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L'humour, inné ou acquis. Vers une formation des manipulateurs en électroradiologie médicale ?

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par Etienne CORDIER
Institut Supérieur Technologique Montplaisir - DTS Imagerie médicale et radiologie thérapeutique 2016
  

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A.2. LE PATIENT, UN ÊTRE SINGULIER

A.2.1. Les droits du patient

L

e mot « patient » est classiquement renvoyé à celui de « personne soignée ». De manière générale, il s'agit d'une « personne qui présente un ou plusieurs problèmes de santé pour lesquels elle a recours aux soins. C'est une personne en perte de santé qui se trouve par son état dans une situation de dépendance » (Magnon, 2005). Cependant, avant même d'être sujet de soin, le patient est un individu humain disposant de droits comme le précise la Déclaration universelle des droits de l'Homme adoptée en 1948 par l'Assemblée générale des Nations unies. Du point de vue patient, il s'agit plus spécifiquement de la Charte Européenne du malade usager de l'hôpital adoptée

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ETIENNE CORDIER - Promotion 2013/2016

en 1979 par le Comité hospitalier de la Communauté Économique Européenne (CEE) relative aux droits d'accès aux soins dans le respect de la dignité humaine : « Le malade a le droit d'accès aux services hospitaliers adéquats à son état ou à sa maladie » déclare l'article premier.

Plus récente, la loi du 4 mars 2002 est relative aux droits des malades et à la qualité du système de santé. La loi du 21 juillet 2009, plus connue sous l'expression « Hôpital, Patients, Santé et Territoire » (HPST), pose l'accessibilité aux soins au premier rang des priorités. En s'attardant sur les problèmes de santé publique, cette réforme sanitaire vise à placer le patient au coeur du système de soin. Quant aux situations propres aux malades en fin de vie, celles-ci sont encadrées par la loi Leonetti du 22 avril 2005 qui interdit tout acharnement thérapeutique mais condamne l'euthanasie active.

Depuis sa création en 1953, le Code de la santé publique renferme lui aussi de nombreux articles relatifs au droit des personnes en matière de santé. Il est d'ailleurs régulièrement actualisé de manière à placer le patient au coeur de la relation de soin. Au paternalisme médical, opposant le médecin sachant au patient ignorant, succède une médecine plus humaine, portée sur la personne.

A.2.2. Individualité et unicité

L

e terme « patient », désignant le soigné, est dérivé du latin « patiens » signifiant littéralement « celui qui souffre ». Une connotation relativement négative qui démontre les besoins en soin de l'individu. L'essentiel en santé revient donc à comprendre la norme de vie du sujet, pour mieux restaurer le normal vécu et éprouvé par le malade.

Canguilhem (1966) conçoit l'état normal et l'état pathologique à partir d'une compréhension de la vie comme subjectivité. Ainsi, pour une même pathologie, deux individus ne réagiront pas de la même façon, selon les normes de vie qu'ils instituent et hiérarchisent dans leur rapport à la maladie. Pour déterminer l'état normal ou pathologique d'un individu, il faut adopter en quelque sorte son point de vue. À partir de là, le soignant devient apte à évaluer les besoins insatisfaits chez le patient, afin de prodiguer les soins nécessaires.

Claude Bernard (1813-1878), médecin et physiologiste français, a notamment établi que la vie ne réside pas dans l'organisme, mais dans la relation d'échange et d'ajustement entre, d'un côté, l'organisme et son milieu intérieur - le milieu biologique - et, d'un autre côté, le milieu extérieur - le milieu psychosocial. L'organisme est alors individualité, c'est-à-dire une totalité, un ensemble, dont les différentes parties, organes et fonctions du corps sont interdépendantes les unes des autres. Mais c'est aussi unicité, car l'individu ne se suffit pas à lui-même, il est reconnu en tant qu'être humain dans sa relation avec les autres, dans son existence dans le monde social.

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ETIENNE CORDIER - Promotion 2013/2016

Svandra (2009) traduit cette pensée en ces termes : « l'homme est-il son corps ou possède-t-il un corps ? ». Ainsi, « avoir un corps » fait référence à la partie extrinsèque de la personne, à son corps biologique, c'est-à-dire à une succession d'organes mis bout-à-bout pour former un « corps-objet ». A contrario, « être un corps » fait écho à la partie intrinsèque de l'individu, à son corps psychosocial, c'est-à-dire à une personne douée de raison qui constitue un « corps-sujet ».

L'Homme dans sa globalité n'est pas que chair et os, c'est avant tout un être qui pense : « cogito, ergo sum » (Descartes, 1637). Ainsi, la dimension éthique fondamentale du soin vise à considérer le patient comme un être unique au croisement des entités physiologiques, psychologiques et sociales. Prendre en charge un patient, c'est prendre en charge un individu dépendant et vulnérable. Le soignant doit donc rester attentif à subordonner l'aspect technique du métier à l'aspect relationnel, assurant ainsi une approche globale de la personne. Alors que la technique est un moyen, la relation entre soignant et soigné apparaît comme une fin en soi.

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"Ceux qui rêvent de jour ont conscience de bien des choses qui échappent à ceux qui rêvent de nuit"   Edgar Allan Poe