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La coopération policière internationale en matière de lutte contre les crimes transnationaux en Afrique


par Clif Makie
Université de Kinshasa - Licence en droit  2023
  

Disponible en mode multipage

Extinction Rebellion

UNIVERSITE DE KINSHASA

FACULTE DE DROIT

DEPARTEMENT DE DROIT INTERNATIONAL PUBLIC ET RELATIONS INTERNATIONALES

LA COOPERATION POLICIERE INTERNATIONALE EN MATIERE DE LUTTE CONTRE LES CRIMES TRANSNATIONAUX EN AFRIQUE 

Par 

MAKIE MBIDIKA Clif

Gradué en Droit

Mémoire présenté et défendu en vue de l'obtention du titre de Licencié en Droit.

Option : Droit public

Directeur : Faustin TABALA KITENE

Professeur

Rapporteur : NIAMADJOMI MUSENI Jimmy

Chef de travaux

ANNEE UNIVERSITAIRE 2023-2024

EPIGRAPHE

Si la criminalité traverse les frontières, la répression doit les traverser. Si l'Etat de droit est sapé non pas dans un, mais dans beaucoup de pays, alors ceux qui le défendent ne peuvent se limiter à des moyens purement nationaux. Si les ennemis du progrès et des droits de l'homme cherchent à exploiter à leurs fins l'ouverture et les possibilités que leur offre la mondialisation, alors, nous devons exploiter ces mêmes possibilités pour défendre les droits de l'homme et vaincre les forces du crime, de la corruption et de la traite d'êtres humains ...

Propos de Koffi A. repris dans à l'avant-propos de la Convention des Nations Unies contre la criminalité transnationale organisée et les protocoles s'y rapportant du 15 novembre 2000.

IN MEMORIAM

A vous mes parents Jean noël Makie et Thethe Mbidika, j'ai commencé ce parcours académique avec vous et aujourd'hui je termine sans vous. Votre présence physique à mes côtés ne sera jamais remplacée.

Dieu vous garde dans ses bras moi je vous garde dans mon coeur.

Reposez en paix.

DEDICACE

À mes parent Jean noël Makie et Thethe Mbidika,

REMERCIEMENT

Personne n'écrit jamais un travail scientifique tout seul, ce travail scientifique qui est le couronnement de la fin de notre parcours académique au sein de l'université de Kinshasa est non seulement rédiger grâce à nos idées personnelles mais aussi le fruit de plusieurs efforts qui ont nécessité un soutien tant moral , financier et surtout intellectuel des personnes qui nous entourent dont par ces écrits nous disons merci .

Nous pensons principalement à toutes les autorités académiques et les personnels de l'Université de Kinshasa ainsi qu'à tous les professeurs, chefs de travaux et assistant de l'université de Kinshasa particulièrement de la faculté de Droit.

En outre, nous adressons nos remerciement au professeur Faustin TABALA KITENE pour sa direction dans la rédaction de notre travail ;

A mes défunts parents Jean noël Makie et Thethe Mbidika sans eux je ne serai jamais arrivé à la fin de mes études.

A toutes la grande famille Makie et Mbidika ;

A nos collègues amis et connaissances pour le moment passés ensembles et le soutien manifesté ;

Nous ne pouvons clore ce chapitre sans pour autant présenter nos sincères remerciement à tous nos camarades avec qui nous avons mené cette lutte depuis le tout début de notre parcours académique et dont la fréquentation nous a apporter un soutien aussi bien moral que scientifique, nous citons notamment Tshivuanga Bilolo Gloria , Yambe Mukanya Christian, Mwambi Rabby, Nzale Amboni Dayana, Ntita Bénédicte, Mbaki Merveille, Mbuyi Arielle , Junior NGUMBU , Freddy BANEKE , Caleb MAYUKU , et à tant d'autres nous disons merci.

MAKIE MBIDIKA Clif

LISTE DE PRINCIPAUX SIGLES ET ABREVIATIONS

- ADF NALU : allied democratic forces

- AFRIPOL : Afrique Police

- AGNU : Assemblée Générale des Nations Unies

- APSA : Architecture africaine de paix et de sécurité

- CAERT : African center for the study & research on terrorism

- CEDEAO : Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest

- CEPOL : Agence de l'Union européenne pour la formation des services répressifs

- CIPC : Commission de police criminelle

- CODECO : Coopérative pour le développement du Congo

- CPS : Conseil de paix et de sécurité de l'Union africaine

- CTO : Criminalité transnationale organisée

- E.A.C : Communauté d'Afrique de l'Est

- ENACT : Enhancing Africa ` s response to transnational organize crime

- EURO JUST : Agence de l'Union européenne pour la coopération judiciaire en matière pénale

- EUROPOL : Office européenne de police

- GCCPOL : Gulf coopération council vision for régional security

- INTERPOL : Organisation internationale de police criminelle

- M-23 : Mouvement du 23 Mars

- MAEP : Mécanisme africain d'évaluation par les pairs

- NTIC : Nouvelles technologie de l'information et de la communication

- ONUDC : Office des Nations Unies contre la drogue et le crime

- OTAN : Organisation de l'atlantique du nord

- OUA : Organisation de l'unité africaine

- RCA : République Centrafricaine

- RDC : République démocratique du Congo

- SAARC : Association sud - asiatique pour la coopération régionale

- SADC : Communauté de développement d'Afrique austral

- SARPCCO : Organisation régionale de coopération entre les chefs de police de l'Afrique

- SIPAO : Système d'information policière pour l'Afrique de l'Ouest

- TCP / IP : Transmission control Protocol / Internet Protocol

- U.A : Union africaine

- U.S.A : United States of América

- UNOCT : Office of counterTerrorism

INTRODUCTION

Depuis des décennies l'Afrique est confrontée à une augmentation des crimes transnationaux, qui mettent en péril la sécurité et la stabilité de la région. Pour faire face à ce fléau, les gouvernements africains ont mis en place des mécanismes de coopération policière afin de renforcer leurs capacités de lutte contre ces crimes transfrontaliers. La coopération policière entre différents pays est nécessaire pour lutter efficacement contre les crimes transnationaux car les criminels exploiteront souvent les failles de système de sécurité et juridique, ainsi que les capacités variées de chaque Etat de faire appliquer la loi.

La coopération policière se définit comme une collaboration entre les forces de police de différents Etats, visant à combattre la criminalité transnationale et à renforcer la sécurité internationale, elle repose sur l'échange d'informations, ainsi que sur la formation des agents de police. La coopération policière internationale s'est développée en réponse à l'accroissement de la criminalité organisée au niveau mondial, bien que certaines initiatives aient déjà vu le jour au 19 e siècle.

L'initiative de créer un organe de police international est venue de Johannes Schobert, directeur de la police de Vienne. Ce dernier avait organisé en 1923, le deuxième congrès international de police judiciaire à Vienne. Le 7 septembre 1923, les participants ( Allemagne , Autriche , Danemark , Egypte , USA , La Fiume , France , Grèce , Hongrie , Italie , Japon , Lettonie , Pays - Bas , Pologne , Roumanie , Suède , Suisse , Tchécoslovaquie , Turquie et la Yougoslavie) créent la commission internationale de la police criminelle (CIPC). L'objectif principal de la CIPC était de favoriser l'assistance mutuelle entre les forces de police de différent pays. Sa structure et ses missions sont définies dans une série de résolutions. Parmi les thèmes majeurs abordés, on peut notamment mentionner :

- Le contact direct entre les polices ;

- La coopération en matière d'arrestation et d'extradition ;

- L'utilisation des langues communes ;

- La création de bureaux spécialisés dans la lutte contre le faux monnayage, les faux chèques et les faux passeports ;

- Les techniques dactyloscopiques et les fichiers d'empreintes digitales.

En 1956 , la CIPC , ayant adopté  un statut modernisé , dévient l'Organisation internationale de police criminelle ( OIPC ) ou dans sa traduction Anglaise «  international police  » ( INTERPOL ).

Au niveau Africain , le Mécanisme de coopération de l'Union Africaine , AFRIPOL ( Afrique police ) , a été établi par la Déclaration d'Alger lors de la Conférence Africaines des directeurs et inspecteurs et inspecteurs généraux de police qui s'est tenue les 10 et 11 février 2014 . L'AFRIPOL constitue un mécanisme autonome de coopération policière destiné aux Etats membres de l'UA, son siège se situe à Oran en Algérie. Il est important de signaler que bien avant l'avènement de l'AFRIPOL il existait au niveau de sous - régions Africaines, d'autres mécanismes de coopération policière en Afrique dont :

- Le Système d'Information Policière d'Afrique de l'Ouest (SIPAO), établi en 2012. Il a pour objectif de renforcer l'échange d'informations policières au sein de la région.

- L'Organisation régionale de coopération entre chefs de police de l'Afrique australe (SARPCCO), créée en 2006, a pour mission de prévenir et de lutter contre la criminalité transfrontalière et la criminalité organisée à l'échelle transnationale. Cette institution, qui fait partie de la Communauté de développement de l'Afrique australe (SADC), opère sous la supervision du comité interétatique de la défense et de la sécurité de l'organe de coopération en matière de politique, de défense et de sécurité de la SADC.

Les crimes transnationaux, pour leur part, se réfèrent à des activités criminelles qui dépassent les Frontières nationales. L'article 3 alinéa 2 de la convention des Nations Unies contre la criminalité transnationale organisée, adoptée par la Résolution 55/25 de l'Assemblée générale des Nations Unies du 15 novembre 2000, précise qu'une infraction est de nature transnationale si:

La coopération policière internationale dans la lutte contre les crimes transnationaux en Afrique est essentielle pour faire face à des menaces graves que fait face l'Afrique telles que le terrorisme, le trafic de drogues, la traite des êtres humains et le blanchiment d'argent. L'union africaine et les organisations sous régionales africaines à l'occurrence de la Communauté Économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) jouent un rôle clé dans la coordination.

- BOKO HARAM ;

- Les cartels de la drogue en Afrique de l'Ouest ;

- Les groupes de piraterie maritime opérant le long des côtes de l'Afrique de l'Est ...

Ces crimes transnationaux peuvent être : le trafic de drogue, le blanchiment d'argent, le terrorisme, le commerce illicite d'armes, la cybercriminalité, la traite des êtres humains et autres formes de criminalité internationale. La coopération policière internationale est donc essentielle pour lutter contre les crimes transnationaux en raison de la nature complexe et internationale de ces crimes qui posent de défis importants pour les forces des polices et qui nécessite une collaboration au niveau international. Car la criminalité internationale a des effets non seulement sur la santé publique, mais aussi sur la sécurité et l'État de droit. C'est dans ce contexte que la coopération internationale, en particulier la coopération policière et judiciaire en matière pénale, a été reconnue par les Nations Unies et l'Union européenne comme fondamentale pour lutter efficacement contre la criminalité transnationale avant que l'Afrique puisse s'engager dans la même voie. On peut mentionner que la coopération a connu des développements importants au niveau de l'Union européenne, avec des avancées significatives telles que le mandat d'arrêt européen ou la création d'un Parquet européen, entre autres prévues par des directives et règlements depuis le traité de Lisbonne. Dans le même ordre d'idées, les institutions de l'Union européenne telles qu'EUROPOL, EUROJUST et le Parquet européen, fournissent une base pour explorer la coopération avec les pays tiers.

Le continent africain reste un exemple où la criminalité organisée est considérée comme un facteur important dans la persistance des conflits, de la violence et de sociétés généralement fracturées. Les États africains caractérisés par les conflits, l'insécurité et l'instabilité tendent souvent à fournir des conditions propices au développement de la criminalité organisée avec un large éventail d'économies illicites, allant de l'exploitation minière illégale au trafic d'armes et de stupéfiants. Il s'indique clairement que les conflits et la criminalité sont étroitement liés. Dans le cas d'espèce, les conflits deviennent un accélérateur de la criminalité qui favorise les tensions politiques et économiques, lesquelles peuvent à leur tour potentiellement alimenter les conflits et la fragilité. A titre d'exemple, parmi les Etats africains qui ont connu un taux plus élevé en matière de criminalité des situations de fragilité et de conflit sous une forme ou une autre, on peut citer la République démocratique du Congo, le Nigéria, le Kenya et la Libye.

La situation de l'Afrique est plus complexe car au rang des acteurs de la criminalité, on compte les acteurs étatiques et non étatiques, les acteurs étrangers qui exercent également une influence significative en Afrique, le groupe Wagner qui fournit des services militaires, y compris des troupes mercenaires. Parmi les autres acteurs étrangers, il y a lieu de citer des acteurs de la criminalité transnationale, tels que des organisations chinoises impliquées dans le commerce de drogue, la criminalité liée à la faune et le blanchiment d'argent, ainsi que des groupes liés à l'Iran, au Yémen, à la Turquie et aux Émirats arabes unis, qui se livrent principalement à des activités de trafic d'armes dans la région. A cela s'ajoutent des réseaux originaires d'autres régions africaines, tels que des réseaux ouest-africains impliqués dans des crimes contre l'environnement et le commerce de la drogue en Ouganda, en Tanzanie, au Kenya et en Éthiopie.

L'impact de la coopération policière dans la lutte contre les crimes transnationaux en Afrique est considérable. En effet, la collaboration entre les différents services de police des pays africains permet de partager des renseignements, des compétences et des ressources pour identifier, enquêter et poursuivre les criminels à l'échelle internationale. Cette coopération renforce la capacité des forces de l'ordre à anticiper les menaces, à démanteler les réseaux criminels et à perturber leurs activités illicites.

En bref nous disons que la coopération policière joue un rôle crucial dans la lutte contre les crimes transnationaux en Afrique. Cependant, pour maximiser son impact, il est nécessaire de relever les défis liés à la coordination, à la formation et à la corruption au sein des forces de l'ordre.

Dans le cadre de notre Etude, nous commencerons par exposer les enjeux liés à la coopération policière dans la lutte contre la criminalité transnationale en Afrique, ainsi que les moyens de surmonter ces défis auxquels est confrontée la coopération policière internationale, en particulier sur le continent Africain. Enfin, nous aborderons les mécanismes internationaux et régionaux.

Les cadres juridiques qui régissent cette coopération policière incluent notamment les instruments suivants :

Les cadres juridiques qui régissent cette coopération policière incluent notamment les instruments suivants :

- Le Protocole de la CEDEAO relatif à la libre circulation des personnes et des biens au sein de la région ;

- La Convention des Nations Unies contre la criminalité transnationale organisée (convention de Palerme) ;

- Le Plan de l'Union Africaine pour la prévention et la lutte contre la criminalité transnationale ;

- Le Mécanisme Africain d'évaluation par les Pairs (MAEP) ;

- La Convention de l'Union Africaine sur la prévention et la lutte contre le terrorisme ;

- La Convention de L'Union Africaine sur la Cyber sécurité et la protection des données à caractère personnel etc....

Dans cette partie introductive, nous explorerons six points clés : la problématique, l'hypothèse, l'intérêt du sujet, la méthodologie de recherche, la délimitation du sujet, ainsi qu'un plan sommaire qui conclura cette introduction.

À l'instar de tout sujet de recherche, il est essentiel d'identifier un problème à analyser. C'est pourquoi, dans la page suivante, nous aborderons la problématique de ce travail.

I. PROBLEMATIQUE

La coopération policière internationale dans la lutte contre les crimes transnationaux en Afrique est essentielle pour faire face à des menaces graves que fait face l'Afrique telles que le terrorisme, le trafic de drogues, la traite des êtres humains et le blanchiment d'argent. L'union africaine et les organisations sous régionales africaines à l'occurrence de la Communauté Économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) jouent un rôle clé dans la coordination des efforts entre les pays africains. Au niveau international des entités telles qu'INTERPOL .1(*), voici l'une des motivations qui ont poussé l'Assemblée générale des Nations Unies , dans sa résolution 55/25 du 15 novembre 2000 , à doter le monde d'une convention des Nations Unies contre la criminalité transnationale organisée .

Et comme disait l'ancien secrétaire General de Nations Unies Kofi Annan à l'avant-propos de cette convention. « Si la criminalité traverse les frontières, la répression doit les traverser. Si l'Etat de droit est sapé non pas dans un, mais dans beaucoup de pays, alors ceux qui le défendent ne peuvent se limiter à des moyens purement nationaux. Si les ennemis du progrès et des droits de l'homme cherchent à exploiter à leurs fins l'ouverture et les possibilités que leur offre la mondialisation, alors, nous devons exploiter ces mêmes possibilités pour défendre les droits de l'homme et vaincre les forces du crime, de la corruption et de la traite d'êtres humains ... »2(*).

Le professeur Ivon MINGASHANG avec le Professeur Fidel ZEGBE ZEGS dans leurs ouvrages de Méthodologie de la recherche et de la rédaction en droit, définissent la problématique comme étant une question qui guide notre réflexion, elle nous permet de cerner notre sujet de manière précise et structurer la démarche intellectuelle quant au vide à combler3(*).

La question de la criminalité transnationale pose un sérieux danger pour la sécurité au niveau africain, mais aussi au niveau mondial. La recrudescence de la criminalité transnationale organisée en Afrique est une menace imminente contre la paix et la sécurité des Africains. Finalement, c'est l'ensemble du territoire africain qui est menacé. Mais, il faut souligner que les activités de ces groupes criminels sont scandaleusement intenses dans certaines zones africaines que nous avons qualifiées de « sanctuaires principaux de la criminalité transnationale organisée » en Afrique. Du nombre de ces sanctuaires, nous avons la Corne de l'Afrique et le Golfe d'Aden, l'Afrique centrale, le Golfe de Guinée, l'Afrique de l'Ouest, la zone sahélo-saharienne et le Maghreb.4(*).

