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Inventaire et hiérarchisation de paramétres structuraux et ultrastructuraux de la variabilité intra spécifique de certaines propriétés mécano physiques des tissus ligneux

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par Christophe Gachet
Université Bordeaux 1 Sciences et Technologies - Doctorat Thèse PhD 2003
  

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2.1.2 Modèles à parois cellulaires multicouche (Multicouche)

Le modèle gigogne « Multicouche » comporte les quatre changements d'échelle, ou Passages,

évoqués ci-dessus. A chaque changement d'échelle, les expressions analytiques, donnant des estimations des propriétés élastiques du solide homogène équivalent à l'échelle considérée

30

Modèles multi échelles et construction du Résineux Standard Virtuel (RSV)

sont proposées en fonction des caractéristiques élastiques de l'échelle immédiatement

inférieure et des paramètres retenus comme étant caractéristiques de la transition envisagée.

Les techniques d'homogénéisations restent simples, voire simplistes, elles sont basées essentiellement sur la loi des mélanges. Elles considèrent des assemblages en série ou en parallèles des sous-ensembles, l'objectif étant de prendre en compte les paramètres considérés, au mieux de ce que permettent les techniques utilisées. Chaque Passage de la modélisation gigogne constitue un « tiroir » alimenté par un jeu de paramètres d'entrée et délivrant un ensemble de paramètres de sortie. Sans changer le principe de la méthode, l'un des « tiroirs » peut être changé au profit d'un sous modèle plus performant (éventuellement plus réaliste). Le paragraphe 2.1.3, relatif au modèle Squelette, illustra ce propos.

2.1.2.1 Passage 1 : des macromolécules à la sous couche pariétale

Le Passage 1 traduit les propriétés élastiques d'une sous couche pariétale, en l'occurrence, chacune des composantes du tenseur des modules élastiques Cijkl, ceci en fonction des propriétés élastiques des polymères constitutifs.

Une sous couche pariétale « s » est assimilée à un composite à renfort filamentaire constitué d'une matrice amorphe de lignine et d'hémicelluloses, supposée homogène et isotrope, renforcée par un faisceau de fibres parallèles ; les microfibrilles de cellulose fortement cristallines.

Les propriétés des constituants pris en compte sont donc : Propriétés élastiques isotropes de la matrice ligno-cellulosique :

Em : Module d'Young de la matrice

õm : Coefficient de Poisson de la matrice

Propriétés élastiques des microfibrilles de cellulose :

Ef : Module d'élasticité longitudinal

õf : Coefficient de Poisson des fibres de cellulose

Une grandeur caractéristique de ce premier changement d'échelle, quantifiant la proportion de renfort filamentaire dans le milieu bi phasique est adoptée :

V : Fraction volumique en microfibrilles.

Le solide équivalent, correspondant à la sous couche pariétale, est supposé homogène, élastique, orthotrope, et à isotropie transverse. L'expression matricielle associée au tenseur

r r r r

des complaisances élastiques Sijkl dans un repère

(1 , 2, 3)

dont l'axe

(1 )

est colinéaire au

renfort filamentaire est notée sous la forme suivante (2.1) :

31

Modèles multi échelles et construction du Résineux Standard Virtuel (RSV)

S

S

S

0

s s s

11 12 12

0 0

s s s

S 12

Ss

S 22

s

S 12 0

s

0 0

(2.1) (Ss ijkl ) = 12

0

0

S 23

0

0

S 22

0

0

0

Ss 44

0

0 0

0 0

Ss 55 0

0 0

0 0 0

Ss 55

Dans la direction longitudinale

r

(1 )

de la sous couche envisagée, une association « en

parallèle » de la matrice amorphe et des fibres cristallines conduit à :

S

(2.2)

s 1

=

11 V Ef + (1 V) Em

Compte tenu de la relation d'ordre entre la rigidité des fibres cristallines (quasi

r r

indéformables) et celle de la matrice ligno cellulosique, dans les directions transverses

un arrangement de type « série » conduit à l'expression (2.3) :

