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Rôle du conseil de sécurité de l'ONU dans l'admission de la Palestine comme membre de l'organisation.

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par Adolphe ABELI BUTCHUMI
UNIGOM - Licence 2011
  

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n) La division politique palestinienne

Contre toute attente en occident, ce n'est pas le parti d'Arafat (le Fatah) qui a remporté les élections de janvier 2006, mais le Hamas, le parti islamiste plus radical. Beaucoup de palestiniens étaient tellement dégoûtés de la vieille garde corrompue du Fatah, ce parti dirige par les files de Yasser Arafat, que la montée du Hamas était prévisible.

Cette victoire du Hamas allait encore changer la donne politique au Proche-Orient. La reprise d'éventuels pour parlers de paix avec Israël parait plus improbable, car le Hamas demeure voué à la lutte armée et prône toujours la destruction de l'Etat d'Israël.

Au paravent, les palestiniens pouvaient blâmer le Hamas pour chaque service qu'il leur rendait ; maintenant, ils vont pouvoir le blâmer pour tous les services qui leur rendaient maintenant, ils vont pouvoir le blâmer pour tous les services qui leur manqueront. Ayant accédé au pouvoir, le Hamas devrait d'abord tenir compte des préoccupations des palestiniens qui l'ont élu pour assainir l'administration publique et améliorer leur sort, et non pas pour les replonger dans une autre ère et noirceur et un bain de sang ! Mais le Hamas a tenu à exercer une politique de harcèlement à l'égard d'Israël en lançant des milliers de roquette sur les territoires Israéliens. Chaque fois que l'armée Israélienne réplique et tue des palestiniens, chaque fois la Hamas augmente ses appuis après de la population. Peu importe les morts, le Hamas gagne des appuis, les palestiniens n'étant que des pions dans cet interminable conflit. Effectivement, le Hamas aurait pu utiliser ses fonds considérables mis à sa disposition par la communauté internationale afin de relever le niveau de vie misérable de ses citoyens, mais il a préféré le réarmement. Le Hamas installe ses armes dans les résidences privées, les écoles et les quartiers densément peuplés, ce qui rend toute riposte militaire extrêmement atroce. En même

79 SPOLSKY, Bernard. « Prologomenato an Israeli language policy » dans language, Education, and society in changing world, Editions Tina hickey and Jenny Williams; Clevedon Multilingual Matters ltd; juillet 1996, p4653.

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temps, les photos déchirantes d'enfants massacrés deviennent une arme de propagande efficace. En harcelant Israël pour un Etat qui tue des femmes et des enfants avec des bombes au phosphore. Les dirigeants du Hamas sont aux petits oiseaux !80

Dans ce petit territoire que se disputent les Israéliens et les palestiniens, les morts vont continuer de s'accumuler de décennie en décennie les affrontements meurtriers qui se produisent chaque jour rendent improbable le règlement du plus ancien conflit ouvert de la planète.

Pourtant, il existe des solutions, dont une souvent envisagée, soit la création de deux Etats distincts. Chacun chez soi ! Les Israéliens devraient alors renoncer à leurs colonies, les Palestiniens à leurs villages arabes devenus juifs. Cependant chaque fois qu'un palestiniens ou un Israélien modéré amorce une tentative de compromis, chaque fois un attentat ou une bombe humaine vient torpiller ces efforts. En fait, seuls les Etats-Unis pourraient théoriquement imposer la solution, mais ils ne peuvent pas, le lobby juif ferait tomber n'importe quel président américain.

La spirale se poursuit et se poursuivra encore longtemps. D'un côté, on a affaire à une force occupante qui bafoue en toute impunile droit international depuis quarante ans ; de l'autre, on trouve des leaders palestiniens corrompus ou fanatisés par des actions autodestructrices, avec comme résultat plus d'un demi siècle d'immobilisme ! Plus le Hamas persiste vainement à détruire Israël, plus les Israéliens sont sur le pied de guerre. Plus les Israéliens tuent de palestiniens, plus ceux-ci se radicalisent. On tourne en rond, comme un chat qui mord sa queue !81

