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Le vocabulaire des discours d'investiture au Québec et en France (1995-2006)

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par Jean-Marie GIRIER
Institut de la communication - Université Lyon 2 - Master 1 en Sciences de l'Infomation et de la Communication 2006
  

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Chapitre 2

Les constantes des discours d'ouverture

en France et au Québec

1. Un discours marqué par une contrainte discursive liée à l'institution.

Notre propos va consister à faire émerger « les mots de la gouvernance » communs aux deux discours. Il va s'agir de relever les termes clés auxquels les Premiers ministres français et québécois ont principalement recours. Nous débuterons par l'ensemble des vocables que nous lions à l'institution.

Le traitement lexicométrique de notre objet d'étude met à jour le poids institutionnel attribué à ces discours. L'ouverture de chaque session offre des conditions d'énonciation identiques pour tous les locuteurs, qui sont ainsi soumis aux mêmes contraintes. Il existe des exigences quant à la forme, mais aussi des attentes quant au contenu.

On notera tout d'abord la prédominance de vocables concernant l'acte du discours en lui-même. Les nombreux substantifs monsieur, président, discours soulignent l'aspect protocolaire de l'acte discursif ; les discours débutent en effet en s'adressant à « Madame la lieutenant-gouverneur, Monsieur le Président de l'Assemblée nationale, Messieurs le chef de l'opposition officielle, Mesdames et Messieurs les ministres... 78(*)» ou encore à « Mesdames et Messieurs les députés ». Cet aspect est renforcé par le pronom personnel vous dont les quelques utilisations sont destinées au Président de l'Assemblée nationale ou de l'Assemblée.

Il faut souligner à cet endroit la sur-utilisation par Jean Charest du groupe de vocables monsieur le Président (+1879(*)) que l'on retrouve à de nombreuses reprises comme l'interlocuteur unique du député libéral. Jean Charest plaide littéralement sa cause comme s'il se trouvait devant le tribunal de la nation, il met à profit son expérience d'avocat afin de rallier le Président en l'intégrant dans ses propos. Une lecture de l'environnement lexical de monsieur le Président nous permet de constater la surabondance de pronoms de la première personne. Le recours au vocable sert ainsi à la justification d'un point de vue (je), ou tente d'imposer une idée comme une évidence (nous). À travers ce martèlement, le Président de l'Assemblée est donc pris à témoin et le poids de l'institution est détourné par Jean Charest comme outil de légitimation.

Certains verbes très fréquents relèvent uniquement de l'acte discursif. La prise de parole est automatiquement accompagnée de formules qui permettent au locuteur de se situer par rapport à son texte. Nous retrouvons ainsi les verbes dire, voir ou encore penser comme l'illustrent les fragments ci-dessous issus du discours de Lionel Jospin :

« En m'adressant à vous, je mesure le poids de ma responsabilité personnelle et de celle de mon gouvernement. [...] Mais je tiens à en préciser les termes. J'entends dire ici ou là que, selon une expression convenue, «nous n'avons pas le droit à l'erreur». Telle n'est pas ma conception, ni mon langage. [...] De sa majorité, le Gouvernement attend un soutient lucide et attentif. À la nation il dit : rien ne peut être fait sans son concours actif. [...] Je le dis avec gravité et résolution : je vous demande votre confiance parce qu'en conscience et en vérité, pour notre pays, j'ai confiance.80(*

Cet extrait souligne que l'acte de discours est une démarche personnelle forte de sens à travers laquelle le Premier ministre s'engage pleinement ; il apparaît donc normal que les termes choisis lui permettent de s'approprier son texte.

Le poids institutionnel transparaît également à travers le champ lexical du gouvernement. En effet, les substantifs gouvernement (225-11581(*)), ministre (120-48), et président (103-43) sont parmi les plus fréquents dans le corpus du Québec et de la France. Bien que sur-employés par les partis de droite, ils ne sont pas pour autant délaissés par les autres Premiers ministres car ces termes relèvent d'un vocabulaire commun usuel. Il s'agit ici d'un lexique incontournable pour décrire les missions du Premier ministre, il est alors normal de trouver cette constante entre les discours.

