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La création de valeur dans l'entreprise: le role de la gouvernance et des leviers financiers


par Mbaye Fall Diallo
Université Paul Cezanne Aix Marseille 3 - Master Gestion 2001
  

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2) Les indicateurs de nature comptable

Ensuite, concernant les indicateurs de nature comptable, notons que jusqu'au milieu des années 1980, l'entreprise communiquait essentiellement sur le résultat net ou bénéfice par action, paramètre éminent de la comptabilité mais aussi éminemment sujet à manipulations. Mais une seconde génération d'indicateurs comptables est apparue lorsque le raisonnement est passé en terme de rentabilité, c'est-à-dire d'efficacité, qui rapporte les résultats dégagés aux capitaux mobilisés pour les atteindre.

Dans ce sens, on peut envisager trois indicateurs de création de valeur : le bénéfice par action, les taux de rentabilité comptables et les capitaux propres par action.

Le bénéfice par action ( BPA ) reste le favori de beaucoup de financiers d'entreprise : malgré ses limites, c'est le critère le plus utilisé aujourd'hui en raison du lien direct qui l'unit à la valeur de l'action par le multiple du résultat net ( PER ). L'utilisation du bénéfice par action est cependant fondée sur trois méprises : croire que le bénéfice par action prend en compte le coût des capitaux et donc le risque, croire que les données comptables ont une influence sur la valeur de l'entreprise, croire que toute décision financière qui tend à faire croître le bénéfice par action fait croître la valeur .

En fait, le critère de BPA ne peut être un indicateur pertinent de création de valeur que si trois conditions sont respectées : le risque de l'actif économique doit être le même d'un exercice sur l'autre, ou avant et après une opération ( fusion, augmentation de capital, investissement, ...); le taux de croissance des résultats doit être le même avant et après une opération donnée ; la structure financière de l'entreprise doit être la même d'un exercice sur l'autre, ou avant et après une opération donnée.

Si ces trois conditions sont respectées, alors on pourra assimiler croissance du BPA et création de valeur. Par contre, si l'une d' entre elles au moins n'est pas respectée, il n'est absolument pas possible de comparer les BPA et de dire que la croissance témoigne d'une création de valeur et leur baisse d'une destruction de valeur.

Les taux de rentabilité comptables recoupent quant à eux le taux de rentabilité des capitaux propres ( ROE ), le taux de rentabilité économique (ROCE ) et le Cash Flow Return on Investment ( CFROI ) qui, dans sa version simplifiée rapporte l'excédent brut d'exploitation à l'actif économique pris en valeur brute.

A titre de précisions, il faut souligner que les taux de rentabilités comptables peuvent être dangereux pour le financier de l'entreprise. Il s'agit en effet de références comptables et en aucune manière externes : tout se passe comme si l'entreprise était dans un système clos ! Seule la rentabilité exigée par le système financier doit être utilisée comme minimum requis. Malheureusement, on constate que les investisseurs et les dirigeants d'entreprise continuent à analyser l'impact de leurs décisions sur les critères comptables que nous venons de voir alors même que ceux-ci n'ont qu'un lointain rapport avec la création de valeur.

Les capitaux propres par action donnent eux une image du patrimoine de l'actionnaire ; on pourrait donc penser qu'il existe un coefficient reliant la valeur de l'action et les capitaux propres ( le Price to Book Ratio, PBR ).

Précisons tout de même que si les capitaux propres sont comptablement correctement évalués, le PBR est inférieure à 1 si la rentabilité espérée des capitaux propres est inférieure à la rentabilité exigée par les actionnaires et supérieure à 1 si la rentabilité espérée est supérieure à la rentabilité exigée.

Il faut donc noter que l'utilisation des critères comptables qui, en soi n'est pas malsaine, ne doit pas conduire à croire qu'en améliorant artificiellement le critère, on crée de la valeur ou qu'il y a un rapport constant et automatique entre l'amélioration de ces critères et la création de valeur.

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