WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Analyse contextuelle des facteurs influençant l'insécurité alimentaire dans le territoire d'Idjwi/chefferie Rubenga.

( Télécharger le fichier original )
par Aimé Valentin JAMBERE BAJOJE
Institut supérieur de développement rural de Bukavu - Licence 2011
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

I.2.6. LES FACTEURS INFLUENCANT L'INSECURITE ALIMENTAIRE DANS LES MILIEUX RURAUX.

Le manque de nourriture quand on habite dans les milieux ruraux, ce la peut paraitre peu logique puisqu'on estime qu'ils ont la terre à leur disposition ; ne peuvent - ils pas produire au moins la quantité de nourriture nécessaire à l'amélioration de leur famille ?

En effet, on observe que la situation alimentaire de nombreux paysans est souvent précaire, d'où l'examen des facteurs à la base de cette situation désastreuse est d'une importance capitale.

I.2.6.1. Des paysans sans terre.

Beaucoup de paysans ne possèdent pas de terre : une minorité de grands propriétaires possèdent la plus grande part des terres, souvent les meilleurs. Peu de surfaces cultivables restent à partager entre la grande majorité des paysans. Cette répartition inéquitable des terres concerne surtout l'Amérique Latine et l'Asie (FOGEL et AUDATE, 1997). Nombreux sont les agriculteurs qui travaillent comme métayers, pour un faible salaire, sur des terres qui ne leur appartiennent pas, et dont ils ne peuvent pas utiliser librement les produits, ni pour leur autoconsommation, ni pour la vente. Ces paysans n'ont aucune sécurité d'emploi, ils peuvent être renvoyés du jour au lendemain. Pour certain, l'exode rural sera la seule solution. Il arrive que des paysans obtiennent en fermage un petit lopin de terre. Ils peuvent donc disposer de tout ou d'une partie de la production qu'ils consomment ou qu'ils commercialisent. Cette production demeure insuffisante pour payer le fermage, souvent exorbitant, pour acheter les semences et les outils et pour acquérir de biens qu'ils ne produisent pas, comme du savon, de l'huile, des vêtements,...

I.2.6.2. Des paysans avec des parcelles trop petites.

D'autres paysans sont propriétaires mais les parcelles sont trop petites. Même s'ils obtiennent de bons rendements, le volume de leur production reste insuffisant pour atteindre des revenus leur permettant de faire face à toutes les dépenses d'une famille souvent nombreuse. Beaucoup de paysans doivent s'endetter pour s'alimenter et les revenus servent souvent à rembourser les dettes. Quand l'endettement devient trop

- 30 -

important, les paysans doivent renoncer à leur parcelle et la revendre à des grands propriétaires terriers. Pour pouvoir se nourrir, une partie d'entre eux vont à la ville chercher le travail.

I.2.6.3. Des prix défavorables aux paysans.

Dans le pays en développement, les cultures vivrières, comme les cultures d'exportation ne fournissent pas de revenus suffisants aux petits paysans. Les prix des produits vivriers stagnent car les céréales, le manioc, les haricots, sont concurrencés par des produits importés ou par l'aide alimentaire. Cette tendance est amplifiée par la politique de fixation des prix. Les Etats favorisent les citadins en plafonnant le prix des produits vivriers. Les revenus provenant des cultures d'exportation ne sont pas plus lucratifs pour les petits paysans. L'offre de produits tropicaux, comme le café, le cacao, le coton, le thé, etc. est souvent trop importante pour la demande et les prix baissent. Le producteur de café ne reçoit pas beaucoup plus pour son café aujourd'hui qu'il y a 10 ans. Pendant que les prix des produits agricoles n'évoluent pas, les prix des biens de consommation (l'huile, savon, pétrole pour les lampes,...) augmentent. Les termes de l'échange sont défavorables aux petits producteurs qui se retrouvent, ainsi en situation d'insécurité économique.

Exemple : malgré des reformes agraires entreprises dans plusieurs pays d'Amérique latine et d'Asie, la répartition des terres reste problématique.

- Au Guatemala, 3% de la population possède 75 % des terres agricoles.

- Au Brésil, les grands propriétaires terriers n'emploient que 28 % des travailleurs de

la terre et possèdent 84 % de la surface cultivée, alors que 72 % des paysans travaillent dans de petites exploitations qui n'occupent que 8,4 % de la surface cultivée. La superficie d'une grande propriété peut aller jusqu'à 10 hectares. Ces immenses étendues sont souvent consacrées aux produits destinés à l'exportation : cacao, café, soja,....ou à l'élevage. D'autres grands propriétaires cultivent des céréales, mais avec un très faible rendement à l'hectare.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Je ne pense pas qu'un écrivain puisse avoir de profondes assises s'il n'a pas ressenti avec amertume les injustices de la société ou il vit"   Thomas Lanier dit Tennessie Williams