En Afrique de l'Ouest par exemple La coopération policière internationale dans la lutte contre les crimes transnationaux en Afrique est essentielle pour faire face à des menaces graves que fait face l'Afrique telles que le terrorisme, le trafic de drogues, la traite des êtres humains et le blanchiment d'argent. L'union africaine et les organisations sous régionales africaines à l'occurrence de la Communauté Économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) jouent un rôle clé dans la coordination des efforts entre les pays africains. Au niveau international des entités telles qu'INTERPOL ..5(*).

La coopération policière internationale dans la lutte contre les crimes transnationaux en Afrique est essentielle pour faire face à des menaces graves que fait face l'Afrique telles que le terrorisme, le trafic de drogues, la traite des êtres humains et le blanchiment d'argent. L'union africaine et les organisations sous régionales africaines à l'occurrence de la Communauté Économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) jouent un rôle clé dans la coordination des efforts entre les pays africains. Au niveau international des entités telles qu'INTERPOL .utes les autorités de police criminelle , dans le cadre des lois existant dans les différents pays et dans l'esprit de la Déclaration universelle des droits de l'homme ; d'établir et de développer toutes les institutions capables de contribuer efficacement à la prévention et  à la répression des infractions de droit commun6(*).

L'INTERPOL contribue aujourd'hui à la lutte de la criminalité transnationale dans le monde, mais aussi les Nations Unies par des résolutions de l'Assemblée Générale avec la résolution R 55/25 du 15 novembre 2000 portant Convention des Nations Unies contre la criminalité transnationale organisée , mais aussi le Conseil de sécurité avec Le la résolution 1373 du 11 septembre 2001 sur le terrorisme prise à la suite des attentats du 11 septembre 2001, a une place particulière.

Elle est, en ce sens, dotée d'une portée générale et obligatoire puisque adoptée par le Conseil de sécurité en vertu du Chapitre VII de la Charte des Nations Unies7(*). Alors que toutes les formes de criminalité transnationale, y compris le terrorisme, ont profité de la mondialisation ; les modalités nationales de coopération entre États manquent toujours de cohésion et peuvent se montrer inefficaces. La coopération policière internationale dans la lutte contre les crimes transnationaux en Afrique est essentielle pour faire face à des menaces graves que fait face l'Afrique telles que le terrorisme, le trafic de drogues, la traite des êtres humains et le blanchiment d'argent. L'union africaine et les organisations sous régionales africaines à l'occurrence de la Communauté Économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) jouent un rôle clé dans la coordination des efforts entre les pays africains. Au niveau international des entités telles qu'INTERPOL .8(*). Convaincu en outre qu'une réponse efficace aux diverses formes de criminalité sur le continent africain nécessite l'harmonisation des méthodes policières, l'échange et la vulgarisation des bonnes pratiques en termes de formation, de prévention, de technique d'enquête et d'expertise, ainsi que le renforcement des capacités des polices africaines9(*). Cet extrait découle du préambule du Statut du Mécanisme africain de coopération policière (AFRIPOL) et cela donne l'une des raisons de la création de l'AFRIPOL qui est un mécanisme de coopération policière en Afrique, , Ce dernier est créé afin de faciliter une coopération policière au niveau africain en réponse à des crimes transnationaux qui aujourd'hui mettent l'Afrique à genou, créent de l'insécurité, mais aussi contribuent fortement à la naissance et à la consolidation des conflits armées en Afrique. Nous pouvons citer notamment : le trafic d'armes en République centrafricaine qui contribue aujourd'hui au maintien de l'insécurité en République Centrafricaine, la présence des organisations chinoises impliquées dans le commerce de drogue, la criminalité liée à la faune et le blanchiment d'argent qui contribue d'une manière à l'insécurité dans la partie Est de la République démocratique du Congo où il y a des milices comme les Forces démocratiques alliés « allieddemocratic forces » ( ADF NALU ) , Coopérative pour le développement du Congo ( CODECO ) mais aussi le Mouvement du 23 Mars ( M- 23 ) qui d'ailleurs contrôle une grande partie minière dans le Nord - Kivu, mais aussi au Sud - Kivu .

La question de l'impact de la coopération policière dans la lutte contre les crimes transnationaux en Afrique soulève des interrogations cruciales concernant l'efficacité des dispositifs mis en place pour lutter contre ces fléaux, ainsi que les obstacles qui entravent cette collaboration. Et en se fondant sur les éléments précédemment exposés, cette étude proposera des réponses à un certain nombre de questions.

Nous nous interrogeons sur l'efficacité réelle de la coopération policière entre les pays africains dans la lutte contre les crimes transnationaux. En d'autres termes, il s'agit de savoir si les échanges d'informations, les opérations conjointes et la coordination des actions des forces de l'ordre sont véritablement en mesure de remédier aux problèmes de criminalité qui transcendent les frontières nationales. Toutes ces questions nous permettront d'évaluer les résultats de cette coopération en ce qui concerne le démantèlement de réseaux criminels, l'interpellation des délinquants et la diminution des activités illégales.

A cela s'ajoute que nous nous interrogeons également sur les enjeux de cette coopération policière en Afrique en vue de révéler les motivations des pays africains à collaborer dans la lutte contre les crimes transnationaux, y compris les intérêts politiques, économiques et sociaux de cette coopération policière ainsi que les bénéfices attendus pour les pays africains. C'est pour nous l'occasion d'examiner les défis et les obstacles qui entravent la coopération policière en Afrique en vue de déterminer les facteurs qui nuisent à une collaboration efficace entre les forces de l'ordre des divers pays. Il reste à savoir comment on peut surmonter ces entraves et renforcer la coopération policière afin de faire face aux défis posés.

La problématique constitue une question fondamentale que soulève le sujet. Elle se traduit, de manière expresse ou implicite, par une hypothèse et dans le cadre de la problématique formulée, les hypothèses s'avèrent donc indispensables.

II. HYPOTHESE

De manière générale, l'hypothèse de recherche est la réponse présumée à la question qui oriente une recherche, une supposition qui est faite en réponse à une question de recherche10(*). Une recherche ne compte normalement qu'une hypothèse principale qu'elle cherche précisément à confirmer ou infirmer11(*). Une hypothèse est toujours perçue différemment dans une recherche appliquée, conceptuelle, théorique, empirique ou qualitative ou quantitative.

Personne ne peut contester les dispositifs sécuritaires mis en place au niveau internationale pour faire face à la criminalité transnationale , en commençant par la commission internationale de police criminelle ( CIPC ) en 1923 qui deviendra l'Organisation internationale de police criminelle ( OIPC - INTERPOL ), Convention des Nations Unies contre la criminalité transnationale organisée ,la résolution 1373 du 28 septembre 2001 sur le terrorisme du Conseil de sécurité en réponse à l'attentat des USA le 11 septembre 2001 etc...

Au niveau Africain aussi, plusieurs mécanismes ont été mis en place pour lutter contre la criminalité transnationale. Nous en donnons quelques exemples : la Convention de l'Union Africaine sur la Prévention et la lutte contre la corruption, l'Organisation régionale de coopération entre chefs de police de l'Afrique australe (SARPCCO), le Système d'Information Policière d'Afrique de l'Ouest (SIPAO), a pour objectif de renforcer l'échange d'informations policières au sein de la région, le Protocole de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) sur la lutte contre la criminalité Transnationale Organisée etc... Plus loin du temps de l'Organisation de l'Unité Africaine (OUA), nous avons la Convention de l'OUA sur la Prévention et la Lutte contre le Terrorisme adoptée le 1 juillet 1999. Plus récent est le projet tendant à mettre en place un mécanisme africain de coopération policière dénommé AFRIPOL.

L'idée de sa création, qui a pris corps lors de la conférence africaine des directeurs et inspecteurs généraux de la police de 201412(*), résulte de la prise de conscience du fait qu'une réponse efficace contre le terrorisme nécessite l'harmonisation des approches policières dans l'évaluation des menaces, l'analyse des renseignements criminels, la planification et la mise en oeuvre des actions13(*).

Malgré tous ces mécanismes au niveau international, mais surtout sur le continent Africain, la criminalité transnationale demeure toujours un danger pour la paix et la sécurité au niveau du continent Africain. Ainsi, dans le cadre de l'étude en cours, les hypothèses suivantes sont avancées en réponse aux problématiques identifiées :

- En ce qui concerne l'efficacité réelle de la coopération policière entre les pays africains dans la lutte contre les crimes transnationaux, il faut renforcer les mécanismes de coordination régionale par la création des centres de renseignements partagés et des équipes d'enquête conjointes, ce qui pourrait faciliter les échanges d'informations et optimiser les efforts dans la lutte contre le crime transnational;

- En ce qui concerne les enjeux de cette coopération policière en Afrique, les motivations des pays africains à collaborer dans la lutte contre les crimes transnationaux, nous estimons que l'envie des Etats Africains à collaborer repose sur l'intérêt d'assurer la paix et la sécurité au niveau du continent Africain parce que les crimes transnationaux dépassent les frontières nationales et peuvent s'étendre dans plusieurs Etats comme avec BOKO HARAM qui a commencé à opérer au Nigeria, mais s'étend aujourd'hui dans plusieurs pays de l'Afrique de l'Ouest ;

- Et en ce qui concerne les défis et les obstacles qui entravent la coopération policière en Afrique , pour le défis, il faut harmoniser les législations et les procédures judiciaires  afin de faciliter les échanges d'informations et la poursuite des auteurs de crimes transnationaux, mais aussi pour l'extradition des criminels parce que les différences des législations nationales et les failles de système de sécurité par les criminels en profitent pour pouvoir à continuer à oeuvrer dans la criminalité transnationale .

- Nous estimons que l'application de ces hypothèses pourrait renforcer d'une manière significative l'effectivité de la coopération policière en Afrique surtout pour les crimes transnationaux. Mais cela requiert un ferme engagement de chaque Etat Africain, un bon financement et une bonne collaboration entre Etats.

Les hypothèses établies seront examinées tout au long de cette étude. Afin de faciliter l'analyse, il est essentiel de mettre en évidence l'intérêt de ce sujet.

III. INTERET DU SUJET

Il est important de justifier le choix du sujet pour la société et de présenter son intérêt scientifique, car la science est faite pour la société14(*). Et on ne doit pas écrire pour rien, car il faut aussi que le sujet ait un intérêt direct à la solution des intégrations et problèmes qui se posent à la communauté15(*). Michel Lenoble Pinson dit que la qualité d'un travail scientifique, du travail de fin d'études en particulier, est souvent proportionnelle à l'intérêt que l'étudiant porte au sujet16(*).

Notre sujet de recherche qui porte sur la coopération policière international dans la lutte contre les crimes transnationaux en Afrique, soulève un intérêt évident, compte tenu de la diversité des mécanismes de coopération policière à l'échelle mondiale, et plus particulièrement Afrique , d'une part ainsi que l'augmentation de cas des crimes transnationaux, d'autre part .

Ainsi cette étude présente un intérêt théorique et pratique.

Sur le plan théorique, cette étude nous permettra d'analyser les mécanismes et les facteurs favorisant la coopération policière à l'échelle mondiale en général et en Afrique en particulier dans la lutte contre les crimes transnationaux, mais aussi les facteurs qui freinent son efficacité.

Notre analyse visera aussi à élaborer des cadres conceptuels et des modèles d'analyse pour en connaitre un plus sur ce phénomène complexe de la criminalité transnationale, ainsi qu'à proposer des recommandations ou des suggestions politiques pour faire face à ce problème de la criminalité transnationale.

Quant à l'intérêt pratique, celui-ci est évident dans la mesure où il sera question d'analyser l'effectivité des actions de mécanisme de coopération policière initiées par des Organisations régionales Africaines , par les Etats ou par l'Union Africaine elle-même , tout en faisant une étude comparative avec de système de coopération policière d'autres continents . Il sera aussi question de l'efficacité de la coordination de ce mécanisme.

Et en plus , cette recherche pourrait apporter des contributions significatives aux initiatives visant à renforcer les capacités des forces de police dans les pays Africains au niveau interne d'abord, mais aussi pour la sécurité aux frontières et cet intérêt se manifestera aussi par l'analyse des contributions tant matérielles, humaines que financières disponibles en vue de réaliser ces opérations.

Après avoir donné l'intérêt de notre Etude, pour une bonne compréhension, une délimitation parait utile pour circoncire notre sujet.

IV. DELIMITATION DU SUJET

Bien qu'il soit difficile de prétendre étudier l'univers dans son ensemble, il demeure crucial de délimiter notre sujet afin de maintenir sa substance. En effet, sans une restriction de notre cadre d'analyse, nous risquons de détériorer la substance de notre étude.

Notre étude s'articule autour de la Coopération Policière Internationale en matière de lutte contre les crimes transnationaux en Afrique. . C'est pourquoi nous allons délimiter notre étude dans l'espace et dans le temps.

Dans l'espace , notre étude se bornera à parler de la montée de la criminalité transnationale en Afrique, ce qui nous permettra d'en savoir un peu plus sur les causes réelles de la criminalité transnationale en Afrique notamment du terrorisme, de la corruption, de la criminalité, de la piraterie maritime, du trafic d'arme etc... et de voir les actions menées par les Etats Africains pour endiguer ce problème.

La coopération policière internationale dans la lutte contre les crimes transnationaux en Afrique est essentielle pour faire face à des menaces graves que fait face l'Afrique telles que le terrorisme, le trafic de drogues, la traite des êtres humains et le blanchiment d'argent. L'union africaine et les organisations sous régionales africaines à l'occurrence de la Communauté Économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) jouent un rôle clé dans la coordination des efforts entre les pays africains. Au niveau international des entités telles qu'INTERPOL . 17(*) et cela a commencé aussi avec l'OUA.

A la différence de l'Europe , qui s'est dotée d'un organe de Coopération Policière ( EUROPOL ) bien avant , soit en 1994 , mais qui fonctionne depuis 1999 , l'Afrique s'est dotée d'un organe de coopération policière ( AFRIPOL ) qu'en 2014 et fonctionne depuis 2017 .

C'est après la fin de la guerre froide dans les années 1990 que plusieurs pays Africains ont été confrontés à des défis de conflits armés provoqués par l'émergence de réseaux criminels. Plus récemment encore, avec la montée en puissance des groupes terroristes de BOKO HARAM ainsi que des réseaux de trafic illicite d'armes.

Les attendant du 11 septembre 2001 ont obligé les monde à intensifier des mesures de protection, en particulier contre le terrorisme, mais aussi les groupes criminels, ce qui poussa d'ailleurs les Nations Unies par une Résolution de créer une convention contre la criminalité transnationale organisée et protocoles s'y rapportant le 15 novembre 2000.

D'où dans le temps nous partirons de l'année 2000 jusqu'à nos jours.

La délimitation de notre sujet étant, il nous paraît important de présenter la méthodologie de la recherche qui nous permettra de bien acheminer dans notre travail.

V. METHODOLOGIE DE RECHERCHE

D'après Matthieu TELEMONO, Une méthode « est un chemin, un ensemble de règles ou de procédés pour atteindre dans les meilleures conditions un objectif »18(*). Et le Professeur Olivier Corten définit la méthodologie comme une vocation pratique manifeste, car son étude et sa maitrise permettent de mener une recherche scientifique, quels que soient à la fois le domaine abordé et les arguments soutenus 19(*) .

Ainsi, dans le cadre de cette étude, nous ferons recours à une méthode pluridisciplinaire qui prend en compte les méthodes ci-après : exégétique (juridique), historique, sociologique, comparative. Nous ferons également application de la technique documentaire.

- Méthode exégétique : Elle consiste à analyser les instruments juridiques en droit, en le confrontant aux faits sociaux, dans le but de résoudre un problème juridique, puis comparer leur conformité à un événement donné, c'est-à-dire les faits et le droit, la théorie et la pratique juridique20(*).

Cette méthode est très importante dans l'examen de cette étude dans la mesure où elle permettra de comprendre l'étendue et les limites de la coopération policière dans la lutte contre la criminalité transnationale. par cette méthode nous allons présenter ces instruments juridiques internationaux mais surtout régionaux qui cadrent avec la Coopération policière dans sa lutte contre la criminalité transnationale en Afrique nous pouvons citer :la Charte des Nations Unies du , la Conventions des Nations Unies contre la criminalité transnationale organisée du 15 novembre 2000 , La Convention des Nations Unies contre la Corruption du 31 octobre 2003 , l'Acte constitutif de l'Union Africaine adopté le 11 juillet 2000  , la Convention de l'Union Africaine sur la prévention et la lutte contre le terrorisme  , la Convention de L'Union Africaine sur la Cyber sécurité et la protection des données à caractère personnel du et d'autres ....

- Méthode historique : Autrement appelée méthode génétique, elle consiste à éclairer un texte en le replaçant dans le contexte de sa genèse. Ce contexte est constitué des événements historiques dans le cadre duquel le texte à interpréter est né. Le contexte historique est constitué aussi des dispositions qui ont précédé le texte à interpréter21(*).

