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Profil épidemiologique, clinique et pronostique du nouveau-ne premature a l'HGR/Panzi Bukavu du 1 janvier au 31 decembre 2017


par Dr Lévi AKSANTI MUHANDULE LEVI
Université Évangélique en Afrique  - Docteur en Médecine  2019
  

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CHAPITRE I : LES GENERALITES

1.1. Définition

L'OMS a définit la prématurité par rapport à l'âge gestationnel comme étant une naissance survenant avant le terme de 37 SA révolues (huit mois de la grossesse) soit le 259e jour mais après 22SA. Calculée à partir du 1e jour de dernières règles. La connaissance précise de la DDR chez une femme ayant un cycle régulier et/ou les résultats d'une échographie réalisée avant la 12e SA permet de déterminer le terme avec précision dans la plupart de cas. [10]

Les catégories gestationnelles de moins de 28 semaines d'aménorrhée révolues, de 29 à 32 semaines d'aménorrhées révolues et de 33 à 36 semaines d'aménorrhée révolues sont dénommées respectivement prématurissimes, grands prématurés et prématurité moyenne [11].

1.2. Epidémiologie

Chaque année, plus de 20 millions de bébés prématurés viennent au monde. Dix-neuf millions dans les pays en voies de développement (dont les 2/3 mourront avant d'avoir souffle leur première bougie) faute de soins. Un million dans les pays industrialisés, qui seront sauves grâce aux performances techniques des couveuses [10].

La prématurité concerne de ce fait une grande population de nouveau-nés

Dans les pays du tiers monde et dont les pronostics restent grevé de mortalité et de morbidité non seulement à cause de l'immaturité des organes foetaux mais aussi à des lésions cérébrales obstétricales qui compliquer l'adaptation néonatale.

La mortalité est d'autant plus importante que l'AG est faible de la même manière que la mortalité est d'autant plus grande que le poids est plus faible.

1.3. La croissance anténatale

Pendant 38 semaines, l'embryon, puis le foetus se développent dans un milieu qui en principe, les mettait à l'abri de toute agression. La nourriture et l'oxygène lui sont fournis grâce au placenta par l'intermédiaire du cordon ombilical avec sa veine et ses deux artères.

Les nutriments principaux sont :

- le glucose qui est l'aliment énergétique exclusif, et est responsable de la formation des réserves de graisses et de glycogène pendant le 3e trimestre ;

- les acides aminés qui permettent la synthèse des protéines et des acides nucléiques ; cette croissance est programmée grâce à des activités enzymatiques et humorales propres au foetus,

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et relativement à celles de la mère, le placenta sert donc à la fois de poumons, d'intestin et des reins. La nourriture, l'eau, l'oxygène, les anticorps passent du sang maternel au placenta, du placenta au cordon ombilical, tandis que les déchets métaboliques empruntent le chemin inverse [13].

? L'adaptation extra-utérine des différentes fonctions :

Un foetus vivant dans un milieu clos, baignant dans le liquide amniotique, nourri et oxygéné grâce au placenta par l'intermédiaire du cordon ombilical va devenir nouveau-né en bravant brutalement les épreuves dangereuses. Dans cette aventure, quatre modifications sont importantes : modification respiratoire, circulatoire, régulation par les reins du milieu intérieur, contrôle énergétique avec apparition de la thermorégulation [2]

3.1 Les poumons

Ils n'ont pas des rôles chez le foetus, néanmoins ils se préparent à ses fonctions futures.

- Au niveau des tissus, les bronches et bronchioles se multiplient, les capillaires s'insinuent entre les alvéoles, de plus en plus nombreuses. Il existe déjà des mouvements et des automatismes de ventilation qui n'entrainent pas l'envahissement de la trachée et des bronches par le liquide amniotique, sauf dans les cas de souffrance foetale, la lumière de la trachée et des bronches est néanmoins remplie d'un liquide pulmonaire qui sera évacué a la naissance, à la fois par compression au moment du passage dans la filière pelvienne et par résorption au niveau des lymphatiques du poumon.

- Au niveau chimique

Le poumon secrète une substance, le surfactant qui a pour rôle d'empêcher les alvéoles de se gonfler complètement au moment de l'expiration, emprisonnant ainsi un air résiduel et favorisant les échanges gazeux entre l'intérieur de l`alvéole et l'intérieur des capillaires sanguins [2].

3.2 La circulation foetale

Le débit cardiaque est assure a 50% par les ventricules gauche et droit, tous les deux ont la même pression chez le foetus ; Le sang oxygéné est fourni au foetus par la veine ombilicale et provient du placenta. Les vaisseaux du placenta précisément du coté foetale font donc partie de la circulation foetale, ils occupent un espace important dans le système puisqu'ils reçoivent 60% du débit cardiaque.

