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Compréhension du processus d'engagement écologique - l'importance du collectif, des connaissances et des émotions pour une transformation intérieure et extérieure de nos représentations


par Laurie Benisti
Institut Catholique de Paris - Politiques environnementales et management du développement durable 2018
  

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II- Les blocages psychologiques à la prise de conscience et à l'engagement

« Si on ne questionne pas nos barrières mentales, on restera dans nos prisons », François Taddei

Il existe de très nombreuses raisons qui expliquent pourquoi la prise de conscience et le passage à l'action sont si difficiles. Les recherches dans le domaine sont foisonnantes, et les blocages à l'ac-tion et à la prise de conscience sont très nombreux et encore difficiles à catégoriser et prioriser. Beaucoup de raisons sont structurelles et au-delà du contrôle de l'individu, comme nous l'avons vu avec le verrouillage sociotechnique de nos sociétés. Mais ces blocages structurels ne peuvent expliquer à eux-seuls l'inaction, et ne signifient pas que l'on ne peut rien faire ; il y a aussi de nombreux blocages psychologiques que nous pouvons chacun réussir à lever. Nous présenterons ici les principales barrières cognitives, sociales, émotionnelles, et culturelles à la prise de conscience et à l'enga-gement écologiques, ainsi que leurs conséquences.

1) Barrières cognitives

Le premier grand type de barrière tient à notre connaissance des enjeux, et à la capacité limitée du cerveau à recevoir et traiter ces informations.

Cela inclut d'abord la capacité limitée du cerveau humain à penser à long terme et loin de nous. La psychologue Robert Gifford, qui a étudié ce qu'il appelle les « Dragons de l'Inactions », parle d'

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« ignorance du cerveau primitif ». L'instinct de survie qui a guidé l'humanité pendant des milliers d'années a en effet rendu nos cerveaux plus aptes à utiliser notre instinct pour la résolution de l'im-médiat concret et visible, plutôt que notre raison pour la résolution du lointain. Or, les changements climatiques et autres crises socio-écologiques ne sont pas toujours immédiatement perceptibles et tangibles dans nos sociétés occidentales. Cette distance à la fois temporelle et spatiale rend difficile le traitement de l'information par le cerveau, qui, sans expérience et projection émotionnelle, privilégie les problèmes de court terme et touchant la personne de plus près. Daniel Gilbert, professeur de psychologie à Harvard explique cyniquement : « De nombreux écologistes disent que le changement climatique est trop rapide. En fait, il est trop lent. Trop lent pour obtenir notre attention ». Mais tout cela est de moins en moins vrai, et malheureusement c'est l'expérience de canicules, d'inondations, d'effondrement de la biodiversité de plus en plus intenses et fréquents, qui contribuent actuellement à un certain éveil des consciences. Certains estiment d'ailleurs que seules des catastrophes qui nous toucheront gravement permettront une vraie prise de conscience et de vrais changements.

Gifford évoque aussi ce qu'il appelle un « engourdissement environnemental » (environmental numbness), qui peut se manifester de deux façons. Lorsqu'un trop grand nombre d'informations parvient à l'individu, il peut s'y habituer ou les éviter : « l'attention se rétrécit à mesure que l'accoutu-mance augmente ». C'est ce qu'on appelle aussi communément la fatigue environnementale (green fatigue) qui peut aussi se manifester par une réaction d'exaspération face au discours ou aux informations catastrophistes, qui mène à faire un rejet de l'information et à bloquer la connaissance. Cet engourdissement environnemental peut aussi se manifester par le fait que les changements se produisent de façon graduelle, et que nos cerveaux n'arrivent pas à les percevoir et à les intégrer. La fable de la grenouille plongée dans une casserole d'eau bouillante illustre bien ce concept. Si on la plonge directement dans de l'eau bouillante, la grenouille saute et s'échappe, mais si la grenouille est déjà dans la casserole et que la température monte progressivement, elle ne bouge pas et meurt. Philippe Bihouix appelle ce phénomène le « décalage du point de référence » (shifting baseline), c'est-à-dire que nous avons du mal à visualiser et à mesurer le changement de référentiel qui se produit. On s'est par exemple habitués peu à peu au fait de voir moins de papillons, moins de grenouilles... L'information et la connaissance s'en retrouvent biaisées.

Ainsi, le trop-plein d'informations, les changements graduels, et la distance temporelle et géographique par rapport à l'information peuvent constituer de fortes barrières à la prise de conscience et l'engagement. Mais les barrières cognitives sont aussi intimement liées aux rapports sociaux que l'on entretient.

2) Barrières sociales

Nos relations et représentations sociales peuvent constituer de fortes entraves à la prise de conscience et à l'engagement écologiques.

