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à‰valuation coà»t efficacité du projet de prévention du VIH/sida en Afrique centrale.

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par Noel Magellan Nino NSONG NTOCK
ISTA-CEMAC - Master en Analyse et Evaluation des Projets 2015
  

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II.3. Analyse et traitement des coûts du projet

Dans cette section, nous procédons à l'analyse et au traitement des coûts du PPSAC. Nous commencerons par l'analyse de la structure générale des coûts du projet. Le travail ici consistera à présenter les éléments qui constituent le coût global du projet et comment ceux-ci ont évolué au cours de la période de mise en oeuvre des deux phases.

Par suite, nous nous pencherons sur les dépenses d'investissement. Ces dépenses présentent un caractère particulier, en effet elles permettent d'acquérir des biens qui sont consommés sur plus d'année. Il convient donc d'imputer la part annuelle correspondant à ces dépenses.

Nous terminerons par l'harmonisation des coûts relativement au niveau d'inflation et au taux de change. En effet, l'inflation et le taux de change varient généralement d'une année à l'autre. Ces variations ne sont pas sans avoir des conséquences sur le pouvoir d'achat. La procédure d'harmonisation permet de ce fait d'éliminer ces distorsions produites par ces deux taux.

II.3.1. Analyse de la structure générale des coûts du PPSAC au Cameroun

Dans la conduite d'une évaluation coût efficacité, l'analyse des coûts compte tout aussi que l'analyse des effets. En effet, dans les développements précédents, nous avons signalé que les évaluations économiques tiennent compte à la fois des coûts et des résultats. Les analyses coûts efficacité, comme catégorie particulière des évaluations économiques n'échappent pas à cette règle.

Nous commencerons donc par l'analyse des coûts du PPSAC au Cameroun. Le tableau ci-dessous fournit la présentation détaillée des dépenses liées au projet.

L'exploitation des éléments de ce tableau nous permettra de dresser un panorama général de la structure des coûts du projet. D'entrée de jeu, soulignons que les dépenses liées au PPSAC se scindent en trois principales catégories que sont le paiement des consultants, les dépenses d'investissement et d'équipement et enfin les dépenses de fonctionnement. Pour ce qui est de l'origine de ces dépenses, on recense d'une part les dépenses d'origine étrangère et les dépenses locales.

Les dépenses d'investissement et d'équipement constituent le poste le plus volumineux avec une proportion estimée à 61,4 % lors de la première phase du projet et 77,24 % lors de la seconde phase. La part des dépenses d'investissement et d'équipement dans les dépenses totales du projet diminue avec le temps, et ce pour chaque phase. Lors de la dernière année de la phase I, c'est à dire en 2008, celles-ci ne représentaient que 16 % du total des dépenses contre 74 % et 64 % les deux années précédentes. Les dépenses d'investissement et d'équipement de la dernière année de mise en oeuvre de la phase II s'établissaient à 45 % contre 72 %, 81 % et 83 % les années précédentes. Il apparait donc que, de manière générale, les dépenses d'investissement diminuent drastiquement la dernière année de mise en oeuvre pour une phase donnée.

Deux postes constituent l'essentiel des dépenses d'investissement et d'équipement ; ce sont principalement les achats internationaux généraux et, les achats locaux et frais de promotion. Les achats internationaux généraux sont constitués d'achats de préservatifs masculins et féminins, d'achats de véhicules et autres. Le poste des achats internationaux généraux a constitué près 90 % des dépenses d'investissement lors de chacune des deux phases projet. Les achats locaux et frais de promotion pour leur part n'ont constitué dans l'ensemble, qu'un peu plus de 10 % des dépenses d'investissement et d'équipement du projet ; à l'exception de la première année de la phase II c'est à dire en 2009 où celles-ci représentaient plus de 33 % de ces dépenses d'investissement.

A côté des dépenses d'investissement, les dépenses de fonctionnement constituent le second poste le plus élevé des coûts annuels du PPSAC. Ils représentaient 23 % des coûts du projet lors de la phase I et un peu plus de la moitié en phase II c'est-à-dire 13 %. Au cours des trois années de la première phase du projet, les dépenses de fonctionnement n'ont cessé d'augmenter. Partant de 13 % en 2006, celles-ci ont atteint 23 % en 2007 pour enfin s'établir à 51 % en 2008. Pour ce qui est de la phase II du projet, les dépenses de fonctionnement étaient sur l'ensemble supérieur à 350 millions de F CFA à l'exception de la première année où celle-ci s'établissait à 110 millions de F CFA.

Les dépenses relatives au paiement des consultants représentaient 6,34 % (262 millions de F CFA) des dépenses du projet lors de la phase I et 3,5 % (328 millions) de ces dépenses lors de la phase II. Lors de la seconde phase du projet, les dépenses liées au paiement des consultants internationaux de longue et ceux de courte durée n'ont cessé de diminuer. Partant de 103 millions de FCFA en 2009, elles s'établissaient à seulement 61 millions de FCFA en 2012. L'année 2007 a constaté la plus forte somme consacrée au paiement des consultants avec un montant de 120 millions de FCFA qui y étaient alloués.

Le poste dépenses imprévues permet de prendre en compte les activités non budgétisées qui surviennent lors de la mise en oeuvre du projet. Une somme fixe y est consacrée par phase du projet.

En définitive, en ce qui concerne l'analyse de la structure des coûts du PPSAC, certains faits saillants méritent d'être évoqués. Les dépenses d'investissement et d'équipement diminuent drastiquement la dernière année de mise en oeuvre du projet pour une phase donnée ce qui se justifie. En effet aucun d'investissement n'est nécessaire lorsqu'une phase est sur le point de s'achever. Les dépenses de fonctionnement pour leur part sont relativement stables sur la durée du projet.

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"Ceux qui rĂªvent de jour ont conscience de bien des choses qui échappent à ceux qui rĂªvent de nuit"   Edgar Allan Poe