(2, 3)

s s =V (1 V) (1 V)

(2.3)

S 22

= S 33 = +

E f E m E m

En raison de cette même relation d'ordre, les composantes Ss23 et Ss44 de la matrice des

complaisances sont évaluées par les expressions (2.4) et (2.5):

(2.4)

Ss 23

m

Ss 23

= í

(2.5)

Ss44

E m

(1 V) 2 (1 + ím )

=

Em

r r

La souplesse au cisaillement dans le plan

(1 , 2)

est estimée par la somme pondérée des

souplesses au cisaillement des fibres et de la matrice :

(2.6)

Ss66

= Ss55

2 (1 + íf )

= V +

Ef

(1 V)

2 (1 + ím )

Em

Les seules autres composantes non nulles sont alors Ss12 et Ss13, complaisances élastiques

toutes les deux identiques sous l'hypothèse d'une isotropie transverse de sous couche (2.7) :

(2.7)

s

S 12

s

= S 13

í f

= V

(1 V) í

m

E f E m

32

Modèles multi échelles et construction du Résineux Standard Virtuel (RSV)

Les formules permettant d'exprimer les composantes Cij de la matrice des rigidités en

fonction des composantes Sij de la matrice des souplesses sont reproduites dans le Tableau

2.1.

2 2 2

D = S11 S22 S33 + 2 S12 S23 S31 -S11 S23 -S22 S31 - S33 S12

C11= 1 (S S S2 )

D 22 33 23

1 2

C = S S - S

22 D 33 11 31

C33= S11 S22 - S

1 2

D 12

1

C32 = C23 = D (S31 S12 - S32 S11)

1

C23 = C32 = D (S12 S23 - S13 S22)

1

C21 = C12 = D (S23 S31 - S21 S33)

1

C44 =

1

C55 =

1

C66 =

S44

S55

S66

Tableau 2-1 Expression des modules élastiques Cij en fonction des complaisances Sij

2.1.2.2 Passage 2 : de la sous couche à la double paroi

Le Passage 2 conduit à l'expression des modules d'élasticité longitudinal ELp et transverses ETp de la double paroi. Ces mêmes modules élastiques, appelés par la suite modules élastiques bipariétaux, représentent des caractéristiques élastiques de tissus ligneux (chapitre

1, paragraphe 1.2.5) et non des modules élastiques de paroi.

La double paroi représente la quantité de matière comprise entre deux lumens constitutifs, elle est, dans ce premier modèle, assimilée à un stratifié multicouches comportant un nombre N de sous couches empilées.

La sous couche de rang « p » est caractérisée par :

les modules élastiques ELp et ETp déduits du paragraphe précédent,

l'orientation AMF öP, angle des microfibrilles de la sous couche (p) par rapport au grand axe de la cellule (Figure 1.1),

l'épaisseur ep de la sous couche considérée.

Le calcul des caractéristiques élastiques de la double paroi comporte deux étapes :

a) expressions des modules élastiques de chaque sous couche dans le référentiel de paroi

(2.8)

C P ijkl

= Cs pqrs .á P pi .á P qj .á P rk .á P sl

Les composantes áij sont celles de la matrice de changement de base faisant passer du

référentiel de sous couche au référentiel de cellule :

c P

(2.9) [á P ij ] = s P

0

s P 0

c P 0

0 1

33

Modèles multi échelles et construction du Résineux Standard Virtuel (RSV)

b) l'assemblage des N sous couches permet de dégager notamment les rigidités de membranes

Aij du multicouche, auxquelles sont associées les modules d'élasticité longitudinal et transverses de double paroi notés respectivement ELp et ETp :

N

en posant c = cos ( ), s = sin ( ), avec h= e(p)

p = 1

l'épaisseur de la double cloison et avec

z(p) la côte du plan moyen de rang (p) par rapport au plan du stratifié, il vient :