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D'abord, notre pensée et nos comportements ont tendance à s'aligner sur les pensées et comportements dominants. Selon Robert Gifford, les individus comparent en effet régulièrement leurs actions avec celles des autres, et tirent des normes sociales subjectives et comportementales de leurs observations sur ce qui doit être la ligne de conduite « appropriée ». Mai, les attitudes conformistes ne sont pas passives, car elles contribuent aussi à construire et entretenir les normes dominantes. Selon l'anthropologue, historien et philosophe René Girard, ces normes se construisent dans le mimétisme mutuel du désir de l'autre. C'est ce qu'il appelle le désir mimétique, c'est-à-dire le fait que « l'homme désire toujours selon le désir de l'autre ». Or, si le désir dominant est celui de la consommation ostentatoire, de la richesse, de la mode vestimentaire, des voyages exotiques, etc, la plupart se conforment à ce désir et contribuent à renforcer ces représentations communes. Cette théorie rejoint celle du philosophe Jean-Louis Vullierme, qui parle « d'interaction spéculaire » (spéculaire = relatif au miroir). Selon lui, la société est un système de représentations croisées entre individus. Chaque schème est différent, mais tous tendent à s'adapter mutuellement au fur et à mesure que se multiplient les rapports sociaux. La résistance des mentalités face à la crise écologique serait donc issue de cette attente et actions réflexives : on pense et on agit, souvent inconsciemment, par rapport aux pensées et aux actions des autres, de peur de se retrouver exclu ou marginalisé. Nous nous retrouvons dans une situation de conformisme global.

D'autre part, nous pouvons avoir tendance à minimiser notre responsabilité d'action lorsque nous nous comparons aux autres. Selon Gifford, le risque d'inéquité est souvent perçu comme une raison de ne pas agir ; c'est le fameux « pourquoi devrais-je changer si les autres ne changent pas ? », ou encore « Pourquoi devrais-je faire des efforts et arrêter de prendre l'avion si tout le monde continue à prendre l'avion ? ». Au-delà de cette réticence à agir par rapport à d'autres qui n'agiraient pas, de nombreuses personnes pensent qu'elles ne peuvent rien faire en tant qu'individus face à des changements et des crises d'une telle ampleur. C'est le sentiment d'impuissance acquise, c'est-à-dire le sentiment de ne pas pouvoir affecter son environnement. Ce sentiment peut se transformer en fatalisme si l'individu n'agit pas parce qu'il considère que rien ne peut être fait, que « c'est foutu ». Enfin, d'autres considèrent que ce n'est pas de leur responsabilité d'agir : nous vivons dans un monde si complexe et nous sommes si nombreux qu'il y a une très forte dilution de responsabilité. Individuellement, on ne se sent pas responsable et on laisse la tâche à ceux qui ont plus d'impact et plus de responsabilités dans la situation. Ainsi, d'après un sondage de l'Union Européenne en 2014, seul un Européen sur quatre pense avoir un rôle personnel à jouer dans le combat contre le changement climatique. Cela peut aussi s'expliquer par une méconnaissance sur les moyens d'action.

Nous voyons donc que nos façons de penser et d'agir dépendent largement des représentations sociales et du regard des autres, de notre désir d'intégration et de conformisme aux normes sociales, ainsi que de la vision que nous avons de notre capacité et de notre responsabilité d'agir. Notre rapport aux autres nous amène aussi à intérioriser et à refouler nos émotions sur ces enjeux.

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3) Barrières émotionnelles

Selon Joanna Macy, l'inertie comportementale face aux crises que nous connaissons peut s'ex-pliquer par un refoulement de nos émotions. Le refoulement désigne le fait de ne pas oser ou de ne pas s'autoriser à exprimer un sentiment, qui reste cependant présent inconsciemment.

Les raisons de ce refoulement sont nombreuses. Dans nos cultures occidentales, l'expérience de la douleur et d'émotions négatives est considérée comme dysfonctionnelle, ce qui nous mène la plupart du temps à les ignorer, de peur de perdre contrôle. L'état de notre monde, et les crises humaines et environnementales déjà en cours sont si graves et inquiétantes, que nous évitons de les regarder en face par peur de souffrir. De plus, si un citoyen intégré dans le système occidental fait cet effort de regarder les constats et les crises en face, une grande partie de sa vie peut perdre de son sens et de sa valeur. On ferme donc les yeux de peur de désespérer et de nous retrouver paralysés. Il y a aussi derrière ce refoulement, une peur de culpabiliser. Il est difficile, au sein du système dans lequel nous vivons, de se nourrir, de s'habiller, de se déplacer, de se loger sans avoir un certain impact écologique ou social. Mais nous n'aimons pas nous sentir coupables, donc nous jetons un voile dessus. Toutes ces émotions sont aussi refoulées du fait du regard des autres. La confiance, l'optimisme et la positivité sont des marques caractéristiques de nos sociétés modernes, et il existe une peur de paraître morbide, négatif ou pessimiste qui provoque un refoulement de ces sentiments. De façon générale, la culture dominante dissocie raison d'émotion, et les réponses teintées d'émotions sont souvent prises pour un signe de faiblesse, d'instabilité, de non-fiabilité, alors que l'impassibilité est vue comme une preuve de « solidité émotionnelle ». Il y a donc une peur de paraître faible en exprimant ses émotions, surtout si celles-ci sont négatives.

