CONCLUSION PARTIELLE DU TROISIEME CHAPITRE.
Ce troisième chapitre nous a permis de comprendre
concrètement comment l'inflation influence la consommation des produits
agricoles à Kananga, en particulier le maïs, qui est un aliment de
base pour la majorité des ménages. Grâce à une
analyse rigoureuse des données statistiques et à l'utilisation
d'outils économétriques, nous avons pu établir des liens
clairs entre la hausse des prix et les comportements d'achat des
consommateurs.
D'abord, l'analyse descriptive a montré que le prix du
maïs est passé de 2 000 FC en 2016 à 5 000 FC en 2024, soit
plus du double en moins de dix ans. En parallèle, le taux d'inflation a
fortement augmenté, atteignant 13,78 % en 2024. Ces chiffres traduisent
une perte de pouvoir d'achat pour les familles, surtout celles à revenus
modestes.
Ensuite, le test de corrélation de Spearman a
révélé une relation positive entre l'inflation et le prix
du maïs, avec un coefficient de 0,5942. Cela signifie que lorsque
l'inflation augmente, le prix du maïs augmente aussi, dans une proportion
significative. Ce lien est statistiquement confirmé par une p-valeur
très faible (0,0022), ce qui montre que ce résultat n'est pas
dû au hasard.
La régression linéaire simple a permis d'aller
plus loin : elle montre qu'une hausse de 1 FC du prix du maïs
entraîne une augmentation moyenne de 0,0013 point du taux d'inflation. Le
coefficient de détermination R2 est de 16,49 %, ce qui
signifie que près de 17 % des variations de l'inflation sont
expliquées par les changements du prix du maïs. Même si ce
chiffre n'est pas très élevé, il reste important dans un
contexte où une seule variable est analysée.
Le test de Breusch-Pagan a confirmé que les erreurs du
modèle sont bien réparties (homoscedasticité), ce qui
renforce la fiabilité des résultats. En revanche, le test de
normalité des résidus a montré que les erreurs ne suivent
pas une distribution parfaitement normale. C'est pourquoi nous avons
utilisé des outils adaptés, comme le test de Spearman, pour
garantir la validité de notre analyse.
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Ces résultats montrent que l'inflation à Kananga
n'est pas seulement un indicateur macroéconomique : elle touche
directement les assiettes, les marchés et les choix alimentaires des
familles. Quand les prix montent, les ménages réduisent leurs
achats ou se tournent vers des produits moins nutritifs. Les producteurs, eux,
doivent faire face à des coûts plus élevés sans
être sûrs de vendre à des prix rentables.
En résumé, ce chapitre met en lumière une
réalité économique urgente : l'inflation affecte la
sécurité alimentaire, la stabilité des marchés et
le bien-être des populations. Il est donc essentiel que les
autorités économiques, les producteurs et les consommateurs
travaillent ensemble pour limiter les effets négatifs de l'inflation et
garantir un accès équitable aux produits agricoles.
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