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Inventaire et hiérarchisation de paramétres structuraux et ultrastructuraux de la variabilité intra spécifique de certaines propriétés mécano physiques des tissus ligneux

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par Christophe Gachet
Université Bordeaux 1 Sciences et Technologies - Doctorat Thèse PhD 2003
  

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3.3 Rôle des rayons ligneux dans l'anisotropie élastique du cerne

L'association bois « infi » et rayons ligneux du chapitre 2 a notamment été établie en se basant sur l'hypothèse selon laquelle une fraction volumique en rayons ligneux (n) importante induit un renfort radial au détriment de la rigidité longitudinale (Barkas, 1941).

On notera que la qualité des régressions linéaires entre les modules d'Young macroscopiques

EL et ER de plusieurs essences et leurs masses volumiques (ñ) a été améliorée (Guitard et al,

1987) par la prise en compte du paramètre (n).

Comme le montrent la Figure 3.14 et le Tableau 3.7, le paramètre (n) est donc un facteur qui intervient essentiellement sur l'anisotropie L/R (facteur aLR) et L/T (aLT). Une valeur élevée

de (n) conduit à une réduction de l'anisotropie L/R (par une augmentation de ER et une diminution de EL) et à une augmentation de l'anisotropie L/T (diminution de ET plus

« rapide » que celle de EL).

n (%)

0

1

2

3

4

5

6

7

8

9

10

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

EL (GPa)

13,30

13,18

13,10

12,92

12,80

12,67

12,55

12,42

12,30

12,17

12,04

ER (GPa)

0,88

0,95

1,00

1,08

1,15

1,22

1,29

1,35

1,42

1,49

1,56

ET(GPa)

0,73

0,68

0,64

0,60

0,56

0,53

0,51

0,48

0,46

0,44

0,42

aLR

15,12

13,91

13,10

11,94

11,13

10,41

9,76

9,18

8,66

8,18

7,74

aLT

18,34

19,46

20,60

21,63

22,67

23,70

24,70

25,67

26,62

27,54

28,44

aRT

1,21

1,40

1,57

1,81

2,04

2,28

2,53

2,80

3,07

3,37

3,67

Tableau 3-7 Variations des coefficients d'anisotropie avec le paramètre (n). Le bois étudié est le RSV.

82

Hiérarchisation des paramètres descriptifs de l'anisotropie élastique du bois normal

Figure 3.14 : Evolutions avec la fraction volumique en rayons ligneux des différents facteurs d'anisotropie

3.4 Influence des paramètres ultrastructuraux sur l'anisotropie élastique tissulaire

Les paragraphes précédents ont montré que des coefficients d'anisotropie tissulaire L/T classiquement rencontrés dans le bois normal, ne peuvent être expliqués que partiellement par l'influence de la géométrie cellulaire et de ses modifications (évolutions du rapport e/D via des variations de porosité ou par une ovalisation radiale).

La masse volumique contribue à une rigidification du matériau par effet « quantité de matière ». L'hétérogénéité tissulaire densitométrique du cerne est un paramètre de second ordre qui joue un rôle contradictoire à l'anisotropie élastique R/T observée sur les résineux.

La fraction volumique en rayons ligneux est un paramètre sensible tel qu'à une valeur élevée

de ce paramètre correspond une réduction du rapport d'anisotropie L/R

L'objet de ce paragraphe est donc d'une part, de préciser, numériquement, l'influence de quelques caractéristiques ultrastructurales de la matière ligneuse (module d'élasticité de la matrice, des fibres, inclinaison (ö) des microfibrilles dans la sous couche S2) sur l'anisotropie

élastique bipariétale (modélisation de type Squelette) et d'autre part, de déterminer leur

influence directe sur les caractéristiques élastiques tissulaires mésoscopiques.

3.4.1 Sensibilité de l'anisotropie tissulaire L/T à l'angle des microfibrilles

Afin d'évaluer le rôle de l'inclinaison des microfibrille (ö) sur l'anisotropie des

caractéristiques élastiques tissulaires, une estimation de l'influence d'un accroissement autour

de valeurs particulières d'AMF (ö0) sur les modules élastiques mésoscopiques de tissus est menée. L'influence de l'ovalisation ayant déjà été montrée (par l'intermédiaire du facteur aLT

lui-même dépendant du paramètre d'ovalisation ë), il convient de rechercher les facteurs complémentaires de variabilité de l'anisotropie élastique du tissu à une échelle d'observation inférieure.

Posant c = cos (ö), s = sin (ö) et E = VEf, le rapport d'anisotropie bipariétale L/T, défini à partir des relations (2.27) et (2.28) présentées au chapitre 2, s'écrit (3.17)

83

Hiérarchisation des paramètres descriptifs de l'anisotropie élastique du bois normal

(3.17)

E Lp

=

E Tp

D Es 4

= F (ö)

D Ec 4

En ayant posé, pour alléger l'écriture ;

D = (1 V) (1 ) E m

(1 + )(1 2 )

+ VE f

 

Variation relative de l'anisotropie tissulaire L/T, pour des variations d'angle (ö) exprimées en °

(ö0)

exprimé en°

Coefficient

S (ö0)

Valeurs de

F (ö0)

[+1]LT

[+2 ]LT

[1]LT

[2 ]