Cette méthode nous permettra de comprendre l'historicité de la Coopération policière, comprendre le cheminement de ses actions en ce qui concerne principalement la répression des crimes transnationaux afin que nos perspectives trouvent leur fondement dans la réalité. Cette méthode sera également importante en ce sens qu'elle nous permettra de connaitre les causes réelles de la criminalité transnationale son évolution jusqu'à ce jour.

- Méthode sociologique : Elle consiste à éclairer les textes par le contexte sociologique de leur naissance ou celui de leur application. Le terme « sociologique », explique Delnoy, « est pris ici dans une acception très large, comme désignant tout ce qui fait état d'une société à un moment donné : par les courants idéologiques, les besoins sociaux, état de moeurs et de la culture, la conception des rapports économiques, etc. »22(*).

Cette méthode nous permettra de connaître, tant soit peu, les contextes et réalités sociologiques qui ont occasionné la naissance de la criminalité transnationale en Afrique. Nous allons donner les faits sociologiques qui en sont les causes et nous avons la corruption, la pauvreté de la population mais surtout la recrudescence des conflits armées en Afrique qui sont devenus fréquents après la fin de la guerre froide. Hormis les causes, cette méthode nous aidera aussi à donner les conséquences dévastatrices de la criminalité transnationale au sein de la société Africaine.

- Méthode comparative : c'est une méthode qui consiste «... à apprécier et, le cas échéant, à améliorer son propre système normatif à l'aune de repères tirés de l'analyse d'un ou plusieurs autres systèmes normatifs, jugés comparables »23(*).

Par cette méthode nous allons chercher à donner nos suggestions au système de coopération policière Africains à se référant aux éléments positif d'autres système de coopération policière d'autres continent comme en Europe avec la Police Européenne (EUROPOL), l'Association Sud Asiatique de coopération Policière ( SAARC ) , l'Organisation de l'Atlantique du Nord ( OTAN ) etc. ... grâce à cette méthode comparative nous allons rechercher les bons côté de réseaux de coopération policière d'autres continent pour essayer de l'adapter dans la situation Africaine .

- Technique  documentaire : Une technique de recherche peut être définie comme « tout moyen qui permet au chercheur d'acquérir et de traiter les données dont il a besoin afin de comprendre et d'expliquer un phénomène ou un sujet d'étude »24(*). On retiendra de J.W. GOODE que « les techniques sont des outils utilisés par le chercheur dans la collecte des informations (chiffrées ou non) qui devront plus tard être soumises à l'interprétation et à l'explication grâce aux méthodes »25(*).

Dans le cadre de la présente étude, il est fait recours à la technique documentaire, visant à « mettre à la disposition du chercheur des documents utiles supposés contenir les informations recherchées »26(*).

Cette technique nous permettra d'entrer en contact avec les supports matériels nécessaires afin de nous aider tout au long de notre étude.

VI. PLAN SOMMAIRE

Outre, cette partie introductive et une conclusion, deux chapitres composent l'ossature de notre travail. Nous aurons comme premier chapitre, la théorie générale sur la coopération policière et sur la criminalité transnationale et le second chapitre portera sur le cadre évolutif des mécanismes de coopération policière dans la lutte contre la criminalité transnationale organisée en Afrique.

Tel sera l'ossature de notre travail de fin d'étude

*

CHAPITRE 1. : LA THEORIE GENERALE SUR LA COOPERATION POLICIERE ET SUR LA CRIMINALITE TRANSNATIONALE

La coopération policière dans la lutte contre la criminalité transnationale en Afrique est une étude qui nous permettra de démontrer comment les crimes transnationaux contribuent fortement à l'insécurité mais aussi au sous-développement des Etats africains. C'est pour cela que la société internationale par l'entremise des Nations Unies a mis à la disposition du monde des mécanismes de coopération policière et cela conformément à ses objectifs de maintenir la paix et la sécurité internationales et à cette fin : prendre des mesures collectives efficaces en vue de prévenir et d'écarter les menaces à la paix et de réprimer tout acte d'agression ou autre rupture de la paix, et réaliser, par des moyens pacifiques, conformément aux principes de la justice et du droit international, l'ajustement ou le règlement de différends ou de situations, de caractère international, susceptibles de mener à une rupture de la paix mais aussi de réaliser la coopération internationale en résolvant les problèmes internationaux d'ordre économique, social, intellectuel ou humanitaire, en développant et en encourageant le respect des droits de l'homme et de la liberté 27(*), des tels mécanismes de coopération en matière de police ont été également pris par des organisations régionalesen respect du chapitre VIII de la Charte des Nations Unies .

Ces crimes sont perpétrés en Afrique sont aujourd'hui les causes, mais aussi les conséquences des conflits armés en Afrique et ces conflits armés font en sorte que le continent africain stagne dans son développement. Et dans ce cadre de l'UA ( Union Africaine ), il faut faire observer déjà que lorsque les Etats se réunissaient, le 11/07/2000 à LOME, ils ont commencé à prendre conscience du fait que le fléau des conflits armés en Afrique constitue un obstacle majeur au développement social du continent et de la nécessité de promouvoir la sécurité et la stabilité 28(*). Et par cette promotion de la sécurité et de la stabilité sur le continent l'Union africaine a pris une série de mesures pour faire face à ces conflits armés.

Pour mieux comprendre la théorie générale de la coopération policière et des crimes transnationaux deux chapitres ferons l'objet de ce chapitre à savoir : le cadre théorique de la criminalité transnationale comme section première et la cadre normatif de la coopération policière dans la lutte contre la criminalité transnationale organisée en Afrique comme seconde section.

SECTION 1. CADRE THEORIQUE DE LA CRIMINALITE TRANSNATIONALE

Comme nous l'avions souligné dans nos lignes précédentes, la criminalité transnationale est un fléau qui met aujourd'hui l'Afrique à genoux, elle crée et contribue à la montée de conflits armés en Afrique. La criminalité transnationale organisée en Afrique présente un phénomène complexe d'où il faut chercher à bien comprendre sa composante, ses formes, ses origines mais aussi ces acteurs.

D'où il faut chercher à comprendre les contours de ces phénomènes, la manière dont ils s'opèrent, mais aussi se poser la question de savoir comment nous en sommes arrivés là. C'est pourquoi, dans le cadre de cette section, nous aborderons deux paragraphes. Le premier portera sur la criminalité transnationale organisée en Afrique, où nous parlerons des origines et des définitions de la criminalité transnationale organisée ainsi que de ses concepts clés. Et dans le second paragraphe, nous analyserons la situation de la criminalité transnationale organisée en Afrique. Nous passerons en revue les activités de la criminalité transnationale sur le continent et ensuite examiner le lien entre la criminalité transnationale et les conflits armés en Afrique.

PARAGRAPHE 1 : LA CRIMINALITE TRANSNATIONALE ORGANISEE EN AFRIQUE

I. Définitions et Origines de la criminalité transnationale organisée en Afrique

A. Les définitions

1. La criminalité transnationale

La coopération policière internationale dans la lutte contre les crimes transnationaux en Afrique est essentielle pour faire face à des menaces graves que fait face l'Afrique telles que le terrorisme, le trafic de drogues, la traite des êtres humains et le blanchiment d'argent. L'union africaine et les organisations sous régionales africaines à l'occurrence de la Communauté Économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) jouent un rôle clé dans la coordination des efforts entre les pays africains. Au niveau international des entités telles qu'INTERPOL .29(*).

Nous comprenons par cette définition donnée par les Nations Unies à travers la résolution 55/25 de l'Assemblée Générale des Nations Unies que les crimes transnationaux désignent une forme d'infractions qui vont au -delà des frontières nationales et dont les répercussions de la commission de ces infractions peut se faire dans deux ou plusieurs au même temps. .

2. Les concepts clés en rapport avec la criminalité transnationale

Pour mieux appréhender la notion de la criminalité transnationale, il est important pour nous de définir quelques concepts qui s'y rapportent, nous citons :

a. Marchés criminels : les marchés criminels font allusion aux échanges illicites de fonds qui se font entre les criminels pour leur permettre d'exercer leurs activités. Cesmarchés comprennent également des activités telles que la traite des êtres humain, le trafic de drogue, la contrefaçon, la cybercriminalité etc.

C'est un réseau dans lequel les acheteurs et les vendeurs interagissent et échangent des biens et des services pour l'argent 30(*) Et peut aussi être considéré comme un marché illicite

b. Groupes criminels : la convention des Nations Unies définit un groupe criminel en deux sens. il peut s'agir d'un groupe organisé ou structuré ; il est organisé lorsqu'il désigne un groupe structuré de trois personnes ou plus existant depuis un certain temps et agissant de concert dans le but de commettre une ou plusieurs infractions graves ou infractions établies conformément à la présente Convention, pour en tirer, directement ou indirectement, un avantage financier ou un autre avantage matériel.31(*) Et il est structuré lorsqu'il désigne un groupe qui ne s'est pas constitué par hasard pour commettre immédiatement une infraction et qui n'a pas nécessairement de rôles formellement défini pour ses membres, de continuité dans sa composition ou de structure élaboré.32(*).

c. Activités criminelles : par activité criminelle, nous faisons allusion aux infractions commises par les organisations criminelles, elles sont classées selon chaque type de crimes transnationaux, il peut s'agir du trafic de drogue ; le cyber sécurité, le terrorisme, le trafic d'armes. ces activités font allusion à des infractions commises par des groupes et organisations criminelles.

d. Crimes transfrontaliers : la criminalité transfrontalière renvoie à un type de menace qui dépasse les frontières de l'Union européenne et de ses Etats membres 33(*) par cette définition nous disons que les crimes transfrontaliers désignent les activités criminelles qui se produisent à la frontière d'un pays à un autre, ils peuvent également impliquer plus de deux pays qui sont limitrophes .nous pouvons donner  l'exemple de la contre bande  qui est une infraction qui consiste à faire entrer ou faire sortir des marchandises d'un pays à un autre d'une manière frauduleuse.

La grande différence qui existe entre les crimes transnationaux et les crimes transfrontaliers réside sur le fait que la criminalité transnationale nécessite une planification et une coordination des éléments des polices sur l'échelle International alors que les crimes transfrontaliers, quant à eux, sont réglés par la police des frontières de chaque Etat.

B. Origines de la criminalité transnationale

L'origine de la criminalité transnationale varie selon les régions, nous ne devons pas oublier que la convention des Nations Unies a vu le jour en raison de l'attentat du 11 septembre 2001 aux Etats unies et c'est ce qui a poussé les Etats du monde à élaborer cette convention.

La coopération policière internationale dans la lutte contre les crimes transnationaux en Afrique est essentielle pour faire face à des menaces graves que fait face l'Afrique telles que le terrorisme, le trafic de drogues, la traite des êtres humains et le blanchiment d'argent. L'union africaine et les organisations sous régionales africaines à l'occurrence de la Communauté Économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) jouent un rôle clé dans la coordination des efforts entre les pays africains. Au niveau international des entités telles qu'INTERPOL .34(*). Les crimes transnationaux ont pris de l'ampleur dans les années 1980 et 1990 grâce à des organisations criminelles comme les cartels de la drogue en Amérique latine, les mafias de l'Europe de l'Est, en 1994 un groupe d'expert de l'ONU dresse un rapport sur l'étude de la criminalité organisée et la sécurité, mais aussi la convention de Palerme qui a joué un grand rôle dans la formalisation de cette expression en la définissant et en donnant aussi la signification de mots qui ont trait à la criminalité transnationale .

C. Causes de la criminalité transnationale

Les causes de la criminalité transnationale organisée en Afrique peuvent être vues sous trois angles , le premier angle est au niveau interne des africains ( causes endogènes ) , au niveau externe ( exogène ), mais aussi des causes mixtes .

1. Causes internes

Au niveau interne, la recrudescence de crimes transnationaux au niveau continent africain est le résultat de plusieurs facteurs dont nous citons ;

a. Le facteur politique : en effet le déficit organisationnel ou structurel en Afrique permet aux criminels d'exercer aisément car il existe en Afrique certaines zones où l'Etat n'existe presque pas, l'instabilité politique africaine permet de faire croitre l'insécurité sur ce continent et cette instabilité est due, pour certains cas, à la crise de légitimité causée par des élections ou par des coups d'Etat et pour remédier à ça. A la fin de la guerre froide, les grands bouleversements de la nouvelle configuration internationale seront bien accueillis dans la société africaine où on enregistre de manière progressive la naissance des mouvements associatifs dont l'objectif consiste à formuler des réformes politiques devant aboutir à l'instauration des régimes démocratiques35(*) . mais jusqu'à pressent les coups d'Etat sont toujours fréquents en Afrique de récents cas avec le Gabon, le Mali, le Burkina Faso. ......

b. Le facteur socio - économique : autre chose qui cause l'insécurité au niveau africain c'est la famine, la vie chère, le chômage, en gros la pauvreté et ce qui pousse certaines personnes à se donner à des actes criminels.

c. Le facteur géographique : La géographie physique de l'Afrique est aussi une cause de la vulnérabilité de l'Afrique face aux crimes transnationaux organisés. Environ 650 millions d'hectares, ce qui représente 22 % de l'Afrique, sont toujours couverts de forêts en 2013. Il est déplorable que ces vastes étendues soient pour la plupart, des «zones de non-droit» échappant à tout contrôle de pouvoir étatique au profit des groupes criminels qui y prospèrent au mépris des droits de l'homme et de la loi. Les groupes criminels profitent également des régions arides, moins développées par les Etats, moins fréquentées, pour l'accueil et la formation des nouvelles recrues; mais également ces zones constituent des zones de transit préférées pour leurs activités de contrebandes.

Pour les facteurs géographiques, il faut aussi relever un problème et celui de la démographie, la grande population que compose l'Afrique est aussi la cause de la criminalité car les autorités ne sont pas en mesure de bien gérer l'augmentation de la population.

2. Causes externes : L'Afrique est devenue un champ d'affrontements des puissances étrangères qui se sont constitué en trois pôles : les U.S.A et le Canada d'un côté; l'Europe, principalement l'Allemagne, la Grande Bretagne, l'Italie et la France; et l'Asie, comprenant principalement la Chine, la Russie, le Japon, les deux Corée et l'Inde. le plus grand objectif de ces puissances continentales est le contrôle stratégique des matières premières sur le continent africain36(*).

Les activités criminelles susceptibles d'attiser la violence en Afrique centrale ne manquent pas, mais ce sont bien les ressources minérales qui sont au coeur du conflit37(*). Par exemple, La RDC qui regorge de richesses minérales, et toute porte à croire qu'elles n'ont été explorées qu'en partie. Le pays possède certaines des réserves de cobalt, de cuivre et de diamants les plus vastes du monde, de même que d'importants gisements d'or et de pétrole. Les richesses minérales du pays sont réparties sur l'ensemble du territoire, mais c'est l'est du pays qui renferme la majeure partie des ressources connues, et plus particulièrement les provinces du Katanga et du Kasaï occidental et oriental, la province Orientale et les Kivu38(*). Et alors que jusqu'à ce jour la République démocratique du Congo est toujours sous l'insécurité causée des groupes armés et tout cela pour faciliter le trafic illicite des ressources naturelles vers l'Asie, mais aussi l'Europe.

3. Causes mixtes de la criminalité transnationale organisée en Afrique

Par causes mixtes, nous faisons allusion à certains facteurs ou éléments qui créent ou provoquent la criminalité transnationale au niveau africain  et qui présentent des éléments endogènes mais aussi exogènes ; il s'agit de :

a. L'évolution technologique : en effet les évolutions technologiques, qui permettent et encouragent la circulation, les communications et les transactions rapides, mais également le transfert rapide des capitaux illicites générés par l'activité criminelle (« les produits du crime »), pour le blanchiment desquels il est indispensable de trouver des placements sûrs39(*).

L'avènement de l'internet et des' réseaux ont facilité la communication entre personnes et cela a permis aux criminels d'organiser et de coordonner leurs activités, par exemple pour la cybercriminalité qui est un crime nouveau apporté par l'évolution technologique par la fraude en ligne, le piratage et cela permet aux criminels de mener leurs activités tout en restant incognito.

b. La suppression des frontières : bien que important pour favorise l'intégration au niveau africain, la suppression des frontières, peut également faciliter les organisations criminelles à étendre leurs opérations en profitant du faible contrôle au niveau des frontières et cela peut faciliter le trafic de drogue, d'armes ..... mais elle facilitera également le recrutement des nouveaux éléments en vue de continuer à perpétrer leurs activités criminelles.

II. Formes et Acteurs de la criminalité transnationale organisée en Afrique

Les crimes transnationaux en Afrique prennent plusieurs formes et sont exercés par des acteurs multiples.

A. Formes de la criminalité transnationale

La convention de Palerme n'a pas donnée de manière claire une subdivision des crimes transnationaux. Et pour notre part nous la subdivisons en deux groupes,  d'une part les formes principales de crimes transnationaux (point 1) et les formes connexes de crimes transnationaux.

