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Situation de la production de café en côte d'ivoire: cas du département d'Aboisso, état des lieux et perspectives

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par André Hughes Georges KOUA
Ecole Supérieure d'Agronomie (ESA) - Ingénieur Agronome, option agroéconomie 2007
  

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1. ANALYSE DESCRIPTIVE

1.1. Caractéristiques des exploitations

1.1.1. Cultures pratiquées

L'ensemble des producteurs enquêtés ont des exploitations plus ou moins diversifiées, ce qui leur permet de diversifier leurs sources de revenu. La figure 2 représente la répartition des superficies agricoles sur l'ensemble des planteurs.

Figure 2: Répartition moyenne des superficies agricoles

Le cacao et le café occupent les plus importantes superficies avec respectivement 40% et 36% des surfaces agricoles. Ces chiffres confirment que le café est une culture importante pour les paysans du département d'Aboisso. Le café a été la première culture d'exportation introduite dans la zone d'Aboisso et a constitué par le passé, la principale source de revenu des producteurs. De ce fait, la plupart des exploitations agricoles étaient principalement emblavées par le café. Cependant, avec la chute du prix du café dans les années 80, l'intérêt des paysans s'est porté vers le cacao jugé plus rentable à cette époque. En effet, tandis que le prix du café était passé de 524 FCFA à 198 FCFA entre 1980 et 1990 soit une chute de 62 %, le prix du cacao est quasiment resté stable autour de 300 FCFA. Les plantations de cacao se sont donc développées au détriment du café.

Deux autres cultures pérennes, le palmier à huile et l'hévéa, sont pratiquées par les paysans et représentent respectivement 19% et 4% des superficies agricoles. L'intérêt des paysans pour le palmier à huile et l'hévéa vient du fait que ces cultures procurent des revenus mensuels. Le palmier à huile plus ancien, est la plus importante de ces deux cultures ; elle bénéficie de la proximité d'une huilerie de la Palmci (Huilerie d'Ehania), permettant un écoulement plus facile de la production. Le développement de cette culture a été principalement favorisé par le deuxième plan palmier mis en place par l'Etat à partir de l'année 1985. L'hévéa d'introduction plus récente est en nette progression dans le département.

1.1.2. Matériel végétal

Pour la mise en place des caféières, deux (2) types de plants sont utilisés : les plants sélectionnés et les plants non sélectionnés ou « plants tout venant ». Leur répartition est présentée par la figure 3.

Figure 3: Répartition des plantations de café selon la qualité du matériel végétal

Sur la base des déclarations des planteurs, l'on s'aperçoit que la grande majorité des planteurs de café utilisent du matériel végétal tout venant. En effet, 67% des plantations ont été réalisées avec du matériel végétal non sélectionné provenant d'anciennes plantations de café. Les paysans enquêtés justifient l'utilisation de plants non sélectionnés par le manque d'argent pour l'acquisition de matériel végétal sélectionné.

Toutefois, près de 33% du verger a été planté avec du matériel végétal sélectionné. Ce matériel végétal provient des Centres de Bouturage du Café (CBC) de l'Ex-SATMACI, situés dans le département d'Aboisso. La proximité de ces CBC (au total 3 à Aboisso) a facilité l'approvisionnement des paysans en matériel végétal sélectionné.

1.1.3. Age du verger

La majeure partie des plantations de café a plus 25 ans, comme l'indique la figure 4.

Figure 4: Répartition des plantations de café en fonction de l'âge

Plus de 50 % des plantations ont plus de 25 ans. Cette situation s'explique en partie par le fait que les plantations installées depuis les années 60 n'ont pas été renouvelées. Les paysans ont préféré créer de nouvelles plantations au détriment de la forêt primaire. Aussi avec le vieillissement du verger, les rendements des plantations tendent naturellement à baisser et les plantations sont de plus en plus sensibles aux maladies et aux attaques d'insectes.

1.1.4. Rendements des plantations

Les plantations ont un rendement moyen de 249 kg/ha. Ce rendement est faible et en dessous de la moyenne nationale située entre 250 et 300 kg/ha (BDPA, 2007). La figure 5 présente la répartition des exploitations selon leurs rendements.

Figure 5: Répartition des rendements des plantations de café

Environ 54% des plantations ont des rendements inférieurs à 250 kg/ha. Ces faibles rendements peuvent s'expliquer en partie par l'âge avancé du verger et du matériel végétal non sélectionné utilisé en plantation.

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"Je ne pense pas qu'un écrivain puisse avoir de profondes assises s'il n'a pas ressenti avec amertume les injustices de la société ou il vit"   Thomas Lanier dit Tennessie Williams