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Mais les poumons du foetus ne reçoivent qu'une petite partie du flux

Sanguin foetal et s'explique d'une part par l'importance de la résistance des vaisseaux pulmonaires; d'autre part par l'existence des court circuits appelés shunts qui ramènent directement le sang de la petite circulation dans la grande. Il s'agit du trou de Botal et du canal artériel. De ce fait, 12% seulement du débit cardiaque foetal passe dans les poumons. Enfin, témoin de leur besoin important en oxygène ; le cerveau et le coeur sont privilégiés [2]. Au moment de la naissance, le nouveau-né, met en route sa fonction respiratoire et modifiera sa circulation pour isoler la petite circulation, qui oxygénera le sang au niveau des poumons, et la grande circulation qui oxygénera les tissus. Dans les conditions normales et habituelles le placenta joue son rôle jusqu'à ce que les autres mécanismes soient en place.

Coté poumons : lors du passage dans la filière pelvienne de la mère, le thorax est comprimé et les poumons sont vidés du liquide pulmonaire (40ml chez le nouveau-né à terme). Le thorax, une fois dégagé grâce à son élasticité, va créer une dépression qui favorise l'entrée d'air dans la trachée et dans les bronches. Le premier mouvement respiratoire survient dans les vingt premières secondes ; favorisé par les stimulations sensorielles et en particulier par le refroidissement inévitable (l'enfant sort tout mouille comme d'un bain).

Le dépolissement alvéolaire se produit, il est brutal ; puis la première expiration survient sur une glotte plus ou moins fermée, ce qui favorise la distribution de l'air dans tout le poumon et la résorption du liquide pulmonaire grâce au surfactant, une partie de l'air reste emprisonnée dans les alvéoles, ce qui favorisent les échanges gazeux d'oxygène et de CO2.

Côté coeur : du fait de la dépression thoracique le sang afflue au poumon par le ventricule droit. Les alvéoles, qui se déplissent diminuent la résistance des parois des vaisseaux et le sang circule plus facilement. Le retour de ce sang dans l'oreillette gauche augmente la pression, ce qui a pour conséquence de plaquer la valvule de Vieussens contre le trou de Botal et de le fermer [10].

La ventilation régulière s'installe, le canal artériel va se fermer sous l'influence de la contraction des fibres musculaires formant ses parois, stimulées par la pression d'oxygène qui augmente [2].

3.3 La régulation rénale

Pendant la vie foetale, c'est le placenta qui se charge d'équilibrer le milieu intérieur, mais le rein se prépare au relais en mettant en place ses différentes fonctions au niveau glomérulaire et tubulaire.

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L'équilibre acido-basique et l'équilibre ionique (sodium, potassium) sont pris en charge dès la naissance, mais cette régulation est encore limitée et ne peut répondre qu'à des situations d'exceptions [12].

3.4 Le contrôle énergétique

Il doit prendre en charge, essentiellement, la lutte contre le refroidissement (surtout en produisant de la chaleur à partir des réserves plus particulièrement celle de la graisse brune, située surtout autour des gros troncs artériels, du cou, de la région inter scapulaire, mais aussi celle de glycogène et de lipides accumulés dans les dernières semaines de gestation).

Le nouveau-né qui baignait dans le liquide amniotique, nait comme sortant de l'eau, et l'évaporation, si on n'essuie pas l'enfant, déclenche une déperdition calorique considérable. Si l'on n'y prend pas garde, en un quart d'heure, la température d'un nouveau-né peut descendre de 37° à 33°C dans une pièce où il fait 20 à 23°C [14,15].

1.4. Etiologies de la prématurité

4.1 Les plus fréquentes :

- Grossesses multiples, elles représentent 10 à 20 % des menaces d'accouchement prématuré.

- Anomalies utéro-placentaires : béance cervico-isthmique, malformation utérine, insuffisance placentaire, placenta prævia, hydramnios.

- Toxémie gravidique et HTA incontrôlée.

- Infections : génito-urinaires (streptocoque B, E. Coli) ou généralisées (grippe, rubéole, CMV, toxoplasmose, le paludisme, listériose,...).

- Facteurs favorisants :

· Age < 18 ans ou > 35 ans,

· Tabagisme,

· Multiparité,

· Mauvaises conditions socio-économiques : fatigue liée au travail professionnel ou familial, déplacements quotidiens, position débout prolongée, surmenage. [14, 15].

