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Les terroirs périphériques de la Réserve Spéciale de Faune de Gueumbeul

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par El Hadji Ibrahima THIAM
Université Cheikh Anta DIOP (UCAD) Dakar - Maîtrise 2004
  

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1.2 Les contraintes liées à la R.S.F.G

La mise en place de la R.S.F.G sur une surface de sept cent vingt (720) hectares, dans la zone, a joué un rôle néfaste dans la vie et les activités des populations. Non seulement sa superficie est trop grande, mais elle englobe aussi leur principale de zone de pêche ainsi que leurs terres d'agriculture et de pâture.

- La non accès à la cuvette de Gueumbeul :

La pêche est l'une des principales activités économiques des populations de la périphérie de Gueumbeul. Jadis la cuvette de Gueumbeul, aujourd'hui protégée, était la zone la plus fréquentée pour cette activité. Les résultats de nos enquêtes nous ont révélé que certains pêcheurs saisonniers de Guet-Ndar y séjournaient périodiquement pour capturer des espèces comme le Tilipia et le Raume. Les populations autochtones des villages périphériques de la réserve, y organisaient une cérémonie annuelle de pêche. Aujourd'hui que la cuvette étant mise sous protection, toutes ces activités n'y sont plus possibles, sauf si le conservateur l'autorise pour de courtes périodes.

- La destruction des cultures par les singes et les phacochères :

Même si les singes et les phacochères ne sont pas en élevage dans la réserve, c'est à l'intérieur de celle-ci qu'ils s'abritent après la destruction des cultures des populations périphériques de la réserve. Les populations se sont toujours plaintes auprès des conservateurs, qui ont eu à se succéder dans la réserve, sans succès car les animaux sont sauvages, autochtones et non en élevage dans la réserve. De ce fait les gestionnaires de la réserve ne peuvent non plus les chasser, vu l'étendue de la réserve ni les abattre à cause du code forestier. La chasse et le braconnage sont passibles d'une amende et même d'une peine de prison.

- L'exiguïté des terres de culture et de pâture :

La R.S.F.G est érigée sur les terroirs des villages de Ndiakher, Gueumbeug, Dieule Mbame et Diama Thiaguel. Cette zone constitue, pour ces populations, des terres d'agriculture, de pâturage et de maraîchage. Ce dernier se faisait sur le pourtour de la cuvette qui leur servait de lieu pour l'arrosage. Maintenant que sept cent vingt hectares sont retranchés de leurs terres, les populations souffrent beaucoup de l'étroitesse de leurs terroirs. Cette situation a aggravé les conflits entre agriculteurs et éleveurs pour la conquête de terres. La divagation des animaux y est très difficile, même en saison sèche où il n'y a pas beaucoup d'activités agricoles. Aussi le mauvais état de la clôture de la réserve, permet aux animaux domestiques des populations riveraines (les petits ruminants principalement) d'y accéder facilement. Ce qui constitue une « infraction »  pour le propriétaire qui est obligé de payer une amende de deux mille (2.000) francs par tête de bétail capturé.

1.3 Les contraintes liées à la sécheresse

Les déficits pluviométriques enregistrés lors des dernières décennies ont contribué à augmenter les contraintes de la zone. Sur trente (30) années d'observations dix sept (17) sont déficitaires. Les totaux enregistrés n'atteignent pas 250 mm/an et peuvent être même inférieurs à 100 mm/an.

Ce déficit pluviométrique a des conséquences sur l'agriculture, sur le couvert végétal et sur les ressources en eau.

L'agriculture sous pluie souffre beaucoup de ce déficit car les spéculations n'arrivent quasiment plus en maturité. Le mil et l'arachide ont des rendements faibles ; alors que le maïs, qui demande beaucoup d'eau, n'est plus cultivé dans la zone.

Une autre conséquence des déficits pluviométriques est la baisse du niveau des nappes alimentées par la pluie. Beaucoup de ces nappes tarissent dés le début de la saison sèche et les populations sont obligées de recourir à d'autres sources d'approvisionnement.

La sécheresse a aussi entraîné la disparition de certaines espèces végétales, alors que d'autres sont à l'état endémique : Tamarindus indica, Combrumtum lutunozum...

Graphique 6 Source I. THIAM d'après des données de la Météo Nationale

Une dernière conséquence de la sécheresse est l'ensablement des cuvettes. Ce processus est dû à la dégradation du couvert végétal qui fait que les vents ravivent les dunes non encore totalement fixées et déposent le sable dans les cuvettes. Les cuvettes les plus menacées, par ce phénomène, sont celles de Gueumbeul et de Ngaye-Ngaye.

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"Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'il croit."   La Rochefoucault