Le genre programmatique du discours inaugural entraîne systématiquement la référence aux pays partenaires. À l'heure de la mondialisation, le discours national s'insère dans un contexte global et particulièrement à travers les grands ensembles régionaux qui émergent. Dans le corpus québécois, les vocables Amérique (17) et États-Unis (10) sont respectivement les sixième et huitième noms propres les plus fréquents. Précédant la capitale Québec, ou la province voisine l'Ontario, le rôle prédominant de partenaire économique privilégié du voisin direct transparaît nettement. En particulier, la première puissance mondiale est très proche du Québec pour ses ressources hydroélectriques ; l'énergie extraite des barrages québécois est en grande partie exportée au-delà de la frontière afin de fournir toute la côte Est jusqu'à New York. Les termes se rapportant à l'Amérique du Nord sont mobilisés pour réaffirmer que le Québec est plus que jamais ancré dans ce vaste ensemble territorial, permettant parfois de s'en distinguer. Ces vocables sont utilisés d'une manière identique par le Parti libéral et par le Parti québécois ; le graphique 1 nous permet de constater que les usages sont très proches.

Graphique n°1 : Fréquences absolues par parti des vocables monde, international(e-s-aux), Amérique, et États-Unis.

Le corpus français présente les mêmes caractéristiques de référence sur cette notion d'intégration internationale. Bien évidemment, il est accordé dans ce cas une fonction majeure à la construction de l'Europe (34). De plus, les nombreux partenaires frontaliers de la France comme l'Allemagne, le Royaume-Uni, ou l'Espagne disposent d'une place de choix. Le passé colonialiste du pays le conduit fréquemment à évoquer l'Afrique (3) ainsi que ses départements d'Outre-mer (12). À propos de ce dernier vocable, nous pouvons constater que ces territoires disposent plus que jamais d'une place à part entière dans la nation française, car tous les discours adressent quelques mots à ces concitoyens des Caraïbes ou d'ailleurs, et l'évoquent bien plus que l'Europe.

Par ailleurs, la France et le Québec se développent tous deux sous la coupe d'une entité supranationale. Le Québec s'intègre dans une confédération, et la France se place dans un processus fédéraliste au sein de l'Union européenne. On constate que les champs lexicaux de chaque entité supranationale sont des spécificités équivalentes pour les deux pays, soit un écart par rapport à la norme de +12 pour le Québec et +11 pour la France. Ainsi, l'autorité supérieure à l'État présente une utilisation et une fréquence semblable entre les deux discours.

Graphique n°2 : Spécificités du champs lexical de fédéral et de européen par pays.

Un nouvel élément important transparaît à travers les citations, qui entraînent le recours à des noms propres de circonstance. Les discours se placent toujours dans une chronologie historique, une succession discursive. En France, le corpus sera marqué par l'évocation du Président Jacques Chirac (3) dans la mesure où les Premiers ministres de droite, nommés par ce dernier, le mettent en valeur. La référence à Charles de Gaulle, fondateur de la Ve République et de ses institutions, fonctionne sur le même principe. Au Québec, c'est le libéral Robert Bourassa qui sera cité en exemple par ses successeurs. Dans ce cas, non seulement les libéraux mais aussi les souverainistes revendiqueront son héritage idéologique.

Un certain nombre de vocables apparaissent incontournables. La justice n'a qu'un nom, il n'y a pas de synonyme pour gouvernement, ni pour économie, etc... Au-delà de l'emploi de mots identiques, nous voulons nous interroger sur l'offre lexicale d'une langue. En effet, le français officiel de Paris et de Québec est le même, et on sait dès lors que le choix des mots est restreint. Le vocabulaire d'un individu peut être composé de 200 à 5 000 mots, or comme nous savons que les discours gouvernementaux sont riches, combien de mots sont utilisés par les locuteurs ?

