WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

La revitalisation d'un tissu urbain au moyen d'espaces verts


par Lucien Kevin ENDANTE ESSONO
Institut des beaux arts de l'université de Douala à  Nkongsamba - Diplome d'études en Architecture et Urbanisme (Licence) 2018
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

V. LE MOBILIER URBAIN DANS L'ESPACE PUBLIC

Le mobilier urbain est l'ensemble des objets ou dispositifs, publics ou privés, installés dans l'espace public et liés à une fonction ou à un service offert aux usagers. Il est aussi appelé « composant urbain » ou « matériel urbain » ou tout simplement «équipement ».

LES DIFFERENTES FONCTIONS DU MOBILIER URBAIN

21

Le mobilier urbain fait partie intégrante de l'environnement d'une ville dont il peut grandement faciliter l'identification et l'appréhension globale. Ce rôle important s'accompagne bien évidemment d'une multitude de fonctions secondes qui tiennent :

- à l'orientation des usagers et leur information (panneaux directionnels,

plaques de noms de rues, enseignes, horloges, panneaux d'information, publicité...) ;

- à la formulation des ordres (panneaux de stationnement, d'interdiction,

d'obligation...)

- à la distribution ou la collecte de produits (boîtes aux lettres, kiosques à

journaux...) ;

- à la protection du matériel des services de la voirie (cabanes à outils, bacs

à sable) ;

- à la protection (balustrades, palissades, clôtures...) ;

- à la détente ou à la mise à l'abri (abris, bancs...) ;

- aux jeux pour enfants... ;

- à l'éclairage ;

- à la culture (sculptures, art...) ;

- à l'enregistrement (parcmètres, horodateurs, barrières mobiles des

stationnements) ;

- à la consommation (terrasse de café kiosque, bar...) ; - à l'hygiène

(sanisette, ...).

Le mobilier urbain doit être autre chose qu'une accumulation d'objets, un amas hétéroclite digne des inventaires « à la Prévert ».

LES DIFFERENTES CATEGORIES DE MOBILIER URBAIN -Le mobilier urbain pour l'éclairage public

Il améliore la sécurité et rend la vile plus attractive la nuit. L'éclairage est incontestablement un facteur essentiel de confort et de sécurité dans la ville.

22

C'est aussi un élément qui contribue à la qualité du paysage nocturne et diurne de la ville. Le mobilier urbain d'esthétique et de repos, constitué par : les bancs, banquettes, sièges et causeuses, ils sont parfois associés à des tables.

CHAPITRE II : LES ESPACES VERTS DANS LA CONCEPTION DES PLACES PUBLIQUES

I- HISTORIQUE

Etymologie du mot « jardin » :

« Jardin » remonte probablement à un gallo-romain hortus gardinus (gardinium est attesté au 9ème siècle en latin médiéval) signifiant « jardin entouré d'une clôture », dont le second élément est issu de l'ancien bas-francique gart ou gardo : « clôture »9

Un jardin est un terrain, réservé par l'homme, généralement fermé, où l'on cultive des plantes d'ornement ou d'alimentation (légume et arbres fruitiers). L'existence des jardins suppose une maîtrise établie des techniques agricoles.

Pierre Merlin et Françoise Choay (1996) rapportent que ce terme est apparu pour la première fois en 1925, inventé par JCN Forestier, Conservateur de Parcs et Jardins de Paris.

L'expression s'est répandue dans les années 50, particulièrement avec l'émergence des grands ensembles, où elle désignait les espaces non bâtis et non bitumés10. Pour beaucoup, l'image des espaces verts est toujours associée aux grands ensembles : une immense pelouse de remplissage et quelques arbres. Il est vrai que les espaces verts qui accompagnent le bâti sont souvent traités de manière simpliste, monotone, et sont souvent défraîchis. L'espace vert est assimilé à « un espace enherbé aux abords des bâtiments et des routes. « Au mieux, c'est un bel assortiment de verdure, au pire c'est un délaissé que l'on a oublié de soigner comme un véritable jardin ! »11

9 Source : http://www.cnrtl.fr/etymologie/jardin

10 (CERTU, 2001).

