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Facteurs explicatifs de la faible adoption des biopesticides par les agriculteurs en ville de beni. cas des cultures maraichères


par Jacques Aaron Katumbwe Bunda
Institut supérieur de développement rural de Beni - Licence en planification  2022
  

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CHAPITRE PREMIER : ETAT DES LIEUX DES FAITS SOUMIS A L'ETUDE

I.1. Considérations générales

I.1.1. Généralités sur le milieu

a) Description du milieu (Rapport de la mairie et UCBC de Beni, 2021)

La ville de Beni où notre étude a été réalisée, est comptée parmi les trois villes de la province du Nord-Kivu. Elle a été créée par le gouverneur de la province de la province du Nord-Kivu Bis, sous la rébellion du Rassemblement Congolais pour la Démocratie, Kisangani Mouvement de Libération par l'arrêté N°01/001/BIS/CAB.JP-NK du 23/09/1999. En 2003, cette ville a eu son statut juridique par le décret présidentiel N°041/2003 du 28/03/2003 portant création de trois villes dont celle de Beni, Butembo et celle de Tshikapa ; elle ouvre l'Est de la RDC au monde extérieur via le port de Mombasa au Kenya et celui de Dar-es-Salam en Tanzanie, en passant par la frontière de Kasindi.

b) subdivision de la ville de Beni

La ville de Beni est subdivisée en quatre communes dont Ruwenzori avec six quartiers (Boikene, Djuma, Kasabinyole, Mabakanga, Ngadi, Paida) ,Beu avec sept quartiers (Benengule, Biautu, Butanuka, Lubalema, Lyakobo, Malepe et Rwangoma),Bungulu comptant sept quartiers (Cité belge, Kanzulinzuli, Mabolio, Mambango, Pasisi et Résidentiel)  et enfin Mulekera avec dix quartiers (Bunzi, Butsili, Kalinda, Kasanga-tuha, Matembo, Masiani, Matonge, Sayo et Tamende).

Ces communes sont supervisées par la mairie sous la responsabilité du maire de la ville aidé dans ses fonctions par le maire adjoint, le chef de division urbain, les chefs des bureaux Etatiques, les 2 chefs des bureaux, 1 secrétaire administratifs, 4 bourgmestres et différents services attachés à la mairie et aux communes à savoir l'inspection urbain du travail, l'agriculture, pêche et élevage, cadastre, de titre foncier, la mine et géologie, l'environnement, le développement rural, la jeunesse, sport, et loisir, la culture et art, l'économie, le transport et la communication, le tourisme, les petites et moyenne entreprise, la fonction publique, la femme et famille, les affaires sociales, la justices et enfin, les cardes de sceaux et travaux publics.

COMMUNE

HOMMES

FEMMES

GARCONS

FILLES

TOTAL

SUPERFICIE

BEU

50122

52347

54955

57273

214697

53,3 km

BUNGULU

49713

55289

56222

66665

227889

37,7 km

MULEKERA

87468

101316

89179

110935

388899

59,7 km

RUWENZORIE

31332

36398

32702

46957

147389

33,4 km

TOTAL

218635

245350

233058

281831

978874

183,7 km

c) Aspect démographique

Tableau 1 : Population de la ville Béni

Source : Archives Mairie de la ville de Beni, IIIème trimestre 2021.

La commune Mulekera est la plus étendue en termes de superficie et la plus peuplée ; par ailleurs, l'effectif de filles est dominant parmi la population de la ville de Beni et cela, au regard de données statistiques des 4 communes.

d) Aspects socio-économiques

Du point de vue socio-économique, la ville de Beni est caractérisée par :

· L'agriculture grace aux conditions climatiques favorables dont elle jouit toute l'année ; les habitants s'endonnent essentiellement car, c'est l'activité principale et la première source de leurs revenus. Deux sortes de cultures y sont généralement pratiquées à savoir les cultures vivrières pour la subsistances (arachide, manioc, haricot, maiis, riz, Banane, ...) et les cultures industrielles dont le caféier, le palmier à huile, le cacaoyer, etc. signalons à e sujet que la culture du caféier y'a été progressivement abandonnée à cause de la trachéomycose et c'est ainsi que la population a tendance à pratiquer d'autres cultures notamment le cacaoyer, le papayer, ... ;

