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Etat des lieux de l'élevage des bovins laitiers dans la région maritime au Togo


par Paguindame DJABANGOU
Université de Lomé - Master recherche en sciences des productions animales 2021
  

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2. Discussion

2.1. Caractérisation des élevages

Les résultats de la typologie ont permis de distinguer, en fonction des critères de classification décris par Dao (2013), trois (03) types d'élevages bovins laitiers dans les huit (08) préfectures de la région Maritime : le type traditionnel (71%), le type traditionnel amélioré (20%) et le type moderne (9%). Seme et al. (2016b) ont trouvé les mêmes typologies dans les proportions respectives de 39,4%, 38,2% et 22,4% dans les élevages bovins laitiers des préfectures de Avé, du Golfe, du Vo et du Zio. Ces résultats de typologie des élevages bovins obtenus dans cette étude corroborent ceux d'Adanléhoussi et al. (2005) qui ont montré que l'élevage de type traditionnel est le plus pratiqué au Togo et représente 96% des troupeaux recensés autour des villes.

On dénombre 8 251 têtes de bovins dans les 35 élevages bovins laitiers des huit (08) préfectures dont 6 718 têtes de bovins dans les élevages traditionnels, 1 161 dans les traditionnels améliorés et 372 dans les élevages modernes. La majorité des éleveurs enquêtés dans les élevages traditionnels n'ont pas d'objectif de production. La plupart se contentent plus de la productivité numérique au détriment de la productivité laitière du bétail. Dans ces élevages, les animaux sont nourris exclusivement du fourrage naturel. Or, les compléments alimentaires (concentrés et minéraux) contribuent au maintien et à l'augmentation de la production de lait dans les élevages (Dicko et al., 2006; Bonfoh et al., 2007). Cette pratique d'élevage ne permet pas aux éleveurs d'amortir les dépenses journalières de la ferme. Par contre, le stockage des résidus de cultures à destination fourragère était plus important dans les élevages traditionnels améliores et modernes. De plus dans ces élevages, le lait frais est partagé entre les bouviers et les propriétaires. Cette stratégie de gestion du lait permet aux propriétaires d'amortir certaines charges quotidiennes de la ferme. Les élevages traditionnels améliorés et modernes sont les mieux indiqués dans la région Maritime pour la production laitière.

2.2. Production laitière par système d'élevage

La production laitière moyenne par jour est de 78,8 #177; 0,46 litres dans les élevages traditionnels enquêtés avec une productivité laitière faible (0,80 #177; 0,46 litre). Cette productivité est inférieure à celle obtenue dans les élevages traditionnels améliorés (0,90 #177; 0,22 litre) et modernes (1,15 #177; 0,79 litres). Ceci s'explique par les apports réguliers d'aliments dans le régime alimentaire des animaux durant toute l'année observés dans les élevages traditionnels améliorés et

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modernes. De plus, la majorité des élevages traditionnels enquêtés au cours de notre étude sont très loin des lieux d'approvisionnement en compléments. Ce choix du site d'implantation des élevages pourrait avoir un impact sur les activités de la ferme et sur la productivité du bétail. Nous avons également observé un début de pratique du métissage des vaches avec l'introduction des taureaux améliorateurs de race Goudali dans la majorité des élevages. Ces pratiques ne sont pas rapportées dans les études de Seme et al. (2016b) et l'on peut ainsi parler de nouveauté. Malgré cette faible production laitière, ces élevages semblent être influencés par l'augmentation de la demande de lait en provenance des revendeurs et transformatrices. Certains éleveurs livrent le lait frais par l'intermédiaire des femmes des bouviers dans les marchés locaux. Cette dynamique pourrait s'amplifier avec la construction de plusieurs centres de collecte en milieu rural par des initiatives publiques ou privées.

La production laitière dans les différents élevages enquêtés est meilleure en saison pluvieuse qu'en saison sèche. Le faible niveau de la production laitière en période de sècheresse serait dû à la non disponibilité de fourrage en abondance alors qu'une forte corrélation existe entre la production laitière et la productivité de pâturages. En effet, l'alimentation constitue le point clé de la réussite de tout élevage laitier. En milieu tropical, la disponibilité et la diversité floristique des espèces végétales très appétées, des parcours naturels et des jachères favorisent une augmentation de la production de lait (Camara, 2007). Cette logique d'idées justifie les résultats de notre étude.

La productivité laitière oscille entre 0,4 et 2,3 litres de lait par vache et par jour. Ces résultats corroborent ceux de Adanléhoussi et Adoméfa, 2004 qui ont montré que la productivité laitière des vaches locales au Togo est comprise entre 0,3 et 2,5 litres. Cette productivité varie d'une localité à une autre. En effet, les vaches rencontrées dans les localités d'Atoeta (Lacs), de Dédéké 3 (Zio), de Koudassi 4 (Avé), de Kolo (Zio), de Sévagan 4 (Vo), de Sika-konji 3 et de Tikpi-Adégou dans le Yoto produisent plus d'un (01) litre de lait par jour. Cela s'expliquerait d'une part, par la disponibilité des espaces fourragers dans ces localités et d'autre part, par l'apport des compléments alimentaires aux animaux dès leur retour du pâturage dans ces élevages. Ces localités sont fortement recommandées pour l'élevage des bovins.

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"Les esprits médiocres condamnent d'ordinaire tout ce qui passe leur portée"   François de la Rochefoucauld