4.2 Prématurité par décision médicale :

Il s'agit d'enfants pour lesquels le risque de poursuivre une grossesse est plus important que celui de déclencher un accouchement prématuré.

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- toxémie gravidique et HTA maternelle,

- RCIU,

- diabète maternel,

- iso-immunisation rhésus,

- placenta prævia hémorragique et hématome retro-placentaire,

- souffrance foetale aigue.

Ces enfants représentent 20 à 30% des prématurés dans un service spécialisé [14, 15].

4.3. Affirmer la prématurité : déterminer l'âge gestationnel Afin de déterminer le terme d'un nouveau-né, on peut avoir recours à différents critères [16]:

4.3.1. Date des dernières règles

L'existence de cycles réguliers permet d'estimer AG avec faible marge d'erreur mais si cycles irréguliers ou de métrorragies du 1er trimestre rendent l'estimation difficile à partir de ce seul critère [12].

4.3.2. Echographie précoce (< 12 SA) pendant la grossesse

Quand elle est réalisée, elle permet de préciser le terme avec une faible marge d'erreur [16].

4.3.3. Morphogramme

Les valeurs du poids, de la taille et du périmètre crânien doivent être reportées sur des courbes établies sur une population de référence.

Ces critères ne sont cependant pas fiables en cas d'hypotrophie ou de

RCIU. Le périmètre crânien, reste l'élément le plus corrélé au terme, sauf en cas de RCIU global [17].

CRITÈRE DE MATURATION MORPHOLOGIQUE (TABLEAU I) :

Ces critères ont une meilleure sensibilité que l'examen neurologique, mais ont une reproductibilité modérée. Ils s'intéressent au développement des plis- plantaires, de la chevelure, du lanugo, de la position des testicules et de l'écartement des grandes lèvres, de la croissance du cartilage de l'oreille, de l'aspect et de la consistance de la peau, de l'aspect du mamelon et de la taille de l'aréole, de la présence ou non d'un oedème et de la longueur des ongles. Ces critères ne sont pas affectés par l'hypotrophie ni par les pathologies habituelles du prématuré. Le poids du placenta est un critère trop imprécis pour être utilise valablement [17]

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EXAMEN NEUROLOGIQUE

L'examen neurologique permet de quantifier le terme avec une assez bonne précision. Il évalue la maturation cérébrale de l'enfant sur différents critères : le tonus passif (extension des 4 membres chez les grands prématurés, flexion des membres supérieurs à partir de 34 SA, quadri flexion a 40 SA), les mouvements spontanés, les réflexes archaïques et les réflexes oculaires. Cependant, cet examen neurologique n'est que peu contributif dès qu'il existe une pathologie interférant avec l'examen lui-même ou bien une atteinte neurologique [17].

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Tableau I. Diagnostic de maturation morphologique ou score de Farr

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Tableau II. Diagnostic de maturation morphologique ou score de Farr (suite)

1.5. Physiopathologie

Le prématuré est caractérisé par une absence de réserve et une immaturité biologique [16].

5.1 Absence de réserves :

C'est surtout lors du 3e trimestre de la grossesse que se constituent les réserves foetales : énergétiques (graisses, glycogène), en oligoéléments (Fer, calcium,...) et en vitamines (surtout D) [16].

5.2 Immaturité biologique :

Ceci concerne un certain nombre de grandes fonctions biologiques, mais aussi certaines voies

métaboliques particulières :

-Thermorégulation,

- Synthèse de surfactant,

- Automatisme respiratoire,

- Epithélium vasculaire,

- Fonctions tubulaires rénales,

- Immunité humorale,

- Immunité cellulaire,

- Synthèse de prothrombine à partir de la vitamine K,

- Glycuroconjugaison hépatique de la bilirubine,

- Synthèse d'érythropoïétine,

- Digestion de graisses [16].

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1.6. Aspect clinique

Le prématuré est un petit enfant bien proportionné, au visage menu et gracieux. Il est recouvert de vernix caseosa. Sa peau est fine et arthrosique, parfois rouge vif. Elle est douce et de consistance gélatineuse. Il existe parfois un oedème au niveau des extrémités. Le lanugo, plus ou moins important, recouvre ses épaules et son dos. L'absence de relief et la mollesse du pavillon de l'oreille, de même que l'absence de striation plantaire, la petite taille des mamelons et l'aspect des organes génitaux externes sont des critères importants de prématurité ; ils sont à comparer aux critères de maturation neurologique. Le prématuré a un tonus qui est fonction de son âge gestationnel. Le prématuré < 32 SA a des mouvements spontanés en salve [16].

