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Intérêt et importance des questions environnementales dans la presse francophone : éléments d'analyse à  partir d'une étude de cas des quotidiens montréalais Le Devoir, La Presse et Le Journal de Montréal


par Henri Assogba
Université Senghor d'Alexandrie - DEA Gestion de l'environnement 2005
  

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3.3 La crise de la presse écrite

Sous cette expression de «crise de la presse écrite» se cache tout un faisceau de causes. Mais nous ne retiendrons ici que les raisons les plus fréquemment invoquées.

Avec l'avènement de la radio puis de la télévision, beaucoup ont annoncé la mort programmée de la presse écrite. Cette dernière, même si elle a survécu dans le temps, continue de souffrir de la concurrence des médias audiovisuels. Outre les médias audiovisuels, plusieurs activités contemporaines (divertissement et loisirs) ont aussi contribué à l'érosion des habitudes de lecture. Ainsi, de plus en plus, la soif d'informations est étanchée par d'autres canaux que la presse écrite. Et à ce propos, Ramonet écrit :

Vouloir s'informer sans effort est une illusion qui relève du mythe publicitaire plutôt que la mobilisation civique. S'informer fatigue, et c'est à ce prix que le citoyen acquiert le droit de participer intelligemment à la vie démocratique (Ramonet, 1993, p.28).

L'offensive de la presse gratuite (Métro et 24 Heures à Montréal et dans les grandes villes occidentales) et de la presse électronique contribue également à fragiliser la presse écrite et à la stagnation de sa diffusion. Ces raisons combinées à plusieurs autres finissent par rendre précaire la santé financière des entreprises de presse.

3.4 La presse, otage des annonceurs

En règle générale, un journal est vendu deux fois : aux lecteurs et aux annonceurs. En effet, le prix de vente d'un quotidien aux lecteurs est souvent inférieur à son prix de revient réel. Et c'est la publicité qui vient, dans la majorité des cas, combler le déficit. Les annonceurs, par le biais de la publicité, subventionnent donc les lecteurs des journaux et sont de plus en plus indispensables à la survie des entreprises de presse. Et de ce fait, la publicité se révèle parfois une arme économique ou un moyen de persuasion jusqu'à influer sur la ligne éditoriale d'une publication. Cette répartition des ressources issues de la publicité et des ventes varie d'un continent à un autre : elle est en moyenne de 45/55 pour la presse grand public en France, de 70/30 aux États-unis (Guérin et Pouthier, 1993) et 80/20 au Bénin (Adjovi, 2001). Mais l'achat d'espaces publicitaires dans un journal dépend, avant tout, de son audience et de l'étendue de sa diffusion.

Au-delà de toutes ces considérations, il faut ajouter que chaque annonceur est libre de faire de la publicité dans les quotidiens de son choix. Encore que l'âge d'or de la publicité relève désormais du passé puisque la publicité est en baisse surtout pour la presse écrite. Cette dernière ne doit généralement sa survie qu'au phénomène de concentration des médias ou du rachat par des grands groupes financiers ayant des intérêts dans plusieurs secteurs d'activité.

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"Les esprits médiocres condamnent d'ordinaire tout ce qui passe leur portée"   François de la Rochefoucauld