WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Réintroduction de l'ours dans les Pyrénées. Discours, représentations et processus d'entrée en résistance.

( Télécharger le fichier original )
par Elise LABYE
Université de Toulouse-Le-Mirail - Master 1 Anthropologie Sociale et Historique 2009
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

3. A propos de l'État, de la bureaucratie, d'un projet politique global

Dans le discours des gens revient souvent cette idée qu'on leur a imposé un choix politique qu'ils n'approuvent pas et qui pourtant les concerne directement. L'État est décrit comme une instance lointaine détachée de la réalité et qui a décidé du sort d'une partie de la population des Pyrénées depuis des bureaux parisiens sans prendre en considération l'avis des populations qui sont sur le terrain.

« J'ai l'impression plutôt que[...]c'est une population locale qui se voit imposer des diktats par un État central » (Nicolas )

«C'est un souci de plus, et un souci qui est imposé et ça moi je l'avoue, je le revendique, ça me révolte parce que je ressens ça comme une injustice malgré tous les discours qu'on nous fait, parce que les premières personnes qu'on aurait dû écouter et concerter c'était nous c'était les gens du terrain [...] je m'aperçois que dans d'autres domaines, c'est la façon de faire d'un État: on décide, on organise, on assène la décision et ensuite on met en place une simili concertation, on veut se donner des allures de processus démocratique mais en fait tout est joué d'avance ». (Laurent)

29 Voir description en page 6.

30 Cette association s'occupe de la mise en place et du suivi des chiens de protection au sein de troupeaux. Voir en annexe à propos des résultats de l'enquête menées sur l'efficacité des chiens de protection.

44

Ensuite, beaucoup estiment que l'État devrait donner la priorité à d'autres problèmes, notamment écologiques, plus urgents et plus importants selon eux. « Je pense qu'au niveau conservation, protection de l'environnement y'a d'autres choses à faire beaucoup plus importantes [...] je pense notamment à la question des déchets nucléaires, bon à une agriculture raisonnée. » (Laurent)

Certains disent que ce projet s'insère dans une politique plus globale qui voudrait faire des Pyrénées une sorte de grand parc voué aux touristes et aux bêtes sauvages31. Et ce projet politique, ils n'y adhèrent pas, ce n'est pas ainsi qu'ils voient l'avenir des Pyrénées. Et ils trouvent contradictoire que l'on souhaite le faire en excluant les éleveurs (qui s'en considèrent, de par leur activité, les jardiniers) ou du moins en les décourageant par la présence d'ours. Néanmoins, ils sont pour le développement du tourisme mais sans que cela se fasse au détriment de l'élevage. Ils souhaitent que les deux soient liés et c'est ce qu'ils cherchent à développer, un tourisme qui soit aussi en relation avec le monde de l'élevage et la promotion des produits de qualité que l'on trouve dans la région (alimentaires ou artisanaux)32. Ils pensent que cela pourrait permettre de maintenir l'activité agricole en partie grâce à la présence du tourisme. D'ailleurs, de plus en plus d'éleveurs ont développé en parallèle une activité liée au tourisme (camping à la ferme, chambre d'hôtes, visite de l'exploitation...).

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"I don't believe we shall ever have a good money again before we take the thing out of the hand of governments. We can't take it violently, out of the hands of governments, all we can do is by some sly roundabout way introduce something that they can't stop ..."   Friedrich Hayek (1899-1992) en 1984