1.7. Pathologies et mesure générale de prise en charge du Prématuré

L'absence de réserve et l'immaturité globale des organes et des fonctions exposent le prématuré à des risques et diverses pathologies à prévenir, à dépister et à traiter. Ceci va se manifester par des troubles multiples selon l'AG [18].

7.1 Pathologies des premiers jours :

7.1.1 Hypothermie

Elle est due au déséquilibre entre une thermogenèse limitée et une thermorégulation intense. Grave quand la T° < 35°C avec des risques d'hypoglycémie, d'hypertension artérielle pulmonaire (HTAP), de pathologie de surfactant secondaire et d'hémorragies péri et intra ventriculaire (HPIV). L'hypothermie aggrave la morbidité et la mortalité. Elle nécessite une prévention adaptée : chaine de chaud depuis la réanimation en salle de naissance et le transport médicalisé jusque dans l'unité spécialisé avec une T° ambiante de neutralité thermique de l'enfant : hygrométrie a 50%, incubateur a double paroi ou tunnel, bonnet, chaussons, couverture en plastique alvéolé ou en aluminium [18].

7.1.2 Anomalies cardio- vasculaires

La tension artérielle du prématuré est très sensible à des facteurs tels que l'asphyxie, l'hypercapnie, les apnées, les gavages et l'hypothermie. L'hypotension artérielle (< 40mmHg) du prématuré est présente chez près de la moitié des prématuré de très petit poids de naissance. L'hypertension artérielle est favorisée par gavages [18].

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7.1.3 Anomalies respiratoires

Le retard de réabsorption du liquide alvéolaire (RRLA) : il réalise un syndrome interstitiel transitoire qui évolue en général favorablement [19].

La maladie des membranes hyaline (MMH) : est due à une insuffisance de surfactant réalisant un syndrome alvéolaire. Sa fréquence est de 12% entre 31 et 36 SA. Elle est rare mais peut se voir au-delà de la 36éme SA. Elle est d'autant plus fréquente que l'AG est plus faible. 35% entre 31- 32 SA, 5% entre 35 et 36 SA. Cette fréquence est multipliée par trois en cas de naissance par césarienne. Elle se manifeste cliniquement par une détresse respiratoire intense et précoce. Elle nécessite toujours une ventilation mécanique et une oxygénothérapie importantes avec apport de surfactant [19].

Les apnées : elles sont très fréquentes chez le prématuré <32 SA. Ce sont des arrêts de la ventilation alvéolaire d'une durée supérieure ou égale à 20 secondes et ceux d'une durée inférieure mais qui s'accompagne d'une bradycardie a moins de 100 cycles/ min et/ou d'une chute de la SaO2 avec cyanose [19].

Il peut s'agir d'apnées syndromiques qui sont alors l'expression d'une autre pathologie (respiratoire, persistance du canal artériel, HPIV, méningite, ischémie cérébrale, métabolique, anémie, reflux gastro-oesophagien, infections, hyperstimulation vagale par des prothèses) ou bien d'apnées idiopathiques dues à une immaturité neurologique. Seules ces dernières peuvent bénéficier efficacement d'un traitement analeptique respiratoire par tri- méthyl- xanthine : caféine ou théophylline [19].

7.1.4 Anomalies hémodynamiques :

- Le retour à la circulation foetale (RCF) : II réalise une hypoxémie réfractaire due à un shunt Droit ----> Gauche par le foramen ovale ou le canal artériel. Le RCF est secondaire à une hypothermie, une acidose, une hypoxie ou une hypercapnie. Il apparait dès que la pression artérielle pulmonaire devient supérieure à la pression artérielle systémique et peut donc compliquer n'importe quelle pathologie respiratoire grave. Il met en jeu le pronostic vital de l'enfant et nécessite toujours une hyperventilation plus ou moins associée à un support ionotrope et/ou des vasodilatateurs [18].

- La persistance du canal artériel (PCA) : elle réalise un tableau de fuite diastolique aortique éventuellement compliquée de surcharge pulmonaire et de défaillance cardiaque, secondaire a un shunt Gauche ----> Droite au travers du canal artériel encore perméable. La cause en est le retard de fermeture du canal artériel favorise par l'existence d'une pathologie respiratoire initiale.

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Le traitement repose sur la restriction hydrique, la fermeture chimique du Canal Artériel par l'utilisation des anti-prostaglandines :

L'indométacine (inhibiteur des prostaglandines) ou la ligature chirurgicale du canal artériel en cas d'échec ou de contre-indication de l'indométacine [18].

