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Gestion des rumeurs dans les institutions de microfinance. Cas de la mutuelle d'épargne et de crédit de Goma.

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par Charles CHIRIMWAMI MWENGEYO
Institut Supérieur dà¢â‚¬â„¢Informatique et de Gestion (ISIG-Goma).  - Licence 2013
  

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Chapitre II : CONSIDERATIONS METHODOLOGIQUES ET PRESENTATION DU

SITE D'ETUDE

Ici, il sera question de présenter explicitement la démarche méthodologique du travail reprise d'une manière brève dans l'introduction générale et le site d'étude qu'est la MECREGO.

II.1. Considérations méthodologiques

II.1.1. Définition

La méthodologie de recherche se définit comme un ensemble de moyens qu'utilise le chercheur afin de fournir l'information à la réalisation d'un problème donné. Pour Rispal, la méthodologie établit la façon dont on va analyser, découvrir, décrypter un phénomène. Il existe dans ce cas présent deux méthodes d'études. Il s'agit notamment des méthodes quantitatives et des méthodes qualitatives. Selon Thietart, la distinction entre ces deux méthodes passe par la nature des données (données quantitatives, données qualitatives), l'orientation de la recherche (la construction ou le test d'un objet théorique), le caractère objectif ou subjectif des résultats (objectivisme ou subjectivisme) et la flexibilité des résultats. Pour Marie-Laure et al, une différence fondamentale de l'analyse qualitative et l'analyse quantitative provient de la richesse et de la complexité des données qualitatives par rapport aux données quantitatives.

II.1.2. Méthode

Notre étude est inscrite dans une approche dénommée « l'étude de cas » ou « l'étude de site ». Ceci étant, nous avons choisi « l'étude de cas » comme méthode de recherche.

II.1.2.1. La méthode d' « étude de cas »38

L'étude de cas est une méthode de recherche qui intègre différentes techniques, la plupart de celles-ci étant de nature qualitative, mais certaines pouvant également être de nature quantitative. La combinaison des différentes techniques, celle de l'articulation et de la complémentarité des matériaux sont des questions centrales dans l'approche de cas. L'étude de cas est donc une méthode en soi. Elle est, au même titre que les autres méthodes d'observation en sciences humaines, apte à vérifier empiriquement des hypothèses de

38 Luc Albarello, Choisir l'étude de cas comme méthode de recherche, Ed. De Boeck, Bruxelles, 2011

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recherche. Selon Yin, l'étude de cas est une recherche empirique qui étudie un phénomène

contemporain dans un contexte réel, lorsque les frontières entre le phénomène et le contexte n'apparaissent pas clairement, et dans laquelle on mobilise des ressources empiriques multiples.

On parle, trop souvent, d'un « cas » comme d'un « exemple » qui sert à illustrer un élément de théorie. Un cas n'est alors rien d'autre qu'une illustration concrète, une situation exemplative. Ou alors, on assimile le cas à un « problème » à résoudre ou à une situation problématique qu'il convient d'examiner selon un dispositif généralement structuré comme suit : une analyse interne et externe, un diagnostic et l'identification du problème, le choix d'une stratégie et la

résolution du problème. Cette acception du terme est particulièrement répandue en gestion et

en management. Un cas ou un site est un ensemble d'interrelations, situé dans le temps et localisé dans l'espace. Cette acception du terme semble la plus opérationnalisable dans un processus de recherche. En sciences sociales, un site doit nécessairement concerner plusieurs individus.

Dans l'étude de cas, les frontières entre le phénomène et le contexte n'apparaissent pas clairement : ce postulat est fondamental et quasiment fondateur de la méthode. L'un ne va pas sans l'autre : le phénomène et le contexte spécifique au sein duquel il trouve place ne peuvent être dissociés. L'étude de cas (de site) peut alors apparaître comme une option méthodologique tout à fait envisageable. Ainsi, dans l'étude de cas, le contexte doit être considéré dans un sens

strict et non dans une acception large du terme.

L'étude de cas n'est pas utilisée partout. Yin39 précise les domaines (les champs) qui peuvent de manière privilégiée faire l'objet d'une étude de site : des comportements de groupes, des processus organisationnels, la mise en oeuvre de modalités organisationnelles, des

changements de voisinage, des performances sociales, les relations internationales et le développement d'initiatives économiques. A ceux-ci, Luc Albarello ajoute les situations qui concernent des conflits entre des acteurs et des groupes d'acteurs. L'analyse de cas semble féconde lorsqu'il s'agit de comprendre les situations contradictoires qui émergent constamment dans divers champs de la vie sociale et relationnelle. Elle permet de mettre en présence, de

39 Yin R. K., «Case study methods» in complementary Methods in Education research, Washington, American Educational Research Association, 2OO6.

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manière dialectique, les logiques d'action émergentes ou qui se développent en opposant les

agents significatifs du champ social.

L'objet de l'étude de cas, en se basant sur l'ouvrage de Creswell40, peut se justifier par trois situations qui peuvent impliquer la mise en oeuvre d'une étude de cas : un événement, un programme (un projet) ou une activité. Selon l'essence de l'étude de cas, elle concerne une décision ou un ensemble de décisions. A ce moment, elle consiste à examiner et à comprendre

les motifs d'une telle décision, à cerner par qui, pourquoi et comment elle a été concrétisée, implémentée, quels ont été les résultats de sa mise en oeuvre. Pour Collerette41, l'étude de cas peut emprunter autant la forme inductive que la forme déductive. Elle peut servir à faire

émerger des problèmes, leur évolution et la signification qu'ils ont pour les acteurs concernés,

tout comme elle peut servir si une élaboration théorique rend compte adéquatement des phénomènes présents dans diverses situations.