- La politique linguistique

La politique linguistique n'est pas très élaborée pour l'autorité de la palestine. Néanmoins, il existe une réelle politique linguistique axée à la fois sur l'arabe et l'anglais. Jusqu'à présent, aucun projet de texte constitutionnel n'a abouti pour la préparation de la constitution, en coopération avec des organismes civils, politique et universitaires, un comité avait rédi, vers la fin de décembre 2000, un premier projet de la constitution pour l'Etat de la Palestine il fut publié en février 2001. Un second, puis un troisième projet fut préparé et largement distribué pour permettre à un plus grand nombre de personnes de l'étudier. Ce troisième projet a été soumis au comité central palestinien, le 9 mars 2003. C'est ce texte qui pourrait donner une idée du

80 LAPOUCE, Jean A. langue et territoire, Québec, presses de l'université Laval, CIRB, 1984, p.265 81Idem, P266.

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statut de l'arabe en palestine. L'article 3 proclame que l'arabe est la langue officielle palestinienne.

- L'administration

Les structures administratives de la Palestine semblent complexes et fonctionnent selon le modèle anglo-saxon. L'autorité palestinienne utilise en principe l'arabe classique pour tout ce qui concerne l'administration écrite. Cependant, l'anglais est couramment employé, presque autant l'arabe, sur tout dans les relations internationales.

Rappelons que, pendant le mandat britannique, l'anglais avait été la principale langue du gouvernement, ce qui a laissé des traces. L'administration emploi également l'hébreu dans ses relations avec l'Etat d'Israël.

Dans ses relations avec les citoyens, l'arabe palestinien est la pratique Générale à l'oral. Les indications toponymiques et les panneaux de signalisations sont à la fois en arabe et en anglais. Beaucoup de commerçants affichent également dans ces deux langues.82

- La justice

En matière de justice, l'arabe classique, l'arabe palestinien et l'anglais sont les langues Généralement employées à l'oral. L'article 28 du projet constitutionnel de 2003 autorise l'emploi de plusieurs langues :

j

Dans les faits, il est possible d'utiliser d'autres langues, comme l'hébreu, le français, Italien, etc., en ayant recours à un interprète. Rappelons que le système udiciaire palestinien résulte d'un mélange des anciennes lois ottomanes,

britanniques, égyptiennes, jordaniennes et Israéliennes, avec quelques ajouts de l'autorité palestinienne. Dans les faits, il est peu performant n'assure que difficilement la sécurité juridique des personnes civiles et morales. La communauté internationale a souvent proposé des réformes au système judiciaire palestinien afin d'assurer son indépendance face aux politiciens et qu'il respecte l'Etat de droit.

De plus, le système judiciaire palestinien n'a jamais convaincu la majorité de la population d'avoir recours à ses services. Le droit tribal, c'est-à-dire la loi coutumière, demeure encore omniprésent en palestine. Lorsqu'il faut régler des problèmes tels que le viol, le meurtre, le vol, le désaccord sur les propriétés, etc., les palestiniens ont tendances à faire appel à la loi coutumière (en arabe urf : « qui est

82 LECLERC, Jacques. Langue et société, Laval, Mondial Editeur, coll. « synthèse » ,1992 p. 708

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connu » plutôt qu'aux tribunaux. S'exerçant en dehors de tout tribunal civil ou religieux et faisant appel aux « comités de conciliation » (lijân al islam), la loi coutumière est basée sur un ensemble de traditions orales et faites de coutumes tribales. Ainsi que de préceptes religieux dont les racines sont parfois antérieures à l'Islam lui-même. Bref, le système judiciaire palestinien aurait grand besoin d'être entièrement revu.

- L'éducation

Le système d'éducation en Palestine révèle que le taux de scolarisation est relativement peu élevé. En effet, seuls 49% des enfants terminent le primaire et 48%, le secondaire. Soulignons aussi que l'éducation Palestinienne a souffert de multiples arrêts dans la mesure où l'armée Israélienne a imposé des fermetures de territoires qui ont empêché et empêchent encore les élèves et les professeurs de se rendre à leur école pour de longues périodes. Par exemple, durant la seule année scolaire de 1999-2000, plus de six écoles ont été fermées par le commandement militaire Israélien, mais 66 écoles ont dû interrompre leur enseignement en raison des nombreux couvre-feux imposés dans certaines régions.

