CONCLUSION
Ce travail dont la réflexion a été
axée sur l'UNICEF et la protection des enfants au Sud-Kivu : forces et
faiblesses, a développé la notion des Organisations
Internationales puis la notion sur les droits de l'enfant avant de faire
état des problèmes auxquels sont confrontés les enfants au
Sud-Kivu sur différents plans, pour enfin commenter et critiquer les
réalisations de l'UNICEF dans la protection des enfants au Sud-Kivu.
L'explication faite à l'aide de la théorie libérale, du
fonctionnalisme relativisé de Robert KING MERTON comme méthode
appuyée par la technique documentaire et l'interview, une meilleure
perception et analyse des différentes réalisations de l'UNICEF
dans la protection des enfants au Sud-Kivu a été rendue possible
pour l'appréhension des différentes réalités
relatives à notre thème de recherche.
Les résultats de nos recherches ont
démontré que l'UNICEF a appuyé plusieurs activités
en matière de protection des enfants au Sud-Kivu sur les plans
socio-juridique, sanitaire et éducatif. Ces activités n'ont
toutefois contribué que de façon très relative à
l'amélioration de la situation des enfants. Celle-ci est, en effet,
demeurée préoccupante à cause d'un certain nombre de
raisons évoquées le long du travail. Les plus importantes sont
notamment l'explosion démographique croissante, la pauvreté
chronique, l'inadéquation des méthodes et techniques
utilisées par l'UNICEF dans ses interventions, les divergences
continuelles entre les interventions et les besoins naturels et réels
des enfants et insuffisante mobilisation de ressources, le laxisme du
gouvernement provincial du Sud-Kivu dans la prise en compte des droits de
l'enfant et la confusion dans l'attribution des tâches ainsi que
l'insécurité, la négligence des initiatives locale et
l'ignorance de la législation des droits de l'enfant par la
population.
Ainsi, notre hypothèse de départ selon laquelle
l'intervention de l'UNICEF a des implications positives sur la protection des
enfants au Sud-Kivu est infirmée par les résultats de l'analyse.
Les actions de cet organisme onusien sont moins importantes et ne permettent
pas une amélioration voulue de la situation des enfants dans cette
partie du pays.
Face à une telle réalité, l'on a
estimé nécessaire de soumettre à l'appréciation des
acteurs intervenant dans la garantie des droits de l'enfant dans la province
quelques pistes pour sortir de la crise et assurer l'effectivité de la
protection. Parmi elles nous pouvons citer le passage des discours et
théories aux actions concrètes pour la mise en oeuvre et
l'application effectives des droits de l'enfant au Sud-Kivu ; la prise des
mesures efficaces pour la connaissance et la reconnaissance des D.E. par tous
au Sud-Kivu ; l'appui aux autres structures (associations et ONG locales) de
protection des enfants ainsi que le contrôle et le suivi par les
donateurs (dont
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l'UNICEF) de l'usage rationnel des moyens mis à la
disposition du gouvernement pour le compte des enfants.
Le monde de la recherche scientifique en matière de
protection de l'enfant au Sud-Kivu et en RDC demeure ouvert. Nous encourageons
tout chercheur désireux de nous emboîter les pas d'aborder l'un ou
l'autre aspect de la protection internationale de l'enfant que nous n'avons pas
pu aborder dans cette étude.
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