11 (Sansiot, 1992 in CERTU, 2001, p74)

II- 23

CONTEXTUALISATION

En effet, l'espace vert est appelé par rapport à l'image donnée par son aménagement ou son affectation. De cette façon, nous trouvons les plantations d'alignement, d'accompagnement, promenades plantées, squares, places plantées, jardins,...etc.

Pasquier définit l'espace vert comme étant : «le lieu garnis d'un tapis végétal permanant, naturel ou artificiel, urbain, suburbain ou rural et dont la fréquentation et l'usage sont réservés à l'exercice, l'éducation ou le délassement de l'homme ».

D'après Pierre Merlin et Françoise Choay : « l'espace vert se définit en milieu urbain comme un espace public de nature et de verdure. Sorte de poumon dans la cité, il se définit comme étant un espace de liberté, d'ouverture et de nature liée à la végétation. ».

Selon Boillot : « les espaces verts apparaissent comme des surfaces de plein air privées ou publiques, semées ou plantées de végétaux n'ayant pas comme finalité première la production agricole, forestière ou industrielle, et qui réservent aux usagers toute sécurité les conditions optimales pour le délassement, le jeu et le sport ».

III- CARACTERISATION

Parc Urbain

Un parc urbain, aussi connu sous le nom de parc municipal (en Amérique du Nord) ou d'espace ouvert (en Angleterre), est un parc qui est aménagé dans les villes et les autres collectivités locales en vue d'offrir des loisirs et des espaces verts aux résidents et aux visiteurs de la municipalité. Un parc est une zone d'espace ouvert prévu à l'usage récréatif, le plus souvent détenue et entretenue par une collectivité locale avec un accès public. Les parcs, communément, ressemblent aux prairies ou aux forêts ouvertes les types de paysage que les êtres humains trouvent le plus relaxant.

IV- CHAMPS D'ACTION DE LA POLITIQUE DES ESPACES VERTS URBAINS

24

APPROCHE ECONOMIQUE

1) Attractivité du territoire

Les parcs et jardins sont fréquentés par les résidents mais également par des habitants de la région de passage, ou des touristes en visite. L'écotourisme urbain se développe, et est d'ailleurs considéré comme une «opportunité constante pour la conservation de la diversité biologique et sociale, la création d'emplois et l'amélioration de la qualité de vie» (voir encart). Cette forme de tourisme culturel qualifié de « tourisme urbain durable », associe l'attrait pour les jardins et les espaces de nature à la découverte de la ville.12

2) Agriculture

L'agriculture urbaine participe à la réévaluation de l'alimentation, et suscite l'intérêt pour les caractéristiques et l'origine des produits alimentaires. Le maraîchage urbain et périurbain répond aujourd'hui à une attente des consommateurs qui souhaitent consommer des produits cultivés localement.

Les parcs et jardins sont fréquentés par les résidents mais également par des habitants de la région de passage, ou des touristes en visite. L'écotourisme urbain se développe, et est d'ailleurs considéré comme une «opportunité constante pour la conservation de la diversité biologique et sociale, la création d'emplois et l'amélioration de la qualité de vie» (voir encart). Cette forme de tourisme culturel qualifié de « tourisme urbain durable », associe l'attrait pour les jardins et les espaces de nature à la découverte de la ville.

3) Valorisation du bâti

En milieu urbain, l'étude des prix du foncier est une manière d'approcher la valeur économique des espaces verts .L'hypothèse est la suivante : si un acheteur accorde de la valeur à un espace vert, il sera prêt à payer plus cher un logement à caractéristiques égales plus proche de ce dernier.

14 Planeta.com, (page consultée le 5 mars 2013).Urban Ecotourism Declaration [en ligne]. http://www.planeta.com/ecotravel/ tour/urbandeclaration.html.

