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L'humour, inné ou acquis. Vers une formation des manipulateurs en électroradiologie médicale ?

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par Etienne CORDIER
Institut Supérieur Technologique Montplaisir - DTS Imagerie médicale et radiologie thérapeutique 2016
  

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C. ÂGE, EXPÉRIENCE ET SECTEUR D'ACTIVITÉ

Désormais, il convient de se demander si l'âge du soignant ne prédispose pas à faire de l'humour une valeur personnelle. Sommes-nous plus enclins à rire dans notre jeunesse insouciante, ou bien l'expérience de vie apparaît comme un formidable tremplin d'autodérision ? Nous avons donc comparé la tranche d'âge du soignant en abscisse, selon sa personnalité humoristique en ordonnée (Cf. Figure II).

38.1%

Énormément Modérément Pas vraiment Pas du tout

4.5%

4.9%

6.5%

8.3%

0.6%

0.7%

0.0%

0.0%

Moins de 25 ans Entre 25 et 35 ans Entre 36 et 50 ans Plus de 50 ans

Source : L'auteur

45.9%

41.3%

43.8%

56.8%

48.4%

52.3%

47.9%

Figure II. Humour et tranche d'âge

54

ETIENNE CORDIER - Promotion 2013/2016

Au vu de ce graphique, peu de différences notables sont à noter selon l'âge du soignant. Qu'il s'agisse de manipulateurs âgés de moins de 25 ans, entre 25 et 35 ans, entre 36 et 50 ans, ou à plus de 50 ans, la majorité considère l'humour comme faisant « modérément » partie de leur caractère (51.3% en moyenne), voire « énormément » (42.7% en moyenne). L'âge ne semble donc pas influer sur le tempérament comique de l'individu. Il n'y a pas d'âge pour rire !

Pour en revenir à la notion d'expérience, il a paru intéressant de mettre en exergue une possible corrélation entre le nombre d'années de pratique dans le métier en abscisse ; et la facilité à user de l'humour dans les soins en ordonnée (Cf. Figure III). Notons bien que nous parlons ici d'expérience et non d'âge. En effet, on peut très bien avoir débuté le métier de manipulateur récemment et pourtant avoir une quarantaine d'années, suite à une réorientation professionnelle par exemple. L'âge n'étant en aucun cas représentatif d'une quelconque maturité professionnelle.

Tout le temps Souvent Parfois Jamais

Moins de 5 ans Entre 5 et 20 ans Plus de 20 ans

63.2%

62.4%

63.4%

5.0%

Source : L'auteur

10.4%

5.9%

30.7%

26.5%

28.7%

1.1%

0.7%

2.0%

Figure III. Humour et expérience professionnelle

Contrairement à ce que l'on pourrait penser, l'ancienneté professionnelle ne témoigne pas d'une plus grande aisance à employer l'humour avec le patient. En effet, si nous nous accordons à dire que les soignants utilisent « souvent » l'humour dans leur métier (62.9% en moyenne), pour autant aucune différence notable entre les trois catégories n'est à remarquer : 63.2% pour les soignants avec moins de 5 ans d'ancienneté, 62.4% entre 5 et 20 ans, 63.4% pour ceux avec plus de 20 ans.

Mettre en lien les caractères sociodémographiques des soignants avec le degré d'usage de l'humour dans leur profession, suppose de s'intéresser également au secteur d'activité. L'humour est-il moins utilisé en radiothérapie, où le professionnel de santé est face à des patients atteints de pathologies lourdes ? A contrario, les séances de traitement régulières ne permettent-elles pas d'instaurer plus aisément une relation de confiance entre soignant et soigné, et donc de faciliter la pratique de l'humour ? Le manque de temps à consacrer au patient en service d'imagerie diagnostique ne constitue-t-il pas un frein à employer l'humour au travail ? Les importants moyens de radioprotection en médecine nucléaire ne font-ils pas écran à la relation soignant/soigné, diminuant

55

ETIENNE CORDIER - Promotion 2013/2016

ainsi la possibilité de faire usage de l'humour ? Le contexte stérile de la radiologie interventionnelle ne rend-t-il pas la situation peu encline à rire ? Afin d'apporter une réponse à ces interrogations, nous avons confronté la pratique de l'humour dans les soins en abscisse, avec le secteur d'activité radiologique concerné en ordonnée (Cf. Figure IV).

Radiologie Interventionnel Scanner IRM Médecine nucléaire Radiothérapie

7.3%

 
 

Tout le temps Souvent Parfois Jamais

 
 

64.6%

 

26.8%

 

1.3%

7.3%

 
 
 

59.9%

 

29.9%

 

2.9%

6.8%

 
 
 

67.5%

 

25.1%

 

0.7%

8.9%

 
 

64.3%

 

26.8%

 

0.0%

10.8%

 
 
 

55.9%

 

32.4%

 

0.9%

5.0%

 
 
 

66.7%

 

28.3%

 

0.0%

Source : L'auteur

Figure IV. Humour et modalités

Là encore, surprenants résultats ! Contre toute attente, le secteur d'activité ne semble pas influencer outre mesure l'usage de l'humour avec le patient. Qu'il travaille en radiologie conventionnelle, en interventionnel, en scanner, en IRM, en médecine nucléaire ou en radiothérapie, le soignant pratique « souvent » l'humour avec le patient (62.9% en moyenne). Rares sont les professionnels de santé qui ne s'en servent « jamais » dans leur relation avec le soigné (1.1% en moyenne), et cela quelque soit le milieu d'exercice.

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