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Inventaire et hiérarchisation de paramétres structuraux et ultrastructuraux de la variabilité intra spécifique de certaines propriétés mécano physiques des tissus ligneux

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par Christophe Gachet
Université Bordeaux 1 Sciences et Technologies - Doctorat Thèse PhD 2003
  

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4.2 Etude expérimentale

4.2.1 Mise en oeuvre de l'étude

4.2.1.1 Matériel végétal et préparation des échantillons

3 Résineux ont été prélevés dans la région de Bordeaux. Il s'agit de 3 arbres jeunes (21 ans pour l'Epicéa, 18 ans pour le Pin sylvestre, 13 ans pour le Pin maritime) très fortement inclinés par une tempête (1999) et ayant basculé droit par déficience du système raçinaire. Sur

les trois essences, la partie haute du tronc avait retrouvé sa verticalité.

103

Vers une description de l'anisotropie élastique du bois de réaction

Le pin sylvestre présentait deux axes (axe réitéré) n'appartenant pas au même plan.

4.2.1.2 Mesures in situ

Mesures des Indicateurs de Contrainte de Croissance (A. et B. Thibaut)

Après écorçage jusqu'au cambium, une couronne de 8 points de mesures (espacés chacun de

45 degrés) d'indicateurs de contrainte de croissance (ICC) a été réalisée à une hauteur de

1,30m sur chaque essence. La méthode de mesure des ICC, dite du trou unique, consiste en la mesure des déplacements par un capteur électronique autour d'un trou foré à la surface écorcée. Les déplacements mesurés résultent d'une modification du champ de contraintes induite par le perçage (Bailleres, 1994).

Un disque a été tronçonné au niveau des mesures des ICC et les distances de chacun des points de mesure d'ICC relevées. Simultanément des billons ont été découpés juste en dessous

de ces disques afin d'en extraire des jeux d'éprouvettes utiles à des essais mécaniques ou des mesures de retrait.

Figure 4.1 Billon d'Epicéa E3

Figure 4.2 Billon de Pin maritime (PM)

104

Vers une description de l'anisotropie élastique du bois de réaction

Figure 4.3 Billon de Pin sylvestre (PS2)

4.2.1.3 Mesures en laboratoire

Mesures des retraits longitudinal et tangentiel (A.Thibaut)

Les mesures de retrait radial (RR), tangentiel (RT) et longitudinal (RL) ont étés réalisées sur des éprouvettes (extraites des rondelles précédente) de dimensions 20x20x50mm (+/-1%). Les dimensions et masse des éprouvettes ont étés relevées à l'état vert puis pour différentes stabilisation en ambiance régulée en température et humidité relative HR (30° et 80% HR, 20°

et 30%HR, 0% HR). Par différence entre la masse humide et la masse anhydre, pour chaque ambiance, le taux d'humidité des éprouvettes a été déterminé. Les retraits totaux sont ensuite calculés, pour les directions radiale, tangentielle et longitudinale par différence de dimensions entre l'état vert et l'état anhydre. Nous ne présenterons ici que les retraits totaux calculés par

le CIRAD entre l'état vert et l'état anhydre. Certains retraits n'ont pas été calculés en raison

de la présence de noeud. D'autres, réalisés uniquement sur des éprouvettes plus petites ne sont pas figurés pas soucis d'homogénéité dans la présentation.

Etudes anatomiques (J. Ruelle)

a) Préparation des échantillons

Des couples d'échantillons correspondant aux fortes valeurs d'ICC et de retrait longitudinal et aux faibles valeurs d'ICC et de retrait longitudinal ont étés prélevés. Sur ces mêmes échantillons, des coupes d'épaisseurs 15 um, ont étés réalisées au microtome, puis une double coloration safranine (colorant des parois lignifiées) / bleu alcian (colorant de la cellulose) a

été appliquée.

b) Observations microphotographiques (dimensions cellulaires et AMF ö)

Les coupes microtomées ont ensuite été montées en lame mince pour pouvoir être observées par microscopie (grossissements 100X et 500X) puis photographiées numériquement. Les critères géométriques mesurés et fournis par l'auteur sont :

diamètre radial (FLDR) et tangentiel (FLDT) des lumens des fibres (exprimés en um)

105

Vers une description de l'anisotropie élastique du bois de réaction

épaisseur de la double paroi radiale (FepPR), tangentielle (FepPT) calculées par

l'auteur, sur chaque cellule, par la différence entre le diamètre externe de la fibre

(non fourni) et le diamètre du lumen dans la direction donnée.

