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« Qualité motivationnelle » des activités d'apprentissage proposées dans le module de français langue étrangère: Cas des étudiants du département de langue arabe de l'université d'Annaba

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par Naouel Boubir Boustouane
Université Badji Mokhtar- Annaba- - Magister 2007
  

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b.1.1-La motivation intrinsèque à la stimulation 

Dans ce cas de motivation, faire une activité est loin de l'apprécier ou de l'accomplir dans un but clair et fixe.

b.1.2-La motivation intrinsèque à l'accomplissement 

L'élève accomplit une activité en visant d'être « efficace » et « compétent ».

b.1.3-La motivation intrinsèque à la connaissance 

Le plaisir de faire une activité vise le but d'apprendre quelque chose de nouveau.

b.2-La motivation extrinsèque 

La motivation extrinsèque, c'est l'ensemble d'éléments extérieurs qui peuvent inciter l'individu à faire quelque chose. Ces éléments extérieurs poussent la personne à changer son comportement et à être motivée. Les motivations extrinsèques à leur tour sont caractérisées par trois sortes qui sont :

b.2.1-La régulation externe 

Selon E. Deci et R. Ryan (1985, cité par F. Fenouillet, 2003, p.66), c'est le premier niveau de la motivation extrinsèque. Dans ce cas, l'individu accomplit une activité et fait preuve de motivation afin d'être récompensé ou pour ne pas être puni.

b.2.2-La régulation introjectée 

C'est le deuxième niveau de la motivation extrinsèque selon E. Deci et R. Ryan. Dans cette situation, la personne se force à faire l'activité, dans une contrainte et loin de toute liberté pour ne pas commettre une faute. Dans ce cas, l'apprentissage se fait dans le but d'obtenir une récompense ou pour éviter une punition interne.

b.2.3-La régulation identifiée/ La régulation intégrée 

Dans ce cas, le choix d'accomplir une activité et son comportement de motivation résultent de la personne elle-même. La personne apprend en visant la préparation d'un futur métier de son choix.

Deux chercheurs américains Edward Deci et Richard Ryan se sont intéressés à appliquer ces deux types de motivation sur l'homme. A. Lieury (cité par J. Lecomte, 1998c, p.40) juge la théorie de E. Deci et R. Ryan comme très bonne car elle prend en considération « le sentiment de compétence et le sentiment de liberté » ce qui amplifie la « compétence perçue » et par-là renforce la motivation de l'individu. D'autres chercheurs (Mims & Koestner, 1983 ; Boggiano, Ruble, 1979 ; Fisher, 1978 ; Greene, Sternberg & Lepper, 1976 ; Harackiewicz & Larson, 1986 ; Harackiewicz, 1979, Harackiewicz, Manderlink & Sansone, 1984 ; Lepper, Greene & Nisbett, 1973) montrent que les récompenses diminuent la motivation intrinsèque. Il est important d'ajouter que la récompense n'est pas le seul élément qui diminue la motivation intrinsèque ; d'autres éléments peuvent avoir cet effet négatif, tels que : la compétition (Deci, Betley, Kahle, Abrams & Porac, 1981), l'échec (Ames & Ames, 1981), l'estime personnelle (Deci, Nancy, Ryan, Koestner, Hauffman, 1982), le temps limité accordé à l'accomplissement d'une tâche (Amabile, Dejong & Lepper, 1976), les pressions extérieures notamment celle exercée par l'enseignant (Lepper & Greene, 1975). Les motivations intrinsèques font partie de l'être humain et durent plus que les motivations extrinsèques qui peuvent disparaître dès que l'élément incitateur disparaît. Tang et Hall(1995, cité par R. Viau, 2000b, p.8) montrent que « les récompenses peuvent favoriser la motivation intrinsèque, quand celle-ci est faible au départ, ou quand les récompenses se présentent sous forme de commentaires positifs qui aident les élèves à se considérer comme capables d'accomplir l'activité demandée ». Les motivations extrinsèques risquent d'alléger les motivations intrinsèques c'est pour cela que les motivations intrinsèques sont plus importantes à prendre en considération car elles permettent à l'individu de contrôler son comportement et d'être motivé pour une longue durée. Les motivations intrinsèques donneront l'occasion à l'individu d'être le contrôleur de son comportement tandis que les motivations extrinsèques donneront cette occasion à quelqu'un d'autre. Dans un contexte scolaire, ces deux chercheurs ont attiré l'attention sur des besoins qui peuvent amplifier la motivation et qui sont : « la compétence perçue- ou estime de soi et le sentiment d'autodétermination ou inversement de crainte, c'est-à-dire de liberté dans l'action » (J. Lecomte, Idem, 1998c, p.39) La réunion de « la compétence perçue et le sentiment d'autodétermination » donne une motivation intrinsèque mais à la diminution de l'un de ces facteurs, l'individu s'oriente vers la motivation extrinsèque.

b.3-L'amotivation 

Certains théoriciens préfèrent ajouter à ces deux types de motivation « l'amotivation ». Nous pouvons parler de l'amotivation lorsque l'élève fait une activité sans comprendre le pourquoi de son comportement ou percevoir l'utilité de ce qu'il fait. Dans cette situation l'élève peut même abandonner l'activité avant de l'accomplir.