1. Formes principales des crimes transnationaux

Les formes principales de crimes transnationaux en Afrique désignent plus souvent le terrorisme, le trafic de drogue ou des stupéfiants et la piraterie maritime.

a. Le terrorisme : La coopération policière internationale dans la lutte contre les crimes transnationaux en Afrique est essentielle pour faire face à des menaces graves que fait face l'Afrique telles que le terrorisme, le trafic de drogues, la traite des êtres humains et le blanchiment d'argent. L'union africaine et les organisations sous régionales africaines à l'occurrence de la Communauté Économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) jouent un rôle clé dans la coordination des efforts entre les pays africains. Au niveau international des entités telles qu'INTERPOL . La coopération policière internationale dans la lutte contre les crimes transnationaux en Afrique est essentielle pour faire face à des menaces graves que fait face l'Afrique telles que le terrorisme, le trafic de drogues, la traite des êtres humains et le blanchiment d'argent. L'union africaine et les organisations sous régionales africaines à l'occurrence de la Communauté Économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) jouent un rôle clé dans la coordination des efforts entre les pays africains. Au niveau international des entités telles qu'INTERPOL .40(*).

b. La piraterie maritime : La coopération policière internationale dans la lutte contre les crimes transnationaux en Afrique est essentielle pour faire face à des menaces graves que fait face l'Afrique telles que le terrorisme, le trafic de drogues, la traite des êtres humains et le blanchiment d'argent. L'union africaine et les organisations sous régionales africaines à l'occurrence de la Communauté Économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) jouent un rôle clé dans la coordination des efforts entre les pays africains. Au niveau international des entités telles qu'INTERPOL .41(*).

c. Le trafic de la drogue : le trafic de drogue La coopération policière internationale dans la lutte contre les crimes transnationaux en Afrique est essentielle pour faire face à des menaces graves que fait face l'Afrique telles que le terrorisme, le trafic de drogues, la traite des êtres humains et le blanchiment d'argent. 42(*).

La coopération policière internationale dans la lutte contre les crimes transnationaux en Afrique est essentielle pour faire face à des menaces graves que fait face l'Afrique telles que le terrorisme, le trafic de drogues, la traite des êtres humains et le blanchiment d'argent. L'union africaine et les organisations sous régionales africaines à l'occurrence de la Communauté Économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) jouent un rôle clé dans la coordination des efforts entre les pays africains. Au niveau international des entités telles qu'INTERPOL .43(*).

2. Formes connexes de crimes transnationaux

Les crimes transnationaux connexes relèvent de la prolifération d'entités liées au terrorisme et à la piraterie. Ces crimes sont interconnectés avec les groupes terroristes et pirates, généralement sur base du gain politique, matériel et financier mutuel. Les crimes tels que les contrebandes d'armes et des munitions, des médicaments et de drogues, le blanchiment d'argent, le kidnapping afin d'obtenir des rançons et le trafic d'êtres humains, des espèces rares de la faune et de la flore, le cyber terrorisme et le cyber guerre 44(*) et nous pouvons en distinguer quelques-uns :

a. Le trafic d'espèces de faune et de flore sauvage : La coopération policière internationale dans la lutte contre les crimes transnationaux en Afrique est essentielle pour faire face à des menaces graves que fait face l'Afrique telles que le terrorisme, le trafic de drogues, la traite des êtres humains et le blanchiment d'argent. L'union africaine et les organisations sous régionales africaines à l'occurrence de la Communauté Économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) jouent un rôle clé dans la coordination des efforts entre les pays africains. Au niveau international des entités telles qu'INTERPOL .. 45(*)

Le trafic relatif à la faune et à la flore sauvages constitue une menace mondiale pour de nombreuses espèces, au-delà de ce qu'il est convenu d'appeler la « mégafaune charismatique », et pas seulement en Afrique et en Asie46(*). Et en Afrique le trafic d'espèce surtout la faune se fait par une activité appelée braconnage qui consiste à chasser ou à pécher d'une manière illégale, les braconniers dans l'accomplissement de leurs crimes, tuent surtout des animaux pour aller vendre leurs organes par l'exemple des ivoires des éléphants.

b. Le trafic d'êtres humains : le Protocole additionnel à la Convention des Nations Unies contre la criminalité transnationale organisée visant à prévenir, réprimer et punir la traite des personnes, en particulier des femmes et des enfants (dit « Protocole de Palerme »), La coopération policière internationale dans la lutte contre les crimes transnationaux en Afrique est essentielle pour faire face à des menaces graves que fait face l'Afrique telles que le terrorisme, le trafic de drogues, la traite des êtres humains et le blanchiment d'argent. L'union africaine et les organisations sous régionales africaines à l'occurrence de la Communauté Économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) jouent un rôle clé dans la coordination des efforts entre les pays africains. Au niveau international des entités telles qu'INTERPOL . 47(*)mais aussi la convention du Conseil de l'Europe sur la lutte contre la traite des humains , définie la traite d'être humain comme « Et en Afrique le trafic d'espèce surtout la faune se fait par une activité appelée braconnage qui consiste à chasser ou à pécher d'une manière illégale, les braconniers dans l'accomplissement de leurs crimes, tuent surtout des animaux pour aller vendre leurs organes par l'exemple des ivoires des éléphants. 48(*)

c. la cybercriminalité : Les définitions de la cybercriminalité dépendent surtout des fins recherchées en utilisant ce terme le sens le plus large du terme « cybercriminalité ») ne facilitent pas l'établissement des définitions légales du terme global.».

La cybercriminalité   peut alors être définie comme une activité illégale menée à l'aide d'appareils ou de réseau  informatiques. Ces activités impliquent l'utilisation de la technologie pour commettre des fraudes, d' usurpation d'identité, des vols de données, des escroqueries, diffuser des virus, etc. Les cybercriminels exploitent les vulnérabilités des systèmes et des réseaux informatiques pour obtenir un accès non autorisé, voler des informations sensibles, perturber les services et nuire à la situation financière ou à la réputation des individus, des organisations et des états .ces activités englobent : le piratage, la fraude en ligne, le cyber harcèlement .....

La criminalité qui s'opère par Internet, appelée cybercriminalité, ou cyber banditisme, ou cyber-délinquance, ou encore criminalité de NTIC, est définie comme « l'ensemble des infractions pénales susceptibles de se commettre sur les réseaux partageant le protocole TCP/IP appelé communément Internet ». Même si cette définition ne satisfait pas totalement, elle demeure opérationnelle et est admise par certains doctrinaires.49(*)

B. Acteurs de la criminalité transnationaux

La criminalité transnationale organisée sur le continent connait divers acteurs qui contribue à son émergence nous en retenons :

1. Les Organisations terroriste : en effet le terrorisme constitue le plus grand crime transnational dans le monde à causes des conséquences d'actes de terrorisme qui aujourd'hui contribuent à la consolidation de l'insécurité dans certains pays comme en Haïti , au Nigeria , en République Démocratique du Congo etc....

Nous donnons l'exemple du groupe terroriste de BOKO HARAM, EL SHABAB ......

2. Groupes criminels organisés  : ils peuvent être local ou international, ils sont local lorsqu'il n'exerce leurs activités que dans une zone bien définis, par exemple : les cartels de la drogue au Nigeria et sont internationaux lorsqu'ils opèrent à l'échelle international en collaboration avec les acteurs locaux. Nous pouvons en donner l'exemple : des cartels colombiens (pour la cocaïne), les mafias italiennes investissent dans des opérations en Afrique.

3. Réseaux de trafic des Humains : ces genres des réseaux utilisent souvent la vulnérabilité des personnes, pour leur faire de travail forcé, l'exploitation sexuelle etc...

4. Certains Agents de l'Etat : nous décidons de classer des Agents de l'Etat comme les éléments de la police, de service migratoire et de la douane, nous estimons qu'il joue un rôle prépondérant à la consolidation de la criminalité transnationale en Afrique en acceptant de pots - de - vin qui permettent aux criminels de faire passer illégalement des armes au niveau des frontières .....

PARAGRAPHE 2 : ANALYSE DE LA SITUATION DE LA CRIMINALITE TRANSNATIONALE EN AFRIQUE

I. Etats de lieu de la criminalité transnationale en Afrique

- Au niveau de l'Afrique de l'Est :  La coopération policière internationale dans la lutte contre les crimes transnationaux en Afrique est essentielle pour faire face à des menaces graves que fait face l'Afrique telles que le terrorisme, le trafic de drogues, la traite des êtres humains et le blanchiment d'argent. L'union africaine et les organisations sous régionales africaines à l'occurrence de la Communauté Économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) jouent un rôle clé dans la coordination des efforts entre les pays africains. Au niveau international des entités telles qu'INTERPOL . . 50(*)

5. nous décidons de classer des Agents de l'Etat comme les éléments de la police, de service migratoire et de la douane, nous estimons qu'il joue un rôle prépondérant à la consolidation de la criminalité transnationale en Afrique en acceptant de pots - de - vin qui permettent aux criminels de faire passer illégalement des armes au niveau des frontières .....

51(*)

6. En Afrique Central : nous décidons de classer des Agents de l'Etat comme les éléments de la police, de service migratoire et de la douane, nous estimons qu'il joue un rôle prépondérant à la consolidation de la criminalité transnationale en Afrique en acceptant de pots - de - vin qui permettent aux criminels de faire passer illégalement des armes au niveau des frontières .....52(*) . ils peuvent être local ou international, ils sont local lorsqu'il n'exerce leurs activités que dans une zone bien définis, par exemple : les cartels de la drogue au Nigeria et sont internationaux lorsqu'ils opèrent à l'échelle international en collaboration avec les acteurs locaux. Nous pouvons en donner l'exemple : des cartels colombiens (pour la cocaïne), les mafias italiennes investissent dans des opérations. 52(*)

Et les Nations Unies soutiennent ces efforts en fournissant des ressources, des formations et des bases de données pour faciliter l'échange d'informations. La coopération policière est nécessaire car elle permet d'harmoniser les stratégies de lutte contre la criminalité transnationale organisée et d'améliorer la capacité des forces de police africaines à agir de manière concertée. Cependant, des défis subsistent, notamment les différences législatives et la corruption, qui peuvent freiner l'efficacité de ces collaborations. de 4,36.53(*)

- En Afrique du Nord : et les Nations Unies soutiennent ces efforts en fournissant des ressources, des formations et des bases de données pour faciliter l'échange d'informations. La coopération policière est nécessaire car elle permet d'harmoniser les stratégies de lutte contre la criminalité transnationale organisée et d'améliorer la capacité des forces de police africaines à agir de manière concertée. Cependant, des défis subsistent, notamment les différences législatives et la corruption, qui peuvent freiner l'efficacité de ces collaborations.. 54(*)

- En Afrique de l'Ouest les Nations Unies soutiennent ces efforts en fournissant des ressources, des formations et des bases de données pour faciliter l'échange d'informations. La coopération policière est nécessaire car elle permet d'harmoniser les stratégies de lutte contre la criminalité transnationale organisée et d'améliorer la capacité des forces de police africaines à agir de manière concertée. Cependant, des défis subsistent, notamment les différences législatives et la corruption, qui peuvent freiner l'efficacité de ces collaborations. 55(*)

II. Lien entre les crimes transnationaux et les conflits armés

Les années 1990 et celles qui suivirent, ont vu le pullulement des conflits de toutes sortes en Afrique, ce qui fragilise davantage les États. On a observé une extension de plus en plus croissante des zones de guerre (Somalie, Soudan, Éthiopie, Érythrée, Rwanda, République Démocratique du Congo, Sierra Leone, Libéria, Burundi, Angola, Guinée, Guinée Bissau, etc.). À ces zones de tensions, on peut ajouter la Côte d'Ivoire, la Libye, le Mali, la Centrafrique ; la liste n'est pas exhaustive. Elle est longue, et s'allonge56(*).

En effet, le contexte des conflits armés est un cadre propice d'émergence des crimes transnationaux, les conflits armés alimentent les crimes transnationaux et créent des opportunités de nouveaux crimes transnationaux.

III. Impact de la criminalité transnationale en Afrique

La criminalité transnationale en Afrique a eu un impact négatif sur le développement de l'Afrique et nous pouvons voir ces répercussions sur la vie politique, socio - économique et sur la population.

A. Sur la vie politique : sur le plan politique, les crimes ont un impact néfaste en ce sens qu'ils affectent considérablement l'évolution harmonieuse des institutions de l'Etat, et à créer l'absence de la paix et de quiétude au niveau de la population alors qu'on ne peut dissocier la paix de la démocratie et du développement, qui sont des conditions sine qua non de l'établissement d'une culture de la paix qui se substitue à une culture de la guerre57(*).

B. Sur la vie socio - économique : les crimes transnationaux impactent négativement sur la vie socio - économique en ce sens qu'ils contribuent à la pauvreté de la population les Nations Unies soutiennent ces efforts en fournissant des ressources, des formations et des bases de données pour faciliter l'échange d'informations. La coopération policière est nécessaire car elle permet d'harmoniser les stratégies de lutte contre la criminalité transnationale organisée et d'améliorer la capacité des forces de police africaines à agir de manière concertée. Cependant, des défis subsistent, notamment les différences législatives et la corruption, qui peuvent freiner l'efficacité de ces collaborations 58(*).

B. Sur la population : au niveau de la population de la criminalité est le déplacement de la population, la population se déplace pour aller chercher refuge dans un endroit où ils trouveront la paix et quoi manger, donc nous pouvons affirmer que la criminalité transnationale est aussi une des causes des déplacements massif au niveau de l'Afrique.

SECTION 2 : CADRE NORMATIF DE LA COOPEATIN POLICIERE DANS LA LUTTE CONTRE LA CRIMINALIITE TRANSNATIONALE ORGANISEE EN AFRIQUE

La coopération policière internationale est de manière générale un domaine peu connu. Pourtant, elle existe depuis fort longtemps59(*). Elle est assise sur un ensemble d'instruments juridiques, mécanismes et sur des conventions internationales qui sont destinés à encourager et favoriser les collaborations des forces policières entre divers pays.

La communauté internationale a élaboré un ensemble des modalités et d'outils de coopération internationale en matière pénale concernant notamment l'extradition, l'entraide judiciaire, le transfert des procédures pénales, le transfert de personnes condamnées, la reconnaissance de jugements rendus par des juridictions pénales étrangères, le gel ou la saisie des avoirs et la coopération des services d'application de la loi. Ces modalités concernent tous les types de criminalité-internationale, transnationale ou nationale, y compris le terrorisme.

Le cadre normatif de la coopération policière en Afrique est complexe car il est composé d'un ensemble d'instruments et mécanismes internationaux, régionaux, sous régionaux mais aussi bilatéraux.

D'où dans le cadre de cette section, deux paragraphes serons vus à savoir : le contexte de l'émergence de la coopération policière comme paragraphe 1 et parler des mécanismes juridiques de coopération policière (paragraphe 2).

PARAGRAPHE 1 : LE CONTEXTE DE L'EMERGENCE DE MECANISME DE COOPERATION POLICIERE

De nos jours dans le monde, nous constatons une multiplicité du mécanisme de coopération policière dans le monde, en commençant par l'Interpol qui est une Organisation de coopération policière mondiale, il s'est suivi au niveau régional.

Le contexte qui explique cette multiplicité des organisations policières de coopération se justifie par le fait que celle-ci s'est avérée comme une réponse efficace face à un problème auxquels le monde fait face à savoir la criminalité transnationale, et ce pourquoi les nations du monde ce sont décidées de faire fusionner leurs forces de police en vue de faire face à ces problèmes qui leurs sont communs.

Pour mieux connaitre le méandre de la coopération policière, nous allons dans les lignes qui suivent, expliquer la coopération policière en donnant sa définition et la définition des quelques concept y relatifs.

I. Coopération policière

A. Définitions

1. Définition de la coopération policière : la coopération désigne un mode des relations internationales qui implique la mise en oeuvre d'une politique, donc d'une stratégie et d'une tactique poursuivie pendant une certaine durée de temps et destinée à rendre plus intimes, grâce à des mécanismes permanents, les relations internationales dans un ou plusieurs domaines déterminés, sans mettre en cause l'indépendance des unités concernées »60(*). Par cette définition, nous disons que la coopération policière désigne un ensemble d'opérations, de coordination des éléments de police de différents pays, elle est nécessaire pour lutter contre les crimes transnationaux. Les organisations de coopération visent à résoudre des problèmes d'intérêts communs, chaque État restant souverain, gardant son indépendance d'action et de décision. Le but est surtout la coordination de programmes et de politiques communes générales et sectorielles61(*).

2. Définitions de concepts clés sur la coopération policière 

La coopération policière est un vaste champ, pour mieux l'appréhender, il ne faut non seulement s'en tenir qu'à la définir, mais il faut aussi définir quelques concepts qui lui sont relatifs à  savoir :

a. la coopération judiciaire : la coopération judiciaire se définit comme l'exécution par un État requis à la demande d'un État requérant de mesures coercitives ou non coercitives propres à faciliter la poursuite et la répression dans l'État requérant d'une infraction de nature pénale souvent appelée coopération opérationnelle62(*), elle se distingue de la coopération non opérationnelle qui est une forme d'entraide entre les autorités de police des différents États pour les investigations préliminaires se caractérisant par les échanges d'informations.

La coopération judiciaire fait également référence à l'ensemble des efforts et des mécanismes par lesquels les États collaborent dans le domaine du droit, afin d'assurer la justice est rendue de manière efficace et équitable par une Assistance légale mutuelle entre pays dans les enquêtes criminelles, l'exécution des mandats et la collecte de preuves.

b. l'entraide internationale : L'entraide judiciaire peut être définie comme étant un ensemble d'actes qu'une autorité juridique compétente (autorité requise) relevant d'un État (État requis) accomplit pour le compte d'une autorité judiciaire requérante relevant d'un autre État (État requérant). Celle-ci se rapporte aux mesures d'instruction telles que les commissions rogatoires internationales, des notifications de décisions répressives, des communications de pièces à conviction ou de documents et des comparutions de témoins, etc....Comme entraide judiciaire non-extraditionnelle, il existe également les transferts de poursuites, l'exécution des décisions étrangères telles que la confiscation à l'étranger63(*).