L'ensemble des mesures de ces critères anatomiques a étés réalisé par un traitement d'images

(routines écrites en Analytical Language for Images et logiciel de traitement Optimas).

L'inclinaison des microfibrilles dans la sous couche S2 des cellules de bois initial et final de chaque échantillon a également été mesurée. La méthode de mise en évidence et de mesures des microfissures est celle mise au point et décrite dans Senft et al (1985). Pour chaque coupe

mince sont déterminés les angles dans S2 d'environ 80 microfibrilles.

Mesures des modules élastiques longitudinaux par méthode vibratoire (A.Thibaut)

Des éprouvettes sèches à l'air de 25x25x500mm (+/-1%), en appui sur des supports élastiques ont été percutées radialement (PR) et tangentiellement (PT) (méthode mise au point par Bordonné en 1989). Les vibrations libres du signal résultant ont été, une fois acquises par un microphone, numérisées puis traitée par le logiciel Bing 2000 du CIRAD Forêt (transformées

de Fourrier puis analyse spectrale). Par calcul, est déduite une appréciation du module élastique.

Essais de compression longitudinale jusqu'à rupture (A. Thibaut)

Des éprouvettes (20x20x60mm) ont été taillées selon la direction longitudinale dans chacune des zones définies dans la rondelle (Figures 4.2 et 4.3).

Les données numériques (fichiers txt) relatives aux essais de compression longitudinale jusqu'à rupture ainsi que les dimensions des éprouvettes testées ont été fournies par l'équipe Bois du CIRAD Montpellier.

a) Dispositif expérimental

La machine de traction compression (à plateau inférieur rotulé) est une machine hydraulique Adhamel Lomargy DY 36 équipée du logiciel d'acquisition et de pilotage Testworks (société MTS). Des précharges de 10 N ont été appliquées avant essai sur des éprouvettes de

20x20x60cm. La vitesse de sollicitation est de 0,01 mm/s et le capteur de force est de 100 kN

(+/-10 N), la position de traverse est estimée avec une incertitude de 1/100 mm.

b) Procédure d'exploitation des résultats

A partir des courbes expérimentales, et après identification du domaine de comportement linéaire, des rigidités longitudinales équivalentes (pente) sont calculées par régression linéaire. A partir des dimensions de l'éprouvette, les modules d'élasticité longitudinaux de chaque échantillon ont été déduits. La sélection des points de mesure pris en compte s'est faite avec le souci d'un coefficient de régression linéaire le plus proche de l'unité. La longueur de chaque éprouvette est de 60mm, l'ordre de grandeur de la section carrée est de 4

cm2 (mesurée au 1/100 de mm).

106

Vers une description de l'anisotropie élastique du bois de réaction

Essais préliminaires de compression sur des échantillons cubiques centimétriques

a) De l'arbre sur pied aux cubes

Sur chacune des rondelles issues des billons prélevés in situ (Figures 4.1, 4.2 et 4.3), des zones d'études (zones 1, 2, 3, 4) espacées chacune de 90 degrés ont été définies. Les zones 1

et 2 correspondent à des échantillons situés dans la zone la plus colorée de chaque rondelle les zones 3 et 4 sont diamétralement opposées respectivement aux zones 2 et 1. De chacune de ces zones (quartiers) ont étés extraits des barreaux qui ont été amené à l'état sec à l'air après séchage à l'étuve (80°C progressivement durant 6 jours jusqu'à ce que la masse soit stabilisée). Ce premier séchage a été réalisé afin de faciliter la découpe.