Selon Lieury, La démotivation ou la non-motivation est le résultat de la réunion de « la compétence perçue » et du « sentiment de crainte». Dans le même contexte, Lieury cite Martin Seligman (cité par J. Lecomte, Ibid, 1998c, pp.39-40) de l'université de Pennsylvanie qui s'est intéressé à la « résignation apprise». Le terme de « résignation apprise » est « un état dans lequel l'organisme a appris que les résultats sont incontrôlables par ses réponses ce qui induit chez lui une passivité face aux événements aversifs qui peuvent advenir ». (F. Fenouillet, Idem, p.70) Les recherches sont menées sur des chiens divisés en deux groupes : Les chiens du premier groupe qui subissaient des chocs électriques évitables échappaient facilement aux chocs tandis que les chiens du deuxième groupe qui sont soumis à des chocs électriques inévitables restaient inactifs. Sur le terrain, d'autres recherches menées dans un contexte d'apprentissage ont montré que la surcharge mentale donne une situation de « résignation apprise».

C-Etat de la recherche

Comme dernier point de ce premier chapitre, nous cherchons à donner une idée sur quelques recherches qui se sont intéressées à l'un des facteurs externes qui influencent « la dynamique motivationnelle » qui sont les activités demandées.

a-Recherches relatives aux activités d'apprentissages 

Divers travaux ont été menés pour connaître les conditions que devraient remplir les activités d'apprentissage pour susciter la motivation des étudiants ou des élèves. Stipek, 1996 ; Ames, 1992 ; Brophy, 1997 (cités par R. Viau, (n. d), [En ligne ], consulté le 03 août 2005) proposent quelques critères qui favorisent la motivation des élèves:

-« Proposer des activités qui tiennent compte des intérêts des élèves ou qui soient à l'image du métier ou de la profession à laquelle ils aspirent ( p. ex. : faire un journal de classe avec des sections pour la musique, la mode, le sport, etc.)

-Suggérer des activités qui nécessitent l'utilisation de stratégies d'apprentissage diverses (p. ex. : planification, classification, organisation, autoévaluation.)

-Favoriser des activités qui nécessitent l'utilisation de connaissances acquises dans des domaines diversifiés (p. ex. : une activité sur la météo où l'on doit utiliser ses connaissances en mathématiques et en géographie.)

-Des activités dans lesquelles les rétroactions (feedback) sont fréquentes.

-Proposer des activités qui résultent en un produit « fini » ou utile (p. ex. : des affiches, des annonces, des clips, une pièce de théâtre, etc.)

-Privilégier des activités qui représentent un défi pour l'élève (p. ex. : organiser un débat sur un thème donné comme ceux que l'on voit à la télévision)

-Offrir aux élèves l'occasion de faire des choix (p. ex. : choisir leurs sources documentaires, la façon de présenter leur travail, etc.)

-Allouer une période de temps suffisante pour l'accomplissement de l'activité.

-Donner des consignes claires. »

S. G. Paris et J. C. Turner (1994 cités par R. Viau, Idem, 1998, p.230) ont travaillé sur les conditions que doit respecter une activité proposée afin d'être motivante. B. Mc Combs (1993) (du Mid-Continent Educational Laboratory, au Colorado) propose des caractéristiques des activités pour motiver des adultes :

« -avoir des objectifs et des consignes clairs ;

- tenir compte des intérêts des élèves ;

- être à l'image de celles qu'ils accomplissent dans leur métier ou leur profession ;

- représenter un défi à relever ;

- nécessiter l'utilisation de stratégies de résolution de problèmes ;

- nécessiter l'utilisation de connaissances acquises dans différents domaines ;

- donner l'occasion de faire des choix ;

- se dérouler sur une période de temps suffisante ;

- conduire à un produit fini. » (R. Viau, Op. Cit, 1998)

Martin V. Covington (1992, cité par Viau, Ibid, 1998, p.230) et d'autres chercheurs montrent que « la comparaison et la compétition » peuvent nuire à la motivation des sujets faibles comme elles peuvent renforcer celle des sujets jugés forts. Covington propose de:

« - choisir des objets d'évaluation qui permettent de constater le progrès accompli (le portfolio) plutôt que des objets qui mesurent seulement l'état des connaissances ou l'atteinte des objectifs (les examens) ;

- commenter les travaux des élèves plutôt que de se limiter à les noter ;

- inciter les élèves à s'auto-évaluer ;

- reconnaître l'effort qu'ils ont déployé ;

- susciter la collaboration entre élèves plutôt que la compétition et la comparaison . »

b-Recherches relatives à « la dynamique motivationnelle »

