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Inventaire et hiérarchisation de paramétres structuraux et ultrastructuraux de la variabilité intra spécifique de certaines propriétés mécano physiques des tissus ligneux

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par Christophe Gachet
Université Bordeaux 1 Sciences et Technologies - Doctorat Thèse PhD 2003
  

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4 Vers une description de l'anisotropie élastique du bois de réaction

Dans les chapitres précédents, la possibilité d'une prédiction de l'anisotropie élastique du bois normal à partir d'un nombre, somme toute assez limité de paramètres a été montrée. Un des champs d'application de la démarche envisagée dans ce travail consiste en sa mise en oeuvre sur le bois de réaction des résineux appelé bois de compression. L'objectif premier de ce chapitre est d'évaluer expérimentalement certaines propriétés mécano physiques du bois de compression. Les caractéristiques élastiques obtenues via l'expérimentation seront ensuite confrontées à celle prévues par la modélisation adoptée.

4.1 Existence de plusieurs bois de compression

Il est possible, en s'appuyant, sur un ensemble de caractères anatomiques de distinguer plusieurs classes de bois de compression (Singh et al, 1999, Fioravanti et al, 2003).

Le premier type de bois de compression est désigné par les auteurs précédents comme

« sévèrement » comprimé ; il est notamment caractérisé par des épaisseurs de parois importantes, la quasi absence de sous couche S3 et des teneurs élevées en lignine dans

les sous couches S2 et S1. Des coupes anatomiques transversales montrent de nombreux espaces inter cellulaires entre les trachéides. La majorité des études cytologiques rencontrées dans la littérature se réfère au bois sévèrement comprimé.

La seconde catégorie, de bois de compression, beaucoup moins étudiée, est appelée par les mêmes auteurs, bois de compression « moyennement » comprimé. Les espaces intercellulaires (Singh et al, 1999) n'y sont pas systématiques. Pour ces derniers auteurs, ce type de bois de compression est un bois dont les caractéristiques ultrastructurales sont intermédiaires entre celles d'un bois de compression sévèrement comprimé et un bois normal.

Le troisième type, qualifié de bois de compression peu comprimé, se distingue des précédents par l'absence quasi-totale d'espaces intercellulaires et de sous couche S3. Ses caractéristiques structurales et ultrastructurales ne sont que rarement explicitées.

Certains auteurs relient directement l'inclinaison des microfibrilles dans la sous couche S2 au

« degré » de compression du bois ; plus le bois est comprimé, plus l'angle des microfibrilles

(ö) est important (Singh et al, 1999).

4.1.1 Description sommaire des caractères anatomiques généraux du bois de compression

Compte tenu du peu d'information disponible sur les caractéristiques anatomiques des bois de

compression dits « moyennement et sévèrement » comprimés, les tendances générales évoquées par la suite devront être considérées comme celles définissant un bois de compression « fortement » comprimé au sens de Singh et al (1999) et Fioravanti et al (2003).

4.1.1.1 Des teneurs en macromolécules différentes de celles du bois normal

Comparativement à la paroi de bois normal, la teneur en cellulose de la paroi du bois de compression est fortement diminuée (taux de cellulose de la paroi entre 20 et 30%). La teneur

en lignines est quant à elle généralement supérieure (aux alentours de 40% d'après Kolmann

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Vers une description de l'anisotropie élastique du bois de réaction

et al, 1984, Keller, 1999). En associant microscopie électronique et auto fluorescence de la

lignine, sur du bois de compression de Pinus radiata, une variabilité significative de lignification dans la lamelle mitoyenne et la sous couche S2 (Singh et al, 1999) a été montrée.

4.1.1.2 Une paroi cellulaire spécifique

Les sous couches pariétales sont réduites à S1 et S2, la sous couche S3 est généralement très mince (Singh et al, 1999 sur Pinus radiata) voire inexistante (Timell, 1986).

La distinction tissulaire entre le bois initial et le bois final du bois de compression est généralement délicate en terme d'inclinaison des microfibrilles dans la sous couche S2. Un AMF (ö) maximum de l'ordre de 45 degrés, commun au bois initial et final, est généralement admis (Panschin et al, 1980, Cloutier, communication personnelle, Bodig et al, 1984, Keller,

1994, Sahlberg et al, 1997).