LT

5

-104,912

17,817

-0,115

-0,259

0,093

0,170

10

-65,618

10,139

-0,127

-0,292

0,101

0,184

15

-32,809

6,008

-0,105

-0,235

0,087

0,160

20

-17,381

3,905

-0,084

-0,184

0,072

0,134

25

-10,104

2,743

-0,069

-0,148

0,060

0,114

30

-6,410

2,040

-0,058

-0,123

0,052

0,099

35

-4,394

1,577

-0,051

-0,108

0,046

0,089

40

-3,228

1,248

-0,047

-0,099

0,043

0,083

45

-2,521

1,000

-0,046

-0,096

0,042

0,081

Tableau 3-8 : Variations relatives de l'anisotropie tissulaire L/T autour de quelques valeurs d'AMF ö0

choisies

Figure 3.15 Incidence sur l'anisotropie tissulaire L/T d'un ajout de 1° et 2° autour de quelques valeurs d'AMF ö0 choisies

84

Hiérarchisation des paramètres descriptifs de l'anisotropie élastique du bois normal

Figure 3.16 Incidence sur l'anisotropie tissulaire L/T d'une soustraction de 1° et 2° autour de quelques

valeurs d'AMF ö0

Au voisinage d'un angle (ö0), le rapport d'anisotropie L/T de la double paroi s'écrit

(développement limité de Taylor au premier ordre) :

(3.18)

E Lp

D E s 4 ( )

4 E c (

) s (

) [(Ec 4 (

)s 2 (

) + Ec 2 (

)s 4 (

) - D)]

= 0

+ (

0 ) 0 0 0 0 0 0

E Tp

+ è ( 2 )

D E c 4 ( 0 )

(D Ec 4 ( 0

)) 2

La sensibilité de ce rapport à l'angle des microfibrilles (ö) dans S2, autour d'un angle (ö0) est

donc exprimée (3.19) par le second terme du deuxième membre de l'équation (3.18), noté

S(ö0)

4Ec (

)s (

) [(Ec 4 (

)s 2 (

) + Ec 2 (

)s 4 (

) - D) ]

(3.19)

S(

) = 0 0 0 0 0 0

0 (D Ec 4 (

0

)) 2

Le rapport d'anisotropie tissulaire mésoscopique L/T peut donc s'écrire sous la forme (3.20)

0

E L

D E s 4 ( )

(3.20)

= a LT

E T D E c 4

( 0 )

+ (

0 ) S( 0 )

Il est alors possible de définir la variation relative,

LT

[ ]

0

du même rapport d'anisotropie

0

tissulaire L/T pour des variations positives ou négatives [ ]

autour de chaque valeur

d'angle (ö0) (Tableau 3. 7, ou les divers angles sont exprimées en degrés)

85

Hiérarchisation des paramètres descriptifs de l'anisotropie élastique du bois normal

(

).S( )

(3.21)

? LT[ 0 ] = 0 0

( 0 ).S( 0 ) + F( 0 )

Les valeurs numériques attribuées aux « coefficients de sensibilité » S(ö0) permettent de

montrer (Tableau 3.8) l'existence d'une zone de sensibilité maximale de l'anisotropie L/T du

tissu, située aux alentours de 10 degrés (angle correspondant à un bois final).

0

L'examen du Tableau 3.8 et des Figures 3.15 et 3.16, définit comme valeur critique ( ö c

)du

paramètre (ö), la valeur de 10 degrés, autour de laquelle les variations de l'anisotropie L/T sont les plus importantes. Ainsi une augmentation de 1 degré autour de 10 degrés conduit à une diminution de plus de 12% de l'anisotropie L/T, une augmentation de 2 degrés conduit à une chute de plus de 29% du rapport L/T.

On remarque également (Figures 3.15 et 3.16) que plus l'angle des microfibrilles dans S2 (ö)

est élevé, moins l'anisotropie tissulaire mésoscopique L/T en est dépendante. Dans notre

modélisation, un bois caractérisé par une valeur élevée d'angle des microfibrilles (ö) dans S2

(bois initial, bois juvénile, éventuellement bois de compression) verra donc son rapport

d'anisotropie tissulaire L/T moins sensible à ce même paramètre qu'un bois possédant une plus faible inclinaison microfibrillaire (bois final) dans la même sous couche. L'angle (ö) des microfibrilles dans la sous couche S2 constitue cependant une composante essentielle de

l'anisotropie élastique tissulaire.

3.4.2 Incidence du module d'élasticité des microfibrilles

A l'échelle de la sous couche élémentaire, les différentes modélisations du comportement

élastique bipariétal (Multicouches ou Squelette) considèrent, une association en série

« matrice - fibres » dans la direction longitudinale de la cellule et une association parallèle dans les directions transverses. Compte tenu de la relation d'ordre entre les modules longitudinaux de microfibrille employés (supérieurs à la centaine de GPa) et les modules de matrice généralement admis (de l'ordre de 2 GPa), le module d'élasticité longitudinal des microfibrilles constitue, quelque soit la modélisation, un paramètre déterminant de l'élasticité

(longitudinale ou transverse) de la double paroi.

Une étude de l'influence du module d'élasticité des microfibrilles sur les caractéristiques élastiques de la double paroi sera menée plus loin.

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