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Concurrence et Innovation, peut-on parler de corrélation ?

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par Pierre PREISSER
Université Paris 1 - DEA economie industrielle 2007
  

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2ème PARTIE : Jennifer F. Reinganum (1983): «Uncertain Innovation and the Persistence of Monopoly ».

J. Reinganum développe un modèle dans lequel la firme en place et le challenger s'engagent tous deux dans une course à l'innovation, dans laquelle le processus de découverte est une fonction stochastique. Elle démontre ainsi que lorsque le premier innovateur capture une part suffisamment élevée du marché de l'innovation précédente et que la nouvelle technologie est révolutionnaire, à l'équilibre de Nash, la firme en place investit moins que le nouvel entrant dans ce projet. Avec d'autres spécifications, elle démontre qu'à l'équilibre de Nash, la firme en place conduit en parallèle moins de projets de recherche qu'un challenger.

Dans ces deux cas, il est moins probable que la firme en exercice dépose le brevet de l'innovation. L'intuition de ces résultats est évidente, au moins pour le cas où le premier innovateur capture le marché entier de l'innovation précédente. Quand le processus d'invention est stochastique, la firme en monopole continue de percevoir un flux de profit durant la période précédent l'arrivée de la nouvelle technologie. Cette période est d'une durée aléatoire, elle dépend du montant investi par les firmes dans la R&D ; étant donné que plus une firme a investi une somme importante, plus la période est courte. Si le monopole remporte la course, il ne fait que maintenir son pouvoir, bien qu'il produise un bien plus profitable, en conséquence la firme en place à une plus faible incitation marginale à innover qu'un nouvel entrant potentiel.

Cette étude présente un modèle théorique qui incarne les observations empiriques de Scherer, à savoir que les entrants stimulent le progrès technique à travers leurs comportements d'innovation et leurs provocations envers le monopole. De plus, à l'équilibre, ils contribuent disproportionnellement à une part importante de l'innovation. J. Reinganum essaye aussi d'isoler la cause de la divergence entre ses résultats et ceux de Gilbert et Newberry afin de les intégrer les deux dans une théorie en accord avec les observations empiriques.

La section I reprend les résultats développés par Gilbert et Newberry. À la section II, un modèle simple incorporant l'incertitude sur l'innovation est développé. Il nous permet de démontrer que pour une innovation drastique, la firme en place investit toujours moins que l'entrant potentiel afin que la période de fonction change de main le plus souvent.

I. Résultats précédents

Pour simplifier, considérons le cas où l'innovation réduit le coût de production dans une industrie avec des rendements d'échelle constants. Posons le coût, initial, unitaire de production de la firme en place, et laissons représenter le coût unitaire associé à la nouvelle technologie. Le flux de revenue actuel de la firme en exercice, correspond à  ; représente la valeur actualisée du profit de monopole réalisé en utilisant l'innovation, c'est également la valeur actualisée des profits du monopole actuel, si ce dernier dépose le brevet de la nouvelle technologie ; représente la valeur actualisée du profit obtenu à l'équilibre de Cournot-Nash par le monopole si c'est le challenger qui dépose le brevet ; et correspond à la valeur actualisée du profit obtenu à l'équilibre de Cournot-Nash par le challenger, si ce dernier obtient le brevet de l'innovation.

§ Hypothèse 1 :

Les fonctions , et sont continues et différentiables par intervalle. De plus, et sont des fonctions décroissantes de , tandis que est une fonction croissante de .

Si le monopole dépose le brevet de la nouvelle technologie, ses profits seront d'autant plus élevés que les coûts associés à l'innovation seront faibles. Par contre, si le challenger innove alors que la firme en place utilise toujours son ancienne technologie, les profits de l'entrant seront d'autant plus élevés que les coûts associés à l'innovation seront faibles ; tandis que le profit du monopole sera plus élevé si les coûts du challenger sont élevés.

· Définition 1 :

L'innovation est qualifiée de drastique si , où existe et est définis comme la valeur maximum de telle que . L'importance de l'hypothèse des rendements d'échelle constants est que si les profits sont nuls, la production l'est aussi. Ainsi si , alors la production de l'actuel monopoleur sera nul dès lors que l'entrant à breveté l'innovation. Dans ce cas le challenger devient le monopoleur et. Notons que avec l'inégalité est stricte si l'innovation est non drastique.

Autrement dit, le profit du monopoleur est supérieur si l'innovation est non drastique.

Gilbert et Newberry argumentent que si le processus d'innovation est déterministe, n'importe qui est enclin à offrir le plus pour acquérir la nouvelle technologie, obtenant ainsi le brevet de l'innovation avec la probabilité 1. Le challenger sera prêt à offrir jusqu'à, tandis que la firme en place serait disposée à investir, c'est-à-dire la différence de profit qu'il fait avec et sans innovation. Dès lors que, avec l'inégalité stricte pour, le monopole se lance dans une activité de R&D anticipée. Le monopoleur et l'entrant investiront le même montant dans la R&D, seulement si l'innovation est drastique. Par conséquent, l'anticipation est un équilibre de Nash de ce jeu, ainsi l'industrie restera contrôlée par la firme en place.

è Lorsqu'il n'y a pas d'incertitude sur l'innovation, il est plus probable que le monopoleur innove plutôt que le challenger.

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"Soit réservé sans ostentation pour éviter de t'attirer l'incompréhension haineuse des ignorants"   Pythagore