Une barrette verticale a ensuite été taillée dans la profondeur disponible de chacun des barreaux. A partir de cette barrette, des échantillons de forme cubique ont été découpés. Suivant les conditions techniques de la découpe (épaisseur disponible dans la rondelle), 2 ou 3 éprouvettes grossièrement cubiques ont été extraites. Ces éprouvettes ont ensuite étés fraisées pour leur donner des arrêtes de 2cm. Avant les essais, les échantillons ont été soumis à un nouveau séchage à l'étuve (80°C durant 6 jours). La pesée des échantillons (+/- 0,01g) à été réalisée avant chaque série d'essais. La mesure de chacune des faces (+/-1% répétées deux fois) a été faite en sortie de l'étuve.

Les essais mécaniques, réalisés sur les cubes, ne peuvent en toute rigueur être qualifiés d'essais de compression. Ils n'obéissent en effet pas aux règles de normalisation classiques

(entre autre la longueur de l'éprouvette sur le coté de sa section carrée doit être compris entre

3 et 4 (Martin, 1984)). L'ambition initiale était moins de déterminer des modules d'élasticité normalisés que d'évaluer des rapports d'anisotropie élastique du bois de compression.

b) Dispositif expérimental utilisé

Les essais mécaniques ont été conduits, à l'ENSAM Talence, sur une machine hydraulique de traction compression Adhamel Lomargy DY 36 pilotée en force et à plateaux non rotulés. Les compressions réalisées selon les directions radiale et tangentielle ont été menées en utilisant la partie haute de la machine (capteur de force 1kN +/-10-1N), les essais de compression longitudinaux font appel à une utilisation de la partie basse (capteur 10kN+/-10N).

La vitesse de sollicitation, commune aux deux types d'essais, est de 0,1mm/min. L'incertitude

sur le déplacement de traverse (acquis par le logiciel Autotrack) est de 10-2mm (cette incertitude correspond à chaque « palier » horizontal sur les Figures 4.4 et 4.5). Des prés charges de 1N pour les essais transverses et de 10N pour la compression longitudinale sont appliquées.

c) Déroulement des essais

Les cubes ont ensuite été soumis chacun à une sollicitation dans des directions correspondant approximativement aux directions d'orthotropie du bois. Chaque essai a été mené avec le souci de ne conduire qu'à une déformation maximale de 2% tout en étant dans le domaine de comportement linéaire du matériau.

Compte tenu du fait que le déplacement est un déplacement de traverse et non un déplacement mesuré sur les faces, nous parlerons plus de déformation apparente ou de déplacement de

107

Vers une description de l'anisotropie élastique du bois de réaction

traverse que de déformation ou déplacement d'échantillons. La même remarque est valable

pour les caractéristiques élastiques calculées. d) Procédure d'exploitation des résultats

Après acquisition des fichiers numériques et identification d'une partie du domaine de

comportement linéaire de chaque échantillon, un traitement manuel des courbes conduit, pour chaque direction de compression, à la sélection d'une gamme de points de mesures :

pour les directions transverses de compression ; les déplacements considérés seront ceux correspondant à une valeur de force appliquée comprise dans l'intervalle [300N,

500N] soit une contrainte appliquée comprise dans l'intervalle [0.75MPa, 1.25MPa]

(Figure 4.4, Epicéa A4, compression radiale).

dans la direction longitudinale les déplacements sélectionnés correspondront à une valeur de force appliquée comprise dans l'intervalle [1000N, 2500N] soit une contrainte appliquée située dans l'intervalle [2.5MPa, 7.5MPa] (Figure 4.4, Epicéa A4, compression longitudinale).

Une régression linéaire permet, de déterminer une estimation des raideurs (ou rigidités)

apparentes Kapp.ech de chaque échantillon.

Le coefficient de régression linéaire minimal obtenu sur l'ensemble des échantillons correspond à l'exploitation de l'essai longitudinal de E1A1, sa valeur est de 0,93.

Nb : Pour chaque essence et chaque « type de bois », des compressions d'un cube jusqu'à rupture ont été menées afin de vérifier que l'essai correspondait bien au domaine de comportement linéaire.

