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Roles des médias internationaux lors des elections de 2018, en république démocratique du congo(rdc), regard sur la radio france international (rfi)


par Joel MVEMBA NGOMBO
Université pédagogique nationale - Graduat 2019
  

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SECTION 2 : CADRE THEORIQUE

Les recherches en Sciences de l'Information et de la Communication sont généralement sous tendues pour une ou quelques théories qui permettent au chercheur de bien cerner le fait ou le phénomène étudié.

La communication se développe en bénéficiant de l'apport scientifique de plusieurs disciplines, elle est donc une science dont l'originalité réside dans son caractère interdisciplinaire. C'est la raison pour laquelle nous évoquons ce cadre théorique.

Pour bien cerner l'objet de notre recherche, nous allons recourir à la théorie des us and gratification.

Le modèle des usages et gratifications27(*) est le résultat d'une amalgamation du fonctionnalisme (les effets des médias) et de la psychologie (usages des médias et auditoire actif).

L'émergence du modèle des usages et gratifications est attribuable aux études sur les gratifications liées aux émissions de radio des années 40 avec notamment Schuman (1942)et ses recherches sur les motifs des auditeurs de musique classique à la radio et ses études sur ce qui motivait les gens à écouter la radio.

Mais c'est Elihu Katz en 195928(*) qui a amalgamé les études des effets sur l'auditoire et la culture populaire et qui lui a donné le nom de modèle des « usages et gratifications ». Selon lui, les pionniers de la recherche en communication s'étaient surtout attardés aux effets des communications de masse sur les opinions, les attitudes ainsi que les actions qu'elles pouvaient engendrer.

En 1974, Katz, Blumler et Gurevitch, ont décrit le modèle de recherche des usages et gratifications comme étant une « tentative d'expliquer un phénomène en interrogeant un individu sur la façon dont il utilise les communications, au lieu d'autres ressources dans son environnement, afin de satisfaire ses besoins et atteindre ses objectifs » , « Le modèle a comme objectif de déterminer le rôle que jouent les principaux médias de communication (télévision, radio, journaux, livres et cinéma) dans la satisfaction de certains besoins des individus, ainsi que leur importance ». Selon ce modèle, l'auditoire est actif par rapport aux médias plutôt que passif. C'est-à-dire que l'auditoire procède à la sélection des médias et de leurs contenus en fonction des besoins qu'elle veut combler. Les premières études avaient comme objectif de décrire les motivations des individus lorsqu'ils font usage des médias. Ces études se démarquaient de celles qui les avaient précédées parce que ces dernières se concentraient surtout sur les effets des médias et l'émetteur du message plutôt que sur le récepteur et ses motivations.

Autrement dit, le modèle des usages et gratifications29(*) est issu du courant empirique-fonctionnaliste : à partir d'enquête de terrain, on questionne la fonction remplie par l'usage desmédias au sein de publics spécifiques. L'attention portée sur les usages des médias plutôt que les effets, ce qui présuppose un récepteur actif : l'utilisateur est le responsable des messages qu'il sélectionne et interprète. Cette théorie met à mal l'approche déterministe des pratiques médiatiques. Ces usages vont donc combler les besoins des individus.

La théorie des usages et gratifications postule qu' « un individu utilise les communications de masse pour se connecter (parfois se déconnecter) à travers des relations instrumentales, affectives ou d'intégration avec d'autres (soi-même, famille, amis, nation, etc.) Selon les types de connections, les individus ne choisissent pas forcement le même média.

En adoptant une perspective liée aux usages et gratifications, les chercheurs de ce courant ont étudié pourquoi, mais surtout comment les publics regardaient la télévision. Voici un exemple d'étude empirique menée sur la réception des jeux télévisés.

On peut donc définir le modèle des usages et gratifications en cinq points :

v Le public des médias sélectionne les messages qui vont répondre à ses besoins.

v C'est le public qui prend l'initiative de lier un contenu médiatique à la satisfaction de l'un de ses besoins

v Les médias n'ont qu'une fonction parmi d'autres dans la production du lien social (les amis ou les vacances sont par exemple de meilleures sources de gratification pour un individu souhaitant combler un besoin de divertissement)

v Pour comprendre la relation média/public, il faut étudier la motivation et la satisfaction des récepteurs, ainsi que les traits gratifiants d'un message

v Les principales gratifications recherchées par les individus sont les interactions sociales, l'émotion, l'évasion, l'auto-appréciation et le développement éducatif.

Ainsi, Katz30(*) analyse de la sorte l'apport des usages et gratifications aux études sur la réception des messages médiatiques : « Le statut du spectateur se voit régulièrement revalorisé au fur et à mesure que se développe la recherche en communication». Au départ, les deux principales écoles de recherche, l'école dite dominante et l'école critique, offrent le portrait d'un spectateur passif, vulnérable aux sollicitations du commerce et de l'idéologie. Peu à peu, le spectateur mais aussi le lecteur et l'auditeur se sont vus accorder davantage de pouvoir. Avec l'essor des études de gratification, le spectateur devient moins isolé, plus sélectif et plus actif : Il est désormais capable de procéder à des choix en fonction des satisfactions recherchées.31(*)

* 27Usage et gratification in www.google.comconsultéle 10 octobre 2020 à Kinshasa/RDC

* 28KATZ, E, et LAZARSFELD Paul,Influence Personnelle. Ce que les gens font des médias, Paris, Ed.Armand Colin, 1955/2008.

* 29Usage et gratification in www.google.comconsulté le 10 octobre 2020 à Kinshasa/RDC

* 30KATZ Elihu, Op.cit. P 21

* 31KATZ, E. Op.cit. P 21

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