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Typologie des exploitations et étude de rentabilité des cultures fourragères dans les sytèmes de production du Bassin arachidier du Sénégal

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par Alexandre Diouf
Ecole Nationale Supérieure d'Agriculture de Thiès - Ingénieur AgroEconomiste 2002
  

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3-2- Utilisation des fourrages pour la production de lait

Pour l'UBT locale, la production de deux litres de lait nécessite, si l'on tient compte des besoins d'entretien la somme de 3,5 UF et de 271 g de MAD.

La production d'un litre de lait à 4 % de matières grasses nécessite 0,4 UF et 60 g de MAD en moyenne (Pagot, 1985). Donc les besoins de production de 5 litres de lait chez la vache issue de l'insémination sont de 2 UF et de 300 g de MAD.

Pour cette vache donc les besoins journaliers sont de 5,8 UF et de 540 g de MAD.

Le tableau 23 nous donne le nombre de jours de production de lait permis par hectare de culture fourragère chez la vache locale et celle de l'insémination :

Tableau 23 : Nombre de jours de production de lait permise chez la vache laitière   par les UF et les MAD par hectare de culture

 

Vache locale

Vache de l'insémination

Nombre de jour de production de lait permis par

UF

MAD

UF

MAD

Niébé

167,4

228,55

101,01

114,7

Arachide

157,37

270,99

94,96

136

Sorgho

44,14

26,60

26,63

13,35

La production de lait permise par hectare de culture est le produit du nombre de jours de production permis par hectare de culture par le volume journalier de production.

La production de lait permise par l'hectare de culture est la plus petite production permise avec les UF et les MAD car ces deux éléments doivent être simultanément consommées pour qu'il y ait production du lait.

Finalement, l'hectare de niébé peut permettre la production de 334 litres de lait, alors que l'hectare d'arachide en permet 314 et celui de sorgho seulement 53 litres chez la vache locale.

Chez la vache issue de l'insémination artificielle par contre, l'hectare de niébé permet la production de 505 litres de lait alors que l'hectare d'arachide en permet 475 et l'hectare de sorgho 67 litres.

Ces résultats vont dans le même sens que ceux trouvés par plusieurs auteurs : en matière de production de lait, avec des légumineuses fourragères, ce sont les calories (représentées par les UF) et non les protéines (représentés par les MAD) qui risquent de limiter la production (Dirven, 1965 ; Hardison, 1966 ; Hamilton et al., 1970).

3-3- Utilisation des fourrages pour la production de viande

L'UBT produisant 300 g de viande par jour est ici notre référence.

Pour autant, il faudrait, pour connaître ses besoins en UFV et en MAD ajouter aux besoins d'entretien de l'UBT sous les conditions d'exploitation du bassin arachidier (2,7 UF et 151 g de MAD) ses besoins pour la production

Pour pouvoir assurer ses besoins d'entretien et assurer une production de 300 g de viande par jour, il faudrait à l'UBT la valeur de 3,7 UF et de 204 MAD par jour.

Le tableau 24 nous donne le nombre de jours permis de production de 300 g de viande par l'hectare de culture fourragère :

Tableau 24 : Nombre de jours de production de viande permis par les UF et les MAD par hectare de culture fourragère

Nombre de jours de production permis de 300 g de viande

UF

MAD

Niébé

158

303,61

Arachide

148

360

Sorgho

41,75

35,34

La production totale en viande permise par l'hectare de culture fourragère est le produit du nombre de jours de production permis par l'hectare de culture par 300 g qui est la valeur de la production journalière.

Les productions de viande permises alors par l'hectare de culture fourragère sont de 47 Kg pour le niébé, 44 Kg pour l'arachide et seulement 10 kg pour le sorgho.

Le litre de lait est valorisé à 350 F tandis que le Kg de viande (poids vif) est valorisé à 1000 F, dans ce cas alors, nous obtenons la valeur des productions permises par l'hectare de culture :

Tableau 25 : Valeur monétaire des productions de lait et de viande permises par hectare de culture fourragère.

Valeur monétaire des productions (FCFA/ha)

Lait de la vache locale

Lait de la vache inséminée

Viande

Niébé

116900

176750

47400

Arachide

109900

166250

44400

Sorgho

18550

23450

10600

Le niébé apparaît comme la culture fourragère la plus rentable lorsqu'il s'agit de produire de la viande ou de produire du lait. C'est donc la culture fourragère la plus intéressante pour les emboucheurs et pour les producteurs de lait.

La vache issue de l'insémination apparaît aussi comme étant l'animal qui transforme avec plus d'efficacité la culture fourragère en produits finis.

La différence dans les productions permises par le niébé et l'arachide n'est pas si significative pour permettre de renoncer à l'une des cultures au profit de l'autre. En effet, la détection du meilleur moment de coupe chez ces plantes participerait à annuler cette différence.

Les quantités d'UF contenues dans les fourrages sont trop basses et limitent fortement les productions. Une meilleure rentabilité du système pourra être obtenue en intégrant dans la ration des concentrés à haute teneur énergétique comme la mélasse.

Il apparaît aussi que le sorgho est la culture fourragère la moins intéressante lorsqu'il s'agit de produire du lait ou de produire de la viande, dans les conditions de production du bassin arachidier.

Toutefois pour pouvoir espérer conserver les rendements ici obtenus avec les cultures de fourrages, il faudrait intégrer la culture fourragère d'arachide ou de niébé (qui sont toutes les deux des légumineuses) dans un système de rotation culturale légumineuse-graminée, pour éviter les pertes de production occasionnées par une monoculture à la légumineuse.

Pour ceci il est recommandé d'intégrer la culture fourragère de niébé ou d'arachide dans la rotation qui inclut une culture de mil ou de sorgho produisant essentiellement des grains pour pouvoir mieux rentabiliser le système.

Dans le cadre d'une intensification de l'élevage, il serait possible de produire beaucoup plus de lait et de viande avec une économie des fourrages en intégrant dans l'alimentation des animaux de l'urée (46% N) pour un apport en azote (MAD) et de la mélasse pour un apport en énergie (UF).

Ces deux éléments peuvent être acquis à des prix très bas et sont susceptibles d'être introduits dans l'alimentation des ruminants à des doses recommandées (l'urée peut s'intégrer dans la ration à hauteur de 1/3 des besoins azotées de l'animal, et la mélasse jusqu'à 30% des besoins énergétiques) et coûteront moins chère qu'une alimentation exclusivement fourragère.

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