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Les défis du droit international de l'environnement

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par Brice Severin PONGUI
Université de Limoges - Master 2 2006
  

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Paragraphe 3 : Le renforcement du rôle et des capacités des organes publics de contrôle

A- Le renforcement des capacités des organes de contrôle

La pratique interne, surtout celle des pays en voie de développement a souvent démontré une inefficacité des organes publics impliqués dans le contrôle de la mise en oeuvre du droit international de l'environnement. Le constat fait état du manque de moyens matériels, techniques et financiers. Mais aussi du manque de ressources humaines qualifiées. C'est pourquoi, les organes de contrôle doivent être spécialisés et s'équiper pour pouvoir mesurer l'état de l'environnement indépendamment de l'auto-contrôle des entreprises. Aussi, pour prévenir toute complaisance et toute corruption, le contrôle ne doit pas être exercé par des services liés à l'entrepreneur ou par des administrations chargées de promouvoir le développement.(*14)

B- Renforcer la présence des agents privés dans les organes publics de contrôle

Pour garantir la fiabilité des rapports produits par les organes publics dans le cadre du contrôle de la mise en oeuvre du droit international de l'environnement, ces organes doivent être renforcés par l'apport de la société civile et des experts indépendants .Le projet d'observateur indépendant au contrôle et au suivi des infractions forestières expérimenté au Cameroun en cours d'installation au Congo Brazzaville est une illustration parfaite. Toutefois, selon les termes de référence de ce projet, l'observateur indépendant, tel un auditeur, n'observe pas la totalité des missions de contrôle effectuées. Les fonctions régaliennes telles que la rédaction de procès verbaux, les convocations, les verbalisations, les sanctions et toute autre activité de contrôle et de mise en application de la loi forestière restent effectuées par les agents assermentés de l'Etat. Pour une meilleure mise en oeuvre du droit, un renforcement du rôle de tels organes serait le bienvenu.

(12)-Michel Prieur est Doyen Honoraire de la Faculté de Droit et des Sciences Economiques de Limoges, Président du Centre International de Droit Comparé de l'Environnement, et Directeur de la Revue Juridique de l'Environnement.

(13)-Prieur (M.), in Delphine Edith Emmanuel, « Code de l'environnement, Tome II, Préface, P.5, 2005.

(14)-Déclaration de Limoges, Recommandations 2, Novembre 1990.

C- Implication des parlements et des parlementaires dans la mise en oeuvre du droit

international de l'environnement en vigueur

L'application effective du droit international de l'environnement en vigueur doit être aussi une préoccupation pour les parlementaires des pays développés et des pays en voie de développement.Ce sont des acteurs incontournables dans la réalisation de ce pari. Les gouvernements de la planète refusent souvent de s'engager dans quelque action volontaire que ce soit .Des mesures sont annoncées au niveau international et ratifiées au niveau interne. Mais elles tardent à se concrétiser .Par exemple, en 2005, le protocole de Kyoto est en entré en vigueur. Tandis que la communauté internationale se félicitait de mesures authentiques permettant de combattre le changement climatique dans le cadre d'une coopération internationale, le changement a quant à lui continuer sa progression implacable. Les parlements, qui ont les moyens d'agir efficacement, dès maintenant, doivent par conséquent faire face à leurs responsabilités (*15).Au cours des vingt dernières années, les Parlements ont joué un rôle de premier plan dans les progrès qui ont été réalisés dans le domaine de l'environnement .Les Parlements ne doivent pas renier leurs engagements.Ils ne sauraient céder devant le poids devant le poids des gouvernements.

C'est pour répondre à cette préoccupation que le réseau des parlementaires pour la gestion durable des écosystèmes forestiers d'Afrique centrale (REPAR-CEFDHAC) (*16) a été crée en 2002 lors de la réunion de Libreville au Gabon. Elle entérinait aussi le souci de l'implication des parlementaires dans la gestion des écosystèmes forestiers d'Afrique tel qu'évoqué un an plus tôt à Libreville.

L'Union Interparlementaire a aussi exprimé cette préoccupation lors de la 114ème Assemblée et réunions connexes tenues à Nairobi, du 4 au 12 mai 2006 sur le thème suivant : Le rôle des parlementaires dans la gestion de l'environnement et la lutte contre la dégradation de l'environnement à l'échelle mondiale.Ils avaient exprimé cette idée en ces termes : « Nombre des problèmes environnementaux mondiaux sont irréversibles dès lors que les dommages sont devenus visibles. Nous, parlementaires, devons d'urgence prendre des mesures efficaces, y compris législatives, dans chaque Etat, et nous devons nous-mêmes nous efforcer de former un consensus multilatéral pour établir la coopération internationale.De ce point de vue, confirmons ce qui suit : pour une société à faible production de carbone, économe en énergie, et pour l'aide aux pays en développement, il importe de faire que la société produise peu de carbone. Nous voulons qu'il soit clair qu'il est nécessaire d'examiner toutes les voies politiques, y compris légiférer, introduire une taxe environnementale, et d'accroître la coopération technique pour promouvoir les politiques de lutte contre le réchauffement mondial .Le cadre international général qui doit guider nos efforts dans ce domaine est actuellement la CCNUCC et son protocole de Kyoto » (*17).

(15)-Sur cette question, il faut toutefois relativiser ce propos en disant que tous les parlements du monde n'ont pas le poids politique. Ceux des grandes démocraties peuvent en réalité influencer positivement les gouvernements alors que ceux des pays en développement surtout compte tenu des réalités de chaque Etat cherchent encore à s'affirmer.

(16)-Cette plate-forme a pour mission de garantir l'application de la bonne gouvernance dans la gestion durable des écosystèmes forestiers d'Afrique Centrale.

(17)-Projet de rapport présenté par les co-rapporteurs M.José Thomas Nono(Brésil) et M.Shuichi Katoh(Japon) lors de la 114ème Assemblée et réunions connexes de Nairobi en 2006, P.13.

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