1 N (p)

( p ) p 4

12 66

( p )

( p )

p2 p2

22

( p ) p4

(2.10) ELp h

e {C 11 c

p =1

+ (2C + 4C ) s

c + C s

(C(p) c p2 + C (p) s p2 ) 2

- 13 32 }

C

(p)

33

1 N (p)

22

( p ) p4

( p )

( p )

p2 p2

( p ) p4

(2.11) ETp h

e {C c

p = 1

+ (2C 12 +4C 66 ) s c

+ C 11 s

(C(p) s p2 + C (p) c p2 ) 2

- 13 23 }

C

(p)

33

Cette même construction permet également d'expliciter (via les rigidités de flexion torsion)

les modules équivalents de flexion torsion E11 et E22 des structures multicouches. Leurs évolutions avec certains paramètres essentiels seront détaillées plus loin (chapitre 3).

12 N

(p)

(p) 2

e(p) 3

( p )

12 66

( p )

( p )

p2 p2

22

( p ) p4

3

(2.12) E11 {

h

e z

p =1

+ } {C 11 c

12

+ (2C + 4C ) s

c + C s

N (p) 3

(C(p) c p2 + C (p) s p2 ) 2

- 13 32 }

C

(p)

33

D11

12

(p)

(p) 2 e

( p ) p4

( p )

( p )

p2 p2

(2.13) E22 12

3

h

{ e z

h 3 p =1

+ } {C c

12

+ (2C 12 +4C 66 ) s c

(p) p2

(p)

p2 2

22

11 s

+ C ( p ) p4 -

(C13 s + C 23 c ) }

C

(p)

33

Remarque : cette présentation du modèle ne préjuge pas du nombre N de sous couches prises

en compte.

2.1.2.3 Passage 3 : de la double paroi cellulaire au tissu ligneux homogène

Le Passage 3 correspond au changement d'échelle permettant l'évaluation de la masse

X

volumique ñx ainsi que les modules d'élasticité longitudinal EL

X

, radial ER

et tangentiel

34

Modèles multi échelles et construction du Résineux Standard Virtuel (RSV)

X

ET d'un tissu cellulaire « x » élaboré à partir d'un ensemble de cellules jointives supposées

localement identiques.

La représentation schématique d'un tissu ligneux retenue Figure 2.1, est un nid d'abeille à cellules rectangulaires. Les données d'entrée de ce troisième changement d'échelle sont :

les modules d'élasticité longitudinal ELp et transverse ETp, ERp de la double paroi considérée,

les caractéristiques géométriques du tissu ligneux représentées par les diamètres radial

(DR) et tangentiel (DT) ainsi que les épaisseurs de parois radiales (eR) et tangentielles

(eT) de la cellule représentative du tissu.

Figure 2.1 Schéma en perspective retenu pour un tissu ligneux de résineux

Quatre grandeurs sont déduites, la masse volumique tissulaire ñx, les modules d'élasticité

X X X

tissulaire mésoscopique, longitudinal EL

, radial ER

et tangentiel ET .

Nb : à cette étape de la modélisation, le qualificatif mésoscopique est employé pour distinguer

les deux « catégories » de modules élastiques tissulaires ; les modules élastiques bipariétaux évoqués précédemment et les modules élastiques d'un V.E.R de chaque tissu du plan ligneux.

a) Porosité et masse volumique d'un tissu ligneux

Sous l'hypothèse couramment retenue selon laquelle la masse volumique du matériau ligneux constituant les parois cellulaires est une constante ñm = 1,51 kg/m3, la donnée des quatre paramètres cellulaires géométriques (DR, DT, eR, eT), retenus ici, fixe la porosité P0 du

matériau, et en conséquence la masse volumique ñx du tissu ligneux « x » considéré. On prendra garde dans la suite que les données géométriques tissulaires et la masse volumique ne sont pas des paramètres indépendants.

