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Fonctionnement économique de l'union européenne

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par Mathar ndao salimata Diop Paula Comes
ENSAE - Ingénieur statisticien économiste 2002
  

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C - La coordination des politiques économiques.

1.- Utilité de la coordination au sein de l' Union Européenne

L 'équiibre sur les deux marchés et ses conséquences - la portée du modèle *. L 'équilibre global

Si on superpose les graphiques IS et LM, on déduit que la politique budgétaire peut avoir des effets d'accélération de la demande complémentaires à ceux de la politique monétaire. Le besoin de coordination entre les politiques budgétaires résulte de ce que celles-ci affectent les variables communes : croissance, inflation, chômage, par des moyens différents. La combinaison, ou policy mix, est également utile pour être en phase avec le cycle économique.

*Quelle portée

Y

D'après le modèle IS-LM, il ressort que pour faire leurs choix budgétaires, les États doivent anticiper l'action de la Banque centrale européenne, et pour décider si elle peut prendre en

charge le soutien de l'activité, celle-ci doit être capable d'évaluer l'orientation, tant des politiques économiques nationales que de l'effet résultant concernant le policy mix global.

La circulation de l'information et la transparence de méthodes et des objectifs de politique économique, aussi bien budgétaires que monétaires apparaît optimale pour une efficacité du policy mix. Quatre cas peuvent se présenter : deux politiques restrictives, deux politiques expansionnistes, une politique restrictive alors que l'autre est expansionniste.

Les pays de l'Union Européenne, en tant que groupe de pays aux caractéristiques macroéconomiques stables, ont les effets d'une telle coordination mais celle-ci joue à plein là où les pays ont la même monnaie : dans la zone euro. Comme toute Union monétaire théorique, l'ensemble de la zone euro peut gagner à une coordination entre politiques budgétaires et politique monétaire : éviter les chocs externes de prix des matières premières ou de fortes évolutions de change.

A politique monétaire donnée, la combinaison des politiques budgétaires nationales déterminera théoriquement l'orientation agrégée de la politique budgétaire qui en résultera pour la zone euro et donc l'impact de cette dernière sur le taux de change de l'euro et la balance des paiements de la zone. En pratique, l'organisation des politiques économiques dans la zone euro avec le Pacte de stabilité et les programmes pluriannuels de stabilité, forment aujourd'hui un ensemble d'outils pour permettre une telle coordination.

En plus, on doit considérer l'interaction entre les politiques conjoncturelles et les politiques structurelles.

2.- La pratique de la coordination.

Selon le Traité de Maastricht, la coordination des politiques économiques est un des objectifs des pays membres de l'Union Européenne (citer le Traité pour justifier cette idée).

La coordination a certaines limites qui viennent pour l'essentiel de la nature, des moyens et des objectifs des autorités qui prennent les décisions de politiques économiques.

· Certains pays ont des pressions inflationnistes alors que d'autre n'ont pas de raison pour considérer l'inflation comme un problème. Parfois l'inflation peut être importée et avoir des conséquences négatives sur les pays voisins via les flux commerciaux.

· La bonne santé économique risque d'éliminer les incitations à coopérer et à coordonner les politiques économiques pour deux raisons :

o Cet effort apparaîtra d'autant moins pressant que la situation paraît bonne, la reprise effaçant en quelque sorte les problèmes macroéconomiques.

o La tentation de « nationaliser la croissance », .

Le contexte actuel de croissance en zone euro, assez favorable (citer la croissance en zone euro selon Eurostat en 2006) tend à affaiblir l'effort de discipline commune dans certains pays.

· Les politiques nationales, prises indépendamment, peuvent entraver la situation commune. Par exemple, l'Allemagne a augmenté son taux normal de TVA en janvier pour assainir sa situation budgétaire mais compte tenu de son poids important dans la zone euro en termes de commerce extérieur, l'activité de ses principaux partenaires commerciaux risque de s'en trouver affaiblie, via un recul de la consommation intérieure allemande.

· La Banque centrale, agissant en toute indépendance, peut prendre des décisions dont les effets sont nuisibles à ceux des politiques budgétaires.

· Des situations individuelles peuvent pâtir de la situation collective : par exemple, le Portugal aujourd'hui a une croissance faible et la politique monétaire actuelle de la BCE contribue à ne pas améliorer la situation parce que les autorités portugaises ne peuvent agir avec le levier monétaire.

