WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

La baisse du nombre de licenciés de tennis en France


par Lucile Pothier
INSEEC U. Chambéry  - Master 2 2020
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

C. LA RÉPARTITION HOMMES/FEMMES

Depuis l'apparition du tennis en France, les hommes ont toujours été plus nombreux à être licenciés au tennis que les femmes. En effet, en 2000, il y avait 66 % d'hommes licenciés contre 34 % de femmes. En 2018, l'écart s'est davantage creusé passant à 71 % d'hommes (34 % hommes, 37 % garçons) pour 29 % de femmes (14 % femmes, 15 % filles). Les statistiques des licences de la FFT en 2000 ne permettent pas de distinguer la répartition entre les hommes, femmes, garçons et filles.

34

26 INTERVIEW 5 - Julien ISARD

35

Afin de mieux comprendre les raisons d'abandon des licenciés, la Fédération Française de Tennis en collaboration avec l'Institut Régional de Développement du Sport (IRDS), ont mené une enquête nationale en 2010. Cette étude a permis de récolter 5 145 réponses de licenciés actuels et d'anciens licenciés. Les résultats de l'étude ont démontré deux périodes critiques chez les femmes et les filles : la pratique en école de tennis souligne peut-être un encadrement mal adapté (5-15 ans) et

36

la tranche d'âge 28-38 ans pour lesquels les contraintes familiales sont plus fortes27. D'autres statistiques datant de 2017, permettent de confirmer cette tendance, notamment chez les jeunes filles. Selon Yannick Cochennec, ancien rédacteur en chef adjoint de Tennis Magazine, «les écoles de tennis perdraient chaque année près de 40 % de leurs jeunes filles, contre "seulement" 30 % de leurs jeunes garçons. Une perte compensée en partie par l'afflux de nouveaux licenciés28». Le public féminin est un segment difficile à séduire pour la FFT.

D. LA RÉPARTITION JEUNES/ADULTES

Par ailleurs, l'analyse de la répartition des licenciés jeunes et adultes permet d'observer un rajeunissement des licenciés. En 2000, il y avait 50,9 % de licenciés adultes pour 49,1 % de licenciés jeunes. En 2018, la tendance s'est inversée avec 51,6 % des licenciés jeunes pour 48,4 % licenciés adultes29.

27 Institut Régional de Développement du Sport. (2010). Les raisons de l'abandon, et les motivations de la pratique du tennis en France. Consulté à l'adresse https://www.irds-idf.fr/fileadmin/DataStorageKit/IRDS/Publications/collaboration/plaquettetennis.pdf

28 Cochennec, Y. (2018, janvier 26). Le tennis a bien du mal à susciter des vocations chez les jeunes filles. Consulté le 15 février 2020, à l'adresse http://www.slate.fr/story/156865/sport-tennis-jeunes-filles-adolescentes-entrainement-competition

29 Fédération Française de Tennis. (2018). Dossier des statistiques fédérales à l'issue de l'année sportive 2018. Consulté à l'adresse https://www.fft.fr/file/9891/download?token=bhks9m

Cette inversion est en partie liée à une baisse significative du nombre de licenciés chez les adultes. Chez les jeunes, il est important de prendre en considération les actions que la FFT a mises en place pour développer et rendre plus accessible la pratique du tennis pour cette catégorie. En effet, l'apparition d'un matériel plus adapté a facilité l'accès chez les jeunes. De plus, cette inversion est aussi synonyme de difficultés financières pour les clubs puisque la licence et les cotisations chez les adultes sont plus élevées que chez les jeunes.

D'après l'enquête de l'IRDS, les principales raisons d'abandon des adultes sont liées au coût et l'accès de la pratique, "au tennis les difficultés pour accéder aux terrains sont multiples : le manque de créneaux horaires, la recherche de partenaires, le manque de courts, le système de réservation insatisfaisant, etc. Au sujet des installations, la demande pour des courts couverts prédomine (38 %) ainsi que la diversité des revêtements (32 %)30. Le tennis est également une discipline trop onéreuse. Près de la moitié des licenciés actuels estiment que le tennis n'est pas accessible financièrement au plus grand nombre. Les anciens licenciés expriment que la rentabilité entre leur fréquence de jeu et le prix acquitté les ont amenés à ne pas renouveler leur adhésion".

37

30 Institut Régional de Développement du Sport. (2010). Les raisons de l'abandon, et les motivations de la pratique du tennis en France. Consulté à l'adresse https://www.irds-idf.fr/fileadmin/DataStorageKit/IRDS/Publications/collaboration/plaquettetennis.pdf

Même si le tennis se rajeunit, le nombre de licenciés jeunes diminuent tout de même. Les adolescents, âgés entre 14 et 16 ans, sont les plus touchés notamment avec une baisse d'environ de 6 %. Chez les adultes, le taux d'abandon est plus important chez les jeunes adultes de 18 à 40 ans avec une baisse d'environ de 7 %. De plus, la catégorie jeune des moins de 10 ans a nettement été impactée par le changement de rythme scolaire qui est passé de quatre jours à quatre jours et demi chez les plus jeunes. Il a été difficile pour certains clubs de tennis de rattraper cette perte lorsque certaines communes sont repassées à quatre jours31.

31 Leasey, J.-D. (2013, novembre 2). La réforme des rythmes scolaires met le sport à rude épreuve. Consulté le 10 mars 2020, à l'adresse https://www.banquedesterritoires.fr/la-reforme-des-rythmes-scolaires-met-le-sport-rude-epreuve

38

39

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Entre deux mots il faut choisir le moindre"   Paul Valery