Par ailleurs au cours de « bombardement aléatoire » dans les quels des chars, des avions et des hélicoptères ont été utilisés, quelque 50 école ont dû être évacuées, sans oublier que les forces Israéliennes sont entrées dans 23 écoles dans un pays continuellement en guerre, le système d'éducation ne peut qu'être déficient. A la fin de l'année scolaire 2001-2002, le ministère de l'éducation a rapporté les faits suivants :

- 216 écoliers ont été tués, 2514 blessés, et 164 arrêtés ;

- 17 professeurs et membres du secteur de l'éducation ont été tués, et 71 ont été arrêtés ;

- 1289 écoliers ont été fermées pour au moins trois semaines consécutives durant l'invasion Israélienne entre le 29 mars et la fin de l'année scolaire ;

- Environ 50% des écoliers et 35000 employés du secteur de l'éducation ont été empêchés de se rendre dans leurs écoles. Lors que les écoles sont en opération, l'enseignement de la première année du primaire. Il en est ainsi au secondaire.

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C'est du coté de l'enseignement de langues étrangères que la Palestine se distingue passablement83

- L'enseignement des langues étrangères

L'enseignement de l'anglais est obligatoire dans toutes les écoles palestiniennes. Ainsi, dans la bande de Gaza, l'anglais est demeuré jusqu'à récemment la seule langue étrangère enseignée dans les écoles. En Cisjordanie, il est possible d'enseigner aussi l'hébreu et d'autres langues.

Au cours du mandat britannique, il y a eu une prolifération d'écoles primaires, secondaires et professionnelles, dirigées par des communautés religieuses occidentales. Ces écoles dispensaient leur enseignement en anglais et en hébreu, mais aussi en français, en italien, en allemand et en espagnol. Cette tradition est demeurée en Cisjordanie. Beaucoup d'écoles privées et certaines universités palestiniennes tentent de promouvoir un certain multilinguisme.

Beaucoup d'étudiants apprennent, en plus de l'anglais certaines langues européennes comme le français, l'allemand, l'espagnol et l'italien, surtout lors qu'ils se destinent à des carrières telles que la gestion des hôtels ou des restaurant ainsi que dans le tourisme. Cela dit, l'anglais est aujourd'hui la première langue étrangère enseignée aux palestiniens : elle est apprise en public, dans les écoles privées, dans les universités et les centres éducatifs partout en Cisjordanie et dans la bande de Gaza. C'est que la connaissance de l'anglais est perçue comme une marque de prestige social et un indice d'une appartenance sociale supérieure.84

En plus des écoles privées et des universités, il existe des monastères qui peuvent dispenser un enseignement dans d'autres langues, outre le latin et le grec ancien, certains monastères enseignement des langues comme l'arménien, l'assyrien, le copte et l'abyssinien.

Dans les universités, par exemple l'université polytechnique de Hébron et l'université nationale An-Najah de Naplouse, les cours sont données à la fois en arabe classique et en anglais. Il est donc impossible des poursuivre des études universitaires en Palestine sans connaître ces deux langues.

Il n'en demeure pas moins que beaucoup de palestiniens ont appris l'hébreu, car c'est la principale des affaires et du commerce entre les Israéliens et les palestiniens.

83 SHOHAMY, Elana ET Bernard SPOLKY. National profiles of languages in Education: Israel language policy, language policy research center languages in society, Bar-llan University, Ramah (Israel) www. Biu. Ac. Il/hu/lprc/lprcprof.y

84 HAGEGE, Claude. Halte à la mort des langues, paris, Editions Odile Jacob, 2000 p402.

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Ceux qui désirent travailler dans des hôtels et des restaurants, dans l'industrie de la construction ou les marchés publics ont appris l'hébreu. De nombreux ouvriers palestiniens ont trouvé du travail en Israël et ont acquis une certaine connaissance de l'hébreu parlé, mais Généralement aucune de l'hébreu écrit.

De façon Générale, lorsque les palestiniens apprennent l'hébreu, ils l'apprennent de façon informelle, c'est-à-dire lors de contacts directs avec les juifs Israéliens, que ce soit dans les travaux manuels, les transactions commerciales ou dans les prisons.

B ref, l'hébreu n'est que peu enseigné dans les écoles.85

Le ministère palestinien de l'éducation prépare un nouveau programme dans lequel une troisième langue (après l'arabe classique et l'anglais serait enseignée sur une base obligatoire : il s'agirait soit d'une « langue du monde » comme français ou d'une « langue fonctionnelle de la région » comme l'hébreu.