Vol.lumen

(D

2e

)(D

2e )

e e

e e

(2.14)

P0 = = R T T R = 1 2 T + R 2 T R

Vol.Total

D R D T

D R D T

D R D T

e e

e e

(2.15)

ñ x = ñ m (1 P0 ) = 2ñ m T + R 2 T R

D R D T

D R D T

35

Modèles multi échelles et construction du Résineux Standard Virtuel (RSV)

X

b) Evaluation du module élastique longitudinal EL

d'un tissu « x »

Un effort longitudinal est distribué sur une surface égale à celle de la section droite de la

X

cellule représentative. En conséquence, le module d'élasticité longitudinale EL

du solide

homogène équivalent au nid d'abeille, s'évalue à partir de ELp et en proportion de l'aire de la

surface « mécaniquement » active de la paroi par rapport à l'aire de la section droite de cellule, soit :

D D

(D

2e

)(D

2e )

e e

e e

(2.16)

E L x

= R T R T T R E Lp

= 2 T

+ R

2 T R E Lp

E

E

D R D T

D R D T

D R D T

Compte tenu de l'avant dernière expression (2.14) de la masse volumique tissulaire ñx, (2.15)

devient :

=

(2.17)

E L x

ñ x

Lp

ñ

m

=

Cette relation exprime la dépendance des paramètres géométriques évoquée ci-dessus en a).

X

c) Evaluation du module d'élasticité radial ER

d'un tissu « x »

Un effort appliqué suivant la direction radiale, comme représenté sur la Figure 2.2, se

transmet par les parois radiales des cellules, supposées positionnées dans le prolongement les unes des autres (Khale et al, 1994).

X

En conséquence, le module élastique radial ER

, du solide homogène équivalent se déduit du

module d'élasticité transverse ETp de la double paroi dans le rapport de l'épaisseur de la double paroi radiale (2 eR) au diamètre tangentiel (DT) :

(2.18)

E R x

2e R

Tp

D

T

Figure 2.2 Illustration de la distribution des efforts dans le cas d'un chargement radial

36

Modèles multi échelles et construction du Résineux Standard Virtuel (RSV)

X

d) Evaluation du module élastique tangentiel ET

d'un tissu « x »

Un effort appliqué suivant la direction tangentielle comme précisé sur la Figure 2.3, se

transmet par les parois radiales mais aussi par les parois tangentielles des cellules, du fait de la disposition en quinconces de celles-ci. Les éléments de paroi tangentiels (AB, CD, EF, Figure

2.3) travaillent en traction compression de façon analogue aux sollicitations décrites dans le paragraphe précédent. De plus, l'élément de paroi radiale (BCE, Figure 2.3) travaille en

« flexion trois points ».

Figure 2.3 Illustration de la distribution des efforts dans le cas d'un chargement tangentiel

Les assemblages de rigidités sont réalisés de la façon suivante ; les éléments AB et EF, assemblés en parallèles sont associés en série avec les éléments BCE et CD. En conséquence,

X

le module élastique tangentiel ET

somme de deux termes :

du solide homogène élastique équivalent s'écrit comme la

(2.19)

1 = 1 D R +

x

1 D R (D R 2e T )3

3

E T 2E Tp e T

128.E Rp D T e R

Le premier terme du second membre, comparable à l'expression (2.18), correspond aux

éléments travaillant en traction compression, tandis que le second terme est relatif à l'élément travaillant en flexion (poutre de largeur unité et de hauteur 2eR « encastrée » aux deux extrémités).

(2.20)

1 = 1 D R

1 E Tp eT (D R 2eT )3

1 +

E T x

2.E Tp

e T

64 E Rp D T

e R 3

Les configurations cellulaires choisies (directement inspirées de microphotographies de

résineux), illustrées sur les Figures 2.1, 2.2 et 2.3, correspondent respectivement à des alignements des parois radiales et à des dispositions en quinconce des parois tangentielles

(Bodig et al, 1982, Khale et al, 1994, Bergander et al, 2000). Il s'agit de situations extrêmes

X

qui donnent des estimations respectives par excès du module radial ER

X

et par défaut du

module tangentiel ET .