· Les décisions budgétaires ont un rythme annuel, via les lois de finances, alors que la Banque centrale européenne a un rythme mensuel. Les effets de la coordination ne peuvent donc par nature être synchronisés.

· L'hétérogénéité des performances nationales peut elle-même conduire à une incertitude sur l'orientation globale du policy mix. Par exemple, lorsque le décalage cyclique ne concerne qu'un petit nombre de pays, et de petits pays de surcroît, on peut penser que la situation se corrige elle-même. Par ailleurs, la BCE a reçu la responsabilité de veiller à la stabilité des prix en moyenne, comme si la zone euro formait déjà un marché complètement intégré, mais rien ne dit quel est le degré admissible de dispersion de taux d'inflation, ni qui est responsable d'assurer que cette dispersion reste à l'intérieur des limites fixées.

Une coordination des politiques économiques selon le modèle théorique IS LM supposerait que, idéalement, la politique budgétaire soit commune. Or, en pratique il en existe actuellement autant que d'Etats-membres (13), ce qui rend le processus de coordination avec une unique banque centrale laborieux, et d'autant plus difficile que les politiques budgétaires ne sont pas coordonnées selon les mêmes calendriers. De plus, si la politique monétaire a effectivement été déléguée à la BCE, aucune politique n'a à ce stade été mise sur pied en vue de la création d'un budget commun. Au contraire, il a été explicitement décidé de ne pas accroître la taille du budget communautaire.

L'Eurogroupe, groupe des Ministres des finances de la zone euro, permet que se tiennent entre les responsables de politique budgétairee de la zone euro des discussions qui n'auraient pas eu lieu autrement. Mais il peut être handicapé par son statut informel qui ne permet pas de prise de décision.

Par ailleurs, la manière de mener les politiques ne fait pas consensus : certains défendent la thèse selon laquelle la qualité des institutions et des règles communes suffisent à produire une bonne politique économique. Mais si l'on est d'un avis contraire en privilégiant les ajustements à la rigidité des règles, la question de la coordination est nécessairement posée.

L'approche actuelle sur la coordination qualifiée de prudentielle présente cependant au moins quatre défauts, identifiés par Pierre JACQUET:

· Elle ignore la question du policy mix global de la zone, car elle se fonde sur une vision selon laquelle les interactions stratégiques entre les différents acteurs de la politique économique peuvent être tenues pour secondaires. Elle suppose que le bon dosage de politiques économiques sera obtenu si chacun des acteurs vise dans son domaine l'objectif qui lui est assigné.

· Elle n'envisage l'interaction entre la politique monétaire et politiques structurelles qu'à sens unique (il faut de bonnes politiques structurelles pour que la politique monétaire puisse opérer efficacement).

· Elle suppose qu'il existe en tout temps et pour tout pays, une bonne politique économique et qui retient des normes budgétaires (3%, 60%, solde <<poche de l'équilibre ou en excédent>>), sans les fonder sur des principes et des objectifs explicites de politiques économiques.

· Enfin, cette approche reposait essentiellement sur des règles qui restaient invariantes en fonction de la conjoncture, même si elles pouvaient être temporairement assouplies en cas de récession ; elle a été ensuite affinée, mais sans que les principes sous-jacents aient été suffisamment clarifiés.

Il y a des exemples qui peuvent montrer les limites du Pacte de stabilité. En premier lieu, la fixation de conditions aux limites sur les déficits observés n'évite pas les erreurs de politique budgétaire en situation de haute conjoncture.

Dans le souci d'une coordination qui pallierait en partie aux limites identifiées, une communication sans préjudice de l'indépendance d'action de la BCE pourrait éventuellement envisagée entre les deux pôles du policy mix.

Les pays de l 'Union Européenne ne sont pas dans la même situation économique : il existe des inégalités entre eux. Si les politiques conjoncturelles font des ajustements de court terme, quels outils sont nécessaires pour former les conditions d 'une stabilité à long terme de l'ensemble des pays de l'Union ?

