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Analyse contextuelle des facteurs influençant l'insécurité alimentaire dans le territoire d'Idjwi/chefferie Rubenga.

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par Aimé Valentin JAMBERE BAJOJE
Institut supérieur de développement rural de Bukavu - Licence 2011
  

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I.2.6.4. Le manque de formation aux techniques modernes agricoles

Les techniques agricoles modernes, qui permettent aux agriculteurs des pays développés d'obtenir des rendements spectaculaires font cruellement défaut à la majorité des paysans du sud. En Afrique subsaharienne, l'agriculture vivrière se pratique dans beaucoup de régions de manière très traditionnelle, les paysans ont très peu recours aux

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engrais chiques et aux machines. Le travail agricole fournit par les hommes et surtout par les femmes est donc colossal, d'autant plus que l'outillage est essentiellement manuel et très peu rudimentaire : machettes, houes, haches fabriquées par des artisans locaux. Le manque de formation, d'information et de moyens financiers pour s'approprier de nouvelles technologies ne permet pas aux paysans d'avoir des rendements suffisants.

I.2.6.5. Le manque d'infrastructure rurale.

Les routes permettent aux agriculteurs de commercialiser leurs produits et d'acheter ceux qui leur font défaut. Dans beaucoup de pays pauvres les routes sont en mauvais état ou inexistantes. Généralement, les axes routiers sont surtout conçus pour permettre le commerce avec les pays étrangers ou pour faciliter les échanges entre les grandes agglomérations. Les voies de communication qui mènent d'une région à une autre sont souvent négligées. Les agriculteurs ne produisent pas tout ce dont ils ont besoin pour une alimentation équilibrée, il leur faut acheter une partie de leur nourriture : plus de 60 % de la population rurale en Afrique Subsaharienne sont des acheteurs nets de nourriture, c'est-à-dire qu'ils achètent plus de produits agricoles qu'ils n'en vendent. Le manque de route et de moyen de transport ne facilite le ravitaillement ni en temps ordinaire ni en cas d'urgence.

I.2.6.6. Des disponibilités de stockage limitées.

Dans de nombreuses régions, si les récoltes ne sont pas stockées rapidement, elles sont dévastées par les insectes et les rongeurs. Même dans les greniers à céréales, il arrive que les ravageurs parviennent à s'attaquer aux vivres entreposés. Les pertes occasionnées par l'absence ou l'insuffisance de moyen de stockage dépassant parfois 50 % de ce qui a été récolté. Le stockage de certains aliments requiert des conditions assez exigeantes, comme un certain degré d'humidité, des températures correctes et constantes. Faute d'être stockés dans de telles conditions, une partie des aliments peuvent pourrir assez rapidement.

I.2.6.7. Les perturbations climatiques.

Les fortes sécheresses, tornades, pluies très irrégulières ou inondations dues aux aléas du climat, sont toutes néfastes à la production agricole, car elles détruisent ou endommagent les récoltes. Dans les pays riches comme dans les pays pauvres, les agriculteurs sont très attentifs aux variations du climat, vu leur importance pour la production agricole. Dans les pays développés, l'Etat octroie des aides aux agriculteurs

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sinistrés suite à des catastrophes naturelles ; ils peuvent ainsi compenser la diminution de leurs revenus. Les paysans du tiers monde ne peuvent compter sur de telles aides gouvernementales. Et, lorsque la sécheresse frappe certaines régions sahéliennes pendant deux ou trois années de suite, les répercussions sur l'alimentation de la population sont dramatiques. De plus, dans les pays riches, les barrages, les systèmes d'arrosages, les constitutions d'importants stocks de sécurité sont autant de mesures qui permettent de parer aux effets des catastrophes dues au climat, ou de les atténuer. Mais, par exemple, en Inde, au Bangladesh ou en Chine, qui sont régulièrement victimes d'inondations, chacune de ces catastrophes provoquera des pertes agricoles considérables, parce que ces pays ne sont pas aussi bien équipés pour y faire face (FOGEL et AUDATE, 1997).

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"Il faut répondre au mal par la rectitude, au bien par le bien."   Confucius