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La baisse du nombre de licenciés de tennis en France


par Lucile Pothier
INSEEC U. Chambéry  - Master 2 2020
  

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3. ENSEIGNEMENT DES JEUNES JOUEURS VERS LE HAUT NIVEAU

Le tennis français est souvent reproché de ne pas avoir de champion évoluant durablement dans les meilleurs joueurs mondiaux, contrairement au football avec l'équipe de France récemment championne du monde, au handball ou bien encore au judo avec Teddy Riner. Ce constat récurrent est surtout défini comme un manque de joueurs qui gagnent des titres majeurs de Grand Chelem, les derniers en date étant Marion Bartoli (Wimbledon 2013) chez les femmes et Yannick Noah (Roland-Garros 1986) chez les hommes. Ce manque de champions de tennis français a un impact sur l'attractivité du tennis en France. D'après Margaret Hureau60, présidente du Tennis Club d'Annecy le Vieux (1100 licenciés), «en tant que club, on est en concurrence avec tous les autres sports autour de nous. Je pense que le fait de ne pas avoir de champion français qui gagne des Grand Chelem a un impact sur notre sport. On a gagné la Coupe Davis certes, mais il faut des joueurs qu'on voit

60 INTERVIEW 8 - Margaret HUREAU

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régulièrement sur la fin des tournois pour que les jeunes joueurs, notamment, puissent s'identifier». Cette absence champion, titré au plus haut niveau a un impact sur la consommation du tennis en France.

Pour pallier ce problème, développer la formation des jeunes joueurs en pôle compétition est devenu une priorité pour la FFT depuis 2017. Avoir des joueurs capables de gagner des Grand Chelem passe par une formation efficace dès le plus jeune âge. Selon Bernard Giudicelli, «la première étape a été de comprendre pourquoi depuis de nombreuses années, les Français ne gagnent pas. Il y a un virage que notre Fédération n'a pas su prendre au cours des années 2000, qui a été le développement, la professionnalisation de plus en plus précoce des parcours».

La première étape a été de renouveler le système mis en place dans le passé pour mieux privilégier l'enfant, «on a arrêté le système qui voulait une seule manière d'arriver à haut niveau, c'est-à-dire aller déraciner les enfants dès l'âge de 12 ans pour aller dans des pôles France. Désormais, le centre, c'est l'enfant, c'est la famille qui décide la structure qui est la plus adaptée après avoir entendu les conseils qui lui sont donnés». Il a été remarqué que beaucoup de jeunes joueurs abandonnaient lors de la première année d'entrée dans ces pôles à cause de l'éloignement de l'environnement familial ainsi que de responsabilités trop prématurées. Par ailleurs, ces pôles n'étaient plus adaptés à la société actuelle. Les jeunes ont moins tendance à partir en internat comme c'était le cas dans le passé.

Dans ce développement de la formation des jeunes en pôle compétition, le rôle des parents est devenu plus important pour préserver le développement des joueurs sur le long terme, «le rôle éducatif et affectif des parents est capital. Si entre 12 ans et 16 ans il n'y a pas une présence affective forte, des sentiments de sécurité et d'accompagnement dans le développement du jeune joueur de tennis et bien naturellement l'enfant va se protéger. Ce n'est que vers l'âge de 19-20 ans qu'il va avoir un effet «ouverture de tiroir» et tout le mal-être qu'il pouvait avoir peut ressortir. Donc cette phase-là de consolidation de la vie affective entre 12 et 16 ans par la famille est essentielle pour qu'un jeune joueur de tennis puisse évoluer dans des bonnes conditions».

Améliorer les conditions de formation des jeunes joueurs se dirigeant vers le haut-niveau en préservant leur développement psychologique lors de l'adolescence est un premier objectif. Le deuxième consiste à les préparer à la concurrence internationale. Pour Bernard Giudicelli, «ce qui est

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ressorti lors d'un diagnostic que nous avons fait, c'est qu'on avait des jeunes qui étaient de bon technicien, qui avaient même une technique au-dessus de la moyenne mais qui avait du mal à rivaliser avec les opposants à l'international. Cette culture de rivalité est devenue un enjeu majeur». Par l'amélioration des conditions d'apprentissage et une formation axée vers la compétition internationale, la FFT souhaite pallier ce manque de figures d'identifications chez les joueurs professionnels français.

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