L'entraide internationale concerne l'assistance fournie par un pays à un autre dans des affaires judiciaires, telles que l'extradition de criminels, la fourniture de preuves, et l'assistance dans les enquêtes criminelles et par des Accord bilatéraux et multilatéraux

c. centre de renseignement : ce sont des services qui sont chargés à centraliser les informations ou les renseignements provenant de diverses agences et sources et ayant trait à des actes de criminalité transnationale. il est composé des agents de renseignements ; de la police, mais aussi de la Douane.

d. Formation conjointe : les opérations conjointes permettent aux forces de l'ordre de deux ou plusieurs pas à standardiser leurs procédures d'enquête mais aussi à renforcer leurs capacités dans des domaines qui ont trait à l'évolution de la criminalité transnationale.

e. échanges d'information : L'échange d'informations est fondamental pour une collaboration efficace entre les forces de l'ordre et les agences judiciaires. Il est très important dans le cadre de la coopération policière car il permet à donner accès à des informations sur des criminels, des activités suspectes, ou des tendances criminelles et pour cela il est important de créer des plateformes de partage d'information entre forces de police.

f. l'extradition : elle se définit comme la procédure par laquelle un État, appelé État requis, accepte de livrer une personne qui se trouve sur son territoire à un autre État, appelé État requérant, lequel la réclame pour la juger pour la commission d'un crime ou d'un délit ou pour lui faire exécuter une peine prononcée pour la commission d'un crime ou d'un délit. Certains auteurs la qualifient d'entraide majeure par opposition à la seconde forme de coopération judiciaire qui est l'entraide judiciaire qualifiée d'entraide mineure64(*).

Il s'agit d'une procédure par laquelle deux États souverains agissent dans les limites de leurs prérogatives respectives en vue de permettre à celui d'entre eux qui souhaite obtenir la répression d'une infraction d'y procéder sans que son action ne doive connaître d'entrave à cause de la localisation du suspect, pour que celui-ci soit jugé ou, s'il a déjà été jugé et condamné, qu'il subisse sa peine65(*).

PARAGRAPHE 2. LES MECANISMES JURIDIQUES DE COOPERATION POLICIERE

La coopération policière est assise sur un ensemble d'instruments juridiques,et peuvent être soit par des traités favorisant cette coopération, soit par des réseaux de coopération internationaux, régionaux et même bilatéraux. C'est pour cette raison que dans ce paragraphe nous allons faire l'inventaire d'une manière brève des instruments juridiques qui ont trait à la coopération policière dans la lutte contre la criminalité transnationale.

Nous allons procéder pour ce faire, premièrement en donnant des mécanismes juridiques de coopération policière à vocation internationale (point I) Après les mécanismes à vocation internationale, nous verrons alors les mécanismes de coopération à vocation régionale (point 2).

I. LES MECANISMES DE COOPERATION POLICIERE A VOCATION INTERNATIONALE

Depuis une vingtaine d'années, le recours aux réseaux fait partie des stratégies des services de police dans la plupart des démocraties occidentales. Malgré l'accent mis sur les réseaux de sécurité depuis les attentats de septembre 200167(*).

Et par mécanisme de coopération policière à vocation universelle, nous faisons allusion à ceux qui ont pour mission de lutter contre la criminalité transnationale, ces mécanismes se distinguent soit comme des traités internationaux, soit par des réseaux de coopération au niveau international.

A. Les traités internationaux en rapport avec la coopération policière

La communauté internationale par le canal des Nations Unies a codifié un certain nombre des traités internationaux en rapport à la coopération policière internationale pour la lutte de la criminalité transnationale, nous pouvons en énumérer quelques-uns :

1. La Conventions des Nations Unies contre la criminalité transnationale organisée (2000) : créer par la Résolution l'AGNU du 55/25 du 15 novembre 2000. Cette convention a été établie pour créer un cadre juridique de coopération entre les Etats du monde dans la lutte contre la criminalité organisée. L'objet de cette Convention est de promouvoir la coopération afin de prévenir et de combattre plus efficacement la criminalité transnationale organisée (article 1 de ladite convention).

2. La Convention des Nations Unies contre la Corruption (2003) : cette convention a été adoptée par l'AGNU par la résolution 58/4 du 31 octobre 2003. Cette convention des Nations Unies contre la corruption constitue le premier instrument mondial de lutte contre la corruption, les crimes organisés et les crimes économiques y compris le blanchiment d'argent. Elle contient notamment des dispositions de prévention de la corruption et des règles organisant la coopération internationale ainsi que des normes de nature procédurale.

3. La Convention des Nations Unies contre le trafic illicite de stupéfiants et substances psychotropes (1988) : créer pour lutter contre le trafic illicite de stupéfiants et de substances psychotropes, et favoriser la coopération entre les pays membres de la convention dans la lutte contre le trafic illicite de stupéfiants et substances psychotropes.

4. La Convention sur les actes illicites contre la sécurité de l'aviation civile (1971) : adoptée au Canada dans la ville de Montréal, cette convention exige aux Etas membres d'interdire, empêcher et punir certains actes contre l'aviation civile, par exemple, les actes illicites comme la délinquance comme la fraude au titre de transport, le sabotage pour détériorer les infrastructures, le matériel roulant etc. .....

5. a Convention sur la répression du financement du terrorisme : signée le 09 décembre l999, mais entrée en vigueur le 10 avril 2002, cette convention vise à renforcer dans l'urgente de renforcer la coopération internationale prévenir le financement du terrorisme ainsi qu'à le réprimer en poursuivant et punissant les auteurs68(*).

Les États africains sont souvent caractérisés par les conflits armés et l'instabilité. Il se dégage qu'ils tendent souvent à fournir des conditions propices au développement de la criminalité organisée. L'expérience démontre une corrélation étroite entre les conflits armés qui envahissent le continent africain et la criminalité transnationale dans la mesure où ils deviennent un accélérateur de la criminalité organisée qui, du reste, favorise les tensions politiques et économiques. En d'autres termes, la criminalité organisée est considérée comme un facteur clé dans la persistance ou de la recrudescence des conflits armés en Afrique, de la violence et de sociétés généralement fracturées où les populations civiles sont des victimes en proie de mythe et de passion.»69(*).

B. Les réseaux de coopération policière internationaux

Le lexique des termes juridiques définit le mot police comme un ensemble des moyens juridiques et matériels ayant pour but d'assurer le maintien de la tranquillité, de la sécurité et de la salubrité publique70(*). Cette sécurité, tranquillité ou la salubrité est assurée par des réseaux de coopération policière qui viennent pour porter assistances aux polices nationales des Etats.

Et au niveau international, cette coopération policière est organisée par la police internationale (INTERPOL), mais aussi par d'autres réseaux de coopération policière à travers le monde.

3. La Police internationale (INTERPOL) comme mécanisme de coopération policière

L'Interpol est un réseau de coopération policière qui regroupe plus de 190 pays dans le monde, elle est la plus grande organisation policière dans le monde. Elle a pour buts : a) d'assurer et de développer l'assistance réciproque la plus large de toutes les autorités de police criminelle, dans le cadre des lois existant dans les différents pays et dans l'esprit de la Déclaration universelle des droits de l'homme ; b) d'établir et de développer toutes les institutions capables de contribuer efficacement à la prévention et à la répression des infractions de droit commun71(*).

En vertu de l'article 5 du statut de l'Interpol, l'Organisation internationale de police criminelle (INTERPOL) comprend : - l'Assemblée générale, - le Comité exécutif, - le Secrétariat général, - les Bureaux centraux nationaux, - les Conseillers, - la Commission de contrôle des fichiers

- l'Assemblée Générale : c'est l'organe suprême de l'Interpol. Il se constitue des délégués de chaque Etat membre et a notamment comme fonctions de fixer les principes et édicter les mesures générales propres à atteindre les objectifs de l'organisation, examiner et approuver le programme de travail présenté par le secrétaire général pour l'année à venir, examiner et approuver les accords avec d'autres organisations

- Le Comité exécutif  (article 15 du statut de l'Interpol) : est composé du président de l'organisation, de trois Vice-présidents et de neuf délégués. Les 13 membres du Comité exécutif devront appartenir à des pays différents, en tenant compte de la répartition géographique. Les membres élus au Comité exécutif sont titulaires de fonctions officielles au sein d'une administration nationale tout au long de leur mandat au Comité exécutif.

- Le Secrétariat général : Les services permanents de l'Organisation constituent le Secrétariat général. et a notamment comme mission : de mettre en application les décisions de l'Assemblée générale et du Comité exécutif, d'assurer les liaisons avec les autorités nationales et internationales, de préparer et éditer toutes publications jugées utiles; organiser et exécuter les tâches de secrétariat aux sessions de l'Assemblée générale, du Comité exécutif et, éventuellement, de tous autres organes de l'Organisation etc...

- Les Bureaux centraux nationaux  (les articles 31 et 32 du statut d'Interpol): Pour atteindre ses objectifs, l'Organisation a besoin de la coopération constante et active de ses Membres qui devront faire tous les efforts compatibles avec la législation de leur pays pour participer avec diligence à ses activités. Pour assurer cette coopération, chaque pays désignera un organisme qui fonctionnera dans le pays comme Bureau central national. Il assurera les liaisons : a) avec les divers services du pays ; b) avec les organismes des autres pays fonctionnant comme Bureau central national ; c) avec le Secrétariat général de l'Organisation.

- Les Conseillers (article 35 du statut de l'Interpol) : Les Conseillers sont désignés pour trois ans par le Comité exécutif. Leur désignation ne deviendra définitive qu'après enregistrement par l'Assemblée générale. Les Conseillers sont choisis parmi les personnalités qui ont acquis une réputation et une autorité internationales par leurs travaux dans l'une des disciplines intéressant l'Organisation. La qualité de Conseiller peut être retirée par décision de l'Assemblée générale.

- La Commission de contrôle des fichiers (article 36 et 37 du statut de l'Interpol) : La Commission de contrôle des fichiers est un organe indépendant qui veille à ce que le traitement d'informations à caractère personnel par l'Organisation soit conforme à la réglementation dont celle-ci s'est dotée en la matière. La Commission de contrôle des fichiers conseille l'Organisation concernant tout projet, toute opération, toute réglementation ou toute autre question impliquant un traitement d'informations à caractère personnel. La Commission de contrôle des fichiers traite les demandes relatives aux informations contenues dans les fichiers de l'Organisation.

L'Interpol fonctionne dans le cadre du droit international. Elle est reconnue comme une organisation internationale par les Nations Unies et en 1996, l'AGNU lui a conférée le statut d'observateur et contrairement à ce que certains pourraient penser, L'Interpol n'est pas une agence de police supranationale dotée de pouvoirs d'enquête et n'est peu envoyer son agent dans les pays pour arrêter des individus. Toutes les enquêtes et arrestations dans les Etats membres sont menées par la police nationale conformément à la législation nationale, chaque Etat membre dispose d'un Bureau central d'Interpol composé d'agents des services de point de contact désigné72(*). Et en plus, il faudrait retenir que l'Interpol, en vertu de l'article 3, ne peut faire une activité ou intervention dans des questions ou affaires présentant un caractère politique, militaire, religieux ou racial est rigoureusement interdit à l'Organisation.

4. Les autres mécanismes internationaux de coopération policière

Hormis l'Interpol qui est un réseau policier international, il existe aussi d'autres réseaux de police internationaux dans le monde dont nous citons notamment :

a. Office des Nations Unies contre la Drogue et le Crime (UNODC) : c'est un organisme créé par les Nations Unies qui a pour objectif de combattre et prévenir les crimes transnationaux comme le trafic de drogues , la corruption , la traite des Etre Humain ainsi que le terrorisme, l'UNODC sert d'assistance aux pays membres pour l'élaboration des politiques et des lois pour la lutte contre les crimes transnationaux cités ci-haut .

b. Le Bureau de Nations Unies contre le Terrorisme (UNOCT) : est un organisme des Nations Unies qui a pour mission de coordonner l'effort mondiaux contre les terrorisme, il travaille en collaboration avec les Etats membres et les Organisations Internationales en vue de prévenir et combattre le terrorisme, l'UNOCT est dirigé par le Secrétaire Général Adjoints des Nations Unies.

c. EUROPOL : European Police Office EUROPOL en sigle, est une agence européenne de police criminelle qui facilite l'échange de renseignement entre police criminelle qui facilite l'échange de renseignements entre polices nationales en matière de stupéfiants, de terrorisme de criminalité internationale et de pédo criminalité au sein de l'Europe. elle créer le 01 juillet 1998 et tient son siège à la Haye au Pays Bas.

d. SAARC : South Asian Association for Coopération ( Association Sud - Asiatique de coopération régionale ) est une organisation intergouvernementale régionale créée en 1985 par le Bangladesh, le Bouthan, l'Inde, les Maldives, le Népal et Sri Lanka la SAARC encourage la coopération dans le domaine de l'agriculture, le développement rural, la science et les technologies, ainsi que la culture, la santé le contrôle de natalité, des politiques antis-narcotique et lutte antiterrorisme.

II. LES MECANISMES DE COOPERATION POLICIERE A VOCATION CONTINENTALE

En succédant à l'Organisation de l'Unité Africaine (OUA), l'Union Africaine (UA) se donne pour ambition de renouveler et de consolider le projet d'intégration politique et économique dont les bases avaient été jetées en 1963. A cet effet, l'Acte constitutif de la nouvelle organisation, dont les contours ont été tracés dans la déclaration de Syrte (Libye) du 9 septembre 1999, a fixé des objectifs et instauré un cadre institutionnel allant bien au-delà de l'approche diplomatique finalement privilégiée par l'OUA73(*), l'article 3 litera ( E ) et ( F ) de la Charte de l'Union Africaine renseigne que cette dernière a parmi ces objectifs de favoriser la coopération internationale, en tenant dûment compte de la Charte des Nations Unies et de la Déclaration universelle des droits de l'homme mais aussi promouvoir la paix, la sécurité et la stabilité sur le continent74(*). Une paix, une sécurité et une tranquillité qui devient denrée rare au sein du continent Africain à causes des situations d'insécurité qui sévit sur le continent, cette insécurité qui est également causée par la montée de la criminalité de la criminalité transnationale au sein du continent par le terrorisme, le trafic de drogue et stupéfiant, la corruption qui gangrène notre société etc...

A. les traites et protocoles régionaux en rapport à la coopération policière en Afrique

Le continent africain a élaboré un certain nombre des conventions qui favorise la coopération policière pour lutter contre la criminalité transnationales nous citons :

1. Convention de l'OUA sur la prévention et la lutte contre le terrorisme : adoptée à Alger en Algérie, le 14 juillet 1999. Entrée en vigueur le 6 décembre 2002, elle était créée pour renforcer la coopération entre les États membres afin de prévenir et de combattre le terrorisme et en vertu de cette convention Les États parties s'engagent à s'abstenir de tout acte visant à organiser, soutenir, financer, commettre, encourager des actes terroristes ou à donner refuge à des groupes terroristes, directement ou indirectement, y compris leur fournir des armes ou les stocker et à leur délivrer des visas ou des documents de voyage75(*).

Cette convention vise alors à renforcer la coopération des éléments de police entre les États africains dans la lutte contre la plus grande forme de criminalité transnationale qui est le terrorisme.

2. Convention de l'Union africaine sur la lutte contre la corruption (2003) : adoptée à Maputo le 11 juillet 2003, la convention de l'Union Africaine sur la corruption vise à prévenir et à combattre la corruption en Afrique. Elle comprend des dispositions sur la coopération policière et judiciaire, la confiscation des avoirs et la protection des lanceurs d'alerte.

3. La Charte Africaines sur la sécurité et la sûreté maritimes (2016) : adoptée par la session extraordinaire de la conférence de l'Union africaine à Lomé au Togo. Cette convention vise à renforcer la sécurité et la sûreté maritime en Afrique, en particulier dans la lutte contre le terrorisme, la piraterie et le trafic illicite. Elle a parmi ces objectifs de réprimer la criminalité nationale et transnationale notamment le terrorisme, la piraterie, les vols à main armée à l'encontre des navires, le trafic de drogues, le trafic des migrants, la traite des personnes et les trafics illicites connexes de tous genres en mer  ainsi que la pèche INN76(*).

4. La Convention de L'Union Africaine sur la Cyber sécurité et la protection des données à caractère personnel : adoptée par la 23ème Session ordinaire de la Conférence de l'Union à Malabo, le 27 juin 2014 et cela dans le soucis de répondre aux besoins de législation harmonisée dans le domaine de la cyber sécurité dans les États membres de l'Union africaine ; qu'elle vise à mettre en place, dans chaque État partie, un dispositif permettant de lutter contre les atteintes à la vie privée susceptibles d'être engendrées par la collecte, le traitement, la transmission, le stockage et l'usage des données à caractère personnel ; qu'elle garantit, en proposant un type d'ancrage institutionnel, que tout traitement, sous quelque forme que ce soit, respecte les libertés et droits fondamentaux des personnes physiques tout en prenant également en compte les prérogatives des États, les droits des collectivités locales, les intérêts des entreprises ; tout en prenant en compte les meilleures pratiques reconnues au niveau international77(*).