Quel que soit l'objet de l'étude, le chercheur qui utilise la méthode de l'étude de site est amené

à rechercher le plus rapidement possible le référent théorique qui sera le plus apte à permettre la compréhension du cas et à identifier les hypothèses qui seront ultérieurement vérifiées par la récolte des données et l'analyse de celles-ci. Ce référent théorique évite au chercheur de « partir dans tous les sens » et d'observer « tout et n'importe quoi ».

Le cas étudié doit être précis dans le temps et circonscrit dans l'espace. Pour l'analyste, l'un des moments les plus importants de la méthode de cas consiste à choisir adéquatement son cas. Plusieurs options existent : étude intra-site, étude multi-sites, sélection raisonnée du cas, choix d'un cas extrême. Certains événements sont totalement inattendus, accidentels, non prévus. D'autres s'inscrivent dans la durée : une activité, un programme d'action, de formation. Pour chaque cas choisi, l'analyste précise son point de départ et son point d'arrivée. C'est cet effort de limitation temporelle et spatiale qui définit le site. Il est crucial de définir avec précision

le site sur lequel porteront l'observation et l'analyse.

40 Creswell John W., « Qualitative inquiry and research design: Five approaches», London, Sage Publication, 2007.

41 Collerette P., « L'étude de cas au service de la recherche », in Recherche en soins infirmiers, n° 50, 1997.

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Pour la préparation de la récolte des données, dès le début de l'analyse, il est grandement utile de réaliser un document dénommé protocole d'analyse de cas qui énumère le plus précisément

possible les informations dont l'analyste a réellement besoin au regard des techniques qu'il conviendra de mettre en oeuvre en vue de récolter ces informations et aussi en laissant de côté celles qui ne s'avèrent pas nécessaires. La rédaction de ce plan conduit l'analyste à anticiper les dispositifs et les techniques de récolte et de traitement des données.

Pour la récolte des données, diverses techniques de recueil des données peuvent être mises en oeuvre et différents types des matériaux peuvent être récoltés selon les hypothèses précises de la recherche et selon la spécificité du cas. Des techniques qualitatives et quantitatives peuvent être utilisées au sein d'une même étude. Parfois, le poids principal sera de nature quantitative, dans d'autres recherches, il sera davantage qualitatif. Ainsi, divers principes transversaux sont de rigueur. Le premier de ces principes méthodologiques est la diversification des sources. Trois principes président à la récolte : la triangulation, la sélection et la saturation.

Quant à l'analyse des données, il importe de retenir que, comme dans toute approche qualitative, la phase d'analyse est centrale dans l'étude de cas. Dès que les données ont été recueillies et présentées (par les processus de condensation et de catégorisation), l'analyse du matériau se poursuit sur base des hypothèses sous-jacentes. Les outils particulièrement pertinents et originaux sont, dans l'analyse de cas, les matrices et les figures. Les matrices sont de différents types. Les matrices de processus, les matrices d'effets, de résultats, de même que les matrices plus synthétiques encore comme les matrices de synthèse, les méta-matrices, etc., sont des outils remarquables. Les techniques varient selon que l'on se trouve devant un single case ou devant un multi-life cases. Dans la présentation des données et des matrices, il est important de faire preuve de transparence.

Avant d'interpréter les données, l'analyste doit se rappeler le caractère fondamental de l'étude de cas : a-t-elle une prétention exploratoire, descriptive ou bien compréhensive. Ceci permettra que les interprétations suivent des buts différents. Les stratégies interprétatives sont nombreuses ; il importe de faire recours à celles qui semblent les plus appropriées à l'étude que l'on mène. Ces dernières sont : le comptage d'unités (renvoie à l'analyse catégorielle accompagnée d'une logique de pondération), la recherche de thèmes (en privilégiant la logique de la récurrence), la recherche de la plausibilité (il faut pouvoir capter les premiers signaux que

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nous envoie le site tout en conservant une certaine prudence), des regroupements (il s'agit d'effectuer des classements en catégories, de créer des groupes ou d'identifier des attributs), la métaphore (pour signifier que l'organisation étudiée dans « l'étude de cas » est mal en point), la subdivision des variables (plutôt que regrouper des informations, l'analyste les scinde ; il obtient de la sorte un effet de différenciation, de complexification, de nuance et d'approfondissement), passer du particulier au général (en se posant la question : « De quoi cet élément est-il un exemple ? » On obtient de la sorte un effet d'abstraction en construisant des classes plus générales, plus englobantes), factoriser (il s'agit de se poser cette question : « Quel élément se trouve en grande quantité dans un endroit et en petite quantité dans un autre ?), repérer les relations entre les variables (il s'agit d'identifier des liens entre les éléments ou des groupes d'éléments), construire des chaînes logiques (c'est-à-dire regrouper des résultats précédemment obtenus. Il s'agit d'effectuer des enchaînements entre variables sur base de raisonnements et d'articuler les relations précédemment découvertes en visant l'émergence d'une chaîne logique souvent non perçu par les acteurs eux-mêmes) et rechercher une cohérence conceptuele (il s'agit de confirmer une théorie ou d'établir une confirmation d'une théorie à un champ spécifique. Le chercheur vise une modification, une amélioration, une précision de la théorie de référence).

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"Là où il n'y a pas d'espoir, nous devons l'inventer"   Albert Camus