25

La proximité d'un espace vert fait augmenter La vue sur un paysage agréable ou sur une le prix du foncier 13 .

Figure 11:espaces verts et bâti

4) Valorisation des déchets

Les déchets végétaux peuvent alimenter les filières agro combustibles locales, ou au moins être valorisés sous forme d'énergie par les gestionnaires. La valorisation du bois en chaufferie est bien connue, et des procédés similaires existent également pour les résidus herbacés. Ces matériaux doivent être déchiquetés ou broyés, dans le cas du bois, et parfois transformés en granules dans le cas des résidus herbacés. Ces opérations peuvent représenter un inconvénient technique dans le cas d'une gestion en régie puisqu'il faut alors se doter du matériel adéquat, mais la quantité de biomasse valorisée permet généralement de rentabiliser rapidement cet investissement. Dans d'autres cas, faire appel à une entreprise locale pour la transformation des déchets herbacés en granulés contribuera à l'économie locale.

Les déchets végétaux peuvent également être employés pour les aménagements paysagers, comme en témoignent les différents types de paillages et de revêtements disponibles sur le marché. Les déchets de taille ne suffisent en général pas à couvrir en totalité les besoins pour le paillage des massifs, mais l'économie réalisée reste substantielle. Là encore, il sera nécessaire d'investir dans le matériel adéquat pour la transformation des matériaux, ou de faire appel à une entreprise spécialisée.

Utilisés en paillis, les déchets végétaux ont une action favorable sur le sol puisqu'ils apportent structure et matière organique. Ainsi, un paillage en BRF (bois raméal fragmenté) de bonne qualité aura une durée de vie de quelques années en se dégradant lentement au contact

13 Crompton, 2001).

26

du sol. Enfin, l'ensemble des déchets verts d'entretien peuvent être valorisés sur les plateformes de compostage. Ici encore, un investissement de départ est nécessaire mais la grande durée de vie de ces installations ainsi que leur intérêt dans une démarche globale de gestion raisonnée justifient régulièrement ce choix.

APPROCHE HUMANITAIRE

Des effets indirects sont également recensés, tels que l'augmentation de la satisfaction liée au cadre de vie du fait d'aménagements fonctionnels pour la pratique d'une activité récréative ou sportive. Toutes ces composantes sont fortement appréciées par les résidents et usagers de l'espace urbain. Une enquête de 2012 (voir encarta) montre que la qualité du cadre de vie, en termes de proximité et d'état des espaces verts, est plus appréciée par les ménages que la proximité des commerces, ou l'accessibilité en transports en commun.

Les espaces verts améliorent aussi bien l'état de santé auto-déclaré des habitants que leur état diagnostiqué par un médecin. Plusieurs grandes raisons expliquent ce lien :

· Les espaces verts encouragent l'activité physique ;

· Ils améliorent la qualité de l'air ;

· Ils réduisent le stress ressenti par la population ;

· Ils renforcent le sentiment d'appartenance à la communauté.

En favorisant les activités sportives et la santé mentale, les espaces verts réduisent la prévalence de nombreuses maladies et promeuvent la vitalité au quotidien. Ces effets positifs ont été observés par de nombreuses études qui se sont appuyées sur des enquêtes menées dans différents pays.

Les espaces verts encouragent l'activité physique, apaisent le stress et renforcent le sentiment d'appartenance

L'effet favorable des espaces verts sur la santé des citadins s'explique par la promotion de l'activité physique, l'apaisement du stress et par un renforcement du sentiment d'appartenance à la communauté.

27

Les espaces verts favorisent les activités physiques

Les parcs, les aires de loisirs et les sentiers offrent un cadre agréable à la pratique de diverses activités physiques, comme la marche, les jeux collectifs ou la pratique de sports en extérieur. Or qu'il s'agisse d'une balade à allure lente ou d'un sport intense, une activité physique régulière est associée à des effets fortement positifs sur la santé. Elle réduit en effet le risque d'obésité ainsi que la prévalence de maladies telles que le diabète de type 2, les troubles cardiovasculaires et l'hypertension. Plus actifs, les individus bénéficient en outre d'une meilleure vitalité au quotidien.