7.1.5 Anomalies neurologiques :

- L'hémorragie péri et intra ventriculaire (HPIV) : retrouvées dans 15-50% des cas chez les prématurés < 1500g selon les séries. Elles sont dues à la fragilité de l'endothélium vasculaire cérébral, aux troubles de l'hémostase, à l'hypothermie, a l'hypoxie ou à l'hypercapnie.[18].

- La leucomalacie péri ventriculaire (LMPV) : elle touche 15-25% des prématuré < 1500g. Elle réalise une ischémie multifocale de cerveau profond due à des modifications du débit sanguin cérébral soit anténatales soit postnatales induites par un collapsus, une hypoxie prolongée, une hypercapnie, une PCA. L'évolution se fait vers la nécrose et la cavitation. Le pronostic dépend de l'étendue ou non de l'ensemble du cerveau et de l'importance de l'atteinte des zones postérieures [18].

7.1.6 Anomalies métaboliques :

- L'hypoglycémie : C'est lorsque le taux de glucose est < 1,6mmol/l (0,30g/l), elle existe chez 6 à 10% des prématurés alors qu'elle ne touche que 0,3% des nouveau- nés globalement. Elle est due à un excès de dépenses (thermorégulation et respiration), a de trop faibles réserves (stock de glycogène) et l'immaturité de la néoglucogenèse. Sa symptomatologie est très diversifiée (trémulations, apnée, cyanose, refus du biberon, insuffisance respiratoire, convulsions, hypothermie, accès de pâleur, troubles du tonus) mais ne doit en aucun cas être attendue avant de mettre en route un apport précoce de glucose : en gavage gastrique continu pour les enfants proches du terme et exempts de pathologie particulaire, sinon par perfusion d'une solution de sérum glucose a 10% continu pour assurer un apport de 0,3 à 0,6g/kg/h de glucose. La surveillance de la glycémie capillaire doit être systématique pour tout prématuré dès la salle de naissance. Toute hypoglycémie méconnue ou non traitée est grevée de lourdes séquelles neurologiques. En cas d'hypoglycémie, il faut pratiquer une injection IV de 3 à 4ml/kg de sérum glucose a 10% suivie d'un relais par perfusion IV continu assurant des apports de 0,3-0,6 g/kg/h de glucose [18].

- L'hyponatrémie : Sodium < 130mmol/l, elle est due à une Immaturité tubulaire avec fuites urinaires sodées et a l'insuffisance hormonale et/ou inactivité sur le tubule. Elle réalise une

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rétention hydrique dans le secteur interstitiel. C'est la raison pour laquelle, l'apport hydrique initial doit être restreint [18].

- L'hypocalcémie : elle est modérée si < 2mmol/l et sévère si < 1,75mmol/l. Elle est due à l'action de la calcitonine (sollicitée par les hormones glucoformatrices), à l'hyperphosphorémie initiale, à la carence en vitamine D maternelle et à la privation du calcium maternel. Elle touche dans sa forme modérée plus de 50% des prématurés. Elle entraine une hyperexcitabilité avec trémulations et hypertonie, mais parfois dans les cas les plus graves, des convulsions, cyanose, apnées, vomissements, oedèmes, cardiomégalie, tachycardie, troubles ECG (allongement du segment QT). Le traitement repose avant tout sur la prévention par un apport précoce de calcium (0,3g/kg/l) et de vitamine D (1500 Ul/j). Devant une hypocalcémie vraie, la supplémentation calcique doit être majorée de 1000 à 1500 mg/m2/ de calcium élément en IV puis Per Os en association a la vitamine D.

Devant des troubles neurologiques ou cardiaques graves, il faut pratiquer une injection IV très lente de chlorure de calcium à la dose de 10 à 20 mg/kg/J [13].

7.1.7 Susceptibilité aux infections :

- Les infections bactériennes materno-foetales : infections transmises par la mère à son nouveau-né avant ou pendant l'accouchement ou au passage de la filière génitale. Elle peut être manifestée dès les premières minutes de vie, mais elle peut aussi connaitre un temps de latence plus long. En pratique, on retient l'étiologie maternelle d'une infection lorsqu'elle se déclare dans les 72 premières heures de vie cependant, une infection nosocomiale sévère peut survenir dans ces délais. En dehors du traitement symptomatique d'une détresse respiratoire et/ou hémodynamique, le traitement repose essentiellement sur une antibiothérapie adaptée [18].

- Les infections bactériennes nosocomiales touchent environ 30% des prématurés. Le prématuré est d'autant plus à risques d'infections nosocomiales qu'il ne plus prématurément (immaturité et naïveté immunologique) et qu'il est plus malade et ainsi porteur de diverses sondes et cathéters et soumis à divers prélèvements et investigations plus ou moins invasives, avec une hospitalisation prolongée.