5. Protocole relatif à l'assistance mutuelle en matière pénale de la communauté de développement de l'Afrique Austral SADC en sigle (1996) : Ce protocole vise à promouvoir la coopération entre les États membres de la SADC en matière d'assistance mutuelle en matière pénale, notamment en matière d'extradition, d'entraide judiciaire et de coopération policière.

B. MECANISME DE COOPERATION POLICIERE ORGANISE EN AFRIQUE

1. L'Architecture de sécurité africaine (APSA) et la Convention de l'UA sur la lutte contre le terrorisme : L'APSA est un ensemble d'outils conçus autour du CPS, comme des réponses appropriées aux situations de crises et de conflits en Afrique, avec de larges pouvoirs en matière de prévention, de gestion et de consolidation de la paix78(*).

2. L'Agence de l'Union africaine pour la coopération en matière de sécurité et de renseignement (AUSSI) : L'AUSSI est un organe de coordination et de soutien pour les agences de sécurité et de renseignement africaines. c'est un Agence de coopération multilatérale sur les questions du renseignement et de sécurité.

3. Le Système d'Information Policière d'Afrique de l'Ouest (SIPAO) : établi en 2012, il a pour objectif de renforcer l'échange d'informations policières au sein de la région.

4. L'Organisation régionale de coopération entre chefs de police de l'Afrique australe (SARPCCO) : créée en 2006, elle a pour mission de prévenir et de lutter contre la criminalité transfrontalière et la criminalité organisée à l'échelle transnationale. Cette institution, qui fait partie de la Communauté de développement de l'Afrique australe (SADC), opère sous la supervision du comité interétatique de la défense et de la sécurité de l'organe de coopération en matière de politique, de défense et de sécurité de la SADC.

5. Mécanisme africain de coopération policière (AFRIPOL) : l'AFRIPOL est créé par les présents, en tant que qu'institution technique pour le mécanisme de coopération policière pour les Etats membres de l'Union Africaine79(*), il est l'organe de l'Union africaine de la coopération policière, créé par la déclaration d'Alger du 11 février 2014 de la conférence africaine des directeurs et inspecteurs généraux de police.

6. Le Mécanisme africain d'évaluation par les Pairs (MAEP) : adopté en mars 2003 par le Comité chargé de la mise en oeuvre du NEPAD à Abuja au Nigéria. Le MAEP est un système d'évaluation entre pairs auquel les États peuvent se soumettre et recevoir un feed-back sur leur niveau de conformité aux standards de bonne gouvernance du NEPAD, y compris la gouvernance politique et les droits de l'homme. Pour participer à ce processus sur la base du volontariat, les États doivent signer ce Mémorandum d'entente80(*).

CHAPITRE 2. LE CADRE EVOLUTIF DES MECANISMES DE COOPERATION POLICIERE DANS LA LUTTE CONTRE LA CRIMINALITE TRANSNATIONALE ORGANISEE EN AFRIQUE

Les crimes transnationaux ont connu une montée significative pour les causes mentionnées au niveau de notre premier chapitre à savoir : l'évolution technologique, la suppression des frontières, la multiplicité des conflits armés, par des facteurs politiques, des facteurs sociaux etc...

Les crimes transnationaux ont évolué en Afrique de manière significative, les formes les plus anciennes de la criminalité transnationale sont les trafics de drogue, le terrorisme mais aussi la piraterie maritime.

Au départ, la lutte contre la criminalité transnationale était principalement dans un cadre essentiellement national, mais il s'est avéré que les défis que présente la criminalité transnationale nécessitent un cadre qui va bien au-delà des frontières nationales. C'est après qu'est venue la coopération policière qui est vue comme une sorte de panacée contre la criminalité transnationale organisée en Afrique et elle a évolué au niveau international par :

- Des conventions au niveau international telles que la Convention de Palerme de 2000 sur la lutte contre la criminalité organisée en Afrique, la Convention sur la répression du financement du terrorisme, la Convention des Nations Unies contre le trafic illicite des stupéfiants et substances psychotropes, etc...

- Des conventions au niveau régional telles que la Convention de l'OUA sur la prévention et la lutte contre le terrorisme, Convention de l'Union africaine sur la lutte contre la corruption, la Convention de l'Union Africaine sur la Cyber sécurité et la protection des données à caractère personnel  etc....

- Par des mécanismes ou outils internationaux mais aussi régionaux des coopération policière comme l'Organisation internationale des polices criminelles ( INTERPOL , l'Office des Nations Unies contre la drogue et le crime ( UNODC ), le Bureau des Nations Unies contre le terrorisme ( UNOCT ), Mécanisme africain de coopération policière ( AFRIPOL ) , l'Organisation régionale de coopération entre chefs de police de l'Afrique australe (SARPCCO)  etc....

- Mais aussi des accords de coopération bilatérale et multilatérale, nous citons l'accord de coopération policière entre le Sénégal et la Gambie en 2015 pour lutter contre le trafic de drogue, la criminalité transfrontalière etc... ; L'accord de coopération entre l'Afrique du Sud et la Mozambique pour lutter contre bande, le braconnage etc... en 2019 ; l'accord entre le Tchad et le Niger pour lutter contre le terrorisme signé en 2020. Etc...

Dans notre deuxième chapitre qui parle du cadre évolutif des mécanismes de coopération policière dans la lutte contre la criminalité transnationale organisée en Afrique , deux sections feront l'objet de notre étude à savoir : incidences des mécanismes de coopération policière dans la lutte contre la criminalité transnationale organisée en Afrique comme première section, bilan et défis des actions menées par les mécanismes de coopération policière dans la lutte contre la criminalité transnationale organisée en Afrique comme deuxième section .

SECTION 1. INCIDENCES DES MECANISMES DE COOPERATION POLICIERE DANS LA LUTTE CONTRE LA CRIMINALITE TRANSNATIONALE ORGANISEE EN AFRIQUE

La recherche de la paix durable interpelle tout le monde, voire la communauté tant régionale qu'internationale, «  la paix fait partie du bien commun  » disait Léon de saint Moulin81(*). Et les crimes transnationaux sont une menace sérieuse et inquiétante pour le développement et la stabilité politique, économique et sociale de l'Afrique. Les mécanismes de coopération policière viennent alors pour jouer un rôle crucial pour lutter contre cette criminalité.

La lutte contre la criminalité transnationale organisée en Afrique est une urgence pour les Etats Africains, pour les Organisations internationales, régionales et sous régionales, mais aussi pour le reste du monde. C'est pour chercher comment lutter contre cette criminalité. Plusieurs actions ont été menées par différentes structures. D'où dans le cadre de cette première section, nous allons donner quelques actions menées par des organismes mondiaux pour lutter contre la criminalité transnationale (paragraphe 1) et par après nous allons également donner des exemples concrets des actions africaines menées pour lutter contre la criminalité transnationale (paragraphe 2).

PARAGRAPHE 1. LES ACTIONS MENEES CONTRE LA CRIMINALITE TRANSNATIONALE ORGANISEE EN AFRIQUE PAR DES MECANISMES INTERNATIONAUX

La lutte contre la criminalité transnationale en Afrique repose en grande partie sur des mécanismes internationaux qui viennent pour accompagner les Etats africains à lutter contre les crimes transnationaux.

Au niveau international, l'Interpol qui joue un rôle significatif dans la lutte contre les crimes transnationaux, mais en dehors de l'Interpol il existe d'autres mécanismes à vocation universelle qui contribuent aujourd'hui à la lutte de la criminalité transnationale dans le monde. C'est pour cela dans le cadre de ce paragraphe, nous allons donner d'une manière brève les actions menées par l'Interpol pour lutter contre la criminalité transnationale organisée en Afrique ( point I ) et par après nous allons donner des actions menées par d'autres organismes au niveau international pour lutter contre la criminalité transnationale en Afrique ( point II ) .

I. L'Interpol dans la lutte contre la criminalité transnationale organisée en Afrique

L'Interpol a un rôle important dans la lutte contre la criminalité transnationale organisée en Afrique, elle facilite la coopération policière entre Etats membres en leur fournissant des outils d'enquête et de partage d'informations entre services de police avec des opérations conjointes .

L'organisation internationale de police criminelle Interpol avec ses 190 Etats membres, mène des activités policières dans quasiment tous les pays du monde. Interpol fournit une assistance précieuse pour ainsi dire ses services utiles aux organismes chargés de l'application de la loi, conformément aux objectifs et aux modalités spécifiquement prévus par son statut82(*). En vertu de son but d'assurer et de développer l'assistance réciproque la plus large de toutes les autorités de police criminelle, dans le cadre de lois existantes dans les différents pays et dans l'esprit de la déclaration universelle des droits de l'homme (article 2 a du statut de l'organisation de police criminelle - Interpol), l'Interpol a mené :

- des actions de renforcement de coopération régionale en créant des centres, comme le centre régional de lutte contre la criminalité transnationale organisée en Afrique de l'Ouest ; 

- des opérations Conjointes ;

- des systèmes de Partage d'Informations ;

- la Formation et l'Assistance Technique ;

- la sensibilisation et la lutte contre le cyber crime ;

- des missions de collaboration avec d'autres organismes internationaux.

L'Interpol, dans ses nombreuses actions, a eu aussi à effectuer des opérations concrètes sur le terrain. Et c'est pourquoi, dans les lignes qui vont suivre, nous allons en donner quelques-unes.

A. Opération Thunder : l'opération Thunder d'Interpol a réuni des agents de police , de la douane des agents chargés des contrôles aux frontières ainsi que des fonctionnaires des services de protection de l'environnement ,des forets et des espèces sauvages de 133 pays qui ont collaboré à l'échelle internationale83(*).

Lancée en 2017, cette opération vise à lutter contre le trafic de faune et flore sauvages, notamment le braconnage d'animaux, elle concerne l'Afrique du Sud, le Kenya, la Tanzanie, le Zimbabwe et l'Ouganda. Ces Etats ont participé activement à cette opération ciblée pour la saisie des produits dérivés d'espèces menacées, comme l'ivoire et des peaux.

- Résultats : pendant l'opération il y'a eu 2 114 saisies effectuées où figuraient, des milliers d'oeufs de tortues, plus de 300kg d'ivoire , 30 tonnes de plantes, des dizaines de parties du corps de grand félins et de cornes de rhinocéros, ainsi que des primates, des oiseaux et des espèces marines 84(*). Ces résultats prouvent que l'opération est une réussite par ce qu'elle a répondu aux attentes placées en elle, celle de lutter contre le trafic de faune et flore sauvages, notamment le braconnage d'animaux .

B. Opération Usalama : l'opération Usalama signifiant « sécurité » en swahili, a été lancée pour lutter contre les crimes transnationaux dans le 194 pays membres d'Interpol. Initiée lors de l'Assemblée Générale des Responsables des polices de l'Afrique de l'Est et de l'Afrique australe en 2012, l'opération est organisée régulièrement depuis 201385(*).

Impliquant le Kenya, la Tanzanie, l'Ouganda, le Rwanda avait pour but de lutter contre le trafic de personnes et à conduire à des arrestations des criminels pour les crimes de : terrorisme, trafic des êtres humains et migrations clandestines, crimes contre l'environnement etc...

- Résultats : dans le cadre de la lutte contre le trafic de drogues , 205, 8 kg de cannabis et 0,5 kg de boosta ont été saisis , et un champ de chanvre a été détruit 86(*) de plus , 38 personnes , entre vendeurs et consommateur des stupéfiants , ont été arrêtés et interrogé par la police , en ce qui concerne le trafic d'êtres humains , six jeunes garçons de moins de 14 ans ont été interceptés dans la province de Karusi , alors qu'ils étaient en route pour la Tanzanie sous prétexte d'aller travailler dans le champs .

C. Opération Lionfish : L'opération Lionfish, lancée en 2013 par Interpol, cible les réseaux de trafic de stupéfiants itinéraires et a conduit à des arrestations massives et des saisies importantes, notamment en Afrique, dans des pays comme le Nigeria, le Ghana et le Maroc. Ces opérations ont permis de réaliser des saisies substantielles, dont 17 tonnes de résine de cannabis en provenance du Liban, la plus importante de l'histoire du Niger, destinée à la Libye 87(*)

Opération Flash-Weka : L'opération Flash-Weka a mobilisé des forces de l'ordre de 54 pays entre mai et juin, dans le but de démanteler des réseaux de traite d'êtres humains et de trafic de migrants. Elle a abouti à 1062 arrestations et à la saisie de 801 armes à feu et de véhicules volés, tout en mettant en lumière l'augmentation du recrutement en ligne via des plateformes de commerce électronique, et a révélé des réseaux criminels dans plusieurs pays africains.88(*)

II. Les autres mécanismes internationaux dans la lutte contre la criminalité transnationale organisée en Afrique

En dehors d'Interpol, il existe dans le monde bien d'autres organismes ou réseaux qui luttent également contre la CTO. Nous allons en donner quelques exemples, en préciser aussi les actions qu'elles ont eu à mener sur le continent africain.

A. Office des Nations Unies contre la drogue et le crime « United Nations Office on Drugs and Crime » (UNODC) : L'Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (UNODC) a développé des programmes et mené des opérations anti-trafic en Afrique, avec des saisies significatives de drogues et d'espèces protégées entre 2021 et 2022. De nouvelles unités opérationnelles ont été établies dans plusieurs ports et aéroports africains pour contrer le trafic illicite 89(*)

B. Office mondiale des douanes (OMD) « World Customs Organization (WCO) » : L'Office mondial des douanes (OMD) a aussi mis en place des contrôles douaniers pour détecter les marchandises illégales, avec le projet INAMA lancé en 2014, visant à renforcer les capacités des administrations douanières en Afrique, en Amérique du Sud et en Asie. 90(*)

C. L'Union Européenne : l'Union Européenne soutient financièrement et forme les forces de sécurité africaines pour combattre le terrorisme et la criminalité organisée, et aide également aux opérations de réinsertion des migrants. par les projets ENACT qui vise à réduire l'impact de la criminalité transnationale organisée en Afrique sur le développement, la gouvernance, la sécurité et l'état de droit. Ils cherchent à établir une base de connaissances sur cette criminalité grâce à des recherches basées sur des preuves et à l'analyse des données, afin d'éclairer les décisions politiques. De plus, le projet prévoit de renforcer les compétences techniques et les capacités des principales parties prenantes africaines pour améliorer leur efficacité face aux menaces criminelles transnationales. 91(*)

PARAGRAPHE 2. LES ACTIONS MENEES PAR DES MECANISMES AFRICAINS POUR LA LUTTE CONTRE LES CRIMES TRANSNATIONAUX EN AFRIQUE

Face à la criminalité transnationale qui se vit aujourd'hui en Afrique, les Etats africains ont élaboré une série de mesures pour chercher à endiguer ce fléau. Ces mesures désignent des réseaux de coopération misent à place au niveau africain pour faire face à la criminalité transnationale organisée en Afrique.

C'est pourquoi dans le cadre de ce paragraphe, nous allons parler de ces actions menées par des réseaux africains, au niveau régional (point I), au niveau sous - régional et par des mécanismes bilatéral ainsi multilatéral de coopération policière en Afrique (point 3).

I. Les actions menées au niveau régional africain dans la lutte contre la criminalité transnationale organisée en Afrique

L'Union africaines est une organisation internationale régionale qui regroupe l'ensemble des Etats africains et en vertu de l'article 3 (e) de l'Acte constitutif, l'Union africaine a pour objectif de favoriser la coopération internationale, en tenant dument compte de la Charte des Nations Unies et de la Déclaration Universelle de droits de l'homme. Cette coopération doit être faite dans divers secteurs comme l'économie, le commerce, militaire, policière .........

La coopération en Afrique a connu un retard dans le sens que l'Union Africaine ne s'est dotée d'un réseau de coopération policière qu'en 2014 et a vu son statut adopté en 2017 avec l'avènement de l'Afripol.

C'est pourquoi nous donner d'une manière brève dans les lignes suivantes les actions ou opérations menées par le réseau africain de coopération policière (Afripol).

- AFRIPOL a développé un outil permettant une communication sécurisée entre ses services et les forces de police des États membres de l'Union africaine, facilitant ainsi la lutte contre la criminalité transnationale organisée, le terrorisme et la cybercriminalité.

- Tous les bureaux de liaison d'AFRIPOL sont dotés de ce système. L'organisation collabore étroitement avec des entités régionales et internationales, y compris INTERPOL, pour améliorer les capacités des forces de police en matière de criminalistique et de lutte contre la cybercriminalité.

- En 2022, AFRIPOL a organisé le premier Bootcamp en cyber sécurité et a réalisé divers projets, notamment l'Africa Cyber Surge et des formations pour plusieurs pays, afin de renforcer la lutte contre la cybercriminalité en Afrique .

En gros l'Afripol comme réseau de coopération policière au sein de l'Union africaine contribue depuis son avènement significativement à lutter contre la criminalité transnationale en Afrique par les formations qu'elle organise, le soutien aux enquêtes .......

