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Le réalisme dans Mission Terminée

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par Andry RANDRIAMANGA
Université de Tuléar, MADAGASCAR - Maîtrise 2007
  

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2- La description

Une description est une représentation d'objets, de lieux ou de personnages. Pour décrire ce dernier, on parle alors de portrait. La description a deux fonctions : une fonction essentiellement esthétique qui constitue une interruption ou un ornement plus ou moins étendu du récit, une autre fonction symbolique : la description d'un personnage agit comme un révélateur du personnage en question, de ses actions, du milieu dans lequel il évolue. Lorsque la description s'attache au même espace, au même objet ou au même personnage, à deux instants différents, elle permet d'en mesurer l'évolution.

Le car, moyen de locomotion commun, vieux, accepte tout : voyageurs, bagages, état des routes. Il n'y a aucun confort pour les voyageur : « [...] la banquette de bois », une vraie patache, c'est-à-dire une voiture publique peu confortable. Néanmoins ce véhicule inconfortable fait nourrir Kritikos et ses deux employés Noirs. On peut se demander pourquoi il y a toujours cet

asservissement du Noir au Blanc. L'état des routes laissent à désirer, et Kritikos vante les routes du Congo Belge : « [...] il y a des routes et des vraies, avec du

goudron [...] tandis que les Français ici, ils n'ont que ça, la grande gueule. »

(pp.15-16). Kritikos compare les colons Belges aux colons Français qui semblent n'avoir rien fait pour améliorer l'état des colonies, du moins les routes.

Concernant la description des personnages qui est le portrait, voyons l'exemple de Niam : dans la force de l'âge, à peu près trente cinq ans, se souciant très peu de sa femme, un fainéant qui ne veut pas « prendre la houe et travailler » (p.25), est quand même rendu cocu. Bien que crâneur (p.23), rien ne va plus chez lui : « [...] depuis le départ de madame, tout allait sens dessus dessous » (p.21). Orgueilleux intéressé et rusé, Niam appela tout le monde à son aide pour récupérer sa femme qu dit travailler pour lui.

Concernant par exemple Pétrus Fils-de-Dieu : il n'est pas du tout du type Zambo qui est tout de muscle, comparé à un baobab bien que rien d'un Adonis (p.41). Pétrus lui est traité de gigolo qui couche avec toutes les femmes. Quant au moral, il est loin d'être au zénith : « [...] une si mauvaise conduite [...] » (p.55). L'adverbe si indique une grande quantité et peut être remplacé par

tellement.

Les pages 58, 59 présente feu grand père commun. Pour tracer son portrait, l'auteur utilise l'hyperbole afin de mettre en évidence sa force : « [...]

c'était un homme terrible ! quand il tonnait, les baobabs se fendaient en deux, de haut en bas, des incendies s'allumaient sur le ciel que dévoraient d'immenses flammes de fin du monde, [...] »

La description est aussi perçue dans d'autre domaines tel les repas et la

façon de manger. « Ils mangeaient énormément au petit déjeuner [...] ne prenaient que deux repas dans la journée » (p.86). Sans retenue, sans finesse,

sans modération, presque goulûment, les paysans mangent d'une manière grotesque ; vu aussi l'ampleur du travail qu'ils doivent effectuer, ils mangent beaucoup mais doivent sauter un repas, celui de midi : ils n'ont pas le temps de le préparer, le travail les accapare toute la journée.

Les Noirs aimeraient bien passer ou même habiter dans une maison de Blanc, ou d'un Noir ayant acquis le statut de Blancs comme Medza mais ils ont

peur. Ils veulent avoir l'assurance qu'ils peuvent pénétrer dans un tel lieu sans

être importunés : « [...] pourrons-nous dans vos maisons comme nous entrons dans les maisons de nos enfants - librement ? » (p.118). Medza lui-même doute de la véracité de la réponse qu'il a donnée : « elle avait bien raison d'être sceptique. » (p.119). Effectivement ; comment quelqu'un qui a un statut de Blanc pourrait-il se mélanger, pourrait-il avoir des relations étroites de nouveau avec les Noirs ?

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"Il faudrait pour le bonheur des états que les philosophes fussent roi ou que les rois fussent philosophes"   Platon