L'antibiothérapie de première intention est orientée selon les points d'appel clinique vers les germes Gram négatifs (entéropathies) ou vers les staphylocoques (présence de cathéter). Cependant en l'absence d'orientation clinique précise, il est nécessaire, dans l'attente des résultats bactériologiques, de recourir à une triple antibiothérapie active à la fois sur les germes Gram négatifs et sur les staphylocoques. Cependant la prévention de ces infections est

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essentielle reposant sur les éléments architecturaux et de fonctionnement des unités de néonatologie et de réanimation : box individuel, nettoyage quotidien, stérilisation entre chaque malade, circuits différencies entre le 'propre' et le 'sale'. D'autre part, l'asepsie des soins est fondamentale : lavage des mains avant et après chaque soin, port d'une blouse spécifique à l'enfant lors des soins, utilisation de matériel à usage unique, asepsie chirurgicale pour l'introduction des prothèses endo- vasculaires [18].

- Les infections non bactériennes

II s'agit d'infections parasitaires, virales ou mycosiques materno-foetales dont la prise en charge sera adaptée en fonction des résultats des examens complémentaires. Toute anomalie survenant chez un nouveau-né doit faire évoquer en première intention une infection [18].

7.1.8 Anomalies hépatiques :

- L'hypovitaminose K1 : elle induit une hypoprothrombinémie avec un risque hémorragique important. Sa prévention repose sur l'injection systématique à tout nouveau-né de 3 à 5 mg de vitamine K1 dans la première heure de vie afin de ramener les valeurs correspondantes aux normes pour l'AG.

- L'ictère : il touche plus de 80% des prématurés. Il est dû à une faible glucuroconjugaison hépatique de la bilirubine associée à d'autres éléments : taux d'albumine bas, hypoglycémie, cycle entéro-hépatique déficient, éventuelle collection sanguine localisée. Son risque est une encéphalopathie : ictère nucléaire. Sa prévention repose sur la surveillance répétée du taux de bilirubine et la mise sous photothérapie [18].

7.1.9 Anomalies hématologiques :

- L'anémie secondaire précoce

Elle est due à un défaut de synthèse et/ou de réponse à l'érythropoïétine, a la faible masse

globulaire du prématuré, à sa croissance rapide, aux prélèvements sanguins, aux hémorragies

et aux infections. Le nadir se situe vers 4 à 8 semaines de vie pour atteindre ensuite un plateau

vers 3 à 4 mois.

Le traitement repose sur les transfusions sanguines (l'érythropoïétine obtenue par génie

génétique est à l'essai), traitement précoce des infections, hémorragies en cause [18].

- L'anémie secondaire tardive

La prévention et le traitement reposent sur la supplémentation

- en fer a raison de 2mg/kg/j a débuté dès le 15e jour de vie

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- acide folique

- et en vitamine E [18].

7.1.10 Anomalies digestives :

- Le résidu gastrique et le syndrome de stase duodéno- pylorique :

Ils réalisent une intolérance digestive transitoire à la quantité et/ou à l'osmolarité du lait introduit dans l'estomac. Un repos digestif de 24 à 48h suivi d'une réintroduction très progressive, suffit généralement [18].

- Le retard à l'élimination du méconium : syndrome du bouchon méconial : C'est une occlusion néonatale due à une immobilité du méconium dans le colon gauche. Le thermomètre ou le toucher rectal peuvent permettre de lever cet obstacle. Parfois, ce n'est que le lavement a la GastrografineR qui fait le diagnostic et le traitement. Il convient néanmoins de rechercher une mucoviscidose ou une maladie de HISCHSPRUNG [18].

- les vomissements et/ou régurgitations : redoutables à cause du risque de fausse route. Le traitement repose sur l'administration des anti-émétiques ou des antis reflux [18].

- les ballonnements : ils sont fréquents chez les prématurés notamment en cas de très petit poids de naissance. Le traitement repose sur l'administration des antispasmodiques [18].

L'entérocolite ulcéro-nécrosante (ECUN) : elle touche 1 à 3% des prématurés (surtout < 32 SA) et 10 à 25% de ceux avec insuffisance respiratoire. Elle est due à plusieurs facteurs plus ou moins associes : ischémie mésentérique, pullulation microbienne intra-luminale, hyper osmolarité digestive, infections. Elle réalise un tableau d'occlusion avec péritonite et infarctus mésentérique dans un contexte d'infection généralisée. Le pronostic vital et fonctionnel sont en jeu. Le diagnostic est confirmé par la mise en évidence d'air extra-luminal : pneumatose pariétale, pneumopéritoine. Le traitement repose toujours sur la prise en charge ventilatoire, hémodynamique, nutritionnelle, une antibiothérapie adaptée. Les formes les plus graves nécessitent une prise en charge chirurgicale [18].