II. Les politiques structurelles : des instruments aux effets de long terme

A- Définition

Il existe des « régulations spontanées » qui fonctionnent et continueront de fonctionner face aux effets d'agglomération (pouvez-vous définir en quelques mots ces effets ?). En effet les régions qui bénéficient de telles dynamiques subissent une hausse de leurs coûts (en raison de facteurs réels tels que la pression foncière, la saturation des infrastructures de transport...), ce qui renforce l 'attractivité relative des autres régions. Cependant si ces autres régions ne peuvent pas développer rapidement leur offre, leur fenêtre d 'opportunité peut se refermer. Un cercle vicieux de dévitalisation peut alors s 'engager.

Les politiques structurelles peuvent faciliter cette « régulation spontanée ». Par des transferts entre pays et entre la communauté et les Etats-membres, elles contribuent à ce que les situations économiques des Etats-membres convergent, dans le but d'une meilleure intégration. Ces processus se font sur plusieurs plans. Nous allons les développer en nous appuyant sur l 'article de Guido Tabellini et Charles Wyplosz.

a) Rassembler les marchés nationaux en un marché unique demande des objectifs et des moyens particuliers

Les barrières en matière de commerce des biens et services ont été presque complètement éliminées à l'intérieur de l'Europe. Le marché a atteint la plupart de ses objectifs. Il reste à veiller à ce que de nouvelles barrières et distorsions ne soient pas introduites. Les problèmes étant spécifiques à chaque domaine. Nous nous proposons d'étudier deux exemples particuliers : les aides d'Etat et les marchés financiers.

o les aides d'Etat et la politique industrielle

Si l'on se réfère à la définition de la Commission, les aides d'Etat représentent une proportion relativement faible, et en baisse, du PIB de l'Union européenne. Plus de la moitié va aux secteurs de l'agriculture, de la pêche, et du transport. La Commission a le mandat de contrôler les aides d'Etat et chaque Etat membre doit notifier par avance à la Commission de tout projet visant à octroyer de nouvelles aides. En pratique la Commission s'oppose très rarement aux aides d'Etat. Durant la période 2000-2002, pour l'Union européenne dans son ensemble, seuls 7% des cas ont conduit à une décision négative de la part de la commission.

o La politique industrielle est-elle nécessaire ?

L'existence de défaillances de marché reste le principal argument en faveur des aides d'Etat. En effet les partisans de la politique industrielle active prennent le prétexte des externalités positives d'une entreprise. Ils se disent que comme le marché n'internalise pas les externalités positives donc une intervention publique est parfaitement justifié. Par ailleurs, même s'il n'y a aucune externalité économique il se peut que l'entreprise subventionnée fournisse un service public socialement utile ou est tenue de le faire.

o La politique industrielle doit-elle être centralisée ?

La question de savoir si les politiques industrielles doivent être centralisées, lorsqu'elles sont justifiées, reste controversée. Les subventions nationales à la production peuvent biaiser l'allocation des ressources à l'intérieur de l'Union et entraîner des coûts pour les concurrents basés dans les autres pays membres. En outre, les responsables politiques nationaux prennent en compte uniquement les externalités locales et négligent la possibilité que des externalités positives similaires puissent exister dans d'autres Etats membres. Chaque gouvernement est incité à défende ses << champions nationaux >> en oubliant que ces << champions >> pourraient peut-être plus forts et générer des externalités positives plus fortes, dans d'autres Etats membres. La possibilité d'une prise en otage du processus politique par des intérêts privés fournit un argument fort en faveur de la centralisation des décisions au niveau de l'Union européenne. Un décideur au niveau européen internaliserait aussi bien les gains et les pertes et ne s'engagerait donc pas dans ce genre de redistribution.

Actuellement, la Commission a essentiellement un pouvoir de veto elle ne peut pas formuler ni mettre en place une politique industrielle européenne. Il n'y a pas de décideur au niveau européen en charge d'identifier les priorités européennes, d'évaluer les externalités économiques dans une perspective européenne, et de prendre des initiatives.

b) L'utilité de l'intégration des marchés financiers en UEM

Jean-Claude Trichet insiste dans son article sur l'importance de l'intégration structurelle des marchés financiers dans un souci, in fine, d'une meilleure comparaison entre pays.

· Les lignes d'actions

La réduction du retard technologique de l'Europe exige donc une intégration plus poussée des marchés financiers nationaux, une évolution vers le financement des entreprises par des marchés, un actionnariat plus diffus et plus de contestabilité.