Notre ensemble de onze discours est composé de 86 508 occurrences. On trouve dans celui-ci 8 454 mots-formes dont 4 116 hapax. Le terme hapax est issu du grec hapax legomenon et signifie une « chose dite une seule fois »82(*). De plus, dix articles et prépositions83(*) représentent à eux seuls 22 268 occurrences. Une fois la soustraction effectuée, les 60 124 occurrences que comprend le reste du corpus ne sont donc composées que de 4 328 vocables, alors que les discours appartiennent à sept hommes politiques différents. Si nous réduisons ces vocables par suppression des pluriels et dérivés, du point de vue du sens, il reste moins de la moitié des mots. En réalité, les discours sont produits avec un nombre très restreint de mots et cet aspect a récemment été mesuré par Dominique Labbé sur un terrain très proche du nôtre84(*). Il en résulte que 44% des mots d'un ensemble de discours de politique générale sont potentiellement partagés par des locuteurs différents car il s'agit de formes outils ou usuelles. Sachant que les discours d'ouverture traitent toujours de futures réformes et de l'organisation de l'administration publique, l'offre de vocables n'est pas illimitée.

Revenons à nos 4 328 vocables auxquels nous avait conduit notre calcul. À partir de ces derniers, il est possible d'appliquer la théorie de Guiraud85(*). Selon cet auteur, une fois enlevés les mots-outils qui présentent la plus grande fréquence comme nous l'avons fait, les cinquante premiers mots sont les mots-thèmes, c'est-à-dire que la pensée s'organise autour d'eux. Les 4000 vocables suivants sont les mots de base qui constituent la substance du discours. Cela justifie donc notre manière de procéder, et il est frappant de constater que les principaux mots-thèmes sont partagés par la France et le Québec. Donc les termes utilisés pour établir les discours sont approximativement les mêmes en France et au Québec.

Nationalisme et rapport à soi

La déclaration d'ouverture ou de politique générale est un discours qui active des mécanismes identitaires. Le Premier ministre s'exprime au nom d'une identité qu'il représente. Il incarne l'État et l'ensemble de ses concitoyens desquels il retire sa légitimité. Une partie de ses propos fonctionne comme une idiosyncrasie en permettant l'identification au groupe, ici à la nation, ou alors son exclusion. Les vocables entrant dans ce mécanisme sont parmi les plus fréquents, preuve du poids de ce nationalisme dans les discours.

Le discours procède à une réelle structuration de l'identité. Le locuteur définit un « nous » à travers les noms propres principalement. Celui qui se retrouve le plus est le nom du pays, ici Québec (408) et France (110). Bien évidemment, la fréquence québécoise apparaît très élevée, mais nous examinerons ce point dans le prochain chapitre. Le second nom propre en terme de fréquence correspond à la désignation par la nationalité avec les vocables Québécois (121) et Français (76).

Nous avons relevé les principaux désignants nationaux utilisés dans notre corpus, et il est très instructif de les comparer à des ensembles historiques. En nous appuyant sur les recherches de Maurice Tournier86(*), nous pouvons constater que de Pétain à Mitterrand, les désignants sont sensiblement les mêmes.

Tableau n°1 : Dix désignants nationaux les plus fréquents de quelques corpus politiques.

Désignants nationaux majeurs de quelques corpus politiques (les dix plus fréquents)

Nom

Pétain

De Gaulle

Le Pen

Mitterrand

Chirac

PM français87(*)

Date

1940-42

1958-1965

1984

28.4.88

28.4.88

1995-2006

Occ.

31 962

51 500

55 820

 
 

86 508

1.

France

France

Français

France

Français

État

2.

Français

pays

pays

Français

France

France

3.

pays

Français

France

Pays

pays

Français

4.

État

République

État

nationale

État

pays

5.

nationale

État

national

État

République

République

6.

nation

nation

nationale

Française

nationale

nationale

7.

patrie

nationale

Française

République

Française

nation

8.

Française

Françaises

nation

Françaises

patrie

national

9.

national

Française

patrie

nation

nations

républicain

10.

peuple

national

communauté

national

républicaine

Françaises

Il est intriguant de faire émerger une si faible évolution en soixante-dix années. Cela pose d'autant plus de questions qu'un certain nombre de ces vocables s'est vu approprier par le Front national. Aujourd'hui encore, le recours à ces marqueurs d'identité révèle le maintient d'un nationalisme discursif fort.

