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à‰valuation coà»t efficacité du projet de prévention du VIH/sida en Afrique centrale.

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par Noel Magellan Nino NSONG NTOCK
ISTA-CEMAC - Master en Analyse et Evaluation des Projets 2015
  

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II.3 L'enjeu relatif au déficit de financement dans la lutte contre le VIH

A la suite des différents engagements pris par la communauté internationale visant la lutte contre le VIH/SIDA, notamment les déclarations de politique des nations unies de 2001 et 2006, les ressources consacrées à la lutte contre l'épidémie sont passées de 1,6 milliards de dollars US en 2001 à près de 16 milliards de dollars US en 2010. Cependant, ces ressources sont restées largement en deçà des cibles fixées par lesdites déclarations. Dans un de ses rapports publié en 2009, Médecins Sans Frontières mettait en évidence les signes précurseurs d'un désengagement dans la lutte contre l'épidémie. Selon ce rapport, les deux plus grands donateurs internationaux pour la lutte contre la maladie (en l'occurrence le fonds mondial de lutte le vih/sida, la tuberculose et le paludisme et le PEPFAR le plan d'urgence américain pour la lutte contre le sida) commençaient à réduire leurs contributions.

Récemment encore, lors d'une réunion de haut niveau de l'assemblée générale des nations unies sur le thème « Financer la fin du sida : la fenêtre d'opportunité », les participants ont fait valoir qu'un investissement plus important dans la riposte au sida devrait être anticipé au cours des prochaines années pour parvenir à l'éradication de l'épidémie, soulignant en passant que la baisse de financement qui s'observe actuellement pourrait compromettre les récents progrès obtenus dans nombre de pays en développement.

Au fur et à mesure que l'épidémie avance au Cameroun, les fonds nécessaires pour couvrir la réponse nationale augmentent également. En 2008, le gouvernement camerounais a alloué 3,3 milliards de FCFA17(*) soit 16 % des dépenses totales pour la lutte contre le VIH. Les Organisations Non Gouvernementales et autres organisations internationales (bilatérales et multilatérales) ont fourni les autres 84 % restants. Les 21,3 milliards de F CFA de cette année ne représentaient qu'un peu plus de la moitié des fonds requis.

En 2010, les fonds requis pour le traitement, les soins et le soutien liés au VIH s'élevaient à environ 55 milliards de F CFA18(*) dont près de la moitié, soit 26,3 milliards de F CFA, seulement pour les traitements antirétroviraux. Le coût annuel des TAR en 2015 était lui estimé à près de 35 milliards de F CFA selon des projections faites en 2013 (dans le cadre de l'étude du CNLS à laquelle nous avons précédemment fait référence) alors que la couverture effectivement observée cette année n'atteignait pas les 30 %. Selon le CNLS toujours, pour atteindre une couverture en TAR de près de 70 % en 2020, il faudrait allouer près de 64 milliards de F CFA ; ce qui d'avance n'est pas acquis, surtout dans le contexte actuel caractérisé par une certaine frilosité des bailleurs de fonds.

Le Cameroun est l'un des pays de la région centrale et occidentale de l'Afrique les plus touchés par l'épidémie de vih/sida et, les moyens mis en oeuvre pour venir à bout de cette maladie sont nettement inférieurs aux besoins manifestés par le pays. Par voie de conséquence, on y enregistre une faible couverture en traitements antirétroviraux. Ce contexte fait croître l'exigence d'efficacité sur les projets et programmes visant la prévention des nouvelles infections à l'instar du PPSAC, projet sur lequel porte la présente étude. Le chapitre qui suit présente le contexte, les objectifs et les acteurs de ce projet ; il contribuera entre autres à enrichir notre connaissance sur la stratégie employée par le projet en vue de diminuer considérablement le taux de nouvelles infections chez les adultes.

* 17 Rapport CNLS 2010

* 18 Rapport CNLS 2013sur l'estimation des ressources et des dépenses dans la lutte contre le SIDA au Cameroun.

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