7.2 Pathologies tardives

7.2.1 L'anémie tardive :

Elles sont d'origine carentielle : faibles réserves en fer et en folate qui se constituent lors du dernier trimestre de la grossesse. Sa prévention repose sur la prescription systématique de fer et de folate lors de la sortie de l'unité de néonatologie [19].

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7.2.2 : La dysplasie broncho-pulmonaire (DBP) :

C'est une insuffisance respiratoire chronique avec oxygéno-dépendance persistante âpres le 28e jour de vie chez le nouveau-né ayant présente une détresse respiratoire initiale ayant nécessité une ventilation assistée pendant au moins les 3 premiers jours de vie. Le traitement repose sur la ventilation mécanique sur intubation endotrachéale pendant plusieurs semaines au moins et, âpres le sevrage de la ventilation, l'oxygénothérapie constitue le traitement respiratoire principale selon les cas [19].

7.2.3 : La rétinopathie du prématuré (RDP): il s'agit d'une rétinopathie vasculaire proliférative, initialement rétinienne pure puis secondairement rétino-vitrée (La fibroplasie retro-lentale est réservée aux formes sévères). De très nombreux facteurs sont incrimines dans sa survenue, au premiers rang desquels se situe l'hypéroxemie (Pa02>100 mm Hg). Sa prévention repose sur la stricte surveillance de toute oxygénothérapie, évitant toute hypéroxemie jusqu'à 41-42 SA. Cependant le rôle préventif de l'administration de la vitamine E est controverse. On s'accorde généralement à recommander la prescription précoce, par voie parentérale ou orale, d'une dose physiologique (5mg/j), et non pharmacologique, de cette vitamine chez le nouveau-né de très faible poids de naissance [18].

7.2.4 Le rachitisme

II est d'abord due à une hypophosphorémie et a une hypocalcémie qu'il convient de corriger par une supplémentation adapté. Il s'y associe une carence en vitamine D qui doit être traitée et prévenue par l'apport systématique de 1500 Ul/j de vitamine D a tout nouveau-né. En somme, le prématuré est un être fragile de par sa condition biologique et physique. Sa survie nécessite un investissement considérable très souvent fait au détriment de la satisfaction d'autres besoins (éducation, alimentation, habillement, loisirs) [18]

1.8. Prise en charge du prématuré

Le pronostic du prématuré est très dépendant de la prise en charge périnatale.

Ceci est particulièrement sensible pour les grands prématurés dont la naissance doit être organisée dans la mesure du possible (transfert in utero) dans un centre obstétrico-pédiatrique spécialisé (type III). La prévention des complications néonatales commence avant la naissance par la prise en charge obstétricale adaptée. Lorsqu'on craint un accouchement très prématuré, 3 mesures sont à prendre pour améliorer le pronostic néonatal [1]:

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Le transfert maternel dit <<transfert in utero>>vers un centre de type III (structure

obstétricale+structure de soins intensifs) La corticothérapie anténatale sous forme
betametasone. Ce traitement administré en cure de 48h (12mg par jour pendant 2 jours) a transformé le pronostic des grands prématurés. Ces corticoïdes accélèrent la maturation pulmonaire foetale, facilitent l'adaptation cardio-respiratoire a la naissance et diminuent le taux d'hémorragies intra ventriculaires et de leucomalacie périventriculaires. Un bilan infectieux maternel complet et au moindre doute, une antibiothérapie maternelle.

- L'accueil en salle de naissance doit être prépare

-L'Information auprès de l'équipe obstétricale sur la cause d'accouchement prématuré sur les dernières thérapeutiques anténatales reçues.

- Matériel de réanimation respiratoire au minimum aspiration pour désobstruction, ballon d'oxygène fonctionnel avec masque néonatal, matériel d'intubation prêt, si on attend un grand prématuré.

- Linge pour sécher l'enfant et incubateur en marche afin de le réchauffer immédiatement ; - la présence du pédiatre est indispensable, il assure avec la sage-femme les premiers soins : réanimation respiratoire, antibiothérapie éventuelle. Il décide du transfert et du type de transport [1].