· Quel rôle pour la centralisation

Ces défis concernent les Etats-membres, et l'Union Européenne ne peut que jouer un rôle très secondaire. Pour les pays qui ne parviennent à développer les institutions adéquates, les emprunteurs n'ont pas d'accès direct aux marchés financiers européens, de sorte que les effets de cette absence de réforme ne dépassent pas le cadre national. En ce sens, la décentralisation renforce les incitations à réformer. En outre, les réformes spécifiques requises varient d'un pays à l'autre car chaque membre a ses particularités et son propre système de gouvernement d'entreprise.

Néanmoins, il reste un rôle pour une intervention européenne centralisée. L'adoption de standards communs permettra d'augmenter la contestabilité des entreprises au-delà des frontières nationales. Les domaines suivants sont concernés :

- établir des principes communs et exigeants pour la publication d'informations, ceci afin d'éviter une course vers le bas et de simplifier une situation quelque peu confuse ;

- établir des règles de base communes pour les fusions acquisitions, de manière à s'assurer que les décisions finales en matière de transfert de contrôle sont entre les mains des actionnaires et non de la direction ;

- faciliter le vote des actionnaires, en particulier au-delà des frontières ;

- décourager les pyramides de contrôle excessivement complexes, ce qui semble d'ailleurs être l'approche actuelle de la Commission et de la Cour européenne de Justice.

Toutes ces initiatives centralisées peuvent prendre en compte l'hétérogénéité des systèmes de gouvernement d'entreprise à l'intérieur de l'Europe.

c) Les réformes des marchés du travail dans les pays de l'Union européenne sont un exemple d'intégration communautaire

Les négociations en matière de travail varient considérablement d'un pays à un autre. Plusieurs aspects sont importants : la façon dont les négociations sont conduites, leur objet, et le degré d'intervention de l'Etat. Les gouvernements font face à une pression intense pour servir l'intérêt public, même en supposant qu'ils ne sont pas capturés par les groupes de pression organisés qui influencent le marché du travail.

Cette sensibilité politique suggère également que la solution ne peut qu'être nationale. Elle doit reposer une bonne compréhension de l'intérêt collectif et pende en compte les intérêts

privés de ceux qui vont à souffrir des réformes. Le niveau de gouvernement européen n'a pas la légitimité politique requise pour agir dans ces domaines. Ceci n'écarte pas la possibilité de coordonner les politiques au niveau européen mais suggère que toute tentative de coordination devrait être << légère >> et principalement destinée à intégrer dans le débat public national les expériences réussies dans d'autres pays.

Lignes d'actions

Sur le fond l'objectif doit être de rendre les marchés du travail plus réactifs aux changements. Ceci signifie que la protection de l'emploi doit être ajustée pour encourager les entreprises et les employés à se tourner vers des activités à forte valeur ajoutée au lieu de tenter, en général vainement, de maintenir une production obsolète. Ceci implique aussi de réintégrer dans le marché du travailles les travailleurs peu qualifiés. La solution ne peut être que de combiner programmes de recyclage- politiques du marché du travail actives- et un meilleur alignement des salaires sur la productivité. Finalement, l'employabilité doit être mise en valeur, ce qui demande le travail plus attractif, notamment en évitant que les allocations de chômage ne conduisent les travailleurs à ne pas accepter de travail. En vue de la diversité des situations de départ, chaque pays doit se concentrer sur un ensemble de mesures.

Quel est le rôle de la centralisation ?

L'importance de l'hétérogénéité et des informations asymétriques signifie qu'il ne saurait y avoir de centralisation européenne des réformes des marchés du travail. Cependant, la plupart des gouvernements font face à des difficultés considérables pour conduire les réformes nécessaires- ce qui est parfois même impossible- car la pression exercée par tous les groupes d'intérêts concernés est très forte. La question est de savoir si une implication du niveau européen de gouvernement peut aider à relever ce défi en surmontant les obstacles politiques à la réforme du marché du travail. Trois approches sont possibles :

- un renforcement de la concurrence sur le marché des biens réduirait les rentes qui sont l'objet du marchandage entre les entreprises et les travailleurs ;

- en identifiant l'emploi comme un but commun, l'Union Européenne pourrait exercer

des pressions sur les gouvernements faisant face à des résistances intimidantes ;

- en matière de marché du travail comme dans bien d'autres domaines, une importante source de résistance est l'incertitude quant aux conséquences des réformes. Fernandez et Rodrick (1991) ont montré que la combinaison d'une perception très claire des coûts à court terme et de doutes quant aux bénéfices à long terme peut être fatale aux réformes. Dans la mesure où un certain nombre de pays européens ont réformé leurs marchés du travail avec succès, et que ces résultats deviennent de plus en plus évidents, il serait très utile de disséminer cette information à travers l'Union dans son ensemble.