37

Modèles multi échelles et construction du Résineux Standard Virtuel (RSV)

2.1.2.4 Passage 4 : des tissus ligneux au bois propre

Le cerne de croissance d'un résineux est assimilé à un composite de trois tissus ligneux ; le bois initial (bois de printemps), le bois final (bois d'été) et les rayons ligneux.

Figure 2.4 : Schéma d'un volume élémentaire de cerne de croissance : a) constitué de trois tissus ; b) en

deux tissus après homogénéisation des bois initial et final.

La maille élémentaire représentative d'un cerne de croissance est constituée d'un cube, limité

r r r

par les faces perpendiculaires respectivement à chacun des axes d'orthotropie

matériau. L'arête du cube élémentaire est égale à la largeur de cerne.

(R, T, L) du

Le Passage 4 assure donc le changement d'échelle entre les trois tissus ligneux constitutifs et

le cerne de croissance.

Les variables d'entrée sont les caractéristiques élastiques de chacun des trois tissus

X X

constitutifs, à savoir : les trois modules d'élasticité longitudinal EL

X

, radial ER

et tangentiel

ET .

Les paramètres complémentaires sont spécifiques de l'organisation des tissus ligneux dans le

cerne :


· la texture TX, rapport de l'épaisseur de bois final à la largeur de cerne, caractérise la proportion bois initial et de bois final,


· la fraction volumique en rayon ligneux, notée n, définie la proportion de ce tissus par rapport à l'ensemble des tissus constitutifs.

Le Passage 4 est assuré en deux phases successives :

a) Homogénéisation selon le sens radial du bois initial et du bois final

L'épaisseur du cerne (e) est assimilée à un bicouche, de bois initial formé en début de croissance, suivi d'une couche de bois final.

38

Modèles multi échelles et construction du Résineux Standard Virtuel (RSV)

Le solide homogène élastique anisotrope équivalent est noté « infi », les modules élastiques

correspondants sont évalués par la loi des mélanges, en considérant des assemblages série et des assemblages parallèles.

Suivant la direction radiale, les rigidités radiales ERini, ERfin du bois initial et du bois final sont en série, en conséquence, les souplesses s'additionnent au prorata des épaisseurs :

(2.21)

1 = (1 Tx ) Tx

+

E R infi

E R ini

E R fin

Suivant la direction tangentielle, les rigidités tangentielles ETini, ERfin du bois initial et du

bois final sont en parallèle, en conséquence, les rigidités s'additionnent également au prorata des épaisseurs :

(2.22)

E T infi = (1 Tx ) E T ini + Tx E T fin

Suivant la direction longitudinale, les rigidités longitudinales ELini, ELfin du bois initial et du

bois final sont en parallèle, en conséquence, les rigidités s'additionnent au prorata des épaisseurs :

(2.23)

E L infi

= (1 Tx ) E L ini

+ Tx E L fin

b) Homogénéisations selon le sens tangentiel du bois « infi » et des rayons ligneux

Il s'agit de caractériser l'assemblage du tissu « infi » décrit au paragraphe précédent et des rayons ligneux considérés comme un tissu ligneux spécifique.