8.1 Les soins du prématuré :

Les soins du prématuré moyen sans détresse vitale sont habituellement assurés dans un service de pédiatrie néonatale. Actuellement, certaines maternités ont une structure médicalisée (unité dite<<mères-kangourou>>) pouvant prendre en charge des prématurés de plus 34-35SA à faible risque. Les soins comportent :

- le maintien en incubateur ;

- Tous les soins doivent être faits avec une asepsie rigoureuse

- Une alimentation précoce en gavage gastrique, discontinue toutes les 3 heures ou continue si l'enfant est très petit ou hypoglycémique. On utilise le lait maternel enrichi en protides et en calcium ou un lait artificiel pour les prématurés. Les besoins initiaux sont de 60-80ml/kg et peuvent atteindre 160-180ml/kg vers le 10e jour. Une supplémentation en vitamines D, E, C et en acide folique est nécessaire. L'alimentation doit être différée et l'enfant perfusé s'il est très petit (33-34SA), s'il a été réanimé à la naissance ou s'il a le moindre signe respiratoire pathologique ;

- Un bilan infectieux est demandé si l'accouchement prématuré est inexpliqué ou au moindre signe pathologique ; en cas de doute, une antibiothérapie immédiatement mise en routine :

- Les apnées du prématuré répondent habituellement bien au traitement par citrate de caféine ;

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- Les soins de nursing sont très importants :

Installation confortable du nouveau-né (<<cocoone>>), limitation des stimulations nociceptives (bruit, lumière, limitation des prélèvements). La prise en compte de la douleur a longtemps été négligée chez les nouveau-nés et plus encore chez les prématurés. Elle est maintenant possible grâce à une sémiologie de la douleur relativement bien codifiée (il existe des grilles spécifiques habituellement reproduites dans les dossiers de soins néonatals) et a une meilleure connaissance des thérapeutiques antalgiques utilisables pour le nouveau-né [1].

8.2 La surveillance porte sur :

Des paramètres cliniques : état respiratoire et hémodynamique surtout dans les premières heures, mesure régulière de la température (le prématuré se défend aussi mal contre le froid que contre un réchauffement excessif), observation des selles et des résidus gastriques, examen clinique quotidien et biquotidien [20];

Egalement sur des paramètres biologiques : Glycémie a la bandelette avant chaque gavage, vérification de la calcémie vers 24 heures, contrôle régulier de la numération (la constitution d'une anémie est fréquente), le dosage de la bilirubine et la mise sous photothérapie précoce en cas d'ictère [1].

Malgré tous les moyens techniques mis en oeuvre autour du nouveau-né, il faut veiller à intégrer les parents à l'univers de leur bébé et préserver les relations parents enfant afin de permettre un épanouissement familial ultérieur.

Les grands prématurés nécessitent une prise en charge en unité de soins intensifs spécialisée. Les soins sont souvent lourds : réanimation respiratoire, nutrition parentérale, hospitalisation prolongée, fréquemment émaillée de complication ; la surveillance neurologique (échographie transfontanellaire, ECG) doit être attentive [1].

1.9. Mortalité et morbidité de la prématurité

Un certain nombre de données sont actuellement disponibles pour apprécier le pronostic des prématurés [20].

9.1 Evolution globale

- Chez les < 32 SA et/ou < 1500 g

· Mortalité : 30 %

· Séquelles majeures : 20 %

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·

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Séquelles mineures : 35 %

· Normaux : 15 %

- 40 % des survivants ont besoin d'une éducation spécialisée [20].

9.2 Facteurs influençant la mortalité

- la mortalité est une fonction inverse de l'âge gestationnel : 90 % à 22 SA et 30 % à 28 SA

- critères de survie chez le prématuré, par ordre décroissant :

· Age gestationnel plus grand,

· Poids de naissance plus élevé,

· Fille,

· Grossesse singleton [20].

9.3 Facteurs influençant la morbidité :

- le pourcentage de séquelles majeures est indépendant du terme

- éléments favorisant les séquelles : HPIV, PCA, poids < 750g et durée de ventilation [21].

9.4 Séquelles : [20].

-données générales chez les < 32SA et/ou <1500g

-fibroplasie rétro-lentale :

· < 1500 g : 50 % dont 2 % de cécité

· 1000-1500 g : 0,5 % de cécité

· < 1000 g : 8 % de cécité, 7 % de déficit visuel mineur, 85 % normaux [20]. - broncho dysplasie pulmonaire :

· >

1500 g :

5 %

· <

1500 g :

20

%

· <

1000 g :

50

%

 

· < 700 g : 90 % [20].

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"Il y a des temps ou l'on doit dispenser son mépris qu'avec économie à cause du grand nombre de nécessiteux"   Chateaubriand