L'analyse précédente considère que implicitement que le gouvernement au niveau de l'Union européenne est plus bienveillant que le niveau national, du moins dans les pays qui font peu de progrès. Cette hypothèse est plausible, mais il n'y a aucune garantie que ce soit le cas. Dans le domaine des marchés du travail, les discutions en cours, regroupées sous le titre de l'Europe social, semblent suggérer que le gouvernement au niveau de l'Union européenne pourrait être capturé par les mêmes intérêts privés qui parviennent à bloquer les réformes au niveau national. Les appels en faveur d'une harmonisation des minima sociaux, présentés comme le seul moyen d'éviter un << dumping social >> , constituent une tentative de collusion

entre des gouvernements déjà capturés et qui tentent ainsi d'étendre les inefficacités de leurs marchés du travail aux autres pays.

d) Recherche et capital humain

Politiques actuelles

Jusqu'à présent l'action de l'Union européenne se concentre sur trois fronts. Premièrement, des mesures ont été prises afin de réduire le morcellement de la recherche publique et des systèmes universitaires à travers l'Europe. La tendance est à l'adoption de standards d'éducation communs, à l'encouragement à la mobilité des étudiants et des chercheurs, à la coordination des politiques nationales de recherche, et à la mise en place d'un système européen de brevets.

Deuxièmement, une petite fraction du budget européen est dépensée directement pour le soutien à la recherche. L'allocation de ces ressources est guidée par deux objectifs. D'une part, l'Union européenne soutient des réseaux européens de recherche et de la collaboration entre les instituts de recherche nationaux. D'autre part, elle a adopté une approche du haut vers le bas. La Commission a identifié des domaines de recherche prioritaires et évalue ensuite les projets de recherche qui lui sont soumis une fonction de ces priorités- dans le domaine des sciences sociales.

Troisièmement, la recherche et l'innovation ont été placées au centre de la MOC. La Commission européenne explique que cette méthode est destinée à encourager les Etats membres à développer progressivement leurs propres politiques en tenant compte des besoins européens. Dans la pratique, cette approche s'articule autour des étapes suivantes :

- l'Union définit des lignes directrices communes et un calendrier pour atteindre des

objectifs spécifiques (ainsi les dépenses de recherche et développement pour l'Union

européenne dans son ensemble doivent augmenter pour passer du niveau actuel de 1.9%

du PIB à 3% d` ici 2010 et les deux tiers de cet accroissement doivent être financés par le

secteur privé) ;

- l'Union établit des indicateurs quantitatifs et de référence afin de comparer les meilleures performances et la performance de chaque Etat membre ;

- les Etats membres transposent les lignes directrices européennes dans les politiques nationales ;

- l'Union contrôle et évalue périodiquement les politiques et la performance des Etats membres à la lumière des indicateurs mentionnés.

Le rôle du niveau européen de gouvernement

C'est aux Etats membres qu'il revient de créer unilatéralement de nouvelles institutions de recherche en dehors de leurs systèmes universitaires nationaux. Ils y sont naturellement incités, car il est dans l'intérêt de chaque pays d'accueillir une université ou un centre de recherche de premier plan.

Le plus grand risque est que chaque pays tente d'avoir, par exemple le meilleur département de biochimie du monde. La création de centres de recherche exige un investissement fixe très coûteux, ce qui signifie qu'avec l'émergence de quelques gagnants, les sommes consacrées aux perdants auront été gaspillées. La coordination au niveau européen peut donc réduire les coûts. Une telle initiative doit se consacrer à trois objectifs :

- exploiter les externalités positives et les synergies à l'intérieur de l'Europe ;

- pour ce qui concerne la recherche et la formation avancée, la concurrence pour les ressources publiques doit se dérouler au niveau européen car la dimension nationale est insuffisante, même pour les plus grands pays ;

- une initiative couronnée de succès dans un pays devrait inciter les autres à suivre l'exemple.

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"En amour, en art, en politique, il faut nous arranger pour que notre légèreté pèse lourd dans la balance."   Sacha Guitry