III. Les actions menées par des organismes sous régionaux africains dans la lutte contre la criminalité transnationale organisée en Afrique

A. Opération Océan de la CEDEAO : créer dans but de lutter contre le terrorisme et l'extrémisme dans la région du Sahel.

B. Opérations anti-terroriste au Sahel en 2023.

C. Opérations contre le trafic de drogues en Afrique de l'Ouest en 2021 par SIRPAC .

D. Opération USALAMA BARIDI de l'EAC : Dans le cadre de lutte contre les crimes transnationaux dans les 194 pays membres de l'Interpol ; l'opération USALAMA (sécurité) est organisée régulièrement par les responsables des polices de l'Afrique de l'est et de l'Afrique australe pour démanteler les réseaux des malfaiteurs.

Comme résultats, dans le trafic de drogues, 205,8kg de cannabis ont été saisis ainsi que 0,5kg de boosta; un champ de chanvre a été détruit ; 38 personnes vendeurs et consommateurs de stupéfiants ont été arrêtées et toutes personnes appréhendées sont sous interrogatoire à la police92(*).

I. Les accords de coopérations bilatéraux et multilatéraux de coopération policière dans la lutte contre les crimes transnationaux en Afrique

A. Algérie et Mauritanie : accords signé pour lutter contre le terrorisme en 2020.

B. Afrique du Sud et Tanzanie : Accords de coopération signée en 2019 pour lutter contre le trafic de drogue.

C. Niger et Ghana : Accord signé en 2017 pour lutter contre le trafic de drogue.

D. Mozambique et Afrique du Sud : en 2019 sur la traite des êtres humains, le terrorisme.

E. Somalie et Kenya : 2018 contre le terrorisme, la piraterie maritime et le trafic d'armes.

SECTION 2. DEFIS ET BILAN DES MECANISMES DE COOPERATIONS POLICIERES DANS LA LUTTE CONTRE LA CRIMINALITE TRANSNATIONALE ORGANISEES EN AFRIQUE

PARAGRAPHE 1. Bilan des mécanismes de coopération policière dans la lutte contre la criminalité transnationale organisée en Afrique

La coopération policière internationale dans la lutte contre les transnationaux en Afrique connait des points encourageant, mais aussi du côté où il faut chercher à améliorer pour arriver à bien lutter contre la criminalité transnationale organisée en Afrique.

C'est pour cela au niveau de ce paragraphe, nous allons donner les bilans des mécanismes de coopération policière au niveau international (point 1) et au niveau africain (point 2).

I. Bilan des mécanismes de coopération au niveau international

Au niveau international, le réseau par excellence est l'Interpol qui est un réseau de coopération policière qui regroupe plus de 190 pays qui a pour but d'assurer et de développer l'assistance réciproque la plus large de toutes les autorités de police criminelle, dans le cadre des lois existant dans les différents pays et dans l'esprit de la Déclaration universelle des droits de l'homme; et d'établir et de développer toutes les institutions capables de contribuer efficacement à la prévention ainsi qu' à la répression des infractions de droit commun93(*). Et comme nous l'avons évoqué nos précédentes lignes, il existe d'autres réseaux au niveau international qui contribue aujourd'hui à la lutte de la criminalité transnationale en Afrique, nous avons parlé de  l'Office des Nations Unies contre le crime et  la drogue ; l'Union Européenne ; l'Office mondiale ; etc....

Et d'une manière générale, nous dirons que le bilan des mécanismes internationaux de coopération policière dans la lutte contre la criminalité transnationale organisée en Afrique, à notre humble avis, est positif malgré qu'il reste encore beaucoup à faire.

Eu égard aux opérations menées par ces mécanismes nous pouvons citer des points positifs tels que :

- L'organisation des Opérations conjointes: la coordination des opérations internationales ciblées, souvent en collaboration avec des organisations africaines régionales et sous régionales, avec notamment des Africains pour appréhender des réseaux criminels importants avec Interpol comme avec l'opération AFRICA CYBER SURGE sur la lutte contre la cybercriminalité avec Interpol .....

- Les partages des expertises : les partages des expertises surtout par INTERPOL avec le soutien de l'Union Européenne étaient faits par des formations et un soutien technique aux éléments de force de l'ordre national.

Exemple : Projet ENACT

- Création des plateformes technologiques: par des outils technologiques importants, comme le système « I-24/7 », qui permet la diffusion rapide d'alertes et d'informations sur les individus recherchés, les objets volés .....

- Des missions de collaboration avec d'autres organismes internationaux : Office mondiale des douanes, Organisation internationale pour les migrations.

II. Bilan des mécanismes africains de coopération policière dans la lutte contre la criminalité transnationale organisée en Afrique

Au niveau du continent africain, l'Union Africaine a fait des progrès considérables dans les mécanismes de maintien de la paix. De nouveaux principes sont énoncés, parmi lesquels, on remarque de manière significative le tracé de lignes d'action autour de la mise en oeuvre d'une défense commune, le droit de l'État membre de solliciter l'intervention de l'Union africaine pour le MPSI, la lutte contre le terrorisme, la condamnation et le rejet des changements anticonstitutionnels de gouvernement, le droit de l'Union africaine, sur décision de la Conférence de l'Union, d'intervenir dans un État membre en cas de crises, de guerre, de crimes contre l'humanité, de crimes de génocides ou de violations massives des droits de l'homme94(*). L'Union africaine a su faire face aux crimes transnationaux grâce aux réseaux de coopération policière créés par des organisations sous régionales à l'exemple de la communauté des Etats d'Afrique australe (SADC ) avec la création de l'Organisation pour la coopération régionale des chefs de police de l'Afrique australe (SARPCCO) créée en 1995; Ce n'est que par la conférence africaine des directeurs et inspecteurs généraux de police d'Afrique qu'a été créé le mécanisme africain de coopération policière Afripol en 2014, mais adopté le 30 janvier 2017 à ADDIS ABEBA .

En ce qui concerne le bilan de la coopération en Afrique, nous dirons que l'Afrique dépendante de l'Interpol et de l'Union européenne par ce que la majorité des opérations menées par soit les organismes régionaux, sous régionaux ou par des accords bilatéraux même multilatéraux sont financées par l'extérieur et cela nous pousse à dire que les Etats africains ne participent pas effectivement dans l'éradication de la criminalité transnationale organisée en Afrique

PARAGRAPHE 2. Les défis de la coopération policière dans la lutte contre la criminalité transnationale organisée en Afrique

I. Défis et difficultés de la mise en oeuvre des mécanismes de coopération policière internationale dans la lutte contre la criminalité transnationale organisée en Afrique

La mise en oeuvre de la coopération policière internationale en Afrique dans la lutte contre les crimes transnationaux est buttée par des difficultés, lesquelles doivent être aujourd'hui vues comme des défis à surmonter énormes pour une en oeuvre effective de cette coopération.

Dans le cadre de notre travail, nous avons recensé 4 importants défis qu'il faille relever pour arriver à vaincre la criminalité transnationale organisée en Afrique.

A. La différence culturelle : nous estimons que la différence des cultures peut être vue comme un frein dans la mise en oeuvre de coopération policière.

B. La différence des lois en matière de qualification des infractions ou dans la procédure d'extradition : la qualification des infractions peut différer dans différents pays, cela veut dire qu'une infraction peut avoir telle qualification dans un pays et une autre qualification ailleurs, mais les conditions d'extradition peuvent compliquer dans le cas où un Etat refuse d'extrader un criminel.

C. Le problème de la souveraineté : Les Etats peuvent être réticents à divulguer certaines informations considérées sensibles avec d'autres Etats en raison de considérations de sécurité nationale ou pour protéger leur souveraineté.

D. Manque des ressources : le manque des ressources financières, surtout au niveau du continent africain, constitue un obstacle pour la mise en oeuvre de mécanisme africain de coopération et aussi pour une bonne coopération. Il est important de former les agents de police et cela demande de l'argent et un personnel compétent.

II. Les perspectives sur les mécanismes de coopération policière internationale en matière de lutte contre les crimes transnationaux en Afrique

Après avoir relevé les obstacles qui planent autour des mécanismes de coopération policière internationale en matière de lutte contre les crimes transnationaux en Afrique, il est important de donner à ce stade des pistes de solutions qui, dans notre humble avis, faciliteront à une mise en oeuvre effective de la coopération policière internationale en Afrique.

A. L'harmonisation de législations en matière de crimes transnationaux : avoir une législation commune, permettra d'avoir une même façon de voir par rapport aux crimes transnationaux selon la forme, les acteurs, mais aussi avec la qualification des infractions.

B. L'intégration de nouvelles technologies pour renforcer la coopération entre les forces policières des Etats africains : en effet comme nous l'avions souligné au niveau des causes de la criminalité transnationale organisée en Afrique, l'évolution technologique est utilisée par les criminels pour orchestrer leurs crimes. D'où pour chercher à les contourner, il faut intégrer de nouvelles technologies avec l'avènement de l'internet, les réseaux africains doivent créer des dispositifs et logiciels leurs permettant de faire face à la criminalité transnationale surtout pour la cybercriminalité.

C. Création d'une juridiction spéciale : Devant tous les défis ci-haut mentionnés, il est donc urgent d'envisager rapidement la criminalisation des crimes transnationaux sur le plan international et la création d'une juridiction internationale pour s'attaquer à la criminalité transnationale organisée. En reposant sur le bon vouloir des États qui choisissent les aspects à criminaliser, le système actuel ne parvient pas à dénoncer adéquatement la criminalité transfrontalière organisée en tant que préoccupation internationale. Or, vu sa gravité, la criminalité organisée n'a pas besoin de dépendre des législations internes pour être considérée comme grave. Dans la mesure où elle menace les fondations de la société humaine, elle est, par sa nature même, grave et internationalement dommageable, peu importe ce que prévoient les lois des États95(*). La création d'un tribunal spécial pour juger les acteurs des crimes transnationaux serait la solution pour arriver à résoudre le problème de différence de législation et aussi le problème de souveraineté parce qu'avec un tribunal créé par un accord au niveau de la région ou de la sous-région permettra à ce que ce tribunal puisse recevoir les affaires et de les juger par rapports à son statut.

CONCLUSION

Les crimes transnationaux en Afrique est un problème qui doit nous préoccuper car ses conséquences sont grandes. Ils fragilisent les Etats, contribuent à la création et à la consolidation des conflits armés en Afrique. Pour pallier à ce problème, le remède proposé est celui de la mutualisation des forces de police en faisant une coopération des forces de police des pays africains car les criminels profitent des failles au niveau de frontières pour mieux opérer.

Sur le plan international, la coopération policière est exercée par diverses agences et réseaux de coopération policière internationale, mais plus précisément par l'organisation internationale de police criminelle (INTERPOL) qui compte plus de 190 pays à travers le monde. L'Interpol, à travers ces bureaux centraux nationaux installés dans tous ces Etats membres, assiste les forces de police de chaque Etat dans la traque des crimes transnationaux, à savoir : le terrorisme, le trafic de drogue, la cybercriminalité, la traite des êtres humains etc. ... et aide les Etats à développer toutes les institutions capables de contribuer efficacement à la prévention et à la répression des infractions de droit commun.

Au niveau africain, le passage de l'Union africaine s'est accompagné d'un renouvèlement des principes de vision et d'action de l'organisation continentale en matière de paix et de sécurité. L'Union africaine s'est engagée à oeuvrer dans la promotion de la paix, de la sécurité et la stabilité dans le continent conformément aux principes de la Charte des Nations Unies, mais aussi de la Charte africaine de la démocratie, des élections et de la gouvernance qui parmi ses objectifs, vise à promouvoir la tenue régulière d'élections transparentes, libres et justes afin d'institutionnaliser une autorité et un gouvernement légitimes ainsi que promouvoir les changements démocratiques de gouvernement, interdire, condamner et rejeter tout changement anticonstitutionnel de gouvernement dans tout Etat membre comme étant une menace grave à la stabilité, à la paix, à la sécurité et au développement96(*).

Les États africains sont souvent caractérisés par les conflits armés et l'instabilité. Il se dégage qu'ils tendent souvent à fournir des conditions propices au développement de la criminalité organisée. L'expérience démontre une corrélation étroite entre les conflits armés qui envahissent le continent africain et la criminalité transnationale dans la mesure où ils deviennent un accélérateur de la criminalité organisée qui, du reste, favorise les tensions politiques et économiques. En d'autres termes, la criminalité organisée est considérée comme un facteur clé dans la persistance ou de la recrudescence des conflits armés en Afrique, de la violence et de sociétés généralement fracturées où les populations civiles sont des victimes en proie de mythe et de passion.

Par ailleurs, il convient de mentionner la portée et l'influence des réseaux criminels sur le continent africain qui sont amplifiés par les connexions avec les réseaux des pays voisins, lesquels sont particulièrement impliqués dans les marchés criminels notamment le trafic d'êtres humains et le trafic d'espèces sauvages. Dans le prolongement de ces développements, s'ajoutent les acteurs étrangers dans la criminalité transnationale, lesquels demeurent actifs en Afrique car ils comprennent également des réseaux originaires d'autres régions africaines come c'est le cas des réseaux ouest-africains impliqués dans des crimes contre l'environnement, le commerce de la drogue, la criminalité liée à la faune et le blanchiment d'argent, les marchés illicites tels que le trafic d'armes et l'extraction illicite d'or, y compris les violations des droits de l'homme.

C'est dans ce cadre qu'au niveau de l'Afrique il existe des mécanismes de coopération policière au niveau d'abord des organisations sous régionales africaines et au niveau de l'Union africaine qui s'est dotée d'un mécanisme africain de coopération policière (AFRIPOL). Ce mécanisme qui travaille en collaboration avec l'Interpol et d'autres mécanismes de coopération internationale, régionale ainsi qu'avec les Etats ont mené des opérations sur le terrain pour prévenir et faire face à la criminalité organisée. Il est plus que nécessaire d'utiliser des moyens efficaces afin d'atténuer les effets les plus graves de la criminalité transnationale qui ne cesse de s'aggraver.

Certes, nous pouvons noter quelques progrès réalisés dans la lutte contre le crime organisé, mais il reste encore beaucoup à faire. Pour atteindre les objectifs escomptés dans la lutte contre la criminalité organisée, il est nécessaire de promouvoir des partenariats stratégiques étroits entre AFRIPOL et des acteurs clés de la lutte contre le crime organisé, notamment l'ONUDC et INTERPOL, ainsi que des organisations régionales.

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7. Convention Des Nations Unies sur sel Droit de la Mer adopté à MontegoBay le 10 décembre 1982.

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9. Résolution 55/25 de l'Assemblée générale du 15 novembre 2000 portant Convention des nations unies contre la criminalité transnationale Organisée.

10. Résolution 1373 du conseil de sécurité du 28 septembre 2001

11. Convention des Nations Unies contre la criminalité transnationale organisée et les protocoles s'y rapportant du 15 novembre 2000

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17. Pretoria University Law Press (PULP ; Recueil de documents clés de l'Union africaine relatifs aux droits de l'homme, 2013.

18. TELOMONO., B, T., Cours d'initiation à la recherche scientifique, UNIKIN, Faculté de Droit, G2 2013-2014

19. Trentième réunion des chefs des services chargés au plan national de la lutte contre le trafic illicite des drogues en Afrique; « Rapport du Secrétariat sur la situation actuelle de la coopération régionale et sous régionale dans le cadre de la lutte contre le trafic de drogues » du 25 août 2022.

20. UNESCO (organisations des Nations Unies pour la Science et la culture, «Vers une culture mondiale de la paix» 

VI. SITE INTERNET

1. https://www.interpol.int/fr/

2. http://www.coe.int./t/dht/cooperation/economiccrime/organisedcrime/defaultr.asp

3. https://fr.wikipedia.org/wiki/Traficde_stup%C3%A9fiants#:~:text=Le%20trafic%20de%20stup%C3%A9fiants%2C%20trafic,1961%2C%201971%20et%201988)

4. https://fr.wikipedia.org/wiki/Traitedes%C3%AAtreshumains

5. https://www.canada.ca/fr/affaires-mondiales/nouvelles/2022/12/convention-pour-la-repression-d'actesillicites-diriges-contrelasécuritédel'aviationcivile.html

6. https://www.unodc.org/e4/fr/organized-crime/module-8/key-issues/investigators-of- organised-crime.html

7. https://pnb.gov.bi/article/20.com

8. https://www.interpol.int/fr/infractions/trafics-de-stupéfiants/Opérations

9. https://abpinfo.bi/2021/08/24/loperation-usalama-organisee-pour-demanteler-les-reseaux-des-malfaiteurs/

TABLE DE MATIERES

EPIGRAPHE .............................................................................................................................................. i

IN MEMORIAM ......................................................................................................................... ii

DEDICACE .................................................................................................................................... iii

REMERCIEMENTS ..................................................................................................................... iv

LISTE DES PRINCIPAUX SIGLES ET ABREVIATION ............................... V

INTRODUCTION 7

I. PROBLEMATIQUE 10

II. HYPOTHESE 13

III. INTERET DU SUJET 15

IV. DELIMITATION DU SUJET 16

V. METHODOLOGIE DE RECHERCHE 17

VI. PLAN SOMMAIRE 19

CHAPITRE 2. LE CADRE EVOLUTIF DES MECANISMES DE COOPERATION POLICIERE DANS LA LUTTE CONTRE LA CRIMINALITE TRANSNATIONALE ORGANISEE EN AFRIQUE 41

SECTION 1. INCIDENCES DES MECANISMES DE COOPERATION POLICIERE DANS LA LUTTE CONTRE LA CRIMINALITE TRANSNATIONALE ORGANISEE EN AFRIQUE 42

PARAGRAPHE 1. LES ACTIONS MENEES CONTRE LA CRIMINALITE TRANSNATIONALE ORGANISEE EN AFRIQUE PAR DES MECANISMES INTERNATIONAUX 42

I. L'Interpol dans la lutte contre la criminalité transnationale organisée en Afrique 42

I. Les actions menées au niveau régional africain dans la lutte contre la criminalité transnationale organisée en Afrique 45

III. Les actions menées par des organismes sous régionaux africains dans la lutte contre la criminalité transnationale organisée en Afrique 46

SECTION 2. DEFIS ET BILAN DES MECANISMES DE COOPERATIONS POLICIERES DANS LA LUTTE CONTRE LA CRIMINALITE TRANSNATIONALE ORGANISEES EN AFRIQUE 47

PARAGRAPHE 1. Bilan des mécanismes de coopération policière dans la lutte contre la criminalité transnationale organisée en Afrique 47

I. Bilan des mécanismes de coopération au niveau international 47

II. Bilan des mécanismes africains de coopération policière dans la lutte contre la criminalité transnationale organisée en Afrique 48

PARAGRAPHE 2. Les défis de la coopération policière dans la lutte contre la criminalité transnationale organisée en Afrique 49

I. Défis et difficultés de la mise en oeuvre des mécanismes de coopération policière internationale dans la lutte contre la criminalité transnationale organisée en Afrique 49

II. Les perspectives sur les mécanismes de coopération policière internationale en matière de lutte contre les crimes transnationaux en Afrique 49

CONCLUSION 50

BIBLIOGRAPHIE 53

TABLE DE MATIERES 58

* 1 Exposé de motif de la résolution 55/25 de l'Assemblée générale du 15 novembre 2000 portant Convention des Nations Unies contre la criminalité transnationale organisée

* 2 Avant-propos de Kofi A. de la Convention des Nations Unies contre la criminalité transnationale organisée et les protocoles s'y rapportant du 15 novembre 2000 (propos de Kofi Annan).

