au sein du monde vivant12. Le concept est clairement défini à l'article 2 de la CDB comme étant la « variabilité des organismes vivants de toute origine y compris, entre autres, les écosystèmes terrestres, marins et autres écosystèmes aquatiques et les complexes écologiques dont ils font partie; cela comprend la diversité au sein des espèces et entre espèces ainsi que celle des écosystèmes ». A la lecture de cette définition, il ressort aisément que la biodiversité est constituée des écosystèmes terrestres (1) d'une part et aquatiques (2) d'autre part.

1. Les écosystèmes terrestres

Un écosystème peut être défini comme cet ensemble qui englobe à la fois la communauté vivante et l'habitat dans lequel cette communauté vit. Autrement dit, « c'est un système biologique complexe formé d'une communauté d'organismes animaux et végétaux et leur environnement physique et chimique avec lequel ils sont en interaction »13. Les écosystèmes terrestres sont constitués des forêts et des savanes. Ces milieux fournissent le plus grand nombre de ressources biologiques parmi lesquels les produits forestiers ligneux et non ligneux. Les ressources non ligneuses sont les plus nombreuses. Elles sont constituées d'espèces de flore et de microfaune (animaux, produits d'animaux et insectes) régulièrement convoités.

2. Les écosystèmes aquatiques

Les différents cours d'eau, les lacs et les zones littorales renferment des systèmes. En effet, ces milieux abritent en leur sein une multitude d'espèces vivantes variées qui sont soit végétales, soit animales.

12 Un ensemble constitué d'organismes vivants provenant de toutes les origines, la diversité des organismes et des éléments qu'ils constituent par association.

13 Définition de la notion d'écosystème terrestre donnée par MBONGO B. dans le cadre du projet (caf/96/g-31) « Stratégie nationale et plan d'action en matière de diversité biologique » en République centrafricaine.

11

Ces espèces ont fait l'objet d'une attention de la part de la communauté internationale et ont été prises en compte dans la CDB. Etant de nature fragile, ces êtres vivants méritent une certaine protection qui permette leur croissance et l'équilibre du milieu.

La mobilisation de la Communauté internationale à travers la promotion de l'utilisation durable des ressources et la mise en place des Programmes d'Actions Stratégiques par les parties à la convention, témoignent à suffisance l'importance mondiale de la biodiversité.

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