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Intérêt et importance des questions environnementales dans la presse francophone : éléments d'analyse à  partir d'une étude de cas des quotidiens montréalais Le Devoir, La Presse et Le Journal de Montréal


par Henri Assogba
Université Senghor d'Alexandrie - DEA Gestion de l'environnement 2005
  

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CONCLUSION

Contrairement à ce qu'on aurait pu croire, a priori, l'intérêt et l'importance des questions environnementales demeurent modestes dans la presse écrite montréalaise malgré le fait qu'elles constituent une préoccupation majeure pour les québécois. En témoigne, par exemple, la quasi absence de l'environnement dans les grands enjeux débattus au cours de la campagne pour les élections fédérales de 2004. La couverture médiatique des sujets environnementaux est encore empirique car elle n'intervient que de façon évènementielle et irrégulière. Et les thèmes souvent traités ont rapport avec la nature (conservation et biodiversité), le développement durable, les changements climatiques, l'énergie et l'eau. Viennent ensuite les questions liées à l'air, aux déchets, à l'agriculture et la biotechnologie. Dans la catégorie des conventions dites de Rio, les problèmes de désertification ne sont presque pas évoqués dans les quotidiens montréalais. Autre constat de cette étude, le parti pris des médias pour évoquer plus les problèmes que les solutions.

Du côté de l'Afrique et plus particulièrement du Bénin, la situation n'est guère reluisante car l'information environnementale n'est pas souvent médiatisée, ni très relayée dans les media de proximité. Ce qui laisse de larges couches de la société à l'écart d'une information qui devrait pourtant instruire toutes ses actions en tant qu'acteur citoyen et usager.

Toutefois, nous tenons à préciser que les résultats obtenus après notre étude sur les quotidiens montréalais ne peuvent être comparés au constat que nous avons dressé de la pratique du journalisme environnemental au Bénin.

Mais qu'il s'agisse du Québec ou du Bénin, des pistes de solutions susceptibles d'être exploitées existent (des réformes institutionnelles à plus d'engagement professionnel en passant par la nécessaire spécialisation des journalistes) pour l'amélioration de la présence des sujets environnementaux dans la presse quotidienne. Un «traitement durable» (aller au-delà de l'intérêt cyclique et de la couverture empirique) des questions environnementales est donc possible.

Finalement, nous retenons que cette étude n'offre qu'un premier aperçu, une sorte de photographie instantanée de l'intérêt et de l'importance, somme toute modestes, des questions environnementales dans la presse francophone notamment montréalaise. Des recherches plus soutenues, faisant appel à des analyses de contenu du discours de presse, restent à effectuer pour évaluer effectivement la contribution des mass média à la formation du comportement soutenable et souhaitable chez le citoyen. Puis, il faudra vérifier aussi notre soupçon quant à la corrélation entre la couverture régulière des questions environnementales (souvent critiques et gênantes pour l'establishment) et l'indépendance des médias par rapport aux différents pouvoirs.

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