* 3 MINGASHANG I., ZEGBE Z., F., Méthodologie de la recherché et de la rédaction en droit, tome I, Introduction générale : Eléments d'initiation à l'intention des chercheurs en République démocratique du Congo, Bruxelles, Bruylant, 2002, p.89.

* 4Oswald NDESHYO RURIHOSE et Moïse ABDOU MUHIMA, « La criminalité transnationale organisée en Afrique: une grave menace contre la paix et la sécurité des Africains » in Revue internationale de criminologie et de police technique et scientifique, La criminalité transnationale organisée en Afrique: une grave menace contre la paix et la sécurité des Africains ; juin 2015. p. 132

* 5 Zeïni MOULAYE. « La problématique de la criminalité transnationale et le contrôle démocratique du secteur de la sécurité. » Friedrich Ebert Stiftung, 2014, p.6

* 6 Article 2 du Statut de statut de l'organisation internationale de police criminelle l'O.I.P.C. - INTERPOL

* 7 Résolution 1373 du Conseil de sécurité contre le terrorisme du 28 septembre 2001.

* 8 Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (Vienne) ; Manuel pour la coopération internationale en matière pénale contre le terrorisme, New York, 2009, p.2

* 9 Préambule du Statut du Mécanisme africain de coopération policière (AFRIPOL), adopté la 28e session ordinaire de la conférence tenue à ADDIS - ABEBA (ETHIOPIE), le 30 janvier 2017

* 10 KAKAI (H), Notes méthodologiques utiles pour la rédaction du mémoire, contribution à la recherche quantitative, cadre méthodologique de rédaction, Université de Franche Comté, Février 2008, p.13.

* 11Ibid.

* 12 Conférence africaine des directeurs et inspecteurs généraux de police sur AFRIPOL, Alger, 10 au 11 février 2014. Déclaration d'Alger relative à la création du Mécanisme africain de coopération policière.

* 13 Ibid.

* 14MBOKO DJ'ANDIMA, Principes et usages en matière de rédaction d'un travail universitaire, éd. CADICEC-UNIAPAC, Kinshasa, 2004, p.21.

* 15Ibid.

* 16 LENOBLE PINSON (M), La rédaction scientifique, conception, rédaction, présentation scientifique, Bruxelles, éd. De Boeck Université, 2000, p.14.

* 17 Zeïni MOULAYE, op cit. p.16

* 18 M. TELOMONO BISANGAMENA, Cours d'initiation à la recherche scientifique, UNIKIN, Faculté de Droit, G2 2013-2014, p. 26. (Inédit).

* 19 CORTEN (O), Méthodologie du droit international public, Bruxelles, éd. Université de Bruxelles, 2009, p.14

* 20 J. M. MBOKO ND'JANDIMA, Op. Cit., p. 22

* 21R. KIENGE-KIENGE INTUDI, (Dir.), La recherche en criminologie en République Démocratique du Congo, Louvain-la-Neuve, Academia-L `Harmattan, 2015, p. 35

* 22R. KIENGE-KIENGE INTUDI, (Dir.), La recherche en criminologie en République Démocratique du Congo, Academia-L `Harmattan, Louvain--la-Neuve, 2015, p. 35.

* 23VERDUSSEN, (M). «  Le Droit constitutionnel sera comparé ou ne sera plus, cité par P-G NGONDAKOY NKOY LOONGYA, «  introduction générale à l'étude de droit partie II : Droit Public » notes de cours à l'intention des étudiant de la première année de droit, année académique 2018 - 2019 p. 14.

* 24 E. MWANZO IDIN'AMINYE et C. KALOMBO LUKUSA, Cours de méthodologie juridique, Université de Kinshasa, faculté de droit 2021, p. 118)

* 25J. W. GOODE, Methods in social research, MC Graw -Hill Book Company, New York, 1952, p.5.

* 26 GRAWITZ, Méthodes des sciences sociales, 4ème éd., Paris, Dalloz, 1979, p.571.

* 27 Article 1 point 1 et 3 de la Charte des Nations Unies signé à San Francisco le 26 juin 1945.

* 28 KALUME BEYA, P., « Lerespect du chapitre VIII de la Charte des Nations Unies une contribution à l'étude de la régionalisation du maintien de la paix : cas du Comores, de la République centrafricaine, du Mali, du Soudan et la Somalie », université de Kinshasa 2016 - 2017 ; p. 156.

* 29 Article 3 alinéas 2 de la Convention des Nations Unies contre la criminalité transnationale organisée du 15 novembre 2000.

* 30Institut d'études de sécurité ; rapport 264 «  un profil des marchés criminels à Dakar » par Ismaila Diallo, août 2014, p.1

* 31 Article 2 litera A de la Convention des Nations Unies contre la criminalité transnationale organisée du 15 novembre 2000

* 32 Article 2 litera C de la Convention des Nations Unies contre la criminalité transnationale organisée du 15 novembre 2000

* 33 Journals.Openedition.org ; UE /France : normaliser la terminologie de la « frontière ».le cas de « criminalité transfrontalière » in revue scientifique francophone en communication organisationnelle, 2020, P.37 - 51

* 34 http://www.coe.int./t/dht/cooperation/economiccrime/organisedcrime/default_r.asp consulté le 27 septembre à 23h 27.

* 35 Faustin TABALA KITENE ; Le statut des sanctions contre les changements anticonstitutionnels de gouvernement dans les textes et la pratique de l'Union africaine. Contribution à l'étude de la production des normes par les organisations internationales ; thèse de doctorat en droit, faculté de droit, université de Gant en Belgique, 2013, P.28

* 36 LAIDI, Z., Contraintes et enjeux de la politique américaine en Afrique, France, Libération, 2003, p.27.

* 37 Office National contre la drogue et les crimes, criminalité organisée et instabilité en Afrique centrale une évaluation des menaces, octobre 2011, P.49

* 38 Banque mondiale. République démocratique du Congo : la bonne gouvernance dans le secteur minier comme facteur de croissance. Rapport N° 43402- ZR (Washington, Banque mondiale, mai 2008)

* 39 Conseil de l'Europe, Livreblanc sur la criminalité transnationale ; décembre 2014, P.16

* 40 Art. 1er (3), Convention de l'OUA sur la prévention et la lutte contre le terrorisme, Alger, 1999

* 41 Art. 101 de la Convention Des Nations Unies sur sel Droit de la Mer du 10 décembre 1982

* 42 https://fr.wikipedia.org/wiki/Trafic_de_stup%C3%A9fiants#:~:text=Le%20trafic%20de%20stup%C3%A9fiants%2C%20trafic,1961%2C%201971%20et%201988).

* 43 Denis Richard, Jean-Louis SENON et Marc VALLEUR ;  Dictionnaire des drogues et des dépendances ; Paris, Larousse, 2004,  p. 626.

* 44 MANASI N'KUSU-KALEBA, R.B., « Etude critique du système congolais de répression de la cybercriminalité au regard du droit comparé: panorama», in Annales de la Faculté de Droit de l'Université de Kinshasa 2011-2012, Kinshasa, Editions Droit et Société, 2013, pp. 105-126.

* 45 Office des Nations Unies contre la drogue et crime (ONUDC) ; « Compilation d'outils pour l'analyse de la criminalité liée aux espèces sauvages et aux forêts » 2012, P.1

* 46 Inès ARROYO-QUIROZ et Tanya WYATT, Le commerce et le trafic d'espèces sauvages entre la France et le Mexique. Une étude des «asymétries criminogènes» in Numéro spécial La criminalité environnementale 2019, vol. 43, no 4 pp. 569-592, p.570

* 47 Article 3 Protocole additionnel à la Convention des Nations unies contre la criminalité organisée visant à prévenir, réprimer et punir la traite des personnes, en particulier des femmes et des enfants (2000),

* 48 https://fr.wikipedia.org/wiki/Traite_des_%C3%AAtres_humains

* 49 LUZOLO BAMBI LESSA Emmanuel-Janvier, traité de droit judiciaire : la justice congolaise et ses institutions, PUC, 2018, p.1029.

* 50 ENACT (enhancing Africa's response to transnational organised crime) indice du crime organisé en Afrique 2021, é volution de la criminalité dans le contexte de la Covid - 19, une analyse comparative de la criminalité organisée en Afrique 2019 - 2021. P.44

* 51 UN, The List established and maintained by the Al-Qaida Sanctions Committee with respect to individuals, groups, undertakings and other entities associated with Al-Qaida, Last updated on 26 August 2014, disponible sur le cite http://www.un.org/sc/committees/1267/delisting.shtml., consulté le 12 octobre 2024

* 52 ENACT (enhancing Africa's response to transnational organised crime), Op.cit. .P.54

* 53 ENACT (enhancing Africa's response to transnational organised crime), Op.cit. .P.61

* 54 ENACT (enhancing Africa's response to transnational organised crime), Op.cit. .P.68

* 55 ENACT (enhancing Africa's response to transnational organised crime), Op.cit. .P.51

* 56 Thierry Sèdjro Bidouzo ; Les Organisations internationales et la résolution des conflits post-bipolaires en Afrique ; confluences de droits, 2019, p.24.

* 57 UNESCO (organisations des Nations Unies pour la Science et la culture, «Vers une culture mondiale de la paix» ; p.3.

* 58 Office des Nations Unies contre la drogue et crime (ONUDC) ; criminalité organisée et instabilité en Afrique centrale une évaluation des menaces, octobre 2011, P.106

* 59 Monica tremblay, m. s. réseauxde coopération policière internationale à l'ère de la mondialisation ; par le Laboratoire d'étude publiques et la mondialisation ; rapport 8, décembre 2009

* 60 GONIDEC, P. F., Les Organisations internationales africaines, étude comparative ; le Harmattan Droits et Sociétés. p.53.

* 61Saidou NOUROU TALL ; droit des organisations internationales africaines théorie générale droit communautaire comparé droit de l'homme, paix et sécurité ; Le Harmattan, 2015 ; p.39

* 62 GOUROUZA M., Z., Le traitement de la criminalité économique et financière dans l'espace UEMOA : étude comparative avec le dispositif de l'Union européenne, thèse de doctorat, Université de Toulouse, p 198.

* 63Adama KAFANDO ; La coopération judiciaire en matière de blanchiment dans l'espace UEMOA : état des lieux et perspectives, thèse en Droit Privé et Sciences Criminelles, Université de Bordeaux, 2019, P.20

* 64 WEYEMBERGH, A., L'harmonisation des législations : condition de l'espace pénal européen et révélateur de ses tensions, éd. de l'Université de Bruxelles , 2004, p.10

* 65 e MERLE R. et VITU A., Traité de droit criminel, 6éme éd., Paris, Cujas, 1988, p. 708. Cité par 66 LUZOLO BAMBI LESSA Emmanuel-Janvier, traité de droit judiciaire : la justice congolaise et ses institutions, PUC, 2018, P.551

* 67 Laboratoires d'étude sur les politiques publiques et la mondialisation «  Analyse des impacts de la mondialisation sur la sécurité au Québec - Rapport 8 Décembre 2009 » ; Réseaux de coopération policière internationale à l'ère de la mondialisation, op.cit.

* 68 Préambule de la convention internationale pour la répression du financement du terrorisme.

* 69 Article 1 et 2 de la Convention internationale pour la répression du financement du terrorisme.

* 70Lexique des termes juridiques, Dalloz, 25e édition, 2017, p. 1547.

* 71 Article 2 du statut de l'Interpol.

* 72 https://www.unodc.org/e4/fr/organized-crime/module-8/key-issues/investigators-of-organised-crime.html

* 73 Albert BOURGI, L'Union Africaine entre textes et réalités, p.327.

* 74 Article 3 (E) et (F) de l'Acte constitutif de l'Union africaine ;

* 75 Article 4 (1), Convention de l'OUA sur la prévention et la lutte contre le terrorisme adoptée le 14 juillet 1999.

* 76 Article 3 litera a de la Charte africaine sur la sécurité et la sûreté maritimes, adoptée à Lomé (Togo) le 15 octobre 2016.

* 77 Préambule de la convention de l'Union africaine sur le cyber sécurité et la protection des données à caractère personnel du 15 octobre à Lomé.

* 78Saidou NOUROU TALL, Op.cit.

* 79 Article 2 (1) du statut du mécanisme africain de coopération policière (AFRIPOL).

* 80Pretoria University Law Press (PULP ; Recueil de documents clés de l'Union africaine relatifs aux droits de l'homme, 2013, p.534.

* 81 SAINT MOULIN, L., «  La valeur de la paix au troisième millénaire  », Kinshasa, éd. Loyola, avril 2000, p. 1.

* 82 Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC), recueil d'affaires de la criminalité organisée, Compilation d'affaire avec commentaires et enseignements tirés, Vienne, octobre 2012, p.73.

* 83 https://www.interpol.int/fr/Actualité-et-evenement/Actualités/2023/Unevasteopérationinternationaledesservices-charge/del'applicationdelaloidonnelieu-a-2-114-saisies-d-espèces-animales

* 84 Ibidem

* 85 https://pnb.gov.bi/article/2021/08/24/l'opération -Usalama-organisée-pourdemanteler-les-réseaux-des-malfaiteurs/ ; communiqué de presse relatif à l'opération USALAMA VII qui s'est déroulée du 29 juillet au 04 août 2021 au Burundi, consulté le dimanche 17 novembre 2021 à 15H00.

* 86Ibid.

* 87 https://www.interpol.int/fr/infractions/trafics-de stupéfiants/Opérationsdesservicescharge/del'applicationdelaloidonnelieu-a-2-114-saisies-d-cannabis, par Interpol : « le trafic de stupéfiants touche toutes les régions du monde qu'elles en soient le lieu d'origine, de transit ou de destination »  consulté le 19 novembre 2024 à 17h00

* 88 Ibid.

* 89Trentième réunion des chefs des services chargés au plan national de la lutte contre le trafic illicite des drogues en Afrique; « Rapport du Secrétariat sur la situation actuelle de la coopération régionale et sous régionale dans le cadre de la lutte contre le trafic de drogues » du 25 août 2022, paragraphe 5.

* 90Ibid., paragraphe 8

* 91 http://illicitfllows.eu/fr/projets/enact/ENACT.com par Enhancing Africa's response to transnational organize crime (ENACT) : renforcer la réponse de l'Afrique à la criminalité transnationale organisée, consulté le lundi 18 novembre 2024 à 01h00.

* 92 https://abpinfo.bi/2021/08/24/loperation-usalama-organisee-pour-demanteler-les-reseaux-des-malfaiteurs/par l'agence Burundaise de presse « l'opération USALAMA organisée pour démanteler les réseaux des malfaiteurs »

* 93Article 2 statut de l'organisation internationale de police criminelle-Interpol.

* 94SAIDOU NOUROU TALL, Droit des organisations internationales africaines, théorie générale droit communautaire comparé droit de l'homme, paix et sécurité, Paris, Le Harmattan, 2015, p.368.

* 95Université Catholique du Graben ; Centre de Recherches Interdisciplinaires du Graben ; Gouvernance multisectorielle : survivre aux turbulences de l'État en RD Congo ;  «  l'incidence de la criminalité transfrontalière organisée sur la sécurité des états africains. » ParDiane NGOWIRE KATSUVA ; Numéro 18, décembre 2017, pp. 139 - 160 ; PUG - CRIG ; p.153.

* 96 Article 2 point 3 et 4 de la Charte africaine de la démocratie, des élections et de la bonne gouvernance.






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