- Les manuels de classe

Il existe un certain nombre de rumeurs plus ou moins fondées au sujet de la qualité des manuels scolaires en Palestine. Beaucoup de juifs estiment que, depuis que l'autorité Palestinien est responsable de l'éducation (1994), les enfants apprendraient dans leurs manuels à considérer Israël comme « l'ennemi diabolique colonialiste qui a volé leurs terres ». On dit que les professeurs « n'enseignent pas l'acceptation de l'existence d'Israël au niveau national» et qu'ils « n'incitent pas à la tolérance envers les juifs au niveau personnel ».

Or, une journaliste américain, Deborah Sontag du New York Times, a visité une école palestinienne à Ramallah, le 7 septembre 2000. Elle a affirmé n'avoir pas trouvé d'évidences de ces lavages de cerveaux ou d'incitation anti Juives dans les nouveaux manuels publiés en arabe classique par l'autorité palestinienne. Une équipe de chercheurs de l'institut Harrys.

Truman pour le progrès de la paix (de l'université hébraïque de Jérusalem), conduite par Dr Ruth Firer, a démontré que les nouveaux livres contiennent « moins de stéréotypes négatifs des juifs et d'Israël que les livres d'origine Jordanienne ou égyptienne ». Il est vrai que les manuels scolaires palestiniens visent à créer une forte identité palestinienne, arabe et musulmane, chez les élèves mais il ne ferait référence, ni en bien ni en mal, à l'histoire judaïque.

85 HAGEGE, Claude, op cit,. P.403

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De fait, l'autorité palestinienne a publié deux séries de manuels scolaires. La première série de 1994 (« Education nationale ») était destinée à remplacer les manuels égyptiens et jordaniens utilisés jusqu'alors ; elle ne contenait ni racisme ni d'incitation au racismes, et ne mentionnait pas d'autres territoires palestiniens que ceux des « territoires occupés » par Israël en 1967. Les manuels apparaissaient fort discrets au sujet de la plupart des problèmes politiques. La seconde série de manuels présente un procès nouveaux manuels, tout en brisant certains silences dans les anciens manuels, continuent de traiter les points sensibles de la région avec une grande circonspection. Un Israélien, Akiva Eldar, écrivait dans le journal Haaretz du 2 janvier 2001 : « les palestiniens sont, blâmés alors qu'ils devraient en fait être félicités »

B ref, les nouveaux manuels semblent exempts de racisme et d'antisémitisme. Loin d'encourager les enfants à la violence, ces mêmes manuels demandent aux enfants de faire des sacrifices pour leur religion et leur pays (comme on le fait en Israël et aux Etats-Unis) de plus, tous les textes font de l'islam « la religion officielle de l'Etat ». Il ne faut pas oublier que, en Palestine, les réalités politiques étant confuses et complexes, les éducateurs peuvent avoir d'énormes difficultés à expliquer la situation aux enfants. Si les programmes scolaires Palestiniens ne constituent pas un « programme de guerre », il ne correspond pas non plus à un « programme de paix ».86

- Les médias

Dans l'ensemble, les médias palestiniens sont relativement bilingues. Dans la presse écrite, les principaux journaux nationaux sont en arabe ; Al Ayyam (Ramallah), Al Hayat Al Jadedah (Jérusalem), Al Manar (Jérusalem) Al Quds (Jérusalem) et Fasl AL Maqal ( Ramallah).

D'autres sont en anglais tels que le Jurusalem times et le Bethlehem news. Certains journaux étrangers, publiés en anglais, sont disponible dans le territoires : le Palestine times et le Washington Post Gaza strip West Bank.

La plupart des journaux locaux de Gaza (Amlalommah) et dans certains villes Israéliennes sont en arabe.

Dans les médias électroniques officiels l'arabe classique, l'arabe Palestinien et l'anglais sont largement employés. Les palestiniens peuvent capter quotidiennement

86 HAGEGE, Claude, Op. Cit, P404- 408.

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les émissions radiophoniques et télévisées diffusées en arabe par Israël.87 Comme nous le savons bien que la Palestine est un Etat qui a existait avant la naissance de Jésus mais actuellement occupé et contrôler par l'Israël qui est constitué comme la puissance occupante de la Palestine ; la question est de savoir quel statut actuel de la Palestine à l'ONU ? C'est ce qui fera notre étude de la section deuxième.

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"Les esprits médiocres condamnent d'ordinaire tout ce qui passe leur portée"   François de la Rochefoucauld