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à‰valuation coà»t efficacité du projet de prévention du VIH/sida en Afrique centrale.

( Télécharger le fichier original )
par Noel Magellan Nino NSONG NTOCK
ISTA-CEMAC - Master en Analyse et Evaluation des Projets 2015
  

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a.2. Interprétation de la carte coût résultat du PPSAC pour les phases I et II

Le graphique suivant permet d'apprécier l'évolution conjointe des coûts et des résultats du PPSAC au Cameroun entre 2006 et 2012. De prime à bord, nous pouvons constater que dans l'ensemble, les résultats de la mise en oeuvre du projet pendant la phase I (les points rouges sur le graphique) sont supérieurs à ceux-ci pendant la phase II du projet (les points en bleu). Il apparait aussi qu'en 2007, la mise en oeuvre du PPSAC a été plus performante qu'en 2006. Une situation similaire s'observe entre 2010 et 2011. L'observation du graphique permet en outre de faire un constat marquant. Les fins de phase enregistrent des coûts plus bas et sont en général aussi moins efficace que les années précédentes. Cela peut se justifier par les positions particulières des années 2008 et 2012 (nettement à gauche par rapport aux autres années).

Figure 9: Carte coût (réel), résultat du PPSAC au Cameroun pour les Phases I & II

 
 

Source : Auteur

Le graphique permet aussi de voir que l'année 2010 semble être la moins coût efficace. En effet, l'on y a utilisé près de 3,5 milliards de F CFA pour éviter 2268 infections à VIH moins qu'en 2009 où l'on a évité 2500 infections à VIH avec près de sept fois moins de ressources.

Le graphique à droite présente une situation agrégée pour les deux phases du projet. Il apparait que près de 4 milliards de F CFA ont permis d'éviter un peu moins 10 900 nouvelles infections pendant les trois premières années. De l'autre côté près de 9 milliards de F CFA ont permis d'éviter seulement un peu plus de 11 500 nouvelles infections. Ceci donne une élasticité du résultat par rapport au coût de 0,052. Autrement dit lorsque l'on double les ressources du projet c'est-à-dire lorsque les coûts varient de 100 %, le résultat en termes d'infections évitées lui n'évolue que de 5,2 %.

b. Etude de la relation entre le coût du PPSAC et son efficacité
b.1. Analyse de l'évolution du rapport coût efficacité du PPSAC.

Nous avons dit plus haut dans le document que les évaluations économiques en général et les analyses de type coût efficacité en particulier sont des outils d'aide à la prise de décision. Menées prospectivement, elles permettent de comparer une intervention donnée à d'autres alternatives possibles. Lorsque les évaluations de type coût efficacité sont menées rétrospectivement, l'objectif latent est celui de mesure de la performance dans la mise en oeuvre d'une d'intervention donnée. Dans l'une ou l'autre des situations, l'outil d'analyse principal est le ratio coût efficacité.

Le graphique ci-dessous présente le ratio coût efficacité du PPSAC au Cameroun entre 2006 et 2012. Il y apparait que cette quantité varie d'une période à l'autre. En début de phase, les valeurs du ratio coût efficacité sont relativement élevées. Celles-ci baissent considérablement au fur et à mesure que le projet s'exécute. On peut en outre constater que ces valeurs sont plus élevées lors de la phase II. A titre d'exemple, le ratio coût par infection évitée de l'année 2010 qui est de l'ordre de 1,5 million par infection à VIH évitée est pratiquement trois fois supérieur à celui obtenu en 2006.

Figure 10: Evolution du coût (en F CFA) par infection évitée du PPSAC de 2006 à 2012

Source : Auteur

En temps que ratio, la variabilité du rapport coût efficacité peut avoir deux sources. Lorsque le dénominateur (résultat) double par exemple, à coût inchangé, le ratio est divisé de moitié ; et inversement, si le numérateur (coût) double, à résultat inchangé, le ratio double lui aussi. Pour une période donnée, un ratio coût efficacité stable (relativement constant) laisse présager que les résultats de l'intervention sont sensibles aux moyens mis en oeuvre. En effet, compte tenu des explications précédentes, si le ratio est constant, cela veut dire que le numérateur et le dénominateur évoluent dans le même sens et dans des proportions similaires.

Les données du graphique précédent ne militent pas en faveur d'une stabilité du ratio coût efficacité. La valeur de ce ratio est nettement plus élevée pendant la phase II que la phase I. Les développements précédents relativement à l'analyse des coûts ont permis de remarquer que les coûts du PPSAC ont pratiquement doublé entre la phase I et II. Par ailleurs le résultat (en termes du nombre d'infections évitées) a relativement baissé à la phase II. L'effet combiné de ces deux variations justifie que le ratio coût efficacité soit plus élevé lors de la phase II. Le fait que le ratio ait nettement augmenté à la seconde phase du PPSAC au Cameroun traduit une gestion inefficiente. Les moyens ont augmenté mais les résultats eux ont baissé.

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