Notre corpus se distingue par la forte utilisation dans les deux pays de État (96-124). Paul Bacot attire à cet endroit notre attention sur le double sens accordé à ce vocable88(*). Il rappelle que « la sociologie politique, notamment depuis Max Weber, nous enseigne que derrière l'institution abstraite se cache un groupement humain », État est alors plus ou moins synonyme de nation ou de peuple. Il permet aux Premiers ministres d'incarner cette institution, c'est-à-dire de se placer comme un élément central et moteur de la nation.

Les vocables utilisés au Québec sont quelque peu différents, car il faut prendre en compte les deux paliers d'État. Néanmoins, on retrouvera le même fonctionnement avec les termes État (96), régions (73), nationale (42), région (32), provinces (30), etc... On peut avancer que les vocables régions au Québec et pays en France participent de la même logique en terme de désignation. D'après Sylvianne Rémi-Guiraud89(*), « pays fait dominer le trait géographique : c'est avant tout le territoire, vu dans son aspect physique et concret, en tant que réalité géographique. Le trait humain vient en second ».

Après avoir présenté cet ensemble d'éléments, nous pourrons donc considérer qu'un pays s'auto-définit dans son discours à travers quatre variables. Tout d'abord ses institutions, son régime, et les individus qui les incarnent. Ensuite à travers le nom du pays et celui de ceux qui l'habitent. Puis par un territoire spatial et enfin avec le concept plus « subjectif et sentimental90(*) » de nation.

Lorsqu'un Premier ministre définit un « nous-nation », il fixe un « je », et de fait, un « autre ». Un discours de politique générale s'inscrit toujours par rapport à ses prédécesseurs. En effet, un Premier ministre prend la place d'un homme d'État qui le précédait et qui a mis en place une politique, développé des programmes... L'exercice discursif impose subséquemment au locuteur de se positionner. Il convient particulièrement à cet endroit de s'attarder sur les formes autre et autres. Ces vocables permettent le double emploi de la distinction et de l'exclusion. Ainsi, pour évoquer l'étranger, on parle d'autres gouvernements, d'autres marchés, d'autre pays, d'autre langue... Le discours politique présente la caractéristique de toujours se situer par rapport à d'autres pays, soulignant leur nature dissemblable.

La seconde constatation qui s'impose, est que lorsqu'un même Premier ministre procède à un second discours, suite à un remaniement ministériel, la fréquence de ce vocable apparaît parfois plus élevée. Le processus est le même dans le cas d'une alternance politique. Nous considérons qu'il s'agit là d'un outil lexical permettant de se dissocier d'un prédécesseur ou de prendre de la distance avec des propos antérieurs. On évoquera l'opposition sans la nommer en parlant de l'autre côté, des autres partis, et le changement de cap sera évoqué en parlant d'autre vision, d'autre mot d'ordre, d'autre logique.

Graphique n°3 : Classement chronologique des fréquences absolues des vocables autre et autres par discours et par pays.

Comme on peut le voir sur le graphique, il existe de grosses variations concernant l'utilisation des vocables de l'altérité. Les discours de Charest en 2003 (n°1), et de Jospin en 1997 correspondent à une alternance, ainsi les Premiers ministres auront tendance à utiliser autre afin de marquer une rupture idéologique. Dans le cas de Bouchard en 1996 (n°1), le recours au vocable lui permet de prendre de la distance avec l'échec du référendum de 1995. L'ensemble des discours de la droite française ont peu recours à cette forme car ils se placent tous sous l'autorité d'un Président duquel ils ne peuvent se distancer. Il en est de même pour Landry en 2001 dans la mesure où il assume la continuité d'un prédécesseur issu de son parti. Seules divergences, les seconds discours de Bouchard et Charest observent une croissance dans l'utilisation du mot autre, à l'inverse de ceux de Juppé et Raffarin. Nous avançons que cela est lié à un changement de cap dans le cas québécois, associé à des propos polémiques. En France, ces faibles fréquences se comprennent par la portée générale du discours qui ne réside pas dans une modification de la gouvernance, mais dans la meilleure communication du contenu des réformes.