Figure 4. 4 Essai de compression radiale sur l'Epicéa

Les courbes force déplacements obtenues montrent toutes un important pieds de courbe, imputable au rattrapage de jeu de la machine (contact échantillon plateau).

108

Vers une description de l'anisotropie élastique du bois de réaction

Figure 4.5 Essai de compression longitudinale sur l'Epicéa

Estimation de la rigidité apparente du dispositif expérimental

Pour chaque configuration du montage (partie haute pour les compressions transverses, partie

basse pour une compression longitudinale) et avant chaque série d'essais (plusieurs

utilisateurs de la machine), une estimation de la rigidité apparente

K app.Dispo. du dispositif

expérimental, a été fournie par une compression à « blanc » des deux plateaux.

Pour les essais de compression longitudinale la rigidité apparente du dispositif est évaluée à

3,09.107 N/m. Pour les essais de compression transverses, réalisés en deux temps, elle est estimée à 4,06.106 N/m ou 4,20.106 N/m (plusieurs utilisateurs de la machine).

Nb : ces estimations ont été réalisées dans la gamme de forces utilisée pour les essais sur les cubes.

A titre de comparaison, les rigidités apparentes expérimentales des cubes dans la direction longitudinale sont de l'ordre de 2,00.107 N/m et de l'ordre de 3,00.106 N/m pour les directions transverses.

Une fois ces valeurs estimées, des corrections sur les raideurs apparentes des échantillons ont étés apportées en modélisant le système (dispositif - échantillon) par l'association en série de

deux ressorts de raideur

K app.Dispo. et Kapp.ech . La raideur apparente corrigée

Kech .corr de

chaque échantillon testé est donc donnée par la relation (4.1):

(4.1)

Kech.corr =

Kapp.ech K

app.Dispo

Kapp.Dispo

Kapp.ech

Incertitudes sur la détermination des différentes caractéristiques élastiques

Pour un essai de compression selon une direction z, notant F, la valeur de la force appliquée,

d le déplacement de traverse relevé,

module d'Young apparent s'écrit (4.2)

L x , L y , L z les dimensions de l'échantillons testé, le

F L

(4.2)

E = z

z Lx L y d

109

Vers une description de l'anisotropie élastique du bois de réaction

L'incertitude sur le module d'élasticité dans la direction z, E z est alors (4.3)

(4.3)

?E z

?F ?L x ?L y ?L z

+ ?d

+ + +

E z F L x

L y L z d

nb : pour les éprouvettes du Cirad Forêt, l'incertitude

?L z sur la dimension

L z de

l'échantillon est distincte des deux autres déterminées au pieds à coulisse. Essai de compression jusqu'à rupture (Montpellier)

Dans les conditions expérimentales des essais réalisés à Montpellier, l'ensemble des relations définies en (4.4) fournit une estimation par excès de l'incertitude sur les modules d'élasticité apparents des échantillons (4.5) :

3

?F

= 4 10

F

= 3 10

?L x = ?L y 3

L x L y

(4.4)

?d

2

= 4 10

d

?L z

L z

= 4 10 2

(4.5)

?E z

E z

0,09

De manière analogue, l'ensemble des relations définies en (4.6) et (4.7) fournit des

estimations des différentes incertitudes (dans la gamme de points de mesure choisie) pour les essais de compression radiale et tangentielle sur les éprouvettes cubiques :

3

?F

= 3 10

F

(4.6)

?L x,

L x

= ?L y,

L y

= ?L z

L z

= 10 2

?d

2

= 3 10 .

d

(4.7)

?E x, y

0,09

E x, y

Pour l'essai de compression longitudinale, l'incertitude est

110

Vers une description de l'anisotropie élastique du bois de réaction

2

?F

= 10

F

(4.8)

?L x,

L x

= ?L y,

L y

= ?L z

2

L z

= 10 2

?d

= 8 10 .

d

(4.9)

?E z

E z

0,15

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"Je voudrais vivre pour étudier, non pas étudier pour vivre"   Francis Bacon