Or, selon Joanna Macy, se confronter à ces émotions est une étape essentielle dans la prise de conscience et l'engagement écologiques. Selon elle, « notre douleur pour le monde, faite de la peur, de la colère, de la tristesse et de la culpabilité que nous ressentons au nom de la vie sur Terre n'est pas seulement largement répandue. Elle est naturelle et saine. Elle n'est dysfonctionnelle que dans la mesure où elle est incomprise et refoulée ». Plus que cela, ressentir, exprimer et accepter ces émotions permettraient de prendre conscience et de passer à l'action, car les émotions ont une influence capitale sur nos jugements et nos décisions, et sont l'un des principaux déclencheurs des comportements humains. Pour Joanna Macy, « cette douleur est le prix de la conscience dans un monde menacé et souffrant ».

Ainsi, le déni et l'inaction peuvent aussi s'expliquer par l'évitement de ces sentiments de douleur, de souffrance, de culpabilité ou encore de peur de paraître morbide ou faible. Comme pour les barrières sociales, on voit que beaucoup d'éléments entravant notre prise de conscience et notre engagement viennent des représentations et des croyances qui nous guident et guident nos sociétés.

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4) Barrières culturelles

Nos croyances et nos représentations sont si présentes et ancrées en nous, qu'elles influencent la plupart de nos actes, et agissent comme les principales barrières à la prise de conscience et à l'engagement.

L'historien Yuval Noah Harari, dans son livre « Sapiens : une brève histoire de l'humanité » décrit comment de grands récits et mythes ont permis de construire et développer nos sociétés et déterminent aujourd'hui notre façon de penser et d'être. Selon lui, depuis la Révolution cognitive, l'Homo Sapiens vit dans une double réalité : la réalité objective, qui regroupe tout ce qui existe physiquement, comme les arbres, les rivières, ou les animaux, et la réalité imaginaire, qui regroupe ce qui n'existe que dans notre imagination, comme l'argent, les nations, ou les religions. Harari explique qu'il nous est très difficile de prendre conscience et de comprendre l'ordre imaginaire de ces récits, parce qu'ils sont incorporés au monde matériel, parce qu'ils façonnent nos désirs, et parce qu'ils sont intersubjectifs. Par exemple, l'argent n'a pas d'existence objective, il s'agit d'une construction imaginaire de l'homme, mais qui peut se matérialiser par des billets de banque ou par des coquillages, qui façonne nos désirs par l'importance qu'il a acquis dans la société, et qui existe et a de la valeur dans la conscience de tous. Il est donc devenu difficile de l'appréhender comme quelque chose d'imaginaire, et il est devenu totalement intégré à nos façons de penser et d'agir. Les récits ne sont pas intrinsèquement mauvais ; ce sont eux qui ont permis la coopération et le développement de nos sociétés. Mais ils deviennent dangereux dès lors qu'ils construisent des façons de penser et d'agir qui ont des conséquences néfastes. Or, selon Harari, « au fil du temps, la réalité imaginaire est devenue toujours plus puissante, au point que de nos jours, la survie même des rivières, des arbres et des animaux dépend de la grâce des entités imaginaires ».

En effet, la plupart des récits dominants actuels entrent en contradiction avec les changements qu'imposeraient la lutte pour le respect de la vie et pour la survie de l'humanité. Selon Robert Gifford, l'idéologie et la vision du monde occidentales, fondés sur le capitalisme et la croissance, portent de nombreuses contradictions avec l'action environnementale. Nous sommes tous, individuellement et collectivement, tellement conditionnés par ces récits et croyances qu'il nous est particulièrement difficile de s'en détacher. Par exemple, pour réduire notre impact, il faudrait drastiquement réduire notre consommation (de biens vestimentaires, informatiques, de loisirs...), or la croyance de la consommation comme condition nécessaire au bonheur est très ancrée dans nos mentalités, ce qui nous empêche de la réduire malgré son impact. L'importance de l'apparence physique, des vêtements, de l'argent, du travail, de la technologie, du voyage... tous ces éléments sont des récits collectifs que nous avons construits, qui déterminent nos désirs, notre façon d'être et de penser, et qui entrent bien souvent en contradiction avec le changement de mentalité et de comportements qu'impose la sauvegarde de la vie.