Ce dernier point nous conduit à évoquer le cadre polémique du discours. La déclaration s'inscrit dans une concurrence : la critique de l'opposition est inévitable. Dès lors, nous observons que le parti gouvernemental a tendance à tenir un discours positif et valorisant envers lui-même et envers ses productions. C'est par la démonstration du recours systématique aux adjectifs mélioratifs que nous développons cet élément clé de ce type de discours. En tant que chef du gouvernement, il n'est pas possible d'être alarmiste quant à la situation du pays, ni d'utiliser une négativité trop prononcée qui rappellerait les coutumières querelles politiques. Il s'agit de se placer au-dessus de cela et ainsi de se démarquer d'une opposition qui n'a pas d'autres solutions que de se reclure dans la critique.

Un détour par les adjectifs de fréquences élevées nous donne un excellent aperçu de cette situation. Une fois de plus, nous retrouvons les mêmes vocables utilisés de manière similaire au Québec et en France. Les Premiers ministres se placent dans le registre de la nouveauté avec les adjectifs nouveau (48-24), nouvelle (41-34), nouveaux (32-30), et nouvelles (34-22). Ils mettent l'emphase sur leur projets avec grand (31-16), grande (38-31), grands (16-22) et grandes (17-14), et soulignent leur portée avec les vocables nécessaire (14-12) et nécessaires (12-38). D'un autre côté, les adjectifs serviront à préciser les termes de l'action grâce à économique (64-36), sociale (25-91), sociaux (27-40) ou encore public (24-30) et publique (25-42).

* 78 Début du discours d'ouverture de Lucien Bouchard en 1999.

* 79 Voir annexes, tableau n°3 : les spécificités du discours libéral, page 5. Notons qu'une valeur entre parenthèse précédées de la forme mathématique + ou - signifie que nous parlons d'une spécificité du groupe de discours.

* 80 Extraits tirés des vingt dernières lignes du discours de politique générale de Lionel Jospin en 1997.

* 81 Les valeurs entre parenthèses indiquent ici que le vocable gouvernement apparaît 225 fois dans le corpus Québec et 115 fois dans le corpus France. Nous ferons toujours apparaître en premier la valeur québécoise, puis la valeur française. Dans le cas où les valeurs entre parenthèses seraient précédées de la forme mathématique + ou - cela signifiera que nous ne parlons pas de fréquences mais de spécificités.

* 82 Ludovic Lebart, André Salem, Analyse statistique des données textuelles, Questions ouvertes de lexicométrie, Paris, Bordas, Dunot, 1988, page 30.

* 83 Il s'agit des formes : de, la, et, l', le, les, des, d', à, en. Remarquons la présence d'une moitié d'articles définis et d'une moitié d'articles indéfinis. La première présente 9210 occurrences et la seconde 8018.

* 84 Dominique Labbé et Denis Monière, Le discours gouvernemental - Canada, Québec, France (1945-2000), Paris, Éditions Honoré Champion, 2003, chapitre 5. La mesure a été effectuée sur l'ensemble des déclarations de politique générale de 1945 à 2000.

* 85 Pierre Guiraud, Les caractères statistiques du vocabulaire, Paris, Presses Universitaires de France, collection Que-sais-je ?,1954, 116 pages.

* 86 Maurice Tournier, « Français à l'extrême droite. Un mot habité », in Sylviane Rémi-Giraud, et al., Les mots de la nation, Lyon, Presses Universitaires de Lyon, 1996, pages 65 à 76.

* 87 PM français représente l'ensemble des déclarations de politique générale de notre corpus.

* 88 Paul Bacot, « Des mots pour dire la politisation. État, nation, patrie, pays, peuple dans des corpus de politiciens français contemporains », in Sylviane Rémi-Giraud, et al., Les mots de la nation, Lyon, Presses Universitaires de Lyon, 1996, pages 43 à 62.

* 89 Sylvianne Rémi-Guiraud, « Le champ lexical français. Peuple, nation, État, pays, patrie », in Sylviane Rémi-Giraud, et al., Les mots de la nation, Lyon, Presses Universitaires de Lyon, 1996, pages 19 à 30.

* 90 Paul Bacot, « Des mots pour dire la politisation. État, nation, patrie, pays, peuple dans des corpus de politiciens français contemporains », in Sylviane Rémi-Giraud, et al., Les mots de la nation, Lyon, Presses Universitaires de Lyon, 1996, page 44.

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