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L'ingérence démocratique en relations internationales. Cas de la Russie.

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par Honoré KASONGA BIFUILAYI
Université de Lubumbashi - Graduat en relations internationales 2012
  

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B. Conflit Inhérent au Principe de Non-ingérence

On l'a vu, le droit international réprimé dans son principe toute forme d'ingérence dans les affaires intérieures d'un Etat de son côté le droit humanitaire et les conventions de Genève qui le définissent en grande partie, respectant ces mêmes principes de souveraineté et de Non-ingérence, ne trouvent à s'appliquer qu'en cas de conflits interétatiques et ne permettent des lors pas les interventions humanitaires en cas d'atteintes aux droits de l'homme constatées d'un Etat. L'application du devoir d'ingérence humanitaire s'arrête là où commence la souveraineté étatique.

L'égalité souveraine des Etats, et son corollaire, la non-ingérence dans les affaires intérieures d'un Etat, sont les principes sur lesquels repose l'entièreté du droit international. Ces principes se trouvent pourtant confrontés au respect d'autres principes, parfois même juger supérieurs, ceux-là mêmes de la sauvegarde des droits fondamentaux de la personne.

Pendant longtemps, le principe de non-ingérence a représenté une sorte de mur entre les agissements d'un Etat, contraires au respect des droits de l'homme et le droit de regard des autres Etats. Ainsi, pendant la décolonisation, la non-ingérence a souvent été invoquée par les métropoles pour s'opposer à toute intervention des Nations-Unies ou d'un Etat tiers dans les efforts d'autodétermination de leurs colonies. La France s'est par exemple retranchée derrière une interprétation stricte des prescrits de la charte de manière à dénier à l'O.N.U toute compétence dans l'affaire Algérienne. Dans un autre registre, lorsque l'Italie a soulevé le débat sur l'abolition de la peine de mort à l'Assemblée générale en 1994, elle s'est heurtée aux contre arguments de nombreux Etats, notamment islamistes.55

Le principe de souveraineté des Etats, nécessaire dans un ordre international ou tous les Etats sont considérés comme égaux. De l'autre, la réalité. Un monde inégal injuste, un monde où certains Etats sont les témoins de violations quotidiennes des droits de la personne ; certains personnages éminents, certaines organisations humanitaires des acquis la certitude que les droits fondamentaux de la personne méritent qu'on les fasse respecté, dans

55 SUZANNE BASTID, « La thèse Française est basée sur l'article 2§7 de la charte », Le Monde Diplomatique

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son propre Etat et même dans un autre. C'est pour trouver une issue à ce dilemme combien sensible que les pères des droits d'ingérence tels que Mario BETTATI et Bernard KOUCHNER ont tenté de mettre à jour ce nouveau droit d'ingérence humanitaire. Cette doctrine, bien qu'elle relève une mutation profonde de l'ordre international, une prise en compte de l'inégalité intrinsèque à cet ordre, n'a cependant pas la prétention de dire que cet ordre existe plus. Il s'agit d'adapter le droit international afin de le mettre en phase avec l'ordre qu'il entend diriger, non de la mettre à mort.56

C'est ainsi que le devoir d'ingérence humanitaire se situé à contre-courant des principes fondamentaux du droit international le principe de la souveraineté des Etats et celui de la Non-ingérence qui en découle. L'ingérence peut même contrevenir au principe d'interdiction au recours à la force dans le cas où elle s'accompagne d'opérations militaires. La première justification de cette violation flagrante de ces principes fondamentaux de la charte de l'O.N.U a été la dimension profondément humanitaire de l'ingérence. Le devoir ne peut être que dans la mesure où elle intervient au nom de l'humanité, des droits de l'homme et des libertés fondamentales et où elle tend à sauvegarde le plus fondamental d'entre eux : le droit à la vie, le devoir d'ingérence humanitaire constitue un dépassement du principe de non-ingérence sans pour autant remettre totalement en cause le principe de souveraineté des Etats. Selon les termes de Mario BETTATI, il s'agit d' « aménager un nouvel espace juridique ou se trouveraient indissolublement lié à la légitimation de l'intervention humanitaire et le principe fondamental de l'indépendance et la non soumission de l'Etat à l'égard de l'extérieur ».57

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