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à‰valuation coà»t efficacité du projet de prévention du VIH/sida en Afrique centrale.

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par Noel Magellan Nino NSONG NTOCK
ISTA-CEMAC - Master en Analyse et Evaluation des Projets 2015
  

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I.5. Des éléments d'explication des résultats observés dans l'analyse précédente

Dans les lignes qui suivent, nous essayons de fournir certains éléments justifiant les constats précédents relatifs à la contre-performance observée dans la mise en oeuvre du projet. On fera allusion entre autres aux implications d'un choix inapproprié des indicateurs, une rupture en approvisionnement lors de la phase II du projet et aussi du processus de centralisation des projets de l'ACMS qui induit des distorsions dans la mise en oeuvre.

I.5.1. Quelques éléments de justification de la contre-performance enregistrée dans la lutte contre la stigmatisation et la discrimination des PVVIH

Dans la section relative à l'analyse de l'efficacité du PPSAC, il est apparu que, l'indicateur de projet ayant enregistré la contre-performance la plus élevée est l'indicateur IOP 6 faisant référence au pourcentage des personnes qui acceptent les PVVIH et OEV. Cet indicateur a en effet enregistré une baisse de 35 % ce qui veut simplement dire que la valeur de l'indicateur à la fin de la phase II en 2012 était de 35 % inferieure à sa valeur de référence en 2006. Plusieurs éléments peuvent être avancés pour expliquer cette situation ; parmi eux, le choix des indicateurs de résultat inapproprié, la concentration excessive sur des activités sans lien direct avec la planification de base et enfin le manque d'expérience des AMS en ce qui concerne le domaine de l'action systématique contre les méfaits de la stigmatisation et la discrimination des PVVIH.

Le choix d'indicateurs inappropriés pour mesurer la performance du résultat 3 du PPSAC apparait comme l'une des raisons justifiant la mauvaise performance qu'on y a observée. Le troisième résultat (R.3) a été défini comme « Les comportements tendant à la stigmatisation et à la marginalisation envers les PVVIH sont réduits». Au niveau de l'objectif de projet, un indicateur correspondant à ce résultat a été défini (IOP 6 : « Augmentation de la part des personnes au sein de la population générale qui acceptent les PVVIH/OEV »). Le rapport entre le résultat 3 à atteindre et les indicateurs y relatifs n'est pas toujours établi. Considérons à titre d'exemple l'indicateur IR3.2 (le nombre de personnes candidate au conseil de dépistage volontaire) ; l'intérêt ou le fait de se faire dépister n'indique pas forcement un changement de comportement positif en faveur des PVVIH. Moyennant certaines hypothèses, cela peut même cacher au contraire une attitude négative vis-à-vis des PVVIH. En effet, la communication autour du dépistage peut masquer l'envie inavoué de recenser l'ensemble des PVVIH en vue de mieux les discriminer. Outre l'indicateur IR3.2, l'indicateur relatif à l'adhésion aux associations de PVVIH (IR3.1) n'a qu'un lien très indirect avec des changements positifs dans le sens de la stigmatisation. En effet, beaucoup d'autres facteurs pourraient influencer l'adhésion à une association des PVVIH comme l'intérêt de recevoir un soutien nutritionnel.

La concentration excessive sur des activités sans lien direct avec la planification de base est l'autre raison qui pourrait être avancée pour justifier la contre contre-performance de l'indicateur IOP 6. En effet, les interventions de l'ACMS dans le cadre du PPSAC prévoient de contribuer à la mise en place des associations de PVVIH et de les accompagner à la vie associative, à la prévention des réinfections et à la vie positive. Ceci englobe une contribution du PPSAC à la prise en charge communautaire et nutritionnelle des PVVIH qui constitue une des huit activités maitresses du résultat 3. On constate cependant que la distribution de la Spiruline a pris des proportions très importantes. Pendant la phase deux du projet, des réflexions ont été menées en vue d'en faire une source de revenue pour les PVVIH ; et ce malgré l'absence d'évidence scientifique en faveur de son efficacité. La proportion prise par cette activité (distribution de la spiruline) est d'autant plus fâcheuse qu'elle manque de lien direct avec les objectifs du PPSAC.

Les activités de l'ACMS en particulier et des AMS en général sont traditionnellement centrées sur la prévention du VIH/SIDA (à travers la communication pour le changement de comportement et la vente des préservatifs), la lutte contre le paludisme et la santé de la reproduction. Le domaine de l'action systématique contre les méfaits de la stigmatisation et la discrimination est un champ d'action relativement nouveau pour l'ACMS. Ajouté à cette absence d'expérience des AMS, l'étroitesse des moyens alloués aux activités relatives à ce résultat dans le cadre du PPSAC ; en effet un peu moins 10 % des ressources du projet ont été allouées aux activités relatives au résultat 3 lors de la phase II du projet.

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