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Enfin, nos récits et représentations ont créé des habitudes fortes qu'il est difficile de changer. Prendre sa voiture, manger de la viande, faire ses courses au supermarché... autant d'habitudes qui sont encore profondément ancrées dans notre culture occidentale.

5) Conséquences des barrières

Les différents types de barrières psychologiques - non exhaustives - que nous avons présentées mènent à différents types de réactions ou de comportements face aux constats et aux implications écologiques.

La dissonance cognitive est une des principales conséquences des barrières culturelles. Ce concept a été formulé pour la première fois par le psychologue Leon Festinger dans son ouvrage A theory of cognitive dissonance (1957). Il s'agit d'une situation de malaise, de tension dans lequel se trouve un individu quand il est en présence d'éléments cognitifs5 contradictoires. Dès lors qu'il y a un décalage entre intention et action, entre conscience et engagement, il y a dissonance cognitive. Par exemple, une personne consciente des enjeux environnementaux mais dont le travail n'est pas en accord, voire est incompatible avec l'écologie, est en situation de dissonance.

Cela peut créer des sentiments de culpabilité, de frustration et de mal-être, mais pour les éviter, nous développons inconsciemment des comportements et stratégies visant à réduire cette dissonance. Selon Festinger, « pour ne pas se mettre psychiquement en danger, l'individu a besoin de maintenir une certaine cohérence entre ses croyances, ses attentes et ses actes. Quand la dissonance est trop grande, cela provoque une réaction de négation, de rejet, d'évitement ou d'oubli. » Il existe donc plusieurs façons de réduire la dissonance cognitive. La personne peut réduire les éléments dissonants en évitant, en ignorant ou en minimisant toutes les informations qui entrent en contradiction avec ses croyances ou valeurs. Une autre façon de réduire la dissonance est d'aug-menter les éléments consonants en renforçant ses croyances ou en justifiant son comportement. Pour cela, nous avons tendance à chercher et privilégier des informations confirmant nos idées, et accorder moins de poids aux hypothèses et informations allant à l'encontre de ses conceptions ; c'est ce qu'on appelle le biais de confirmation. Enfin, nous pouvons réduire la dissonance en ajoutant des éléments de justification à nos croyances ou à nos comportements. Par exemple, nous pouvons justifier le fait de prendre l'avion par le fait que nous avons fait des efforts pendant l'année pour réduire notre bilan carbone. Plus les croyances sont ancrées, plus le déni et la justification sont forts, plus les croyances se renforcent, dans une boucle de rétroaction difficilement arrêtable.

5 Un élément cognitif désigne tout ce qui est susceptible de devenir objet de connaissance : comportement, opinion, croyance, réaction, sensation...

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Ainsi, les barrières cognitives, sociales, émotionnelles et culturelles que nous avons présentées peuvent mener à des situations de dissonance cognitive, de déni, et d'évitement très puissants, qui expliquent l'inertie, et la difficulté à prendre conscience et à agir. Nous n'avons ici vu que les principaux blocages psychologiques, il en existe beaucoup d'autres. De plus, au-delà de ces blocages psychologiques, il existe de très nombreux blocages structurels et sociétaux dépendant moins de nous : l'accélération et le manque de temps, la pression sociale autour du travail, de l'argent, les verrous techniques et économiques, le manque d'alternatives pour certains domaines... L'aspect systémique de ces blocages est aussi très important à noter : tous ces blocages sont reliés entre eux, se cumulent et se renforcent les uns les autres, et se manifestent à la fois psychologiquement, socialement, comportementalement et neurologiquement, ce qui explique aussi la diversité des recherches et des disciplines, et la difficulté à identifier des catégories et une vision linéaire de ces phénomènes. Mais la littérature étudiée nous a mené à conclure que la plupart de ces barrières sont liées aux représentations culturelles, aux croyances et aux récits que nous avons construits, qui constituent donc le principal verrou à la prise de conscience et à l'engagement écologiques. Lorsqu'il s'agit de notre vision du monde, du sens de notre vie, et de notre avenir qui sont remis en question, la phase de déni peut être très longue, et la prise de conscience difficile. Cela permet aussi de comprendre que changer véritablement ses habitudes de vies et s'engager passe nécessairement par une dé-construction et une reconstruction de notre façon de voir le monde, et donc par un transformation intérieure profonde.

Alors, face à la puissance et la diversité de ces blocages, comment cette transformation intérieure a-t-elle lieu ? Comment ce processus est-il vécu ? Malgré cette diversité et complexité de barrières, il suffit parfois d'un verrou qui saute pour que les autres suivent, dans un processus de changements et de libération profonds.

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"Enrichissons-nous de nos différences mutuelles "   Paul Valery