4.1.1.3 Modifications des paramètres géométriques cellulaires

Timell (1986) a établi des tendances générales en compilant un grand nombre de données anatomiques issues de la littérature :

Les diamètres cellulaires :

dans le bois initial de compression, les diamètres radial et tangentiel ne sont pas

significativement différents de ceux observés sur le bois initial normal.

dans le bois final de compression, le diamètre radial est égal ou faiblement inférieur à celui du bois final normal. Le diamètre tangentiel est inférieur à celui de bois final normal.

Les épaisseurs de paroi :

Les trachéides de bois initial de compression présentent des épaisseurs de parois identiques à

celles de bois initial de bois normal (Kramer et al, 1979, Panshin et al, 1980, synthèse des résultats présentés dans Timell, 1986, Ruelle, 2003), mais sont de 10 à 40% plus courtes

(Keller, 1999). Dans la cellule de bois final de compression il est vraisemblable d'admettre une épaisseur de paroi cellulaire double de celle constatée sur une cellule de bois final normal

(Keller, 1999). Les épaisseurs pariétales ne sont en revanche pas distinguées selon la direction radiale ou transverse de l'observation.

Les différences de géométrie cellulaire entre le bois de compression et le bois normal se situent essentiellement au niveau des trachéides de bois final ; celles-ci ont une forme plutôt arrondie dans le bois de compression alors qu'elles présentent une géométrie nettement plus rectangulaire dans le bois normal.

Dans le plan transverse, des espaces intercellulaires apparaissent. Ils sont particulièrement marqué dans le bois final de compression (Panshin et al, 1980, Keller, 1999).

Certains auteurs rapportent une masse volumique du bois final de compression deux fois plus élevée que celle de bois final « normal » (Keller, 1999, Necesany et al, 1967, rapportés dans Timell, 1986). Timell (1986) attribue cette forte valeur à une épaisseur de paroi dans le bois final de compression double de celle du bois final normal

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Vers une description de l'anisotropie élastique du bois de réaction

L'anatomie des rayons ligneux du bois de compression ne se démarque généralement pas de

celle observée sur le même type de cellule du bois normal (Kramer et al, 1979, Keller, 1994). Certains pins présentent néanmoins des rayons plus gros et en plus grand nombre dans le bois

de compression (Venet et al, 1986, Keller, 1994).

4.1.1.4 A l'échelle du cerne ; une organisation assez semblable à celle du bois normal

La texture (TX) du bois de compression est, pour certains auteurs, supérieure à celle du bois normal (Cloutier communication personnelle, Panshin et al, 1980, Ruelle, 2003). Si le bois normal présente un bois final distinct et marqué, dans le bois de compression, il est généralement difficile d'identifier une transition nette entre les deux tissus bois initial et final

(Keller, 1994 cite l'exemple de Pinus strobus).

La fraction volumique en rayons ligneux (n) dans le bois de compression est pour certains auteurs légèrement supérieure (Timell, 1986) à celle du bois normal. D'autres travaux rapportent une tendance inverse (Onaka, 1949 dans Ruelle, 2003).

4.1.1.5 Propriétés mécano physiques du bois de compression

Contrairement au bois normal dont les caractéristiques mécano physiques ont été largement étudiées et modélisées, les propriétés du bois de réaction des résineux restent assez mal identifiées. Seules des tendances générales directement liées à l'anatomie (épaisseurs de paroi importante, angle des microfibrilles particulièrement ouvert) peuvent être évoquées.

a) La masse volumique

La masse volumique du bois de compression est généralement plus importante que celle du bois normal (de 10 à 20% supérieure à celle du bois normal pour Panshin et al, 1980, Cloutier, non publié).

b) Des modules élastiques cibles ?

Très peu de références sont disponibles dans la bibliographie. Le bois de compression est considéré un bois de qualité mécanique assez médiocre. Il constitue d'ailleurs du point de vue industriel un défaut.

Son module d'élasticité longitudinal est inférieur à celui du bois normal, les modules transverses sont peu ou pas identifiés.

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"Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'il croit."   La Rochefoucault