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La création de valeur dans l'entreprise: le role de la gouvernance et des leviers financiers


par Mbaye Fall Diallo
Université Paul Cezanne Aix Marseille 3 - Master Gestion 2001
  

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3) Focalisation sur le court terme et limites liées au coût du capital

Le MVF se focalise souvent sur le court terme. Pourtant, un pilotage de l'entreprise fondé uniquement sur la maximisation de la création de valeur pour l'actionnaire risque de freiner la croissance et l'innovation et de favoriser le court terme au détriment de la vision stratégique à long terme. D'ailleurs, de nombreux travaux montrent que les entreprises pluricentenaires ont valorisé conjointement capital humain et capital financier. La priorité donnée à l'amélioration du rendement des capitaux investis a conduit de nombreuses entreprises à se recentrer sur les activités les plus rentables. Une entreprise qui dégage sur ses activités existantes un taux de rentabilité des capitaux employés élevé peut être tentée de réduire sa croissance et ses investissements faute de projets présentant au moins une rentabilité comparable.

De surcroît, le problème de l'optimisation et de manipulations des indicateurs de création de valeur se pose très fréquemment. En effet, dans un groupe, la question du levier de l'endettement et du coût du capital est généralement traitée au niveau du siège et relève de la stratégie financière. En revanche, lorsque les rémunérations des managers ( notamment sous forme de bonus ) sont liées en partie à des indicateurs de création de valeur, des risques de manipulation de ces indicateurs apparaissent comme l'a montré l'affaire Enron étudiée plus haut. Ces manipulations peuvent concerner les deux éléments du taux de rentabilité : augmentation apparente du résultat et réduction artificielle des capitaux employés. La filialisation ou la déconsolidation des comptes des actifs d'exploitation, la titrisation des créances commerciales, le financement par des structures spécifiques non consolidées sont des pratiques qui ont, on l'a vu, été abondamment constatées.

Enfin, il y a des limites liées au coût du capital. Le coût du capital est une donnée fondamentale pour mesurer la création de valeur, mais sa détermination est un exercice qui présente de nombreuses limites. L'estimation de cette variable exerce une influence déterminante sur la mesure. Or, elle est sujette à de nombreuses contestations. Une sous-estimation du coût du capital peut se traduire par des investissements insuffisamment rentables et un gaspillage des ressources financières. Sa surestimation peut priver l'entreprise d'opportunités de croissance. De plus, le recours systématique au coût du capital conduit des entreprises à étalonner leurs performances internes sur des indicateurs externes volatils déterminés sur des marchés financiers, dont l'horizon temporel est généralement plus court que celui des activités économiques.

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"Un démenti, si pauvre qu'il soit, rassure les sots et déroute les incrédules"   Talleyrand