· L'industrie et commerce : la ville de Beni compte plusieurs usines de traitement de café, de papaine, de Bois d'oeuvre et de production de boissons. Sur le plan industriel, on y trouve plusieurs entreprises dont les plus importantes sont  ENRA, BRASIMBA, OKAPI GROUP, PIGEON BLEU, JAMAA BORA et plusieurs autres industries artisanales auxquelles s'ajoutent les établissements à caractère privé dont les magasins, les boutiques et les Kiosques. Le quartier Matonge, en particulier et la ville de Benien Générale, sont de plus en plus entrain de devenir des importants centres commerciaux ces dernières années ;

· Le domaine éducatif : signalons ici la présence des écoles maternelles, primaires, secondaires, des instituts supérieurs et universitaires ainsi que des centres professionnels parmi lesquelles, bon nombre de sections, surtout au niveau secondaire, superieur et universitaires sont orientées vers l'agriculture et de ce fait, s'avèrent une potentialité pour la vulgarisation de notre stratégie.

I.1.2.Généralités sur l'agriculture biologique( https://fr.m.wikipedia.org/agriculturebiologique)

L'agriculture biologique est une méthode de production agricole qui exclut au maximum les produits chimiques de synthèse et vise à respecter les systèmes et cycles naturels, maintenir et améliorer l'état du sol, de l'eau et de l'air, la santé des végétaux et des animaux ainsi que l'équilibre entre ceux-ci.

Tout en excluant la plupart de produits chimiques utilisés notamment par l'agriculture intensive, les organes génétiquement modifiés et la conservation des cultures par irradiation,la fertilisation du sol et la protection des plantes doivent donc être assurées en privilégiant au maximum l'utilisation des engrais et des pesticides issus ou dérivés de substances naturelles appelées bios pesticides. Les pratiques de l'agriculture biologique sont soumises à des normes contraignantes permettant la labellisation des produits et un prix de vente généralement plus élevé. Les motivations des agriculteurs et des consommateurs peuvent être des meilleurs revenus, une meilleure santé au travail, la protection de l'environnement ou des produits perçus comme plus sains.

Définie depuis les années 1920, l'agriculture biologique est organisée à l'échelle mondiale depuis 1972 par International Federation of Organic Agriculture Movements (IFOAM) et reconnue depuis 1999 dans le codex Alimentarius, un programme commun de l'organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) ainsi que l'organisation mondiale de la santé. L'agriculture biologique est une des formes d'agriculture durable ; l'appellation biologique ou son abréviation «bio », est protégée légalement et implique une certification avec plusieurs labels internationaux de reconnaissance de l'agriculture biologique.

Depuis 1990, le marché des aliments et autres produits biologiques a augmenté rapidement, atteignant 63 milliards des dollars dans le monde en 2012. Cette demande s'est accompagnée d'une augmentation de la surface des terres agricoles destinées à l'agriculture biologique, qui s'est accrue de 8,9% par an en moyenne entre 2001 et 2011. Dans le monde, plus de 37,2 millions d'hectares étaient consacrés à l'agriculture biologique à la fin de l'année 2011, soit 0,9% de terres agricoles de 162 pays pris en compte dans le calcul et en 2015, l'agriculture biologique occupait 6,2% de la superficie agricole utiliséepar l'union européenne.

I.1.2 Généralités sur les biospesticides ( https://fr.m.wikipedia.org/wiki/biopesticide)

Les bios pesticide ou pesticides biologiques, ont été historiquement associés à la lutte biologique qui consiste à la manipulation d'organismes vivants dans la protection des cultures. Les biospesticides comprennent plusieurs types de méthodes de lutte contre les ravageurs et maladies, faisant appel à des relations de prédation et de parasitisme. Les bios pesticides sont donc une forme de pesticides basée sur des micro-organismes ou des produits naturels.

Les bios pesticides présentent plusieurs avantages ; ils sont en fait bio dégradables et ne laissent pas de résidus nocifs, ils peuvent être moins chers que les pesticides de synthèse lorsqu'ils sont produits localement et peuvent s'avérer plus efficaces à long termes. Cependant, ces types de produits ont aussi des inconvénients particulièrement leur vitesse d'action souvent lente les rends impropres à traiter une menace immédiate pour une culture, leur efficacité est souvent variable à cause de l'influence de divers facteurs biotiques , abiotiques et les maladies ou ravageurs évoluent et augmentent leur résistance à toute forme d'agent de lutte, qui qu'ils soient biologiques, chimiques physiques ou autres.

Les bios pesticides sont des agents d'origine biologique, appliqués généralement d'une manière similaire à celle utilisée pour les pesticides chimiques, mais qui permettent une gestion des ravageurs plus respectueuse de l'environnement. Tous les produits de lutte contre les bio agresseurs, et plus particulièrement les bio pesticides microbiens, exigent pour obtenir un contrôle efficace une formulation et une application appropriée.