Parmi les recherches menées sur « la dynamique motivationnelle », nous pouvons citer celle menée par Rolland Viau et Josée Bouchard. En 1997, les deux auteurs ont validé le modèle de « la dynamique motivationnelle » auprès de 1599 élèves canadiens-français du secondaire face à des activités de français. Les énoncés du questionnaire correspondent aux trois activités d'apprentissage qui sont : la lecture, l'écriture et l'exposé oral. Cette étude avait pour but de mesurer les trois perceptions (de la valeur, de la compétence et de la contrôlabilité) et de vérifier les comportements d'apprentissage influencés par ces perceptions. Les résultats montrent que « la perception de la valeur est le déterminant motivationnel dont les liens corrélatifs avec les autres composantes du modèle sont les plus élevés, alors que la perception de contrôlabilité est la composante dont les corrélations sont les plus faibles. » (R. Viau et J. Bouchard, 2000, p.21)

Sous le même angle d'étude, Rolland Viau et Jacques Joly ont mené en 2000 une enquête auprès de 4440 étudiants universitaires à Sherbrooke. Ils ont constaté que les étudiants n'expriment pas le même degré d'intérêt pour poursuivre des cours ou accomplir des activités. Ces résultats confirment ceux obtenus par Louis, Viau et Lefebre en 1998 qui montrent que les activités proposées jouent un rôle très important au niveau de la motivation des étudiants.

Dans un contexte scolaire, certains chercheurs (Wigfield et Eccles, 1992) guidés par une approche sociocognitive, se sont orientés vers la valeur qu'accorde un élève à une activité. R. Viau (Op. Cit, 1998, p.228) cite les travaux de Carole Ames qui constate que les élèves démotivés ne visent pas l'acquisition de nouvelles connaissances mais l'obtention de bonnes notes : Ces élèves ont seulement « des buts de performance».

Les résultats de la recherche de Lens et son équipe (cités par R. Viau, Op. Cit, 1998, p. 228) faite auprès des élèves montrent qu'il y a une relation positive entre la motivation de l'élève et ce qu'il veut faire dans le futur. Plus l'élève trace clairement ce qu'il désire, plus il perçoit l'utilité de ce qu'on lui propose comme activité. D'autres études se sont centrées sur l'importance de la compétence (self- efficacy) à réussir une activité. En s'intéressant à la différence entre les filles et les garçons, les études menées aux Etats-Unis ( citées par R. Viau, Idem, 2000b, p.6) montrent que par rapport aux filles, les garçons ont une compétence plus élevée lorsqu'il s'agit des matières scientifiques, des sports et des mathématiques. Au Québec, Chouinard, Vezeau et Bouffard (1999 cités par R. Viau, Ibid, 2000b, p.6) sont arrivés aux même résultats qu'aux Etats- Unis.

R. Viau & J. Bouchard (Idem, pp.16-17) citent les travaux de Pajares (1996) et de Schunk (1991) qui montrent que la perception de la compétence d'un élève exerce une influence sur sa réussite scolaire ainsi que sur son engagement cognitif. Dweck (1989, cité par T. Huart, 2001, p.225) a constaté que les élèves du primaire qui s'estimaient compétents s'engageaient dans une activité et persévéraient dans son accomplissement.

Dans le même sens, Pintrich (1999, cité par T. Huart, Op. Cit, p.225) montre à travers son analyse que, « au début du secondaire comme à l'université, la perception de ses compétences dans un cours est positivement liée à l'engagement cognitif ».

Lens (1991) s'est orienté vers des études portant sur la relation entre la perception de la compétence et les stratégies cognitives et d'autorégulation utilisées par l'élève. Les résultats confirment que ceux qui optent pour des activités difficiles perçoivent positivement leur compétence.

La perception de contrôlabilité a fait également objet de plusieurs études. Les travaux de Findley & Cooper (1983, cités par R. Viau, Idem, 1997, p. 71) se sont intéressés à faire des études au primaire. En prenant en considération l'âge, ils ont constaté qu'il n'y a pas de liaison entre la perception de la contrôlabilité et la performance de jeunes enfants.

R. Viau (Ibid, 1997, p.68) cite également les travaux de Covington (1984) qui se sont orientés vers « la perception des attributions » pour montrer que les élèves dont les résultats sont les meilleurs lient leur réussite à leurs « efforts » et à leurs « capacités intellectuelles » tandis que certains élèves faibles expliquent leur échec par « des causes internes » alors que d'autres les attribuent à « des causes externes ».

Dans ce chapitre, nous avons décrit les différentes conceptions de motivation, puis donné un aperçu sur la motivation dans un contexte scolaire.

Dans le chapitre suivant, nous présenterons le modèle qui nous a aidée à mieux comprendre la motivation.

CHAPITRE 2

Un modèle de motivation en contexte scolaire :

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"Là où il n'y a pas d'espoir, nous devons l'inventer"   Albert Camus