Les espaces verts apaisent les états de stress et favorisent la santé mentale

Les espaces de nature offrent un cadre propice à la détente, à l'apaisement et à la récupération au stress. Des théories psycho-évolutionnistes ont cherché à expliquer cet effet. Notamment, l'hypothèse de la « biophilie »14, développée dans les années 1980 par le biologiste américain Edward Osborne Wilson, suppose que le contact des hommes avec les autres êtres vivants, animaux comme végétaux, participe au fonctionnement harmonieux du corps humain. Venant conforter cette hypothèse, de nombreux travaux scientifiques ont identifié un effet positif de la proximité des animaux et des plantes sur la physiologie et la psychologie humaines.

Figure 11: Le Jardin Blanc du Hidcote Manor Garden

APPROCHE ENVIRONNEMENTALE

Rôle environnemental : « Cette fonction doit s'entendre à la fois dans le sens de la protection du sol par l'usage valorisant qui est donné aux espaces verts contre le

14

28

développement anarchique des constructions et pour la protection de l'équilibre de l'écosystème urbain »15

Plusieurs travaux montrent que la végétation une étude sur 70 parcs s'est intéressée à la différente du reste de l'espace urbain. La filtre les particules atmosphériques (dont qualité de l'air dans et en dehors des parcs. Si végétation urbaine semble avoir un effet les PM2,5) et absorbe les polluants (prouvé celle-ci est meilleure dans les parcs qu'en bord global sur la qualité de l'air, non limité aux en particulier pour NO2 et SO2). À Hong-Kong, de route, elle n'y est pas significativement zones fortement végétalisées.

Les espaces verts ont un rôle primordial d'épurateur de l'atmosphère :

Epuration chimique : (Larcher/Dubois, 1995) la concentration de CO2 ne devrait pas dépasser 1/1000. Or elle est continuellement enrichie par la respiration, les foyers domestiques et industriels, et surtout par la circulation (qui produit par ailleurs d'autres gaz toxiques). Grâce à la photosynthèse, les végétaux fixent le CO2, produisent des quantités non négligeables d'O2 et contribuent à l'épuration de l'atmosphère. Cependant, dans certaines zones très polluées, les éléments toxiques affaiblissent les organismes vivants.

Epuration bactériologique : De nombreux microbes et bactéries sont présents dans l'air. L'ozone émis lors de l'assimilation chlorophyllienne a la propriété d'en détruire une bonne quantité16. . Pour que cette action épuratrice soit efficace, il faut cependant que les végétaux ne soient pas surchargés, ce qui suppose un minimum d'espaces verts. « Le filtrage se produit surtout à une échelle micro climatique (dans l'îlot de chaleur urbain), en particulier en soirée dans les milieux les plus chauds (zones fortement minéralisés) et les plus fraîches (espaces verts). Il est donc souhaitable de compartimenter l'agglomération urbaine dense par des masses végétales permettant entre autre de piéger la pollution17 . L'accroissement des espaces verts fait donc partie intégrante de la lutte contre la pollution.

15 De Vilmorin, 1976, p174)

16 De Vilmorin, 1976, p. 161 17( Certu, 2002).

29

Thermorégulateur : L'atmosphère est favorable à la vie si elle contient une certaine teneur en vapeur d'eau. Les feuillages en émettent des quantités considérables. La baisse des températures entraîne des mouvements descendants qui compensent les mouvements ascendants de l'aire dans les zones bâties. Ceci permet d'éviter, en l'absence de vent, que des masses d'air pollué se forment au-dessus des villes.

CHAPITRE III : CONTEXTUALISATION DES ESPACES PUBLICS AU CAMEROUN

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Ceux qui vivent sont ceux qui luttent"   Victor Hugo