Les bios pesticides sont déjà en usage courant pour lutter contre les maladies des plantes dans diverses cultures ; ils jouent par exemple un rôle important dans la lutte contre les maladies du type mildiou. Leurs avantages sont notamment la suppression de tout délai entre le dernier traitement et la récolte, la possibilité de les utiliser sous une pression de traitement à la récolte, la possibilité de les utiliser sous une pression modérée ou intense de la maladie et la possibilité des les employer en mélange ou rotation avec d'autres fongicides homologué : certaines études montrent alors que, jusqu'à 20% des ventes mondiales des fongicides, sont destinées au traitement du mildiou.

Le traitement des semences à l'aide de bio-fongicides est utilisé pour lutter contre les agents pathogènes du sol d'origine fongique qui causent la pourriture des semences, la fonte des semis et la pourriture des racines. Il peut servir également pour contrôler les agents pathogènes fongique internes, ceux transmis par les semences ou externes, ceux qui sont à la surface des graines. De nombreux produits bio-fongicides sont également capables de stimuler la défense des plantes-hôtes et d'autres processus physiologiques qui peuvent améliorer la résistance des plantes traitées à différentes contraintes biotiques et abiotiques.

Les bios pesticides sont aussi appelés pesticides biologiques, par opposition aux pesticides chimiques de synthèse ; ce sont des produits visant à protéger les plantes à base d'organismes vivants ou des substances d'origine naturelle. Ils sont préférés aux pesticides chimiques essentiellement pour le respect de l'environnement et de la santé des utilisateurs et leur faible coût de production pour lutter contre les nématodes par enfouissement de Chromolaena odorata, contre les insectes par la solution à base d'ail, de neem, de piment, de Tephrosia vogelii ; contre les acariens par la cendre des inflorescences mâles de palmier ; contre les maladie fongiques par la solution à base de feuilles de papayer ; contre les nématodes par le Chromolaena odorata ; ...

I.1.3. Généralité sur la lutte intégrée ( https://fr.m.wikipedia.org/wiki/lutteintegre)

Selon l'organisation des Nations unies pour l'alimentation et agriculture (FAO) et l'organisation internationale de lutte biologique (OILB), la lutte intégrée ou protection intégrée est définie comme étant la conception de la protection des cultures dont l'application fait intervenir un ensemble de méthodes satisfaisant les exigences à la fois écologique, économiques et toxicologiques en réservant la priorité à la mise en oeuvre délibérée des éléments naturelles de limitation et en respectant les seuils de tolérance.

Dans l'union européenne, la lutte intégrée est définie par la directive communautaire 91/414/CEE du 15 juillet 1991, comme l'application rationnelle d'une combinaison de mesures biologiques, biotechnologiques, chimiques, physiques, culturales ou intéressant la sélection des végétaux dans laquelle l'emploie des produits chimiques, phytopharmaceutiques est limité au strict nécessaire pour maintenir la présence des organismes nuisibles en dessous du seuil à partir du quelle apparaissent des dommages ou une perte économiquement inacceptables.

Le bio contrôle est un ensemble d'outils utilisables pour la protection intégrée des cultures ; il met en oeuvre les mécanismes régissant les interactions entre les espèces dans le milieu naturel tels que les macro-organismes invertébrés (insectes, les nématodes, etc), les micro-organismes (virus, bactéries,...), les médiateurs chimique (phéromones, ...) et les substances naturelles.

Le bio contrôle et la lutte biologique sont parfois utilisés comme des synonymes car, les deux font appel à des auxiliaires naturels pour combattre un bio agresseur. Cependant, contrairement au bio contrôle, la lutte biologique n'inclut pas l'utilisation des phéromones de synthèse ou des substances naturelles d'origine minérale et de son côté, le bio contrôle n'intègre pas les vertébrés considérés comme un outil pour la lutte biologique.

La protection biologique intégrée résulte de la combinaison de la lutte biologique et de la protection intégrée. La protection biologique intégrée est donc une démarche de protection combinant toutes les techniques disponibles issues des méthodes de contrôle, si possible biologique et comprend  la prophylaxie, l'observation et suivi des cultures, la lutte biologique, le bio contrôle, la lutte mécanique, l'aménagement de l'environnement, les pratiques culturales, les choix variétaux, les traitements chimiques compatible, etc.

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"Je voudrais vivre pour étudier, non pas étudier pour vivre"   Francis Bacon