Suivant la direction radiale, la disposition en parallèle des tissus entraîne que la rigidité

E

radiale

selon:

infi

R

R

du bois « infi » et la rigidité radiale

E Rayon des rayons ligneux s'additionnent

(2.24) ER = (1-n) E infi + n E Rayon

R R

Suivant la direction tangentielle, la disposition en série des tissus fait que la souplesse

E

tangentielle

1

du bois « infi » et la souplesse tangentielle

inf i

T

1

des rayons ligneux

E

Rayon

T

E

s'additionnent selon :

E

(2.25)

1 (1 n) n

= +

inf i

T T

Rayon

E

T

39

Modèles multi échelles et construction du Résineux Standard Virtuel (RSV)

Suivant la direction longitudinale, la disposition en parallèle des tissus fait que la rigidité

L

longitudinale E inf i

du bois « infi » et la rigidité longitudinale des rayons ligneux

Rayon

E

L

s'additionnent selon :

(2.26) EL = (1-n) E inf i + n E Rayon

L L

Les relations (2.24), (2.25) et (2.26) expriment ainsi les modules d'élasticité homogénéisés

ER , ET et EL du Bois propre en fonction des modules d'élasticité homogénéisés du bicouche

«infi», E inf i , E infi , inf i

Rayon

Rayon

R

Rayon

T E L

et des modules d'élasticité du tissu rayon ligneux, E R

, E T et

E L compte tenu de la fraction volumique en rayons ligneux n.

Trois tissus ligneux constituent le cerne de croissance dont la composition est réglée par deux

paramètres, la texture (TX) qui fixe la proportion de bois initial et de bois final et la fraction volumique (n) en rayon ligneux. A l'instar des tissus bois initial et bois final, les cellules de rayons sont caractérisées ici par un jeu de quatre paramètres géométriques ; épaisseurs

(radiale et tangentielle) et diamètres (radial et tangentiel).

2.1.2.5 Conclusion sur les modélisations M1 et M2

Les relations (2.1) à (2.26) assurent les quatre changements d'échelles (Passages) considérées

au paragraphe 2.1.1. On remarquera que la double paroi cellulaire est un multicouche dont le nombre N de sous couches est laissé à l'appréciation de l'utilisateur. Nous discuterons par la suite et dans le chapitre 3, de deux configurations particulières de la modélisation Multicouche:

le modèle M1 comportant deux sous couches S2,

le modèle M2 comportant neuf sous couches (neuf plis).

2.1.3 Modèle à squelette de microfibrilles (Squelette)

Le modèle M3 à squelette de microfibrilles est directement inspiré des travaux discutés

précédemment. Cette modélisation diffère de la précédente (paragraphe 2.1.2) en ce que les deux premiers Passages (Passage 1, des macromolécules à la sous couche pariétale ; Passage

2, de la sous couche à la double paroi cellulaire) sont fusionnés en un seul changement d'échelle noté Passage 1-2. Le Passage 1-2 conduit directement des propriétés des macromolécules à celles de la double paroi cellulaire. Les caractéristiques de la sous couche

S2 sont ici privilégiées, notamment en ce qui concerne l'orientation des microfibrilles (ö). Les caractéristiques et la vocation de cette modélisation ont été évoquées au chapitre 1.

2.1.3.1 Passage 1-2 : des macromolécules à la double paroi virtuelle

Comme au paragraphe précédent, (2.1.2.1), les propriétés des constituants pris en compte sont :

les propriétés élastiques isotropes de la matrice (Module d'Young Em, coefficient de

Poisson õm),

40

Modèles multi échelles et construction du Résineux Standard Virtuel (RSV)

les propriétés élastiques des microfibrilles de cellulose (Module d'élasticité

longitudinal Ef, coefficient de Poisson õf),

la proportion de renfort filamentaire décrite par la fraction volumique en microfibrilles

V,

l'angle des microfibrilles (noté dans ce modèle ö) de la sous couche S2 du tissu ligneux considéré.

Les modules élastiques bipariétaux longitudinal ELp et transverse ETp sont évalués en fonction de ces paramètres micromécaniques, comme indiqué par les relations (2.27) et

(2.28).

Lp

(2.27) E = (1 V) (1 í) E m + V (1- s4)Ef

(1 + í)(1 2í)

Tp Rp

(2.28) E = E = (1 V) (1 í) E m + V (1- c4)Ef

(1 + í)(1 2í)

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"L'ignorant affirme, le savant doute, le sage réfléchit"   Aristote